SUICIDAL TENDENCIES: World gone mad

suicidal_tendencies-world_gone_madCrossover, USA (Suicidal records, 2016)

Sans jamais avoir été fan, Suicidal Tendencies semble avoir toujours, en tout cas depuis de nombreuses années, voulu m’accompagner. Impossible de passer à côté même si… Alors pensez bien qu’un nouvel album qui arrive est à prendre comme un petit happening. World gone mad fait en plus partie de ces claques qu’on a envie de se reprendre dans la face. Comment cela se fait-il? Qui est ST aujourd’hui? Mike Muir, indéboulonnable, bien sûr, s’est adjoint les services d’un certain Dave Lombardo aux baguettes. Crossover entre la folie de Muir et le thrash de Slayer? Parfaitement compatible! Et que dire du bassiste Ra « Chile » Diaz qui semble tout droit sorti des bermudas de Robert Trujillo (désormais membre à part entière de Metallica, faut-il le rappeler?)? Le résultat est une nouvelle analyse acerbe d’une société qui part en vrille (New degeneration, World gone mad). La fureur du metal cède souvent le pas à la débauche punkisante, Muir se permettant des effets vocaux parfois surprenants. Sans doute cette impression est-elle le fait d’une production minimaliste, qui, au final, colle plutôt bien à l’esprit général de l’album, véritable dénonciation d’un monde parti en vrille. Alors, oui, Mike Muir est le seul membre d’origine encore en place, non, on ne compte plus le nombre de musiciens passés au sein de la formation à géométrie plus que variable, mais la rage, la colère et hargne sont toujours là. Suicidal est en forme, l’album précédent, 13 (2013), marquant le retour après une absence de 13 ans, le laissait déjà entendre. World gone mad vient confirmer ce sentiment et l’on attend désormais de retrouver ST sur scène pour vérifier si la forme physique est à l’identique!

Note: 8/10

Titre que je retiens: World gone mad