DEAD TREE SEEDS: Toxic thoughts

France, Thrash (M&O, 2024)

Les voici enfin de retours, nos thrashers fous de Dead Tree Seeds! Leur nouvel album, Toxic thoughts, pourrait se résumer ainsi: ça thrashe sévère! Et l’on aurait envie de répondre, genre Rostand: « Ah, non, c’est un peu court, jeune homme! On aurait pu dire… Oh, diable! Bien des choses en somme. En variant le ton: Poétique: « Aimez vous tant les furieux Slayer qu’un hommage vous leur rendez en une heure? » Prévenant: « D’inspiration je ne vous donne tort tant le chant évoque Kreator ». Dramatique: « Aucun vent ne peut de ce pas pousser l’esprit si présent de Metallica ». On pourrait continuer ainsi longtemps tant ce Toxic thoughts rend un chaleureux hommage à nos grands anciens sans jamais bassement les imiter. Car il y a tout au long de cet album une vraie personnalité, une puissance sans égal qui déboite en cadence maxilaires et cervicales. Tu te prends ces 10 titres – 9 plus l’intro – en pleine face sans jamais, ou presque, pouvoir reprendre ton souffle. Fort heureusement, Dead Tree Seeds nous offre un instant de répit avec une ballade judicieusement placée à mi-parcours. Hein, quoi? Une ballade, mais ça va pas la tête, non? Ce qui se rapproche le plus d’une ballade c’est une partie plus proche des instrumentaux des débuts de Metallica, certes, mais ballade? Ca va pas, non? Dès les premiers accords, DTS chope l’auditeur à la gorge et ne relâche jamais la pression. Ca tabasse sec et sévère et ça démonte sa mère ! Amateurs de thrash old school, foncez, vous ne serez pas déçu.

Interview: DEAD TREE SEEDS

Interview DEAD TREE SEEDS. Entretien avec Sidi (basse) le 17 avril 2024

Metal Eyes : La dernière fois que j’ai pu échanger avec Alex et Aurélien, c’était en 2021 pour la sortie de l’album Push the button en 2021. Depuis, vous avez sorti un Ep, Back to the seeds en 2022. Que s’est-il passé depuis ? Il y a eu d’autres sorties ou je n’ai rien raté ?

Sidi : Non, tu n’as rien raté du tout ! On a fait pas mal de concert, on a eu un nouveau chanteur, Franck Le Hard qui a remplacé Fanck Vortex et…

Il faut s’appeler Franck pour être chanteur chez vous ?

Apparemment, oui (rires) ! C’est le grand hasard qui a fait que… Après le départ de Franck Vortex, qui est parti revivre en Italie, et ne pouvait plus continuer, on a trouvé son remplaçant, Franck Le Hard, assez rapidement…

Il vient d’où, tu peux nous le présenter ?

Il a un gros passif dans le metal, il travaille avec plusieurs groupes. Il vient du Nord, d’Amiens, et on s’est rencontrés par le biais de Geoffroy Lebon, le guitariste de No Return qui est aussi du coin. On est proches, et quand il a su qu’on cherchait un chanteur, il est allé voir Franck pour lui dire qu’il connaissait un groupe qui cherchait quelqu’un… Il nous a fait la même chose : « il correspond exactement à vos attentes, il faut le rencontrer… » Alexandre, le batteur, l’a appelé, la communication entre eux s’est super bien passée et on l’a rencontré. Il a auditionné et… Geoffroy avait parfaitement raison, il correspondait parfaitement à nos attentes !

Puisqu’on parle de ce gros changement de line-up, qu’apporte-t-il de plus, de différent ? Quelles sont les différences entre Franck et Franck ?

J’irai même plus loin que ça : Franck Le Hard est à mi-chemin entre notre premier chanteur, Alban, qui avait un timbre de voix spécifique, et Franck Vortex. Lui, il fait le lien entre ces deux chanteurs. Son timbre se rapproche de chacun sur certaines parties spécifiques.

Il rentre donc parfaitement dans l’esprit thrash de Dead Tree Seeds. Il y a un nouvel album qui sort, quand on regarde l’évolution du groupe, le premier album est sorti en 2013, le second en 2020 et le nouveau en 2024. Le temps se resserre entre deux albums quand même…

(Rires) oui ! C’est le line-up qui est beaucoup plus stable. On a eu le temps, les guitaristes, le batteur et moi de composer, on a donné des concerts, et l’arrivée de Franck a aussi accéléré les choses. On avait prévu de sortir l’album à cette période.

