Interview: ONE LIFE ALL IN

Interview One Life All In. Entretien avec Clem (guitares) le 13 juillet 2023

Trois ans entre vos deux derniers disques, c’est assez long… En dehors de la crise sanitaire, que s’est-il passé ces trois dernières années ?

Ça a été principalement l’enregistrement de l’album, justement ! On a passé pas mal de temps dessus : on est rentrés en studio courant 2021 et on vient de terminer en janvier ou février dernier. Beaucoup d’échanges avec le studio et entre nous… On est restés en studio jusqu’à la phase de mix et, malheureusement, le mixage ne s’est pas passé comme on le souhaitait. On a récupéré les prises qu’on avait faites au studio et on a finalisé le mix à la maison. On y a passé pas mal de temps parce qu’on n’avait pas toutes les compétences et connaissances pour le faire nous-mêmes. Il nous a fallu apprendre – c’est même plutôt moi que nous, puisque c’est moi qu’i m’en suis chargé…

Comment s’est passé l’enregistrement ? Vous avez pu vous retrouver en studio ou avez-vous travaillé à distance ?

Pour tous les instruments, on s’est retrouvé ensemble, à Lyon. Don a enregistré ses parties chez lui, il a le studio et le matériel pour pouvoir le faire. Il a fait ses prises, nous les a envoyées et on a tout rajouté à ce que nous avions enregistré.

La dernière fois que nous avions parlé, je t’avais demandé si Don vous envoyait parfois des lignes de chant pour que vous travailliez la musique autour de ce tte base. Tu me disais que non, mais que vous souhaitiez pouvoir le faire plutôt que de commencer par la musique pour ajouter le chant ensuite… Ça a pu se faire ?

On n’a pas changé notre méthode, non. On n’a pas travaillé comme ça pour cet album mais c’est certainement quelque chose qu’on va faire pour le prochain pour lequel on a déjà du matériel. Notamment un morceau que Don a composé de son coté, qui est un peu différent. Là, on va travailler autour de sa version pour rajouter les instruments.

Que peux-tu me dire au sujet de Eye of the storm pour me convaincre d’aller l’acheter ?

Eye of the storm, c’est un album de punk hardcore mais pas que (rires). On va piocher dans nos influences, parfois un peu thrash, parfois un peu plus aérien ou mélodique… tout en gardant une ligne directrice qui est le hardcore. On vient de là… On a un morceau « clin d’œil » à SOD qui fait un peu moins de 10 secondes… On a des morceaux un peu plus mélodiques, plus posés, Life of dreams qui fait un peu ballade, qui débute avec une guitare acoustique, un autre, War, qui commence un peu plus post rock et qui évolue vers d’autre choses et on a des morceaux vraiment très hardcore, mais d’autres un peu plus progressifs dans lesquels on essaie de rajouter d’autres nuances… On des morceaux qui peuvent évoquer Suicidal Tendencies ou Life Of Agony…

S’il te plait… Evitez de jouer en concert le morceau de moins de 10 secondes dans les trois premiers titres. Pensez aux photographes !

(rires) Oui ! On l’a déjà joué mais je pense qu’on ne va pas le garder dans le set…

Comment analyserais-tu l’évolution de one Life All In entre Letter of forgiveness et Eye of the storm ?

Entre les deux derniers, on est à peu près sur la même « recettes ». je vais plutôt comparer les deux dernier au premier, The A7 sessions. Sur le premier, on avait des morceaux qui avaient chacun une identité propre. Il n’y avait pas vraiment d’unité. 6 morceaux, mais 6 morceaux différent sans vraie cohésion. A partir de Letter of forgiveness, on a réussi à mettre toutes nos influences dans un seul morceau. On n’a pas six morceaux distincts mais on a un Ep avec une certaine cohérence. Sur l’album, on est parti de notre base, le punk hardcore et on a rajouté toutes nos influences. Il y a des groupes sur lesquels on se retrouve tous : Biohazard, Madball, Sick Of It all, ce sont des classiques, mais chacun a ses influences autres : je suis influencé punk rock, Don, punk hard core, Kevin c’est le metal extrême, Frank c’est du thrash, heavy… on a un point de départ qui est le hardcore et chacun ajoute sa touche aux morceaux.

