Ayron JONES live à Paris le 19 octobre 2023

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New Morning, La Cigale, Longchamps, et ce soir l’Élysée Montmartre… Sans compter les autres concerts qu’il a pu donner en France depuis la réouverture des frontières… C’est dire si, chez nous Ayron JONES a le vent en poupe – notre pays est d’ailleurs son second marché, après les USA. La première fois que j’ai discuté avec lui, pour la promo de son précédent album en 2019, le jeune prodige américain de Seattle me disait n’avoir encore jamais joué à l’étranger. Depuis, en tout cas en France, il se rattrape. Sans pour autant être omni présent, et pourtant, on circule facilement ce soir dans cet Élysée Montmartre qui est aux trois quarts rempli. Les quelques 900 personnes présentes vont toutefois en profiter pleinement.

Those Damn Crows live@Paris, Elysée Montmartre, 19oct23

Those Damn Crows ouvre le bal. Le quatuor propose un heavy rock racé qui fait rapidement mouche. Le vocaliste Shane Greenhall, comme ses compagnons d’ailleurs, se montre rapidement à l’aise avec le public, communiquant aisément. Il présente d’ailleurs rapidement le groupe nous permettant de découvrir que la formation est galloise.

Those Damn Crows live@Paris, Elysée Montmartre, 19oct23

Il annonce que Those Damn Crows a récemment sorti un album (leur troisième, Inhale/exhale) qui s’est classé n°3 au Royaume-Uni. « Mais il est allé nulle part en France… f**k all!« , déclare-t-il, ce qui fait bien marrer le public, très réceptif. Le chanteur s’installe alors derrière ses claviers pour interpréter Blink of an eye, ballade qui se fait plus rock. C’est le moment calme puisque suit une autre power ballad qui voit Shane s’emparer d’une guitare.

Those Damn Crows live@Paris, Elysée Montmartre, 19oct23

Go get it marque le retour aux affaires sérieuses. Speed et énervé, le titre se termine avec un appel du chanteur, un très familier « Scream for me Paris« . Le set se termine avec Rock n roll ain’t dead, titre rock aux accents poppy qui permettent au public de reprendre facilement des oh oh oh et de perdre de vue Shane qui descend de scène et traverse tout le parterre de l’Élysée Montmartre pour trouver refuge au balcon d’où il domine le public. Pour une première visite, elle est plutôt réussie. De l’énergie, du rock du sentiment… tous les ingrédients que l’on attend d’un groupe pour s’amuser. A suivre.

Those Damn Crows live@Paris, Elysée Montmartre, 19oct23

Pendant le changement de plateaux, un petit tour au merch s’impose. Mais il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Deux modèles de casquettes et trois T-shirts, dont un exclusif pour la France avec le nom d’Aron Jones en Bleu blanc rouge, mais un simple recto… De plus, le règlement ne se fait qu’en espèces… Ceux qui n’ont pas de cash sur eux ne peuvent que faire demi tour – toute sortie étant définitive – ce qui représente sans doute un manque à gagner pour le groupe…

Ayron JONES live@Paris, Elysée Montmartre, 19oct23

A peine les musiciens arrivent-ils sur scène que le public se fait connaitre. Et voici que Mister Jones attrape sa guitare mais… Il s’approche du micro et annonce « on prévoit des choses, mais il y a toujours un truc qui va de travers… Je ne trouve pas ma lanière de guitare… » Bob Lovelace, son bassiste pile électrique en profite pour jeter quelques médiators au public. L’incident résolu, le concert peut commencer. Les premiers accords de Boys from the puget sound marquent le début des… non, pas des hostilités mais des problèmes de son… Quelque chose ne va pas et tracasse Ayron dont les retours ne fonctionnent apparemment pas comme il le souhaite. Dès la fin du titre, il se penche sur son pédalier, sous le regard attentif de ses complices et se relève pour lancer Emily.

Ayron JONES live@Paris, Elysée Montmartre, 19oct23

On two feet I stand est le premier extrait de son nouvel album, Chronicles of the kid que le public présent semble déjà avoir adopté, rapidement suivi d’une autre nouveauté, le dynamique « Filthy ». Casquette et chapeau vissés sur la tête (l’enfer pour voir les yeux des musiciens, encore plus difficile pour le photographier…), le quatuor se montre rapidement en forme, dont un Bob Lovelace intenable, véritable anguille qui se glisse partout et prend des poses improbables. Le nouveau guitariste, Patrick Rieflin, en réalité remplaçant de Matthew Jaquette, indisponible, n’est pas en reste bien qu’ayant une attitude plus sobre et concentrée.

Ayron JONES live@Paris, Elysée Montmartre, 19oct23

Supercharged voit Ayron s’imposer – et imposer sa musculature – au public avant de s’adresser à lui: « Comment ça va? Moi, ça va, c’est bon d’être de retour dans sa maison loin de sa maison. J’adore Paris! » et attaque le calme Take me home repris à la fin en chœur par le public seulement accompagné du rythme de la grosse caisse de l’imposant nouveau batteur Malachi Johnson, tandis qu’Ayron s’éloigne du micro pour chanter avec la foule. La puissance de cette voix qui résonne jusqu’au fond de la salle!

Ayron JONES live@Paris, Elysée Montmartre, 19oct23

My America le voit d’ailleurs hurler sa rage à s’en arracher les cordes vocales avant de revenir, après The title et Strawman à un peu de douceur avec My love remains, ballade pour ses parents qu’il n’a jamais vraiment connus. Elle est là, la grande force d’Ayron Jones qui ne se cantonne pas à un seul genre musical mais propose du rock sous toutes ses formes, alliant le funk au metal en passant par le blues, la soul ou le grunge. Et le temps passe vite, très vite.

Ayron JONES live@Paris, Elysée Montmartre, 19oct23

Baptized in muddy waters, Free, l’énervé Blood in the water précèdent le feu d’artifices Take me away, titre qui débute calmement avant de monter en puissance et devenir carrément explosif sur la fin. Le public présent accompagne Ayron et ses musiciens avec ferveur tandis que ces derniers quittent la scène avant de revenir pour un unique rappel.

Ayron JONES live@Paris, Elysée Montmartre, 19oct23

Malgré les difficultés de départ, Ayron Jones, le groupe, a ce soir donné un concert rock « à l’ancienne », direct et sans fioritures. le public quitte l’Élysée Montmartre tout sourires, avec la certitude d’avoir assisté à un moment rare. Petit à petit, l’Américain creuse le sillon et nous attendons avec impatience son retour en France en 2024. Très belle soirée!

Ayron JONES live@Paris, Elysée Montmartre, 19oct23

Merci à Olivier Garnier et Gérard Drouot Productions d’avoir rendu ce report possible.

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