Hard Rock, USA (Steel Panther Inc., 2017)
Quand Michael Starr et sa bande vont-ils arrêter leurs pitreries? 3 ans après un All you can eat exemplaire en presque tout, le quatuor parodisiaque (quoi? un mélange de « parodie » et « aphrodisiaque » ça ne vous plait pas?) nous propose un Lower the bar qui porte bien son nom. Car si l’esprit est toujours le même – un hard rock carré et des paroles réservées aux adultes – le niveau général du nouvel album de Steel Panther est bien en deçà de ce que l’on pouvait espérer des Américains. Se lasseraient-ils de chanter en dessous de la ceinture? De répéter à l’envi des riffs à la Van Halen, de singer Ratt, Mötley Crue et consort? Le chant de Michael Starr, s’il est toujours puissant, manque de cette conviction narquoise et de ces intonations outrageuses. Les guitares de Satchel ne s’enflamment pas comme hier… La basse de Lexxi Foxx est efficace sur Now the fun starts, un des titres qui se distinguent par une approche très groovy et bluesy. Mais rien ne fait tilt. La recette utilisée auparavant est ici identique, mais en deçà. Même l’illustration de l’album manque d’humour potache. C’est pas de sexe qu’il a envie, ce gars, c’est bien de boire… Là où celle de All you can eat était provocatrice et pleine d’humour, celle-ci semble avoir été faite à l’arrache…Musicalement, il n’y a pas trace ici d’un 17 girls in a row ou de Party like tomorrow is the end of the world. Même les ballades semblent peu inspirées.Un album sympathique mais loin de ce à quoi Steel Panther nous avait habitués. Il est sans doute temps de se renouveler. Attendons le Hellfest et la tournée pour voir s’il y a du changement visuel…
Note: 6/10
Sortie 24 mars 2017