L’album est assez varié, maintenant, si tu devais ne retenir qu’un seul titre de Eyes of the storm pour expliquer ce qu’est One Life All In aujourd’hui, ce serait lequel ?

Je dirais Despair. Je crois que c’est le plus représentatif parce qu’on a tout dedans. Le hardcore, la mélodie, le solo, il y a tous les éléments qui font One Life All In.

Il y a une autre évolution, cette fois visuelle : la pochette précédente avait une illustration très arty, celle de Eye of the strorm est dans l’esprit du titre et m’évoque aussi bien l’œil du cyclone, avec ses courbes, que le film Inception et un monde post apocalyptique.

Je suis d’accord avec ce que tu dis. On a voulu un peu changer, comme à chaque fois, d’ailleurs. On cherche à aller un peu plus loin. Il a fallu trouver quelqu’un et il y a un illustrateur français que j’aime beaucoup, qui s’appelle Aurélien police qui fait des illustrations de livres de science-fiction. J’ai demandé aux autres membres du groupe ce qu’ils pensaient de son travail, si ça pouvait coller pour la pochette de l’album et ils ont répondu pourquoi pas… je l’ai contacté, je lui ai demandé si ça l’intéressait, je lui envoyé nos idées, les paroles… et il nous a rapidement proposé quelque chose qui reprend le titre Eye of the storm. Il y a l’effet circulaire et l’œil du cyclone c’est aussi là que tout explose. Ce que dit Don dans ses paroles, c’est qu’aujourd’hui on vit dans un monde où il y a partout et entre tout le monde de s problèmes de communication. On est tout de suite dans le jugement, la prise de position, la confrontation… Il n’y a pas de vrais échanges, communication, discussion… on le voit de plus en plus, notamment sur les réseaux sociaux… Derrière ça, on en arrive à des émeutes, les gens ne se parlent pas, ils cassent… on est en plein dedans aujourd’hui. Après la destruction, il faut reconstruire… L’idée c’est comment faire ressortir le positif de toute cette négativité, réussir à reconstruire quelque chose avec d’autres valeurs, en tout cas, ne pas reproduire ce qui n’a pas fonctionné.

Ce qui est intéressant, c’est que lui vivant aux Etats Unis fait le même constat que ce que nous voyons en France.

Oui, absolument…

Si tu devais penser à une devise pour One Life All In, ce serait quoi ?

Euh… « Qui ne tente rien n’a rien » … Pourquoi ? Parce qu’avec One Life All In c’est un peu ce qui se passe. Quand on a commencé avec Frank, on avait besoin d’un chanteur. On pensait à Don, on n’osait pas lui demander et finalement, on lui a demandé, ça l’a intéressé, il nous a rejoint. La même question s’est posée avec le batteur, on a demandé à Kevin… et il a accepté. Si on n’avait pas tenté, on ne serait pas là aujourd’hui.

Vous avez la difficulté d’être des deux côtés de l’Atlantique. Vous prévoyez des concerts ?

C’est vrai que ce n’est pas évident de se retrouver. Mais on a la chance d’avoir des contacts des deux côtés. On a fait deux dates à Philadelphie et à New York, grâce aux contacts de Don. Aujourd’hui, on travaille sur une petite tournée, courant novembre, aux USA, mais aussi sur une tournée européenne début 2024. Pour le moment, rien de confirmé, mais c’est en cours.

Interview: ONE LIFE ALL IN

Interview ONE LIFE ALL IN: entretien avec Clem (guitare). Propos recueillis par téléphone, le 24 avril 2020

Photo promo

 

Metal-Eyes : Peux-tu commencer par raconter l’histoire du groupe qui est né de votre rencontre avec Don Fosse, chanteur de Spudmonsters, et qui a participé à un titre de ton groupe, Seekers Of The Truth en 2015 ? Vous l’avez par la suite sollicité pour participer à ce nouveau projet qu’est One Life All In.

