QAMELTO: Scotoma

France, Rock (Autoproduction, 2024)

Qamelto nous avait interpelés avec son premier Ep, Sors, paru en 2020. Le groupe revient avec Scotoma, un album qui sonne et donne beaucoup. Démarrant avec L’hôte, le groupe semble vouloir régler des comptes et nous offre des textes qui sonnent comme une délivrance sur des mélodies qui, si elles paraissent simples, se glissent dans la tête. Qamelto varie par la suite ses plaisirs avec des morceaux plus lents, speed, s’oriente vers des atmosphère plus aériennes, lourdes ou sombres. Le chant déterminé et rugueux accompagne des guitares incisives et une rythmique directe. Qamelto nous offre un album dynamique et entrainant, rafraichissant même. Parfois, la « simplicité » reste ce qu’il y a de plus efficace.

QUAMELTO: Sors

France, Rock (Autoproduction, 2020)

« Qu’on aime ou pas, Qamelto est là… » Ainsi se conclue, sous forme de gentille provocation, la bio envoyée par le groupe avec Sors, son premier Ep 6 titres. J’aurai aussi pu commencer par le début de cette même bio: « Quand tu ne trouves pas ce que tu cherches, crées-le ». Ainsi donc, Qamelto, groupe formé à Clermont Ferrant en 2019, ne trouves pas de satisfaction dans la scène musicale actuelle? Et souhaite la réinventer? Vaste programme et belle ambition. Alors tentons le coup en 6 titres. Cogne – tout un programme – démarre avec des guitares rapides, une rythmique plombée et entraînante et une invitation extraite de Raging Bull (ou Rocky?). La basse hypnotique donne le rythme de ce combat de boxe. Puissant, proche du metal par instant, cette intro donne envie d’aller plus loin. Juste fais-le se fait puissant et plus mélodique avant de dévier vers quelque chose de plus aérien avec une basse qui évoque par instants Survivor. Un intermède propose un ordre en anglais qui reprend le principe du groupe (« ne laisse pas des rêves n’être que des rêves (…) juste fais-le! »). Cette répétition de « Just do it » , bien qu’à des années lumières, rappelle le procès intenté à Judas Priest et les soit-disant messages subliminaux ayant mené, à la fin des 80’s aux USA, 2 jeunes au suicide… Le voyage est beaucoup plus léger, accompagné d’une guitare acoustique sur un rythme joyeux. Peace. Avec F.T.G! l’énergie reprend du service. Je ne sais pas après qui ils en ont, mais le mec ferait mieux de ne pas la ramener… Et puis, gueuler un bon coup « ferme ta gueule », ça défoule. Le morceau titre, le plus long (6’31) est une poésie pour voix et guitare acoustique qui monte en puissance sans jamais trop s’éloigner de la ballade/power ballad romantique.  Ce premier essai se clôt sur Enchorus, une rapide outro au piano qui évoque tout autant Chopin que la campagne ou l’univers du cinéma. Alors, sans réinventer le rock, Qamelto parvient à séduire, attirer et donne envie d’en écouter plus. A suivre.