Hard rock, Pays de Galles (UDR, 2016)
Phil Campbell, désormais ancien guitariste de Motörhead, avait déjà laissé comprendre qu’il pouvait aussi tenter une carrière solo avec son récent projet All Starr Band. Alors que Mikkey Dee se fait engager par un Scorpions en « fin » de carrière, Phil, lui, confirme son projet en lançant son nouveau groupe Phil Campbell And The Bastard Sons pour lequel il s’entoure de ses fils (Todd à la guitare, Tyla à la basse et Dane à la batterie) et, Neil Starr au chant. En guise d’introduction, le quintette propose un premier Ep de 5 titres foncièrement hard rock’n’roll. Après tout, c’est ce qu’a toujours fait Phil, même si on est ici à des années lumière de Motörhead. Quel intérêt d’ailleurs de répéter ce qui a été fait ? Au contraire, les enfants de bâtard se montrent ouverts d’esprit et laissent entendre des influences diverses. Le groupe puise autant dans le hard rock bien gras et biéreux (Big mouth, Spiders), le rock plus passe partout, le plus « radio friendly » avec des intonations vocales proches du FM (Take aim) ou le punk sauce Ramones (No turning back), chansons la plus proche de l’esprit Motörhead. Life in space, qui conclue cet Ep est un morceau acoustique, calme, le plus à l’opposé de ce à quoi Campbell nous a habitués. Certes, on aurait espéré un album complet pour se faire une meilleure opinion, et l’on aurait aussi espéré trouver un titre, au moins, fédérateur, au refrain accrocheur et aux allures de hit potentiel. On se satisfera simplement de retrouver le taciturne guitariste gallois de retour aux affaires avec un projet fun et plaisant. A quand la scène (le groupe est en tournée au Royaume-Uni jusqu’à la fin de l’année) et un album complet ?
Note : 7,5/10
Titre que je retiens : No turning back