France, Metal industriel (Les disques rubicon, 2019)
Si Porn a toujours voulu interpeler, cette fois, le groupe lyonnais risque de trouver sa voix. The darkest of human desires est l’acte 2 d’une trilogie contant l’histoire de Mr Strangler qui, enfant (acte 1) se découvre des pulsions assassines et passe aujourd’hui à l’acte, faisant resurgir ses pensées les plus sombres et meurtrières, celles qu’il a jadis refoulées et laisse aujourd’hui exploser. Un acte 3 est déjà prévu qui le verra incarcéré et subir un traitement psychiatrique. Un programme aussi sombre que la pochette illustré par 10 chansons d’un metal industriel qui n’a rien à envier à Ministry et consorts. Porn pioche également dans le metal gothique des années 90, celui de Paradise Lost ou des Sisters of Mercy. C’est lourd et oppressant, avec ci et là quelques touches de cette mélancolie que doit ressentir après coups Mr Strangler. The darkest of human desires est une oeuvre à la fois riche et inquiétante, qui s’écoute comme on peut lire un bon thriller ou un roman d’angoisse. S’il s’adresse à un public averti, cet album n’en reste pas moins intrigant et fascinant, tout à la fois. Maintenant, ça va donner quoi, ce concept sur scène???