BLOOMING DISCORD: Memories from the future

France, Metalcore (mais pas que) (Autoproduction, 2024)

Il aura fallu 8 années aux Marseillais de Blooming Discord pour enfin offrir à son public son premier album, Memories from the future. Un premier album qui fait suite à 2 Ep qui ont permis à la petite bande de finaliser son line up, tester et se planter et vraiment trouver son identité musicale. Ce sont ici 10 titres qui nous sont livrés et la surprise est au rendez-vous. Si Blooming Discord évolue de prime abord dans un registre proche du metalcore, on se rend vite compte qu’il y a plus que ça dans ce qui motive le groupe. On reconnait aisément les sources d’inspirations de Blooming Discord qui puise dans les 90’s et le début des années 2000, et le son – superbement produit – est très américain. Le chant, à la fois clair et plus brutal de Karim fait des merveilles et l’on ne peut noter un accent qui pourrait, à juste titre, laisser croire qu’on n’a pas à faire à quelqu’un qui aurait grandit en France. Tout au long de ces dix titres, Blooming Discord nous entraine dans une furie auditive tout autant que dans des rythmes simplement entrainants ou dans un peu plus de douceur. Le groupe s’est donné les moyens de ses ambitions et nous propose un premier album d’une rare efficacité qui ratisse large et s’adresse à tout le monde. Une superbe carte de visite qui donne envie d’en découvrir plus.

Interview BLOOMING DISCORD

BLOOMING DISCORD (Photo promo)

Interview BLOOMING DISCORD. Entretien avec Sam (guitare) et Vincent (guitare rythmique) le 26 février 2024

Je découvre le groupe avec ce premier album, donc commençons avec la traditionnelle question : quelle est l’histoire de Blooming Discord ?

Vincent : L’histoire du groupe ? C’est bien que tu en parles avec nous parce que nous sommes un peu à l’origine de ça. Le groupe a débuté en 2015. Alors, on part de quoi, là ?…

Sam : A l’époque, j’avais un groupe de rock. On faisait des reprises et ça ne me suffisait pas. Je voulais faire quelque chose qui ressemblait plus à ce que j’écoutais, ce qui me faisait rêver quand j’avais 14 ans, Bullet For My Valentine, ce genre de groupes. Un soir, je vais à un anniversaire avec ma guitare et quand j’arrive, Vincent, que je ne connaissais absolument pas, était là et il avait aussi sa guitare. Il jouait toutes les musiques que je kiffais… Depuis, c’est l’amour fou !

Vincent : On a passé la soirée à jouer les musiques de nos répertoire communs. Ca a super bien matché musicalement. L’anecdote, c’est qu’on a passé toute la soirée ensemble, elle se termine, tout le monde s’en va. A l’époque, je dormais sur place. Sam part, puis revient parce qu’il avait oublié sa veste (NdMP : après « l’amour fou » mentionné précédemment, ça commence à ressembler au coup de la panne cette histoire, non ?). Là, il me dit que c’était cool, qu’il a passé une bonne soirée, me dit « je monterais bien un groupe ». Moi aussi, j’en avais envie. On s’est promis de se contacter à la fin de l’été, on avait tous les deux des choses à faire. A la fin de l’été, on s’est retrouvés, on a commencé à répéter tous les dimanches avec notre batteur de l’époque. A partir de là, on a créé le groupe, on a recruté un bassiste… plusieurs bassistes avant de rencontrer Antho. Lui, était à Paris à l’époque, il venait en vacances à Marseilels, d’où il est originaire. Il ne vient pas du tout du metal, à la base, il fait de la tektonik (rires es 2). Il est DJ, aucune connaissance dans le metal.