On en avait en effet parlé avec Alex et Aurélien en 2021, ils m’avaient dit que l’album était prêt mais qu’il manquait quelques petites choses. J’imagine que Franck est arrivé après…

Oui, les morceaux étaient composés dans leur totalité, il restait quelques arrangements et quand Franck est arrivé, il avait pas mal de choses à apprendre – on avait des concerts à assurer – et il fallait aussi qu’il écrive des textes pour l’album qu’on devait finaliser au mois d’août pour une sortie maintenant. Donc il avait un temps très réduit pour écrire et enregistrer.

Sur les albums précédents, vous abordiez certains thèmes historiques. Quels sont les thèmes abordés sur Toxic thoughts ? On peut s’en faire une idée avec la pochette…

On est surtout axés sur les pensées toxiques que les hommes peuvent apporter par leur esprit malsain, dans tous les sens du terme. Toxic thoughts, pensées toxiques, peut même faire référence à une personne dont les pensées sont tellement négatives qu’il peut avoir un effet destructeur sur lui-même… C’est plus un aspect psychologique. Ça s’est fait de façon assez naturelle en voyant ce qu’il se passe autour de nous.

C’est un album qui ne tourne qu’autour de ces pensées toxiques ou vous abordez d’autres thèmes ?

C’est principalement au sujet de ces pensées humaines.

On peut parler de concept album ou pas ?

Ben, euh… Les retours qu’on a vont plus dans ce sens, en effet. Je ne peux pas le nier, mais ça n’a pas été un moteur de composition, c’est venu naturellement. On a procédé de la même manière que pour Push the button : on a composé, on a écouté le morceau, et au fil de l’eau, le morceau se finalise, le chanteur pose sa patte…

« Le chanteur a posé sa patte ». Il y a bien sûr le changement de chanteur, mais comment décrirais-tu l’évolution de Dead Tree Seeds entre Push the button et Toxic thoughts ?

Je pense que cet album est beaucoup plus abouti. Déjà, pour Push the button, on a voulu progresser au niveau du son, des compositions, on a essayé de faire les choses de manière un peu plus professionnelle. Le travail de composition était important, ainsi que le son. C’est pour ça qu’on est passés par un studio qui puisse nous offrir un gros son. Le changement de label également est important, parce qu’on voulait une meilleure visibilité. On était vraiment content de Music-records qui correspondait bien à ce qu’on cherchait à l’époque, maintenant, pour cet album, on voulait quelque chose de plus gros, avoir accès à plus de choses.

Pour défendre ce nouvel album, il y a des concerts prévus dont tu peux parler ?

Alors, on va le présenter (NdMP : la date étant passée, 19 avril, il faut lire « on l’a présenté ») le jour de la sortie au DemonFest à Outarville, on a fait Nantes, et, ça vient d’être annoncé, on sera au Off du Hellfest, et on a quelques dates qui vont arriver en septembre/octobre avec No Return.

Parlons un peu de musique : comment peux-tu me convaincre de filer acheter l’album à sa sortie ?

Alors… Si tu kiffes Megadeth, Testament, Kreator, Warbringer et toute cette grosse vague de thrash, ancienne ou nouvelle, alors tu vas adorer notre album ! On est vraiment dans cette optique thrash, on a accentué les morceaux et on joue beaucoup plus vite qu’avant.

Et si tu devais ne retenir qu’un seul titre de cet album qui permettrait à quelqu’un de comprendre ce qu’est aujourd’hui Dead Tree Seeds ?

Je ne vais pas te donner un titre, je vais t’en donner deux…

Non, un seul me suffit, c’est bien ma question !

(Rires) Alors Pure hate. C’est un titre direct, intense, plutôt bien construit avec une super rythmique, un solo qui est plutôt pas mal et la voix de Franck met tout le monde d’accord. Et c’est le premier titre de l’album qui fait aussi l’objet d’un clip, sorti le même jour que l’album.

On le sait pertinemment : un groupe de rock français, qui plus est de metal, vit très rarement de sa musique. Quelles sont vos activités dans vos autres vies, en dehors du groupe ?

Moi, je suis co-gérant d’une boite de nettoyage et de sécurité, ça me prend pas mal de temps… François est professeur des écoles, Aurélien est maitre-nageur, Alexandre travaille pour la mairie de Mantes la Jolie et Franck travaille au Carter studios du côté d’Amiens, lui est vraiment dans la musique. Donc des univers professionnels complètement différents.

