France, Rock (autoproduction, 2021)
C’est en 2018 que naît Burnt Umber. Après avoir consolidé le groupe, ses deux fondateurs, la chanteuse Abby et la batteur J-War, s’attaquent à la réalisation de ce Petroleum, un premier album aux sonorités variées. Puisant dans un rock énergique, saccadé voire même parfois syncopé, les guitares proposent des plans aussi saturés qu’aériens. La tessiture de la voix d’Abby lui permet de couvrir une large palette d’émotions, de la puissance à la douceur – même si, vous me connaissez, l’anglais reste encore à travailler, plus dans l’articulation (pas toujours compréhensible sur les moments les plus durs) que dans l’accent d’ailleurs… Les titres – dont une reprise de Calling you, popularisée par le succès du film Bagdad café, qui interpelle par ses aspects autant respectueux qu’explorateurs de l’original – proposent une palette rock riche et diversifiée. Un ensemble qui interpelle, attire l’oreille et fait taper du pied. Mais, car il y en a un, malgré toute la bonne volonté et la qualité indéniable des compostions et de l’interprétation, il manque cette étincelle qui me ferait vibrer vraiment, ce petit truc qui viendrait me chercher pour ne plus me lâcher. Attention: c’est bien foutu et bien écrit, seulement, il manque ce quelque chose qui fait qu’un groupe se distingue. Travailler avec un producteur pourrait sans doute, à l’avenir, permettre à Burnt Umber de trouver sa véritable identité, sonore sinon musicale.