THANATEROS: Tranceforming

Allemagne, Folk rock (Echozone, 2024)

Certes, Thanateros a une longue histoire derrière lui puisque le groupe s’est formé à Berlin au tournant du siècle, publiant son premier album, The first rite, en 2001. Depuis, le groupe a radicalement changé puisque du sextet d’origine il ne reste que le chanteur flûtiste Ben Richter. C’est désormais accompagné du guitariste Chris Lang, du violoniste Christophe Uhlmann (tous deux également présents sur le précédent opus, On fragile wings paru en 2022 et chroniqué ici même) et du bassiste Martin « MarT Moller » Müller que Thanateros publie aujourd’hui Tranceforming (sur lequel la batterie est assurée par Simon Rippin, également de nouveau producteur avec Richter de l’album). Ben Richter a toujours été intéressé par la magie, le shamanisme et la relation à la nature et ne déroge pas à la règle. Ses sources d’inspirations sont claires dès l’introduction de l’album, une sorte d’incantation démoniaque avant que le groupe ne se lance dans une pop folk aux intonations plus rock que metal. L’ensemble est à la fois chantant et dansant, une invitation à se laisser envoûter par mère Nature. Si l’on a envie de communier avec les éléments qui nous entourent, il manque cependant une réelle identité, que le groupe avait joliment ébauchée sur son précédent opus, pour que Thanateros se démarque de cette scène encombrée. Il y a pourtant de l’entrain tout au long de cet album de folk pagan villageois (l’effet du violon et de la flûte, sans doute) qui semble parfois lorgner du côté de la cold wave au chant clair qui se veut parfois parfois « evil ». Les sonorités varient, passant des rythmes tribaux à de l’électro hypnotique, une variété qui permet à Tranceforming de s’écouter aisément.

THANATEROS: On fragile wings

Metal, Allemagne (Echozone, 2022)

Formé en 1999 à Berlin, Thanateros a enregistré 4 album sans parvenir à réellement se démarquer avant de disparaitre entre 2009 et 2019, année de la sortie de Insomnia. Maintenant, je n’ai encore jamais écouté le groupe et je reconnais que ce On fragile wings est une très agréable surprise. Si Thanateros est décrit comme un groupe de folk metal, l’étiquette est par trop limitative. Car les influences du combo, qui a accueilli un nouveau batteur en la personne de Markus Felber qui semble apporter un regain d’énergie au combo, sont vastes. Le reste du groupe, outre le chanteur Ben Richter, se compose du guitariste Chris Lang, du bassiste Chrys Ryll et du violoniste Christof Uhlman. Dès Kyballion (time to fly), intro dark et tribale, on se retrouve en terrain familier, chaleureux, germanique et nordique. Car tout au long de ces 12 titres, Thanateros, avec sa touche personnelle, évoque le côté rigoureux de la musique de Rammstein et les aspects plus grandiloquents et symphonique de celle de Nightwish. Produit par Simon Rippin, On fragile wings bénéficie d’un son puissant et valorisant. La voix grave, rugueuse et profonde de Ben est également secondée par celle lumineuse de Johanna Krins (Arctic Relief, Delva) sur deux titres, le premier extrait Coven of the drowned, très enjoué, et Solitude, superbe pièce. Les aspects folk sont, eux, du fait du violon qui évoque l’Irlande et ses verts paysages. En variant les thèmes et rythmes de ses compositions, Thanateros parvient à ne jamais se répéter, gardant aisément tout e l’attentions de l’auditeur, l’entrainant avec le groupe tel Kaa hypnotisant Mowgli. Une belle réussite qui mérite qu’on s’intéresse de plus près à Thanateros. Le groupe demande une seconde chance? Offrons la lui, d’autant plus que le groupe se voit comme un phénix et le clame sur Burn (« We will rise from the ashes, We will rise« ).