FLAYED: III – Empty power parts

Hard rock, France (Overpowered records, 2018)

Avec XI million, son précédent opus, Flayed était parvenu à frustrer quelques auditeurs. Ce disque puissant et superbement rock n roll n’était qu’un « petit » Ep de 5 titres qui en avait laissés quelques uns sur leur faim. Dont je fais partie. Alors autant dire que l’arrivée de ce troisième CD est accueillie avec envie et curiosité. Il aura fallu presque 3 ans au groupe pour nous proposer enfin ce Empty power parts (sur le label Overpowered, fallait le faire, quand même!) et d’entrée le constat s’impose: Flayed est en forme. Les aspirations musicales de Renato – un des chanteurs les plus puissants en France aujourd’hui (chanteur, pas hurleur, soyons d’accord) – et sa bande (Julien, principal compositeur, et Rico aux guitares, Charly à la basse, JP à la batterie et Raf à l’orgue Hammond) – sont telels que jamais aucun des 10 titres ne ressemble à un autre. Puisant dans le rock et le heavy des 70’s et 80′, agrémentant les chansons d’un son résolument moderne, Flayed nous invite à un voyage sonore où se mêle puissance, mélodie, entrain et tendresse. Et confirme au passage ce que dont nous devrions tous nous persuader: la France tient de grandes formations (au hasard, Frantic Machine, Moly Baron, Disconnected, Melted Space ou Highway, bien que plus ancien) et Flayed en est un des illustres fleurons. Alors, on la soutient cette scène?

OVERCHARGER: Origin

Metal, France (Overpowered records, 2018)

Prenez une dose de rock sudiste, une poignée de metal, une (grosse) pincée de hardcore et mélangez le tout… Vous obtenez un metal moderne et rugueux qui se nomme Overcharger. Le groupe, formé à Bordeaux dans la première moitié des années 2010, le groupe enregistre un premier Ep « carte de visite » – Words for my enemies, en 2012 – tourne et publie son premier album, All that we had, qui parait en 2015. Overcharger se frotte aussi à la scène en ouvrant pour des pointures comme Black Bomb Ä avant de revenir avec Origin, nouvel album complet. Et ça dépote sévère! Le chant mis à part – trop hurlé à mon goût malgré une lueur d’espoir de chant clair en début de disque – les compos font mouche, ne tombent jamais dans la facilité ou le compromis. Les influences sudistes et metal de tous genres sont revendiquées et fièrement mises en avant, (Phil Anselmo n’est pas bien loin…) donnant à l’ensemble des 10 morceaux de ce disque une rugosité directe et pure.

PSYKUP: Live in Bikini

France, Metal barré (Overpowered records, 2018)

Soyons clair: je ne suis pas sensible à la musique de Psykup. Trop barrée pour moi, trop hurlée, trop… extra-terrestre? N’empêche, je suis curieux de voir ce que le groupe donne sur scène car sa musique promet d’assister à des prestations énergique, voire explosive. De passage au Bikini de Toulouse, le groupe décide d’enregistrer ce concert qui commence avec une belle vue aérienne de l’extérieur de la salle, avant de plonger « inside », les musiciens s’échauffant et s’encourageant en ombres chinoises au son du Surfin’ USA des Beach Boys. Puis, dès Violent Brazilian massage, le public se prend une explosion de son et de lumières. ça castagne sec, et le parterre, en transe, danse au rythme des percussions qui viennent droit dans le public! Le ton est donné et l’énergie ne faiblit jamais. Le chant partagé entre le crooner Julien Cassarino (également à la guitare) et la rage de Matthieu Miegeville est efficace, et la section rythmique fait des étincelles. Les tenues estivales sont également de sortie… Bonjour les chemises à fleurs – pas trop flashy, heureusement!  Ce concert transpire la fraîcheur et la bonne humeur de bout en bout. Si la pochette  de ce Live in Bikini (et pas « at the Bikini », esprit de vacances oblige!) est sombre – à l’opposée de celle de son dernier album studio, ultra colorée, on remarquera que le pachyderme naguère volant a atterri sur le toit de la salle toulousaine. Si l’on peut regretter un peu de grain sur les gros plans, l’ensemble est propre et le montage, saccadé et nerveux, met chacun des musiciens à l’honneur. Ainsi que le public, qui ne se fait pas prier pour pogoter et mettre le feu. Les 12 chansons (sur la version CD, il est à noter que L’autruche a disparu) passent en un rien de temps. Alors, maintenant… Rendez-vous au Hellfest – sous Altar, le samedi 23 à 14h20?