VICIOUS RUMOURS : Concusion protocol

vicious rumours 2016Heavy Metal, USA (SPV, 2016)

Dans la famille « Tenace », je demande le père (fondateur)!  Lorsque le guitariste Gary Thorpe fonde Vicious Rumours à la fin des années 70, il ne s’imagine certainement être encore présent en 2016. Encore moins que son groupe sera un lieu de passage encore plus « ouvert » qu’un moulin. On ne compte en effet plus le nombre de ses collaborateurs. Cependant, Vicious Rumors a, dès ses débuts, proposé un heavy metal rentre dedans, direct, qui s’est retranscrit, entre 1986 et 1991, au travers de 4 albums remarqués, ensemble conclu par l’enregistrement à Tokyo d’un live, Plug in and hang on en 1992. Ensuite, ce fut la bérezina… Le public s’est orienté vers d’autres sons, le groupe, sans doute à cause d’un manque de stabilité du line-up, a perdu en créativité, s’est cherché, mais Thorpe, vaille que vaille, a maintenu le cap. Seule une lueur d’espoir vient rassurer le fondateur avec l’explosif Warball (1996), mais le groupe connait une nouvelle longue période de veille de 5 ans. pourtant, depuis 2011, la confiance semble revenue, la créativité également, grâce à 2 albums remarquables, Razorback killers en 2011, puis Electric punishement paru en 2013, qui voit l’arrivée du vocaliste Tilen Hudrap. Aujourd’hui, en 2016, Concusion protocol vient nous rassurer quant à l’efficacité de Vicious rumors. les Américains optent ici pour une variété sonore dont le point commun reste l’énergie. En alternant entre titres (très) rapides (Concusion protocol, Chasing the priest, 1000 years, Every blessing’s a curse) morceaux plus heavy mid tempo (Victims of a digital world, Bastards sans doute le morceau le moins efficace de l’album) voire popisant (Last of our kind), en s’offrant la heavy ballad « obligatoire » (Circle of secrets) ainsi que LE titre prévu pour faire chanter le public en concerts (Take it or leave it), en évoquant en filigrane les grands de sa génération (en vrac, Accept, Iron Maiden Slayer, Metallica) ou de plus jeunes (on croirait entendre le chanteur des Dannois de Serpent Saints), Vicious Rumors s’adresse à un large public. La production, sobre et tranchante, rend honneur à l’ensemble car elle n’en fait jamais trop. Concusion protocol est taillé pour lefficacité et ne doit désormais plus passer que l’épreuve de la scène. Et Vicious Rumors doit enfin s’imposer et trouver sa vraie place.

Note: 8,5/10

Titre que je retiens: Chasing the priest