SNAP BORDER: Icons

France, Metal (Autoproduction, 2021)

Avec son album paru en 2016, Snap Border m’avait agréablement surpris. Depuis, silence radio jusqu’à l’arrivée de ce rappel: Icons, un Ep 5 titres forgé entre metal moderne et traditionnel. La recherche du refrain qui fait tilt est constante, les guitares, rugueuse, ne sont jamais trop agressives. Le rythme enlevé et varié et le chant qui mixe mélodie et rage. Dancing with the sharks, qui ouvre ce disque, semble en tout point être un message destiné à la profession. Newsfeed icons propose des sonorités très actuelles et variées – on passe de la syncope à la douceur avant reprise de vitesse. Ok, mais une question surgit: je retiens quoi? Les Nancéens semblent ne pas trouver le truc qui les feraient se lâcher vraiment, se distinguer d’une scène parfois trop répétitive et entendue. Il manque ce je ne sais quoi qui fait la différence… Puis, l’intro de Evil-tions vient répondre à la question avec son intro légère et aérienne, on tient quelque chose. Le titre monte en puissance sans jamais vraiment lâcher la bride. La puissance contenue est tout en retenu apportant un vrai plus à l’ensemble. Losing side reprend de la puissance avec une rythmique enlevée et entraînante qui ne peut laisser de marbre, avant que Endscape ne viennent clore le disque avec ses airs faciles à chanter – hurlement mis à part – et ses guitares nerveuses et efficaices. Alors

SNAP BORDER: Alternative current box

snap-border-2016Metal, France (Autoproduction, 2016)

Parfois, il y a des surprises « qu’elles sont bonnes », comme c’est le cas avec cette découverte de Snap Border. Formé à Nancy, les Lorrains ratissent large. La puissance est, sur ce premier album, Alternative current box, mêlée à des mélodies efficaces, rentre dedans et entraînantes tout au long de ces 13 chansons dont je ne regrette qu’une chose: un anglais peu compréhensible. Ceci mis à part, le chant de Franck Poinsot, grave et profond, vient de la gorge, et s’il est rugueux à souhaits, n’est ni guttural ni hurlé.  Les guitares de Olivier Siedlecky et Eddy Bouvot peuvent être légères et devenir de véritables machines de guerre, saillantes, tranchantes, toujours complémentaires comme la paire Downing/Tipton ou Murray/Smith (besoin de revoir vos classiques???) et lorgnent parfois du côté de Slash, première période. On est loin d’une saturation maximale, et bien plus proche d’une alternance de sonorités qui, finalement, ne cherche pas à se faire plus démonstrative que d’aller droit au but. La section rythmique – Adam Tognazzolo à la basse et Christophe Szczyrk (ça doit se prononcer « cirque ») savent construire des structures solides autour desquelles tout peut s’arranger. Si les trois premiers morceaux expliquent « qui nous sommes » (Regrets, Unusual gifts et le très enjoué Get away), Ghost lève un peu le pied avant une reprise de vitesse avec le speedé Sparkles in the dark. Le morceau titre est un instrumental et on trouve les premiers et rares growls sur Woman and children. Mary sells et Slide, très rock, ne peuvent laisser indifférent, et Snap Border s’offre un répit pour guitare et voix – qui évoque Tracy Chapmann – sur le très doux Social network (malgré deux énervements), avant de nous proposer une petite explosion sonore, On the road et Draw the borders , plus léger, qui  viennent conclure ce disque que je place volontiers parmi les découvertes 2016. Varié, rock, simplement rock, ce Alternative current box pose un regard ouvert sur notre univers musical en en explorant diverses facettes. Au fait: heureusement qu’on continue à avoir de bonnes surprises, non?

Note: 8,5/10

Titre que je retiens; On the road