Clem : Exactement. Au tout début, Franck et moi jouions avec Seekers Of The Truth. On a fait une date avec les Spudmonsters, l’ancien groupe de Don, sur Lyon en 2014. Ca s’est très bien passé, on a un peu échangé durant la soirée et quelques jours plus tard, Franck l’a recroisé au Hellfest puisque les Spudmonsters y jouaient aussi. Ils ont passé pas mal de temps ensemble, Don et lui, et tout s’est super bien passé. Quand on a enregistré l’album de Seekers, on voulait faire un morceau avec un featuring et on a tout de suite pensé à Don qui a accepté d’enregistrer un titre avec nous. Il l’a fait à distance, de chez lui à Cleveland, nous a tout envoyé et nous, on a remis ça au studio à Lyon. On a gardé contact, continué d’échanger. Pour moi, ça en restait là, mais pas dans la tête de Franck qui avait des morceaux en tête. On était encore avec Seekers à l’époque et il m’a demandé de lui donner un coup de main avec l’ordinateur. Il avait les idées mais il ne savait pas forcément faire. Au début, je pensais que c’était des morceaux pour Seekers, mais un peu plus tard, il m’a dit que c’était pour un autre projet, sans trop savoir qui il y aurait comme batteur, comme chanteur mais il m’a demandé de continuer de l’aider à enregistrer.

 

Metal-Eyes : A la base, c’est donc vous deux, Franco et toi ?

Clem : A la base, oui. Quand on a fini d’enregistrer les 6 premiers morceaux, on a demandé à Don si ça l’interssait de chanter dessus. On lui a envoyé les démos, ça lui a plu, il a enregistré son chant sur les 6 titres et nous les a renvoyés. On était super contents.

 

Metal-Eyes : C’est donc ce qui a donné votre premier Ep, The A7 session ?

Clem : Oui, c’est ça. On a ensuite demandé à Kevin (Foley, ex Benighted) s’il voulait nous rejoindre, il a accepté, est rentré en studio et a très rapidement enregistré la batterie. Don est venu en France pour enregistrer ses parties en studio. On a profité des quelques jours de sa présence pour enregistrer un clip.

 

Metal-Eyes : Comment avez-vous fait la connaissance de Kevin ?

Clem : Il assiste à beaucoup de concert, et on se croise régulièrement. Là, c’est Franck qui a pris contact avec lui, par l’intermédiaire d’un autre ami commun. C’est arrivé à un moment où Kevin avait envie de faire autre chose que du metal extrême. Il a joué dans beaucoup de groupes, dont le plus gros est Sepultura. Dernièrement, il a joué avec Lofofora, Black Bomb A et il y en aura certainement d’autres !

 

Metal-Eyes : C’est le syndrome du batteur d’aller taper un peu partout ! Comment définirais-tu la musique de One Life All In, sachant que sur votre bio vous vous définissez déjà comme un groupe de hardcore positif. Vous entendez quoi par là ?

Clem : Je la définirais de punk hardcore, et « positif » par rapport à l’attitude et surtout aux paroles. On n’est pas du genre à dire qu’on est les meilleurs, les plus tatoués… Ce n’est pas notre nature…

 

Metal-Eyes : Vous n’êtes pas un groupe grande gueule, quoi…

Clem : Non, c’est pas notre genre, humainement, et ce n’est pas ce qu’on veut faire de notre musique, assez ouverte. Et on essaie d’avoir une attitude qui va avec notre caractère.

 

Metal-Eyes : C’est quelque chose qu’on retrouve au sein de ton précédent groupe, Seekers of The Truth, qui avait un discours très positif…

Clem : Oui. Oui, c’est quelque chose d’important. Surtout dans le style de hardcore qu’on voit maintenant, qui est beatdown, très revendicatif…

 

Metal-Eyes : Justement : il y a des thèmes que vous privilégiez dans vos paroles ?

