Angleterre, Heavy metal (Spinefarm, 2023)
Dans la veine « old school », ces dernières années nous ont plus habitués à un revival du southern rock ou du rock psyché/stoner. Avec Black Spiders, on replonge dans les premiers jours du heavy metal, celui auquel on ne collait pas encore systématiquement cette étiquette mais qui savait se faire aussi pesant qu’envoûtant avec ses relents psychédéliques qui sentent bon la consommation de certains produits. Les amateurs connaissent déjà cette formation qui n’a pu défendre son dernier album (Black Spiders, paru en 2021) comme elle l’aurait pu si la crise sanitaire n’avait bloqué le monde entier à la maison et rabattu les cartes du monde musical. Alors il est temps de se repencher sur le travail de cette brillante formation de Sheffield formée en 2008 et qui revient avec un album très justement et de manière très optimiste intitulé Can’t die, won’t die. Après une intro qui sonne comme une incantation hypnotique et répétitive invitant à assister à un cérémonial, Hot wheels lance la machine. Le rythme est enlevé, les riffs directs. Tout au long de l’album, on retrouve des rythmes enlevés, des riffs directs et un chant chaleureux, celui d’un Pete Spilby allumé. Sans jamais laisser tomber la pression, Black Spiders varie les plaisirs, passant d’un destroyer presque dansant à un Alright alright alright plus poppy, pour revenir à des règlements de compte (Traitor’s walk, A rat is a rat) ou terminer sur un explosif End of the world. Can’t die, won’t die est une nouvelle déclaration d’intention des Anglais qui doivent désormais trouver et consolider leur public. Quand bien même les Black Spiders ne réinventent pas le monde du metal, ils se donnent avec tant de belle et bonne volonté que l’on a envie de les suivre. Ils ne lâcheront pas l’affaire, et c’est tant mieux!