The Treatment et BlackRain live à Paris (le Divan du Monde, le 7 février 2017)

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Après quelques changements de line-up et de look, les jeunes Anglais du très prometteur The Treatment qui ont ouvert il y a quelques années pour rien moins que des Alice Cooper ou Black Sabbath – c’est dire le potentiel du quintette – reviennent séduire la capitale et quelques autres villes françaises pour soutenir leur dernier album, Generation Me. Premier étonnement: le groupe ne se produit « que » dans le Divan du Monde et autres salles de petite capacité… On se dit qu’il y a encore du chemin à parcourir. Ne pas battre le fer tant qu’il est chaud peut se retourner contre soi… L’affiche est plus tard complétée avec l’annonce de la première partie: BlackRain. Nos petits frenchies de BlackRain qu’on n’attendait pas en ouverture à ce niveau de carrière. Ça, c’est la seconde surprise. Puis, vient la troisième: il y a peu de monde devant l’entrée du Divan ce soir. Ouais, pas vraiment le succès escompté pour les Anglais… Une fois dans la salle, quatrième étonnement: c’est la batterie de The Treatment qui est en devant de scène… un backdrop flanqué de son logo dissimule à peine celui de BlackRain. Oui, l’ordre de passage a été inversé, tant pis pour ceux qui décident de venir pour voir ceux qu’ils croient être la tête d’affiche, donc…

THE TREATMENT

THE TREATMENT

Effectivement, ce sont les Anglais qui investissent la scène les premiers. Pendant une bonne heure, ils font monter la température. Leur hard rock a de quoi booster n’importe quelle audience, et les extraits de leur dernier né, Generation me, ou du précédent opus, Running with the dogs, sont de purs hymnes de rock brut. Le public ne s’y trompe pas, lui qui bientôt pogote et bouscule l’audience. Si je préfère la hargne vocale de Matt Jones, l’ancien chanteur, il faut reconnaître que le joli minois poupon de Mitchell Emms cache un enthousiasme et une détermination explosives. A plusieurs reprises le gaillard décide de s’offrir un séjour dans la fosse, pogotant avec le public (on entend même un gros « boum » lorsqu’il perd son micro sans chercher à le récupérer…) qui le porte, le transporte à sa place sur scène. Ce public qui connait par cœur le répertoire des Anglais, reprenant les Let it begin, We are beautiful ou autre I bleed Rock n Roll et Emergency. Une bonne heure enthousiaste, rock and roll et agitée comme on aime. Et tant pis pour les quelques ecchymoses, ça fait partie du jeu!

THE TREATMENT

THE TREATMENT

 

BLACKRAIN

BLACKRAIN

Place ensuite à la tête d’affiche surprise. Il était en effet étonnant de voir BlackRain en seconde position, au Divan du Monde, mais les choses se sont inversées. Les savoyards ont une belle palette de titres qui passent bien en live. Ce soir, ils nous offrent un défilé de hits tels que Eat you alive, Back in town ou mind control, parmi d’autres extraits de Released, leur dernier album en date, et revisitent leurs morceaux emblématiques, tels que innocent Rosie, pour lequel Swan demande l’aide du public, ou True girls et son imparable refrain. Run tiger run passe lui aussi bien l’épreuve de la scène. Le groupe nous réserve même une nouvelle surprise: après For your love, le public se retrouve avec Matt seul sur scène. Le guitariste interprète One last prayer – moment émotion du soir. BlackRain est concentré sur son sujet, son concert. Alors que The Treatment a mis le feu, l’ambiance est désormais plus concentrée et sage. Il manque cette petite étincelle, cette touche de folie qu’ont insufflée les Anglais au set des Français. Cela, malheureusement, fait toute la différence. Car si la setlist fonctionne à merveille, on attend plus de folie d’un groupe de ce calibre. Plus de sourires, de vie dans l’attitude, principalement, de Swan. Les gars sont sans doute trop sages ce soir. Un concert sympa dont on ressort en regrettant que l’affiche ait été inversée…

BLACKRAIN

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