Pour conclure, quelle pourrait être la devise de Dead Tree Seeds ?

Là comme ça ? Je ne sais pas, tu me poses une colle… « faire de la musique et partager en live »… C’est ce qui me motive, donner des concerts et aller voir le public, présenter nos morceaux et partager du bon temps avec les gens.

Souhaites-tu ajouter quelque chose avant que nous nous quittions ?

Oui : sur cet album, il y a une petite partie inédite, sur le morceau Compondium. C’est un morceau instrumental qu’on a axé sur des solos, et sur ce titre, on a des potes qui sont venus faire un solo. Tu retrouveras vraiment l’ambiance et une diversité de solos sur ce titre.

DEAD TREE SEEDS: Back to the seeds

France, thrash (EP, Music-Records, 2022)

Il y a un peu moins d’un an, nous avions découvert Dead Tree Seeds avec son second album, le bouillonnant et explosif Push the button (chro avec ce lien). Et comme ils nous l’avaient promis, les voilà qui reviennent avec un Ep, Back to the seeds. Quatre titres, dont un seul est nouveau -1796, année de l’élection de George Washington, premier président des Etats Unis – les trois autres sont extraits de leur premier album, Seed of thrash paru en 2013 (Set the fire, Torture and rage, Hommage to thrash). Alors certes, ici, peu de surprise, on est en terrain plus que connu: du thrash version Exodus et Slayer, teinté de Nuclear Assault et Sodom. ça dépote et ça défonce sévère, en allant simplement droit au but. 1796, le nouveau titre, est simplement brut de décoffrage et fonce dans le tas. Prémices de l’album à venir? C’est alors plus que prometteur. Dead Tree Seeds, petit à petit, continue de se frayer un chemin parmi les incontournables du thrash made in France.

Interview: DEAD TREE SEEDS

Interview DEAD TREE SEEDS : entretien avec Alex (batterie) et Aurélien (guitare). Propos recueillis par téléphone le 24 juin 2021

Ils sont Français, ils aiment le thrash et ils viennent de sortir leur second album, le remarquable Push the button. Il est désormais temps de faire plus ample connaissance avec ces furieux au metal rageur et plus que prometteur.

Photo promo

Metal-Eyes : D’après ce que je sais, Dead Tree Seeds a été fondé sur les bases de Triakhantos. Quand le groupe a-t-il été formé exactement ?

Alex : Dead Tree Seeds existe depuis fin 2009/début 2010. J’avais en effet une autre formation de Thrash qui a splitté, Triakhantos. Il y avait un guitariste, Nico, qui est resté et les autres ont dit qu’ils arrêtaient. Le triacanthos, c’est un arbre févier d’Amérique. Nico a dit « Nous, on est les graines de l’arbre mort », voilà comment est venu le nom du groupe.

Metal-Eyes : Voilà donc les origines du nom… Les graines d’un arbre mort ne servent pas à grand-chose même si on peut encore espérer y trouver un peu de vie… Vous avez sorti un premier album en 2013, Seeds of thrash, et ensuite il y a eu pas mal de changements de line-up.

Alex : Voilà, comme pour pas mal de groupes, en fait. Il n’y a pas de tensions, c’est juste la vie qui l’a voulu, des obligations personnelles pour les uns, professionnelles pour d’autres, mais, là, on a trouvé une stabilité.

Metal-Eyes : Aurélien est arrivé à la guitare en 2014 (il confirme), Francesco, le chanteur, en 2018, François à la guitare en 2019 et Sidi à la basse est arrivé… je ne sais pas quand…

Aurélien : Il est arrivé en 2015, quelques mois après moi.

Metal-Eyes : Donc ce line-up est stable depuis 2019. Espérons qu’il le reste !

Alex : Ecoute, ce qui intéressant, je me dis qu’il a déjà passé le Covid, c’est déjà une bonne chose ! Il y a des groupes qui ont splitté à cause de ça…

Metal-Eyes : Vous venez de sortir Push the button, votre second album. Quel a été, justement, m’impact du Covid sur sa préparation, son enregistrement ?

Aurélien : L’album est fini depuis 2017, en fait. Il était enregistré, prêt… Il ne manquait que le chant, mais on voulait aller de l’avant. Comme tout était composé, on a décidé d’enregistrer fin 2017 : guitares, basse et batterie, et le temps de trouver un chanteur – Francesco est arrivé fin 2018 – il a enregistré le chant à l’été 2019 et le temps de faire le mixage et le reste, le Covid est arrivé. Mais ça n’a pas impacté l’enregistrement.