Sam : D’ailleurs, il n’aimait pas ça, il avait des a prioris sur le metal à la base… On lui a fait écouter nos groupes fétiches et il s’est rendu compte que, en fait, c’était vraiment lui ! Il ne jouait pas du tout de basse à l’époque. Il nous a dit : « les gars, attendez moi, je finis mes études à Paris, et dans 3 moi, je reviens et je veux être votre bassiste ! » On lui a dit qu’on n’avait pas le temps d’attendre, on a vu plusieurs autres personnes et, au final, le temps est passé, et il est revenu… Ce qui était assez frappant quand on s’est rencontrés, Vincent et moi, c’est que lui vient de la musique classique, moi, du rock, et un DJ qui arrive. Les trois se retrouvent et font du metal (rires) !

Oui, maintenant, les mélanges de genres, la fusion, elle donne souvent les résultats qu’on connait…

Sam : Exactement. Blooming n’est pas forcément dans les clous du metal, dans ce qui « est à la mode » aujourd’hui…

Avant de parler de la musique de Blooming Discord, j’ai vu sur un site internet qu’en 2015 vous aviez un autre look que sur les actuelles photos, et d’autres noms de scène. On parle bien du même groupe ?

Sam : Oui, ça a bien évolué aussi ! A l’origine, il y avait une sorte de concept album. L’idée était de sortir un album, pas 2 Ep. Pour des raisons logistiques, d’apprentissage, aussi, on a décidé de scinder les choses : avoir une première expérience en studio pour apprendre, puis une autre pour progresser. On s’est rendu compte que s’était bien d’avoir fait comme ça parce que ça nous a permis de faire ce premier album avec un peu plus de qualité. L’esthétique à la base était très tournée vers nos influences, il y avait un concept, une histoire… Entre temps, on a grandi, on s’est détachés de nos bases, de la dissonance… On a décidé de se recentrer sur quelque chose de plus essentiel. Juste faire de la musique pour kiffer avec le public.

Vincent : Pour bien comprendre, à part Sam qui avait déjà une expérience avec des groupes de reprises, les autres, c’était vraiment notre première expérience. Le groupe s’est formé en 2015 et il y a eu beaucoup de temps d’apprentissage du travail de groupe, de la définition de la direction artistique… A la base, on disait « on aime la dissonance, Tim Burton et on veut créer quelque chose d’assez théâtral ». Ça a beaucoup évolué pendant ces années d’apprentissage. Finalement, ces 2 Ep qu’on a sortis ont été l’aboutissement de tout ce travail de quelques années. Savoir quelle était notre choix artistique. C’est pour ça que notre premier album sort 8 ans après. Il nous a fallu du temps pour apprendre. Toutes les erreurs d’un groupe, on est tombés dedans…

C’est aussi comme ça qu’on apprend et qu’on grandi. Quelles sont vos principales influences aux uns et aux autres ?

Vincent : Ça évolue aussi avec le temps ! En ce moment, je suis assez branché par While She Sleeps, Bring Me The Horizon, il y a beaucoup d’influence de ce qu’on écoutait dans les années 2000, Slipknot, Korn, Steel Panther aussi (rires).

Steel Panther, je l’entends moins !

Sam : A la base, dans le groupe, on est tous, individuellement et profondément amoureux de chaque artiste qui peut transmettre quelque chose à sa manière. Que ce soit dans l’interprétation, dans la sincérité de son discours ou juste avec un concept particulier. C’est pour ça qu’il a dit Steel Panther, mais ça peut même être Queen, Michael Jackson, Elvis… Dès qu’il se passe quelque chose, on a envie de retranscrire cette sensation qu’on a pu éprouver en écoutant, en voyant des artistes en live. C’est ça qui nous anime. C’est une démarche d’authenticité, retranscrire ce qu’on aime chez ces artistes-là. Je pense que tu as pu le voir sur cet album, ce qui nous unis, la musique qui nous fait rêver, c’est celle des années 90/2000. Il y a quelque chose de grunge dans cet album, presque comme si on était nostalgiques de ces années-là, du Grunge, du metalcore. On a voulu reprendre tout ça en se disant qu’on avait envie de rendre hommage à tout ça tout en y ajoutant une touche de modernité.

