Interview CHARCOAL. Entretien avec Stéphane Labas (guitare) et Cyrille Hawlicki (chant, basse). Propos recueillis au Hellfest le 29 juin 2024.
Après les présentations d’usage, Stéphane commence en présentant Cyrille :
S : Toi, tu es la rock star de Charcoal. Voilà.
Il n’y en a pas 4, des rock stars ?
S : Non. Lui, c’est la seule. C’est lui qui porte tout, comme ça, on bosse moins ! (Cyrille se marre)
Alors, je ne te parle pas à toi, je ne m’adresse qu’à la rock star… Parlons de votre Ep, comment a-t-il été reçu ?
S : Alors, pour le moment…
Pas toi… la rock star !
S (rires) : Je me suis fait avoir !
C (rires) : Pour le moment plutôt bien. On a eu de super critiques, un très bon accueil. En même temps, on a cherché à livrer quelque chose de sincère, qui nous corresponde avant tout. Je pense que les gens l’ont senti.
S : En fait, si je peux…
Oui, quand même !
S : on est super touchés de toute la bienveillance que les gens ont par rapport à ce disque, aux concerts qu’on donne… C’est fou !
Justement, les concerts, ça donne quoi ?
S : Les gens sont là, ils reviennent. On a été super étonnés : on a fait une release party dans une salle de 150 places…
C : On était 200…
S : On a un peu pété la jauge. C’était blindé. Les gens en Ile de France sont vraiment au rendez-vous. Ailleurs, c’est pareil : quand on est venus faire le Off du Hellfest, il y a des gens qui ont pris un jour de concert supplémentaire pour venir nous voir !
C : Certains ont même fait un aller retour dans la journée !
S : Ca, pour nous, ça n’a pas de prix. Ce qui est bien avec la musique, c’est que c’est fait pour être partagé. Quand les gens te font un retour en direct, restent, reviennent…
C : Adhèrent…
S : Tu te dis que c’est ça. Tu fais de la peinture, tu mets ça dans une galerie, ce n’est pas la même rapport… Le live, c’est notre ADN. Beaucoup de radios passent notre single, voire même passent un autre titre – Summer shine, c’est une surprise, passe aussi en rotation sur certaines radios. On est très flattés.
Votre musique, on est d’accord, c’est du rock direct, sans fioritures, ce qui facilite sans doute aussi le partage…
C : Oui, ça parle à tout le monde…
En tout cas, aux amateurs de rock.
C : Même de metal en général… On a eu la chance, au mois de novembre, de faire la première partie de nos copains de Loco Muerte à la Boule Noire… Mélanger du hard rock avec un public de hard coreux… L’accueil a été fou, parce qu’à la fin… Même un hard coreux, à la base, c’est un hardos !
S : On a eu un super accueil, et ça nous a beaucoup aidés. Ils nous ont appelés 3 jours avant. C’est des amis, c’est la famille, Loco Muerte. Ils n’étaient pas obligés de faire ça… Je leur ai dit que hard rock et hard core c’est pas pareil – je leur ai même dit qu’il y a une faute d’orthographe dans hard core !
C : Sur cette date, on a eu des retours incroyables. Devant, il y avait tout Lofofora, Black Bomb A, ils nous ont tous fait des retours exceptionnels.
S : C’était un grand moment.
Pour un démarrage, il y a plein de côtés positifs…
S : Il n’y a que ça !
Ce qui sous-entend que derrière, il va y avoir un album…
S : Complètement, oui !.on a pas mal de boulot, cet été, on va q$maquetter 8 titres, on va tourner le deuxième clip, on va essayer de travailler et de monter le troisième, on enregistre au single inédit, le single de Noël – comme tout bon américain de Seine et Marne on fait un single de Noël. On prévoit de faire une émission de Noël et on va repartir… Aud épart, on voulait repartir sur un Ep pour créer de la demande, mais comme on a pas mal de choses sous le pied…
C : On va partir directement sur un album. On espère une sortie fin 2025.
S : Mais en attendant, il y aura un single inédit qui, d’ailleurs, ne sera peut-être même pas sur l’album. On vise 10 titres. M&O est fantastique, Alexandre Saba fait un super boulot…
Tu dis ça parce qu’il est juste là, à 2 mètres…
S : Même pas, il n’entend pas. Je pense qu’au bout de 3 jours de fest, il n’entend plus !
