Hard rock, Allemagne (SPV, 2016)
Il a refait parlé de lui en reprenant les baguettes pour Michael Schencker et son Temple Of Rock. Cette expérience, la tournée aussi, lui a sans doute donné envie de reprendre le chemin des studios. N’en ayant pas encore discuté avec lui, ce ne sont là que des suppositions, mais voilà, Herman Rarebell, le batteur de la plus illustre représentation de Scorpions (avec Francis Bucholz à la basse qu’on a aussi retrouvé avec le Temple Of Rock cité plus haut) dans les années 80 s’est allié avec Michael Voss et Gutze Hinz, respectivement ex-Mad Max à la guitare et au chant et ex-H-Blockx à la basse, au banjo et aux claviers et ils ont, ensemble, monté ce Rock Wolves. Power trio? Super groupe? Avec la promo qu’il y a autour de ce projet on serait en droit de s’attendre à du gros hard rock classieux, non? Dès le titre d’ouverture Rock for the nations, message à lui tout seul, on se demande où on est. La prod est bonne, certes, le son enrobé comme une friandise, mais le fond est, comment dire? Pop, les guitares sont légèrement hard et le chant est… suave. Il rappelle étonnamment – tiens, on en reparle aussi – Dan Reed, mais à un point tel que je me suis demandé s’il n’était pas de la partie! et l’ensemble est rock FM, même pas hard, parfaitement radiophonique avec quelques clins d’oeil aux anciens groupes des musiciens. Même la reprise de What about love, popularisée par Heart lors de son grand retour en 1985, est molle… Pourtant, les compos sont sympas, il y a de la matière, des idées, la production est irréprochable, mais quoi? A mes oreilles, c’est sirupeux et ça fait soupe commerciale sans intérêt. Quelque chose ici est raté, et c’est l’absence de vraies guitares, de chant hargneux sinon rageur, de tempête sonore. Dommage, vraiment.
Note: 6/10
Titre que je retiens: The lion is loose