Rendre hommage à la musique des années 90/2000… Si vous deviez décrire votre musique à quelqu’un qui ne vous connait pas, que diriez-vous ?

Vincent : J’aime bien définir le groupe comme jouant du rock metal. Le mot metal vient après. Il y a vraiment cet esprit rock dans ce qu’on fait. Je pense que quelqu’un qui n’écoute pas de metal peut apprécier. Ça peut être une porte d’entrée d’écouter ce qu’on fait parce que notre musique est assez ouverte. On a du mal à nous définir dans un style, même si en ce moment il y a une tendance très metalcore… C’est un milieu qui a des codes très précis, et nous, on se trouve un peu entre deux. Il y a des choses metalcore, mais en même temps, notre metal est plutôt gentil… C’est pour ça que je dis que c’est une porte d’entrée, les gens qui découvrent ça peuvent se dire qu’en fait, le metal c’est aussi ça…

Ce que j’ai noté en écoutant l’album c’est une variété dans les morceaux. Il y en a qui sont bruts de décoffrage, d’autres plus soft – j’ai noté que Idolies est un titre « tendre » même si derrière il y a des guitares très heavy. Vous ne vous contentez pas de ne faire que du metalcore. Il y a une variété d’influences que vous intégrez dans votre musique.

Vincent : Exactement, et c’est la force d’un album : avec un produit « complet », on peut montrer toutes les facettes de nos influences. C’est très bien d’avoir un morceau très « brut de décoffrage » comme tu disais, mais Blooming Discord, ce n’est pas que ça. C’est bien d’avoir aussi un titre comme Unlive, beaucoup plus… On va sortir les briquets pendant le concert ! Il y a des moments plus émotionnels, tristes ou nostalgiques. On essaie vraiment de faire ressortir toutes nos influences.

Sam : Au-delà de ça, c’est aussi dans la personnalité de chaque membre du groupe, tant dans les influences que dans ce qu’il peut se passer pendant le processus d’écriture. Par exemple, tout le monde a des hauts et des bas dans la vie. Unlive, c’est un moment qui pouvait être difficile dans la vie du bassiste – c’est lui qui l’a écrit. Sur le moment, on n’a pas forcément compris mais on s’est dit que si c’était important pour lui d’écrire cette musique. A la base on se disait que la musique était très belle et ensuite, on a tous traversé des moments difficiles et on a tous chialé sur cette musique. Elle est forte et elle signifie quelque chose pour nous.

Qui sont les musiciens qui composent aujourd’hui Blooming Discord ? Je suis allé vérifier votre site internet et il n’y a rien concernant votre ou line-up sur votre bio…

Sam : Disons que nous sommes dans un collectif où chaque personne apporte quelque chose. Ça part vraiment de la personnalité de chacun.

Vincent : On avait un premier batteur, Sébastien Papillon, qui a quitté le groupe après le premier Ep, et on l’a remplacé par Sébastien Lanthelme, donc on a gardé le « Seb » (rires). C’est quelqu’un qui est arrivé après la fondation du groupe, avec qui on s’entend super bien. C’est comme une famille. Quand on recrute – on a eu des phases de recrutement au début et au milieu quand on cherchait un nouveau batteur – on avait besoin des compétences et du côté technique, mais on avait aussi énormément besoin du côté relationnel, « famille ». Avant de recruter Seb, on a eu plusieurs batteurs qui avaient le côté technique mais avec qui ça ne matchait pas… On ne s’entendait pas suffisamment pour continuer dans le bon sens. Quand on a rencontré Seb, ça a collé directement, amicalement ou au niveau des compétences. Ca fait maintenant trois ans qu’il est avec nous. Il y a donc Seb à la batterie, Sam, guitariste soliste et fondateur du groupe, moi-même, fondateur également et guitariste rythmique, Anthony Scavenger, le fameux bassiste qui voulait rentrer dans le groupe et qui a acheté une basse pour ça, et Karim, alias Cage, le chanteur qui est entré dans le groupe aux tous débuts.

