KROKUS: Adios amigos – Live @ Wacken

Hard rock, Suisse (Sony, 2021)

Wacken, 2019, Faster stage. Une des dernières dates de la tournée d’adieux des Suisses de Krokus dont le premier méfait remonte à la fin des années 70. Si le groupe s’est fait remarquer dès 1978, les similitudes avec un certain AC/DC ne lui ont pas toujours été favorables. D’ailleurs, Krokus a continué sa carrière en se concentrant sur les marchés accueillants, comme les USA, se faisant rare en nos contrées. Pourtant, en choisissant d’introduire son concert avec le plus que heavy et speed Head hunter, on se souvient que la formation de Marc Storace et Chris Von Rorh va bien plus loin qu’une simple comparaison avec le gang des frères Young, on imaginerait même volontiers le titre joué par Accept! En cet après midi ensoleillé, les six membres originaux du groupe se donnent à fond une bonne heure durant, alignant ses classiques (Long stick goes boom, American woman, Hoodoo woman…) dans une variété que le public apprécie visiblement. Winning man, Chris Von Rorh l’annonce, est dédié à Lemmy. Les effets sont peu nombreux – étonnamment, pas de pyrotechnie sur Fire, sans doute est-ce dû à un vent défavorable qui pousse les flammes vers les musiciens sur Long stick… Le groupe se suffit à lui même même si les musiciens restent sobres, exception faite de Mandy Meyer, sans doute le plus poseur et enjoué des guitaristes. Le son et l’image sont impeccables – seuls quelques effets vieillissants ont été intégrés ci et là – et l’on pourra simplement regretter qu’avec une aussi riche discographie, Krokus ait fait le choix de deux reprises (le classique parmi les classiques Rockin’ in the free world de Neil Young et le moins connu The great Quinn de Bob Dylan qui vient mettre un terme au concert). Ce live – Adios amigos – Live @ Wacken est proposé en double version CD et DVD – propose un groupe en pleine forme qui prend sa retraite… La puissance de l’ensemble laisse regretter de ne les avoir jamais vus live et fait exploser ce manque de plus en plus important des concerts… Vivement, oui, vivement que la vie d’avant reprenne un cours normal.