Clem : Pas vraiment. C’est Don qui écrit les paroles, il y a beaucoup d’expériences personnelles. Il y a quelque chose qui ressort beaucoup de ses paroles, c’est quelqu’un de très positif, qui essaie toujours de voir le bon côté des choses, même quand il y a quelque chose de négatif au premier abord, il cherche à en tirer quelque chose de positif. Ce qui nous apporte beaucoup, nous pousse à tenter des choses. De toutes façons, si on n’essaie pas on ne saura jamais…

 

Metal-Eyes : Et y a-il des choses que vous préférez ne pas aborder, qui ne font pas partie de votre univers ?

Clem : Je dirais tout ce qui est négatif, politique. Musicalement, ce n’est pas un aspect qu’on aborde. On a des convictions, mais on n’en parle pas.

 

Metal-Eyes : Vous évitez tout ce qui peut être clivant pour vous concentrer sur les aspects positifs de la vie.

Clem : Oui, c’est mon ressenti. Don te dirait peut-être autre chose, il a pris le parti d’écrire des paroles plus personnelles, ce qui n’était pas le cas avec les Spudmonsters, où il pointait du doigt des choses comme la pauvreté. Je pense qu’il est peut-être dans une période de sa vie où il a besoin d’exprimer des choses plus personnelles.

 

Metal-Eyes : Vous continuez de travailler à distance, j’imagine ?

Clem : Oui, même si on a modifié certaines choses : on lui envoie la musique et lui peut corriger des passages, les raccourcir, modifier une mélodie qui ne l’accroche pas trop, qui prend trop de place. On compose de notre côté, on envoie, on modifie, déplace, enlève certains arrangements…

 

Metal-Eyes : Est-il possible que Don vous envoie des lignes de chants et que vous travaillez la musique ensuite ?

Clem : Ça pourrait arriver. Ça ne s’est pas encore produit mais, on en avait parlé, c’est quelque chose que j’aimerai bien faire : pouvoir composer un morceau en fonction d’une mélodie de chant.

 

Metal-Eyes : Eh bien voilà un projet pour le troisième CD !

Clem : Voilà !

 

Metal-Eyes : Quelle est la signification du nom du groupe, One Life All In ?

Clem : C’est un peu le… « carpe diem ». Faire en sorte de faire plein de choses et être bien avec ce que l’on fait. Remplir sa vie avec les meilleurs éléments possibles.

 

Metal-Eyes : Votre esprit est positif. Votre nouveau disque s’appelle Letter of forgiveness – Lettre de pardon. Vous voulez pardonner quoi et à qui ?

Clem : C’est un titre que Don a écrit… Il en parlerait mieux que moi, mais je vais tenter : il a fait certaines choses dans sa vie dont il n’est pas fier, il a des regrets, des remords. Il a eu besoin d’écrire ce titre pour lui, pour accepter de n’avoir pas fait les bons choix aux bons moments. « Excusez-moi pour le mal que j’ai pu faire, parce que j’en ai fait », c’est son message…

 

Metal-Eyes :  Tu peux parler un peu de la pochette aussi ? Une princesse un peu tribale avec cette couronne de fleurs et de fer…

Clem : Moi, ce que j’aime, c’est le côté un peu ambivalent : un visage un peu fermé, qui contraste beaucoup avec les fleurs du dessus…

 

Metal-Eyes : Elle a un regard très mélancolique, je trouve…

Clem : En plus, oui, exactement. Une courrone et des fleurs, c’est pas quelque chose qu’on trouve souvent, en tout cas, pas dans mon esprit, et j’aime bien ce paradoxe. Au départ, c’est une illustration qu’a faite Dave Pickel, un tatoueur américain ami de Don. Don avait ce visuel dans un coin, dans son ordinateur, je sais pas où mais il l’avait ! Il nous l’a proposé, on a dit OK, il a demandé à Dave si on pouvait l’utiliser, et il a accepté mais a demandé à retoucher, peaufiner certaines choses. La pochette du CD, c’est lui, le reste de l’artwork, c’est Sylvain, de Seekers, qui est aussi graphiste. Je trouve cette pochette, le contraste qu’il peut y avoir avec l’imagerie habituelle du hardcore. Ça va bien avec notre esprit et ce qu’on veut transmettre.