Parlons un peu de Karim, justement. Je suis très exigeant sur le chant anglais. Vous avez fait le choix de chanter en anglais et, pour une fois, j’ai la très agréable surprise d’écouter quelqu’un dont l’anglais est parfaitement compréhensible.

Sam : Alors… Karim il parle toutes les langues du monde (rires) ! Il est « multilingue », il parle français, arabe, italien, espagnol, c’est un don qu’il a… Il est trop fort !

Mais son anglais, il le travaille d’une manière particulière ?

Sam : Il a vécu une grosse partie de sa vie en Egypte et il me semble que l’anglais, là-bas, est assez parlé. Et il a beaucoup voyagé, aussi.

Vincent : Il faut aussi savoir que Karim est également champion du monde d’orthographe en français ! A 8 ans ! On crèche chez sa sœur à Paris qui nous a confirmé que c’est vrai. Bon, il n’avait pas 8 ans, elle nous a dit qu’il avait 13 ou 14 ans, il a été dans un concours d’orthographe, un concours mondial. C’est une compétition où il n’ya avait que des vieux, et c’est lui, à 14 ans, qui a gagné et devenu champion du monde d’orthographe. Voilà… Il a un côté littéraire très poussé et son don de pouvoir parler plusieurs langues doit venir de là.

Et c’est très agréable de pouvoir enfin écouter un groupe français dont le chant anglais est passe partout. Je pars du principe que si tu décides de chanter en anglais c’est que tu envisages de pouvoir exporter ton groupe hors de frontières francophones. Vous le féliciterez de ma part ! Maintenant, j’ai aussi l’impression qu’il y a parfois deux chanteurs : du chant clair, du chant guttural beaucoup plus brutal… C’est lui qui s’occupe de tout le chant ?

Vincent : En studio, oui, à 98%. Il y a quelques parties qui sont chantées soit par Sam soit par nous en clair. Les back, en live, ce n’est pas lui qui les fait, normal, mais en studio, c’est lui, oui.

Si l’un et l’autre vous deviez ne retenir qu’un seul titre de Memories from the future pour décrire à quelqu’un qui ne vous connait pas ce qu’est Blooming Discord aujourd’hui, ce serait lequel ? Pas le meilleur, pas votre préféré, vous avez trois minutes pour convaincre avec un titre…

Sam : S’il y a trois minutes pour convaincre, disons qu’avec Latch tu auras une bonne idée. Il y a cette volonté d’être une porte d’entrée vers le metal

Vincent : Il y a ce côté festif…

Sam : Festif et fédérateur, il y a du chant clair, du chant saturé, il ya de l’énergie. Je dirais Latch. Après, personnellement…

Ce n’est pas ma question (rire général) ! Tu as dit Latch, ça me va. Vous êtes tous les deux d’accords, sur ce titre ?

Sam : Oui, après, personnellement je pense qu’on est aussi tous les deux d’accord (rires) !

 Mais ce n’est pas ma question, je m’en fous de ça ! Vous m’avez parlé de 2 Ep ; j’ai trouvé Bramble and bones, mais pas le second, comment s’appelle-t-il ?

Sam : A la base, ça devait n’être qu’un album comme on l’a dit, qui s’est transformé en 2 Ep : le premier Bramble and bones, et le second Chamble and stones.

Le titre de l’album, Memories from the future, est assez dystopique. Vous traitez de thèmes particuliers ?

Sam : Ce qu’on aime bien, c’est ne pas donner de réponses aux sujets qu’on traite. Il y a un côté très philosophique… C’est Karim qui écrit la plupart des textes. On ajoute des petites choses de temps en temps, mais c’est principalement lui qui s’occupe de tout. Il faut savoir que Karim, c’est une âme…

Vincent : Torturée.

