France, Metal extrême (MusikOEye, 2020)
Après un Horizon percutant et engagé, Embryonic Cells refait surface. Avec Decline, le désormais trio (Max Beaulieu, chant et guitare, Fred Fantoni, basse, et Djo Lemay, batterie – exit donc les claviers de Pierre Le Pape occupé à divers projets) continue de tracer son chemin dans le monde du metal extrême. Avec 7 titres totalisant 39′, Embryonic Cells va à l’essentiel, et c’est tant mieux. Car non seulement la thématique est dure, mais la musique peut se faire – très – oppressante, bien que souvent groovy – superbe pont sur To pay our share – et puise autant dans le black (le trop redondant Thermageddon) que dans l’univers d’un Paradise Lost sombre et inspiré (Devoid of promise). On trouve même des traces de Maiden et d’Ozzy sur Alone I fall (ce passage à la Diary of a madman en plus inquiétant!). Le plus gros défaut de cet album? Sa pochette qui se rapproche beaucoup trop de celle de Desolation blue, dernière offrande en date des Anglais de Buffalo Summer (est-ce un hasard? La ligne créditant l’artwork est écrite en noir et illisible…) Embryonic Cells, malgré la dureté de ses sonorités et la lourdeur de son propos, réussit encore à varier les plaisirs et parvient à s’adresser à un public large. Avec, en plus, une production soignée, un son riche et moderne, que demander de plus?