 

Metal-Eyes : Il y a aussi ce contraste avec votre premier CD sur lequel il n’y avait que le nom. Comment analyses-tu l’évolution de One Life All In entre vos deux disques ?

Clem : On pourrait presque croire qu’il s’agit de deux groupes différents… Sur le premier, les morceaux étaient assez basiques, directs, sans fioritures. Pour le second, on a beaucoup travaillé les mélodies, on a ajouté une seconde guitare qui apporte pas mal de choses. Au niveau de la structure des morceaux, on sort du schéma couplet-refrain. Au niveau des sonorités on a ajouté des choses un peu plus punk, sur certains morceaux, on s’est même amusés à changer de tonalités, ce que je n’avais jamais fait avec les autres groupes, avant.

 

Metal-Eyes : Vous vous connaissez mieux aussi, vous avez plus de repères communs (il acquièsce). Il y a un mot qui ressort quand j’écoute Letter of forgiveness, c’est que je le trouve plus tribal. Es-tu d’accord avec ce terme ?

Clem : Tu entends quoi par tribal ?

 

Metal-Eyes : Dans les rythmiques, surtout, que je trouve assez sèches, parfois martiales…

Clem : D’accord, ce n’est pas forcément faux.

 

Metal-Eyes : Si tu devais ne retenir qu’un titre de Letter of forgiveness pour présenter à quelqu’un qui ne vous connait pas ce qu’est One Life All In, ce serait lequel ?

Clem : Je pense que ce serait 83rd dream, la reprise de The Cult. Je pense qu’elle reprend tout l’esprit du groupe. Une intro assez épurée, puis une partie un peu plus mélodique, une autre assez rentre dedans, et une fin assez metal, à la Lamb Of God. Oui, c’est un morceau qui reprend tout ce qu’on aime.

 

Metal-Eyes : Pour terminer : quelle pourrait être la devise de One Life All In, sans parler de confinement, Bien sûr !

Clem : Il y a une chose qu’on se dit souvent avec Franck : « on continue la mission ». On va continuer, l’album qui est en préparation, alors on continue et on se fait plaisir.

 

Metal-Eyes : As-tu une dernière chose à ajouter ?

Clem : Oui, je voudrai en profiter pour vous remercier, vous, webzines, de partager cette passion, en rédigeant des chroniques, en faisant des interviews. En relayant l’information et en faisant vivre la musique. Je pense aussi, surtout en ce moment, aux magazines qui vivent des moments difficiles et qu’il faut soutenir, surtout en ce moment, comme les organisateurs de concerts… C’est important aussi de se déplacer à un concert, local ou pas, c’est ce qui fait vivre la scène, toute la scène. D’acheter des CD, des T Shirts, c’est aussi ça qui fait vivre les groupes.

 

ONE LIFE ALL IN: Letter of forgiveness

Hardcore, France/USA (Rust and blood, 2020)

Une peu plus de deux ans après un premier EP remarqué, The A7 sessions, les franco américains de One Life All In reviennent avec leur happy hardcore. Happy, parce que le groupe se refuse de tomber dans le trip de la critique facile et négative. Cet esprit transparait naturellement dans les paroles et, naturellement, dans sa musique. Don Fosse trouve des lignes de chant aussi rentre dedans qu’entrainantes et son chant, entre joyeux et rageur, évoque parfois Mike Muir et son intarissable sourire. Au travers des 6 titres, ce Letter of forgiveness nous emporte dans une spirale dansante, une danse festive et brute, une sorte de transe hypnotique (bon, Hey, man! et sa minute vingt rentre dans le lard, point barre). Le morceau titre qui ouvre permet à Don Foose de faire une sorte de mea-culpa. 83rd dream montre une facette plus douce de OLAI, démarrant comme une ballade avant de devenir plus tribale et explosive. One Life All In ne se défait jamais vraiment de sa facette énergique et puise dans toutes ses influences pour simplement se faire plaisir. Et à nous aussi au passage. Avec une seule frustration qu’il faudra à l’avenir corriger: un Ep de 6 titres c’est un peu court!