Metal-Eyes : Ca n’a donc que retardé la sortie de l’album ?

Alex : Oui, notre label, Music-Records, nous a fait repousser la sortie de quelques mois, et c’était finalement une bonne chose. Il y beaucoup de sorties en ce moment, donc, quelque part, ça ne change pas grand choses, la date de sortie. Ce qui fait la différence, c’est la promotion avec Replica promotion.

Metal-Eyes : Moi qui ne vous connais pas du tout, comment décririez-vous votre musique ? Que pourriez-vous me dire pour me séduire et me pousser à écouter ce que vous faites ?

Aurélien : C’est un mélange de pas mal de groupes… On est tous fans de thrash des années 80, celui de la Bay Area – Testament, Slayer, Metallica, Exodus et tous ces trucs-là… Oui, du thrash old school avec une production actuelle. Clairement, si tu aimes le thrash, c’est fait pour toi.

Alex : Moi, pour te séduire, je te dirais que je t’aime beaucoup mais que si tu es fan de ces groupes, alors tu écoutes Dead Tree Seeds et c’est le carton.

Metal-Eyes : Sur ce second album, toutes ces références sont évidentes : les rythmiques de plomb à la Slayer, ce chant enragé à la Exodus, cependant, je note quelques approches plus modernes notamment avec un chant qui s’approche parfois du death.

Aurélien : Totalement… Frank Vortex, notre chanteur, module pas mal sa voix, il y met quelques growls et ça apporte une touche différente.

Alex : Et ce n’est pas voulu, on propose les morceaux comme ça vient, au feeling.

Metal-Eyes : J’ai l’impression que les thèmes principaux que vous abordez sont liés aux monstres, à l’heroic fantasy, à la mythologie…

Alex : C’est le chanteur qui s’occupe des paroles. C’est vrai que Fangs of the white wolves est assez fantasy, après il y a des choses un peu plus engagées, comme Push the button qui dénonce la politique. Il y a plusieurs choses, mais on reste dans la veine thrash metal, politique, sociétal…

Aurélien : Enemies of Rome est aussi politique, ça parle de tout ce qui est oppression, entraves à la liberté.

Metal-Eyes : Parlons justement un peu de la pochette : on y voit un personnage assez trumpiste dominé par une sorte de Vic Rattlehead, ainsi que des enfants qui portent tous un masque à gaz. On est en plein dans notre époque…

Alex : Ouais, on avait vu arriver le truc, on est des précurseurs (rires) ! On n’a pas fait exprès…

Aurélien : En fait, c’est notre chanteur qui a vu un discours de Trump qui disait « si j’appuie sur un bouton, je détruis tout », ce qui a inspiré directement le morceau. Du coup, on a choisi ce thème pour titre de l’album et pour l’illustrer. En effet, il y a cet homme qui ressemble à Trump qui contrôle le bouton nucléaire et derrière, la représentation de tous les lobbies, ceux de la finance, du gouvernement… et ça abouti à cette guerre nucléaire, ce décor apocalyptique, radioactif…

Metal-Eyes : Alex, comment analyses-tu l’évolution du groupe entre les deux albums ? Le line-up a complètement changé…

Alex : Oui, du premier il ne reste plus que moi. Du coup, l’évolution était obligatoire parce que les morceaux étaient composés par d’autres personnes. Et ça se ressent… Je dirai que Push the button il y a plus de maturité, les morceaux sont plus approfondis et surtout plus techniques. Mais il y a toujours le côté thrash qui est présent.

Metal-Eyes : Si l’un et l’autre vous ne deviez retenir qu’un seul titre de Push the button pour expliquer ce qu’est Dead Tree Seeds, ce serait lequel et pour quelle raison ?

Alex : Oh là, dur comme question ! Je pense que Push the button est celui qui nous représente le mieux, en fait.

Metal-Eyes : Il le résume de quelle manière ?

Alex : En termes de puissance, de speed, de groove, de parties lentes…

Aurélien : en matière de solos, aussi… Il y a tout dans ce morceau, il représente bien ce que l’on fait.

Metal-Eyes : L’album débute avec une intro hispanisante avant de rentrer dans le vif du sujet : thrash, thrash, thrash. Vous envisagez de vous calmer à un moment, de proposer quelque chose de plus soft ?

