MOLY BARON

Heavy rock, France/Irlande (Autoproduction, 2017)

Me voilà dans l’embarras, car voici pile le type d’album pour lequel je ne sais par où commencer. A chaque écoute je craque un peu plus, à chaque fois, je me dis « mince, ça me rappelle… Ah! quoi??? » Étonnamment, le seul groupe que j’ai mentionné sont les Espagnols de Heroes del Silencio… C’est sans aucun doute une des grandes forces de ce premier album: avoir su transformer d’évidentes influences en personnalité propre. Formé par le guitariste Gary Kelly, Irlandais depuis des années installé à Paris qui s’est entouré de jeunes musiciens français, Moly Baron propose un rock heavy, dont les racines sont ancrées dans le metal autant que dans le rock des années 80 ou le grunge des 90’s. Superbement produit, par Gary himself, cet album propose 10 chansons enlevées et envoûtantes qui entraînent l’auditeur dans un univers à la fois familier et nouveau, aussi lumineux souvent que parfois sombre. Les thèmes abordés sont inspirés de l’actualité (le très judicieux Fear is a better business than love ou The apocalypse shop) ou se font plus personnels (Dance, et ses rythmes de boites de nuit, Let’s die together). La rage est toujours présente et monte en puissance au grès des morceaux, tels Incognito. Une superbe réussite, un groupe à suivre de très, très près dont vous découvrirez les secrets dans une prochaine interview.