Allemagne, Heavy metal (Fastball music, 2023)
Ce n’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces, ni au vieux loup de mer qu’on apprend à naviguer… Black Hawk est une formation allemande qui s’est lancée dans l’aventure en 1981 et a sorti son premier album, First attack, en 1989. Une période où le metal allemand et le heavy international avaient fait leurs preuves. Black Hawk est revenu aux affaires en 2020 avec Destination hell, bien nommé, le hasard d’une pandémie ayant changé tant de plans… Reste que Black Hawk nous propose aujourd’hui ce Soulkeeper également très bien nommé tant le groupe donne dans un heavy classieux des plus efficaces bien que traditionnel, puisé au cœur des 80’s – sans une once de nostalgie pour autant – de la NWOBHM et de la vague speed metal allemande. La puissance des rythmiques et de certains chœurs et refrains lorgnent sans conteste du côté de Gamma Ray (Soulkeeper et sa vidéo qui me fait marrer, tournée dans 4m²…) – le chant de Udo (Bethke, pas l’autre!) s’approche d’ailleurs dans sa tessiture de celui de Kai Hansen – les déflagrations de la batterie d’Ovidiu Zeres soutenu lourdement par l’entrain de la basse de Michael Wiekenberg sont typiques de ce speed metal d’un « Helloween meets Sodom » et les riffs d’airain qui charcutent et cisaillent tout à la fois de Wolfgang Tewes sont dignes des plus grandes heures de Judas Priest (donc encore récentes…), Maiden ou encore Tokyo Blade. Black Hawk, et c’est la grande force de ce Soulkeeper, sait composer des chansons entrainantes aux refrains fédérateurs. Impossible de ne pas reprendre celui, imparable, de War zone ou de We stay strong, parmi d’autres. Le groupe rentre dans le lard avec une subtile brutalité et beaucoup de conviction et, sans avoir la prétention de réinventer le genre, propose un album d’une exemplaire efficacité. A découvrir et soutenir d’urgence!