Hard rock, USA (SPV, 2018)
C’est avec une régularité exemplaire que Ace Frehley nous propose une nouvelle galette: 2016 Origins vol.1, 2017 et la réédition de Anomaly… et le voici de retour avec Spaceman, son surnom de scène alors qu’il était au sein du mythique Kiss. Un passé qui, décidément ne le quittera jamais. Comment pourrait-ce être le cas, d’ailleurs, lui qui a participé pendant presque une décennie à forger cette légende? En démarrant avec Without you I’m nothing, comme un hommage à ce public qui ne l’a jamais vraiment quitté, et une introspection rock simple et directe qui marque le reste de l’album. Un premier titre au groove étonnant et une basse qui rappelle… Ben oui, les crédits le mentionnent bien: Gene Simmons tient ici la basse, tout comme il le fait sur Your wish is my command. Un signe? D’autant plus au moment où Kiss annonce une dernière tournée, on peut vite délirer et imaginer une nouvelle réunion. Mais, revenons à ce nouvel album de (seulement) 9 titres. Le rock est omni présent, les riffs saillants qu’a toujours aimé composer Ace également. Pas de prise de tête, pas de fioriture, on se dandine sur les Rockin’with the boys, ou l’autre hommage à son quartier avec Bronx Boy. Pursuit of rock’n’roll parle de lui même, suivi d’un I wanna go back très 70’s et quelque peu nostalgique (ben oui, on vieillit tous!). Bien sûr, ne pas faire allusion à la SF serait plus qu’étonnant. C’est donc chose faite avec Mission to mars, titre explosif et déterminé, et le long Quantum flux (presque 6’30) qui clôt ce nouvel album. Alors on ne cherche pas le grand chanteur qu’Ace n’a jamais été, mais il y a tant de conviction, d’envie et de joie de vivre dans cet album qu’on espère, au minimum, une tournée et un nouveau passage au Hellfest. En solo ou/et avec Kiss. On peut rêver, non?