Sam : Voilà, torturée, qui, comme on le disait tout à l’heure est très orienté littérature. On aime ce côté-là de Karim qui aime poser beaucoup de questions sans apporter de réponses…

Vincent : Au-delà de ça, Karim a un côté très mystérieux, on ne le connait vraiment que quand on écoute et qu’on lit les paroles. Les paroles de cet album sont profondément introspectives. Il parle vraiment de choses qui lui sont propre et on peut en interpréter pas mal de choses sur, par exemple, des pulsions émotionnelles, qui sont contrastées. Le fait de s’avouer qu’on aime des choses, par exemple « tu ne te souviens pas de moi mais je me souviens de toi » (« you don’t remembrer me but I remember you »), ça ne s’adresse pas à quelqu’un en particulier, ça s’adresse à lui-même… Il ya beaucoup de contrastes dans Blooming Discord. Rien que dans le nom, déjà : Blooming, c’est la floraison, Discord, la discorde, le chaos. D’un point de vue instrumental aussi, il y a beaucoup de montées, de tensions, de détentes…

Y a-t-il des sujets que vous estimez, aujourd’hui, ne pas avoir leur place dans Blooming Discord ?

Sam : Politiquement… On est un groupe qui parle des difficultés de la vie, de la difficulté de gérer ses émotions, certaines situations. On n’a pas forcément envie de s’engager politiquement. Non pas qu’on n’a pas envie de prendre de risques, c’est juste que ce n’est pas le but aujourd’hui…

Si vous deviez penser à une devise pour Blooming Discord, ce serait quoi ?

Sam : Lanister paye toujours ses dettes (rires) ! Non… On peut prendre une seconde ? Ce serait « faire la fête et niquer des mères » (rires des deux ».

Vincent : En fait, on a la volonté de vouloir unifier les gens dans la fête…

Donc il y en a un qui est plus foncièrement rock n roll et l’autre qui cherche à rattraper le coup (les deux se marrent) ! Vous avez quelque chose à ajouter pour clore cet entretien.

Sam : Simplement que les gens qui vont lire cette interview aillent écouter Blooming Discord, qu’ils soient novices ou pas dans le metal. Il ne faut as penser que ça ne va pas vous plaire, chacun peut se reconnaitre dans pas mal de chanson. Et on est chauds pour venir faire la fête avec eux.

Quels sont justement vos projets de concerts ?

Vincent : On a quelques concerts de prévus : il y en a un le 23 mars à Avignon, à l’Aquabar, en compagnie de Scarlean et d’autres invités. On a fait notre release party le 7 février, sold out sur préventes et il y a beaucoup de gens qui n’ont pas pu rentrer… Du coup, on a réussi à trouver une date « de secours » pour ceux qui voudraient venir, ce sera le 29 mars au Jazz road de Mirabeau, à côté de Marseille, ensuite, le 31 mai pour un tremplin pour le Metaldays (NdMp : en Slovénie) de 2025.Quatre groupes vont jouer, l’un des quatre sera sélectionné par un jury pour aller jouer au Metaldays en 2025. On a aussi nos premières dates européennes : une à Milanet une à Bologne, en Italie, les 3 et 4 mai. On prépare ensuite une tournée pour l’automne 2025. On voudrait traverser la France en ligne droite, on ferait Marseille, Lyon, Paris, Lille, Bruxelles…

C’est pas tout à fait une ligne droite…

Vincent :… Quasiment (rires) ! on aimerait bien sortir un peu plus, aller en Allemagne…

Merci à tous les deux, j’espère pouvoir vous voir sur cette tournée si vous passez par Orléans

Sam : Avec plaisir ! On y a joué il n’y a pas très longtemps, c’est une très belle ville. On a été épatés par la beauté de la ville et on a envie de revenir !