BODYGUERRA: Invictus

Allemagne, Heavy Metal (Fastball music, 2023)

C’est au début des années 2010 que le guitariste allemand Guido Stoecker fonde Bodyguerra. La formation enregistre plusieurs albums, connait divers changement de line up avant de se stabiliser Bref, la vie « normale » d’un groupe. Outre lui, Bodyguerra est aujourd’hui composé de la chanteuse Ela Sturm et d’une section rythmique composée du bassiste Robert Brenner et du batteur Jason Steve Mageney. C’est ce line-up qui nous propose aujourd’hui le dernier album en date, Invictus. Et, franchement, à un « ‘détail » près, ce disque fleure bon le heavy des 80’s. Les onze titres sont l’oeuvre d’instrumentistes qui maitrisent leur art et savent où ils veulent aller. Ca sent bon le shred, les titres sont clairement fédérateurs, enjoués et entrainant. Mais… comment dire? Si on aime les voix de canards plus exagérées que Vince Neil, alors ça passe. Mais Ela Sturm me hérisse le poil. Son chant criard n’a, à mon goût, rien de séduisant et vient même entacher ces Blood and stones, Troublemaker, Confident woman ou autre Devil’s eye qui évoquent tout autant le Ritchie Blackmore de Deep Purple ou de Rainbow que son fils spirituel Yngwie Malmsteen, tout en lorgnant du côté – tiens donc – de Mötley Crue ou encore de Whitesnake, voire Iron Maiden (sans parler de la pochette qui m’évoque W.A.S.P…) Oui, musicalement, les morceaux sont superbement composés et il est difficile de les prendre en défaut. Mais cette voix en fait une petite farce. Dommage, vraiment…