TYLER BRYANT &THE SHAKEDOWN: Truth and lies

Hard rock, USA (Spinefarm, 2019)

Tyler Bryant & The Shakedown semble, malheureusement, faire partie de ces éternels groupes challengers qui ne parviennent pas à exploser malgré les indiscutables qualités des albums offerts au public et/ou les groupes prestigieux pour lesquels il a ouvert ces dernières années. Dans ce club, on trouve des  formations comme The Answer ou The Treatment, parmi d’autres… Je ne fais ici que le même constat qu’il y a deux ans, lors de la sortie de l’album éponyme que je considérais comme un nouveau départ. Le groupe a depuis tourné mais, las, rien ne semble pouvoir les faire passer au niveau supérieur. Ce Truth and lies, nouvelle livraison des Américains, s’inscrit toujours dans le hard rock vintage, un rock empli de ce blues qui nous emporte et de ces mélodies qui nous font nous agiter. Le groupe varie les plaisirs en proposant différentes approches, approchant parfois Led Zeppelin (Shape I’m in) ou Dylan (Judgement day) mais parvient surtout à trouver sa propre identité musicale et sonore avec l’utilisation de sons et une production résolument modernes. TBSD a cependant le propos grave, cet album reflète d’une certaine manière la désillusion tout en se voulant rester positif (Drive me mad). Amoureux du hard rock dit « classique », faites vous plaisir; TBSD vaut le coup d’être soutenu autant que faire se peut.

TYLER BRYANT & THE SHAKEDOWN

Hard rock, USA (Snakefarm records, 2017)

Tyler Bryant & The Shakedown serait-il logé à la même enseigne que The Answer ou The Treatment? Tout semble le laisser penser. Malheureusement pour les jeunes Américains. Car, comme leurs ainés irlandais et les jeunes Anglais, TB&TS (faisons simple, voulez-vous?) a ouvert pour de grosses pointures telles AC/DC ou Guns ‘n Roses, en France, mais aussi pour d’autres géants tels Deep Purple ou Aerosmith (OK, le guitariste Graham n’est autre que le fils de Brad Whitford, mais le groupe reste discret à ce sujet, ce qui est tout à son honneur. Mais ça peut aider quand même). Au-delà de ces prestations, ces trois groupes ont en commun de pratiquer un hard rock vintage carré et ultra bien fichu.  ‘Scusez du peu, mais normalement, ça devrait être des gages de qualité et permettre d’ouvrir les portes du succès. Sauf qu’aujourd’hui, dans le monde de la musique, plus rien n’est normal. Et même si, je le reconnais, j’ai eu du mal avec les premières livraisons de TB&TS, cet album éponyme sonne comme le véritable début d’une carrière qu’on souhaite explosive. Tout y est, des guitares old school au chant langoureux, des riffs et rythmes qui te rentrent dans la tête, des effets parfois psychédéliques, des références à Hendrix, à toute la scène blues du Sud des USA ou aux Black Crowes, sans parler de ce look et ces poses lascives… Voici une formation prometteuse qui mérite le plus grand soutien public et médiatique. Spinefarm, est-ce un hasard, a décidé de lancer sa nouvelle branche – Snakefarm records – avec ce CD, c’est un beau pari sur l’avenir. En tout cas, si le hard rock vintage, teinté sudiste, vous plait, vous savez vers qui vous tourner!