POWER PALADIN: With the magic of the windfyre steel

Power metal (Atomic Fire, 2022)

Celui-là, il a glissé entre mes doigts… Sorti en début d’année, ce premier album de Power Paladin, sobrement intitulé With the magic of the windfyre steel, ravive les souvenirs pas si anciens d’un power metal épique et racé; Ne nous fions pas aux apparences de cette pochette dessinée par des gamins (et cette signature à la Power rangers meet Pokemon…), mais quand même: on est, oui, en plein visuel de romans d’heroic fantasy. On aurait attendu une autre imagerie d’un groupe islandais, mais si personne ne casse les codes… Musicalement, Power Paladin vient se poser en digne concurrent de DragonForce: le groupe joue vite et super proprement, mitonnant des mélodies directes et entraînantes. Et le monde de Tolkien n’est pas le seul visité, le groupe puisant dans des univers aussi variés que celui des hobbits ou de Dark Crystal, morceau sur lequel intervient Oskar Runarsson (ainsi que sur Rigtheous fury). Jamais sombre, toujours positif – ça fait plaisir de voir une photo de groupe où tous les musiciens sourient – délivre une musique efficace sans pour autant réinventer le genre. Une très belle carte de visite qui si elle est scéniquement accompagnée d’un visuel aussi attirant verra Power Palladin se placer parmi les grands du genre. C’est tout le mal que je leur souhaite.

OUT OF THIS WORLD

Hard rock FM (Atomic Fire, 2022)

Kee Marcello, ex guitariste de Europe, qui sort un album avec le chanteur Tommy Heart, chanteur de Fair Warning, quoi de mieux que de revenir en évoquant les Suédois avec pour nom de groupe le titre de leur album de 1988 – le premier des deux albums de Europe sur lequel Marcello a posé sa patte? C’est ça, Marcello déboule avec Out Of This World, publié en début d’année par Atomic Fire sous forme de double album: le disque lui même, composé de 10 titres plus 3 démo bonus et d’un Live from the heat enregistré à Ludwigsburg en Allemagne. Une telle rencontre ne peut, à priori, que faire des étincelles. La prod de Kee Marcello, le mix de Ron Nevison, producteur au CV long comme le bras, est impeccable, chaque instrument ainsi que le cant trouvant aisément la meilleure place pour mettre en lumière ces compositions. Seulement, et très rapidement, Marcello nous replonge dans les années 80, celles du Hard Fm hyper léché et efficace. Oh, oui, c’est ultra bien foutu, les guitares fusent et le chant donne envie d’accompagner Heart (le chanteur, pas le groupe), mais… Est-ce de la nostalgie, l’envie de renouer avec ce passé glorieux que vécu Marcello? Je me prend à penser que cette période, riche, inventive mais oh combien permanentée et markettée ne peut souffrir aujourd’hui d’une imitation qui se meut MTVèsque. Impossible de prendre en défaut les talents de composition, d’interprétation de Out Of This World, d’autant plus lorsqu’on reçoit le soutien de Don Airey sur pas mois de 4 titres, mais l’ensemble manque de modernisme. Un bon album, certes, à écouter avec les grands hits des 08’s – de Bon Jovi à Dokken, en passant par Poison et Warrant – mais trop marqué par cette période révolue.