France, Metal indus (Autoproduction, 2019)
Un look post apocalyptique à la Mad Max, un titre aussi mystérieux qu’un roman de Dan Brown… Il ne fait guère de doute, dans mon esprit, que Tungs10 évolue dans un domaine indus, sans doute influencé par Ministry, Marily Manson et consorts. The lost manuscript, l’album des Français qui vient de paraître, confirme rapidement cette impression. Les machines sont judicieusement utilisées, les guitares et la section rythmique sont hypnotique et saccadées. Et le chant surprend. De prime abord, tu n’irais pas lui chercher des noises à Madeleine Kowalczyk… Cependant, sa voix douce et enfantine donnerait parfois l’impression d’une échappée de Barbie girl… Cette douceur est contrebalancée par la rage vocale du compositeur et guitariste Cédric Andreolli, qui vient quand même rappeler qu’il s’agit de metal. Si l’ensemble est bien fait, si le son est pile comme il faut pour le genre, je n’arrive cependant pas à accrocher sur la durée. Sans doute parce qu’il ne s’agit pas de mon genre de prédilection… Mais les amateurs d’indus sauront trouver dans ce The lost manuscript ce qu’il faut pour les satisfaire. Et confirmer qu’il existe, en France, des groupes dignes d’intérêt tant visuellement (une affiche avec Tungs10, Punish Yourself et Shaârghot, ça pourrait le faire, non?) que musicalement.