Gary HOEY: Neon highway blues

Blues, USA (Provogue, 2019) – Sorti le 15 mars 2019

Il y a bientôt trois ans, Gary Hoey revenait avec un Dust and bones de superbe facture (Cf. la chro). Neon highway blues, son nouvel opus, transpire toujours autant de ce blues qui le tient tant à coeur et s’éloigne des grosses influences sudistes d’alors. Pour se concentrer sur les tripes, les guitares qui pleurent. Sa voix, toujours aussi chaleureuse, nous emporte dans les tréfonds du sud des USA. Un voyage sonore qui se fait les yeux fermés. L’amour est ici la première des préoccupations de Gary, puisque pas moins de 7 titres y font référence d’une manière ou d’une autre. Et chacun a sa propre identité. Le très enjoué Your kind of love suit un Mercy of love plus langoureux. Bottleneck et batterie qui frappe au rythme cardiaque sont de mise. Les invités (Eric Gales, Josh Smith, Ian Hoey, Lance Lopez) apporte chacun une couleur supplémentaire. Impossible encore une fois de ne pas se trémousser au son de ces invitations à bouger. Essayez pour voir avec Still believe in love et ses accents 60’s… On note ici et là quelques influences de Gary Moore (Almost heaven, superbe instrumental). Une nouvelle belle réussite.

GARY HOEY – Dust & bones

GARY HOEY 2016Blues rock, USA (Provogue, 2016)

Bientôt 60 ans et le guitariste de Boston nous offre son 20ème album. Taillé dans le hard rock bluesy aux forts relents sudistes, ce Dust & bones s’écoute sans lassitude aucune. Si par instants on croirait entendre le charmeur Bryan Adams, c’est surtout ZZ Top qu’on imagine habiter l’esprit de Gary Hoey. A plus d’une reprise les Texans semblent venir hanter ce CD qui transpire cependant d’une honnêteté et d’une personnalité uniques. Les Boxcar blues, Who’s your daddy, back up agaist the wall, ou Blindfaith contiennent tout ce qu’un bon album de blues rock doit offrir: des riffs entraînants, une voix chaleureuse, une soif de vivre… L’homme n’oublie pas d’où il vient et rend un bel hommage à Johnny Winter (Steamroller) et s’offre, avec la ballade Coming home, un duo avec Lita Ford, dont il avait produit Living like a runaway. Bref, si les dernières années l’ont vu discret – ou, plutôt, ont forcé une certaine discrétion – Gary Hoey, avec Dust & bones, revient avec un superbe album qui prend aux tripes et donne irrésistiblement envie de bouger. Une réussite que tout amoureux de belles mélodies et de blues, rock, hard, sudiste… se doit d’honorer comme il se doit.

Note: 9/10

Titre que je retiens: Born to love you