Metal symphonique, France (Autoproduction, 2016)
Il y a 4 ans, en 2012, je découvrais le premier album prometteur d’un jeune compositeur français, David Slame. Afterlife, ledit album, laissait entrevoir de jolies espérances malgré quelques écueils inhérents à toute première production, d’autant plus lorsqu’un artiste décide de prendre entre ses propres mains son destin. Il lui aura donc fallu un quinquennat (et pas de commentaires sur la qualité de ce dernier, svp) pour venir à bout de ce Still unbroken. Si l’on retrouve les grandes inspirations symphoniques, de grandes et ambitieuses orchestrations, un véritable amour du Metal sous toutes ses coutures, si David confirme maîtriser tant la langue anglaise que son sujet musical, on retrouve également, malheureusement, les mêmes faiblesses. A savoir un chant qui, parfois, frôle la justesse, mais surtout qui en fait des tonnes. Ou est donc passée la simplicité? Celle qui fait qu’aller droit au but, sans détour, rend un ensemble percutant et efficace? Still unbroken commence fort, pourtant: les trois premières chansons sont presque brillantes, aménagées pour accueillir ce metal symphonique exigeant, avec ce chant qui, par instant, évoque Freddie Mercury, ces ambiances particulières. Mais voilà, la suite sombre ici dans l’imitation, là dans l’approximation, et je me prend à me poser la question de savoir où le gaillard cherche à aller. Je ne sais pas si ce multi instrumentiste travaille seul, mais une chose me semble évidente, un regard, que dis-je? une oreille extérieure serait ici bienvenue pour avancer d’un grand pas. Pourtant, David s’est adjoint les services non négligeables de Terje Refsnes, mentionné pour l’enregistrement, le mix et les arrangements. Pas la prod. A-t-il eu son avis à donner ou fut-il un simple exécutant? Aujourd’hui, David semble empêtré au milieu de cette foultitude de talents prometteurs dont on ne sait comment ils peuvent exploser au grand jour.
Note: 7/10
Titre que je retiens: Make my day