Aurélien : Non, c’est juste que, quand j’ai composé ce morceau hispanisant, je n’ai gardé que l’intro. J’aime bien les groupes qui proposent une intro instrumentale pour un album. Je trouve ça sympa, le côté « guitare acoustique », ça me fait penser au Battery de Metallica. Je trouve ça sympa en ouverture d’un album, un petit instrumental.

Alex : Quand on compose, on ne calcule pas, on fait comme ça vient, au feeling du moment. Le troisième album qui est entièrement composé, il y a une intro aussi. On ne cherche pas à savoir si on va se calmer ou pas, on le fait vraiment au feeling.

Aurélien : Il y a l’interlude au milieu, aussi, mais c’est pas tout à fait pareil. C’est juste pour avoir une petite pause au milieu de l’album.

Metal-Eyes : Un groupe comme le vôtre, j’imagine que c’est aussi taillé pour la scène. Maintenant que la situation semble s’améliorer, les concerts vont-ils reprendre ?

Aurélien : On n’a rien de concret pour le moment, on ne nous a rien proposé. Il y a des dates de 2020 qui ont été annulées et qui vont certainement être reportées, mais pour le moment, rien… Je pense que les gens attendent que l’été passe pour évaluer la situation sanitaire.

Alex : On espère aussi qu’avec la promotion qu’on fait aujourd’hui ça va attirer des gens… Il est efficace Roger !

Metal-Eyes : Non, non, il fait n’importe quoi !

Alex : Oui, oui, j’ai remarqué, c’est mal organisé (rires) ! On a commencé à 9h, on était sur place, première interview à 10h et depuis on n’arrête pas…

Aurélien : On a à peine eu le temps d’aller manger (rires) !

Metal-Eyes : Vous proposez votre album en différentes versions et différentes packages. Par quel biais je dois passer si je veux un album dédicacé ?

Alex : Tu peux le commander directement sur Music-Records, mais si tu le veux dédicacé, le mieux, c’est de passer par la page Facebook du groupe (https://www.facebook.com/DeadTreeSeedsThrash), là on a même en stock des photos dédicacées.

Metal-Eyes : Quelle pourrait être la devise de Dead Tree Seeds ?

Alex (sans hésiter) : Ah, ben on en a une, c’est Thrash ‘til death

Metal-Eyes : Oh, facile, ça a déjà été fait, mais bon, je l’accepte ! Vous avez quelque chose à ajouter avant de nous quitter ?

Alex : Oui, on a un Ep qui sortira le 11 février 2022 avec 3 titres du premier album entièrement refaits, plus un nouveau titre qu’on ne trouvera nulle part ailleurs.

Metal-Eyes : Vous avez un troisième album qui est prêt et un Ep qui va sortir en février. L’album est prévu pour quand ?

Aurélien : Le troisième album ? Les morceaux sont composés mais il faut qu’on bosse dessus. D’abord la sortie de l’Ep, ensuite… chaque chose en son temps

Alex : Et ça va dépendre de plusieurs facteurs : est-ce qu’on sera sur le même label, ça dépendra aussi des finances pour l’enregistrement, de plein de choses en fait.

Metal-Eyes : Donc ce sera l’objet d’une prochaine interview !

Alex : Ben voilà, merveilleux !

DEAD TREE SEEDS: Push the button

France, Thrash (2021, Music records)

Oh que voilà une grosse claque thrash qui se pointe! Droit dans ta face, sans temps calmes (ou presque – le break de No time to complain et l’instrumental The way to eternity, aérien, pause obligatoire dans ce maelstrom de fureur), les Français de Dead Tree Seeds ne font pas dans la dentelle. Formé sur les cendres de Triakhantos, Dead Tree Seeds publie, en 2013, un premier album (Seeds of thrash) avant de vivre de multiples changements de line-up – ce qui explique sans doute les 8 années qui séparent ces ceux albums. Peut-on dès lors parler d’un nouveau départ? Sans doute. Les dix titres de Push the button évoquent aussi bien Slayer qu’Exodus ou Metallica, Testament… Brutal sans perdre de vue la nécessité d’un rythme entraînant (certes plombé mais irrésistible), cet album aux références parfaitement assumées – le thrash naissant de la Bay Area teinté de death, de Tampa plus que de Suède – se révèle une franche réussite. Le son, clair et puissant, le chant, rugueux et rageur, les guitares, acérées et tranchantes, la rythmique, syncopée et épileptique… Il n’y a simplement rien à jeter dans ce nouvel essai – véritable coup de maître. Bravo!