Hard rock, France (Verycords, 2017)
Il aura fallu trois ans à Headcharger pour proposer un successeur à Black diamond snake (2014). Aujourd’hui, Hexagram vient aujourd’hui conclure, ou simplement continuer, une trilogie magnifique entamée avec Slow motion desease (2012) avec lequel on pourra faire plusieurs parallèles. Tout d’abord, ces buffles de la couverture nous replongent dans les paysages sauvages américains qui illustraient déjà la pochette de Slow motion desease. Musicalement, et c’est le principal, Hexagram s’en rapproche également, s’éloignant du thème de l’histoire abordé avec Black diamond snake. Les guitares grasses, le chant embué, les ambiances… On ne trouve plus trace ici d’un metalcore qui permit pourtant aux Caennais de s’imposer sur la scène française. Je leur préfère – et de loin – ce hard rock, heavy aux guitares fulgurantes, à la grandiloquence exemplaire, cette maîtrise du rythme et de l’énergie qu’on ne retrouve que chez les plus grands. Parfaitement mis en son, Headcharger entraîne l’auditeur dans une furia maîtrisée aux sonorités variées (l’entraînant Coming back to life, le furieux Gusty move, le groovy A long wait…) Ici, l’énergie mise à part, pas un titre ne ressemble à un autre, plaçant l’ennui en dehors de l’équation. La basse imposante de Name your price domine les guitares furieuses que l’on retrouve avec un plaisir non feint sur The one you want to be. On se surprend même à entendre des guitares évoquant ici Maiden (Dirty like your memories), là Priest ou encore les 70’s (Load the dice). Une nouvelle fois, Headcharger nous propose un album réussit qu’on écoute comme on boit un bon calva: en le dégustant. Pour ce qui concerne les oreilles: sans modération!
Note: 9/10