Attention, il arrive ! (Rire général) Passons à autre chose : si vous étiez un animal, vous seriez quoi ?
C : Un chat. Parce qu’un chat, il s’en bat les couilles !
S : Il se les lèche, même !
C : Il se les èche, et il est souple (rires) !
S : Moi, je serai un tigre. Un gros chat, un peu plus vénère…
Un roman ?
S (sans hésiter) : Le talisman des territoires de Stephen King, tout simplement parce que c’est un des romans qui m’a le plus marqué.
C : J’irai cracher sur vos tombes. J’aime bien l’histoire. Je suis métis, et dans chaque pays de la terre, il y a toujours eu des difficultés à se faire accepter par d’autres…
S : Putain, j’étais persuadé que tu faisais de la cabine UV ! Tu me l’as jamais dit, t’es vraiment un bâtard !
C : Eh, attend : (Il montre son T-shirt) Sexy chocolat, c’est quoi ?
S : Ah ben voilà, voilà tout s’explique !
Un héros de BD ?
S : Ah ! Je serai le shérif de The walking dead. Dans le comics, parce que ça ne se termine pas de la même manière que dans la série.
C : Je lis pas de BD… Je serai le héros de la playlist de By Zégut… Je t’embrasse Francis !
S : Ah ouais ! Pourquoi je n’y ai pas pensé ! Tu vois, c’est pour ça qu’il est là, pourquoi tu me poses des questions, à moi ?
Un film ?
S : Star Wars.
Lequel ? Il y en a 9…
S : Alors, Le retour du Jedi, parce que c’est le premier que j’ai vu au cinéma. Et, bien sûr, je serai Luke Skywalker. Ce film m’a énormément marqué…
C : Moi, après 4 jours de fest comme ça, ce serait Marche à l’ombre. Parce que j’adore Michel Blanc et… j’ai les dents qui poussent !
Et tu vois des renards…
C : Et je vois des renards !
Un écrivain ?
S : Mon amour suprême : Tolkien. Le seigneur des anneaux, c’est ma bible. Et le film… J’adorais ce que faisait Peter Jackson dans le gore, mais là, ce qu’il a fait avec ce film, c’est incroyable…
C : Frédéric Beigbeder.
S : Oh, là ! Pourquoi ?
C : Parce que c’est toujours déjanté et je suis un fan de 99 francs. Et le livre est beaucoup mieux que le film !
Un peintre ?
S : Dali. J’adore. Je suis très fantasy, bouquin de genre, film de genre, et Dali, dès tout petit, m’a fait rêver avec ses peintures, son surréalisme…
C : Tu inclus l’art moderne ?
Tu peux même citer un peintre en bâtiments, si tu veux (rire général) !
C : Ok ! Banksy, j’adore le street art, je trouve ce quil fait complètement démentiel. Je me suis fait l’expo permanente à Paris, j’ai halluciné. Au boulot, mon tapis de souris, c’est le policier anglais qui fait un gros doigt !
Un personnage historique ?
S : Lui, c’est Napoléon. Je réponds à sa place parce qu’il habite à côté de Fontainebleau et tous les mecs qui habitent là-bas, ils sont Napoléon à fond. Mais en fait je me fous de lui !
C : C’était même pas ça (les deux explosent de rire). Personnage ? Je passe mon tour, Steph, à toi…
S : Je vais dire De Gaulle. Pas pour ses convictions politiques, mais parce que=’il est le symbole de la libération. Mon grand-père était prisonnier six ans, on l’a libéré, on est venu nous libérer du nazisme, et c’est le personnage français qui représente cette époque-là. Ne jamais oublier…
C : Alors moi, ce sera Bono.
S : Bono, un personnage historique ? Très fort !
C : Ben oui, il va le devenir !
Une toute dernière : puisque nous sommes au Hellfest, si vous étiez un des 7 pêchers capitaux ?
C : La gourmandise !
S : Je crois que moi aussi, je serai la gourmandise. Ça se voit, d’ailleurs… Il n’y a pas de video, mais je mange un peu trop !
Mais ça peut aussi être la gourmandise de la vie, de la scène…
S : C’est la gourmandise de tout ! un peu la luxure, aussi, c’est chouette…
Mais il n’y en avait qu’un…
S : Merde !