JUNON: Dragging bodies to the fall

France, Post Hardcore (Source atone records, 2024)

Nous avions fait la connaissance de Junon en 2021, via The shadows lengthen, son premier Ep qui, au travers de 4 titres, posait les bases de l’univers sonore des ex-General Lee. Junon revient aujourd’hui avec son premier album complet, un Dragging bodies to the fall composé de 9 titres aussi sombres qu’inquiétants ou hypnotique. il y a du désespoir et de la mélancolie tout au long de cet album. Le chant d’Arnaud Palmowski est aussi torturé que les guitares de Fabien Zwernemann (également aux backing vocals), Martin Catoire et Alexis Renaux, qui proposent des plans épurés et aériens autant que lourd et brutaux. La rythmique du bassiste (studio) Vincent Percadiro et du batteur Florian Urbaniak pose quant à elle les bases de cette architecture souvent alambiquée. Clairement, Dragging bodies to the fall nécessite plusieurs écoutes pour en saisir toutes les subtilités mais l’ensemble en est d’autant plus saisissant que le mystère est présent tout au long des 44′ que dure cet album à découvrir.

JUNON: The shadows lengthen

France, Metal rugueux (Ep – Autoproduction, 2021)

Nouveau venu sur la scène du metal rugueux, Junon? Que nenni! Car le quintette est né des cendres d’un General Lee dont le post hardcore avait été suffisamment exploré. Revenant sous le nom de la déesse protectrice de la Rome antique, Junon propose un metal rugueux au chant aussi torturé que mélodique, aussi puissant que mélancolique. Au travers de The shadows lengthen, un Ep 4 titres – dont Carcosa qui a déjà été publié sous forme de single fin 2021 – le groupe explore une variétés d’horizons musicaux, alternant entre fureur explosive, guitares incisives, rythmiques en béton tout en proposant des moments plus calmes. Junon ne cherche jamais à réinventer le style, simplement il l’interprète avec force et conviction. Une carte de visite rageuse et efficace.