JUDAS PRIEST : Reflections – 50 heavy metal years of music

Heavy metal, Angleterre (Sony/Columbia, 2021)

Les Metal Gods s’apprêtent depuis 2 ans à célébrer leur 50 ans de carrière, anniversaire repoussé tout-le-monde-sait-pourquoi. Mais loin de se laisser abattre, Judas Priest a décidé de se rappeler à notre bon souvenir de plusieurs manières. D’abord, un gigantesque coffret vient de voir le jour. inutile de préciser que tout les fans ne seront pas servis tant le monstre est important et son tarif, bien que raisonnable au regard du contenu, pas accessible à toutes les bourses. Alors pour compenser un peu, les Anglais et leur label publient une mini compilation de 16 titres. Léger pour célébrer 50 ans de carrière mais… Reflections – 50 heavy metal years of music propose pas moins de 10 titres live qui viendront satisfaire les fans du Metal god. De 1978 (Victims of changes)  à 2008 (Dissident aggressor) en passant par les mythiques tournées des années 80 et 90, de Londres à Houston en passant par New York, New Haven ou Cleveland, le Priest n’a plus besoin de Hurler qu’il est de retour, il fut et est bien présent. Ajoutez à cela un livret agréablement (un effort supplémentaire aurait été bienvenu) joliment fourni, et le plaisir est total. Quand en plus on sait qu’un nouvel album est en route, que demander de plus? Priest rules!

AMON AMARTH: Berserker

Suède, Death mélodique (Sony music, 2019)

Après un Jomsviking splendide ayant définitivement placé Amon Amarth en orbite dans le monde du death mélodique, les fans étaient en droit de placer leurs plus gros espoirs dans le groupe suédois. Qui ne les a pas déçus avec la récente sortie du live (BluRay, DVD, CD…) The pursuit of vikings, qui vient conclure le cycle Jomsviking. Et rapidement après, c’est Berserker, le nouvel album studio, qui fait son apparition en bacs. Comme on pouvait s’y attendre, Amon Amarth reprend la formule qui a fait le succès de Jomsviking: le groupe s’éloigne quelque peu du death de ses débuts pour se concentrer sur des morceau ici plus foncièrement thrash ou speed (Fafner’s gold, après une intro acoustique et calme, Shield wall, Ironside, Skoll and hati) ou là carrément heavy metal mélodique (Crack in the sky, Mjölner, hammer of Thor, Valkyria, The berserker at Stampford bridge…) On relève la présence de quelques vieilles influences, Iron Maiden et Judas Priest (Raven’s flight) en tête. Le chant de Johann Hegg, toujours guttural, reste une des marques de fabriques du quintette qui, comme me confiait, en off après notre entrevue (à retrouver ici), le guitariste Olavi Mikkonen, Amon Amarth peut aujourd’hui être affilié aux scènes Death, Thrash et Heavy. « Le meilleur des mondes, en somme ». Bien sûr, les Suédois vont conquérir de nouveau fans, simplement on aurait aimé un peu plus de surprises avec ce nouvel album qui semble parfois se satisfaire de la « recette » Jomsviking. Berserker n’en propose pas moins de superbes déflagrations (comme ce Wings of eagles, superbe) dans la lignée « amarthienne » et 12 prétextes à de nouveau se décrocher la nuque. Et avec les belles promesses d’un nouveau show complet, on ne peut qu’espérer être à Clisson pour le Knotfest!