ORKHYS: A way

France, Metal symphonique (Autoproduction, 2021)

A peine un an après nous avoir présenté les fruits de son travail via un Ep, Awakening, les frenchies d’Orkhys reviennent avec un premier album, A way. En deux mots, soit « un chemin ». Jean-Yves, le batteur de la formation à la harpe – belle manière de se distinguer, nous présente ce nouvel effort qui confirme les espoirs placés en son groupe. Huit titres composent ce petit album composé en plein confinement entre deux concerts (« on a eu la chance de pouvoir en donner« ). Le line up a évolué avec l’ajout de Henri, second guitariste, « ce qui va nous permettre de pouvoir faire sur scène ce que nous ne pouvions faire avant. sans compter que ses influences, plutôt thrash death vont se ressentir sur les prochaines compos. C’est quelqu’un avec qui, en plus, le courant passe très bien« . L’album propose des titres assez variés « dans la continuité de ce qu’on a proposé sur l’Ep tout en étant beaucoup plus riches« . On le sait désormais, la harpe est un élément qui distingue Orkhys, apportant une touche de cordes et un esprit celtique inhabituel. Plus encore, chaque morceau propose une ambiance particulière, du morceau éponyme, calme, qui introduit le disque à des passages plus speedés (A brand new world, The devil and the impudent), Blood ties réunissant au travers de ses 10′ un condensé de tout ce que le groupe peut proposer. Démarrant de manière légère et bucolique, le morceau monte en puissance, le chant n’arrivant qu’au bout de 4′. « Je pense que c’est en effet celui qui représente le mieux ce qu’on a voulu faire… Il y a du heavy, du pagan, du black, du death, des passages blastés… Et au niveau du texte, c’est un morceau très très violent » Les observateurs remarqueront que les deux disques commencent par la lettre A, mais le groupe a aussi voulu une continuité dans l’artwork. Et si les trois premier titres commencent aussi par un A, « c’est plus le fruit du hasard. on se penche sur les ambiances, et les morceaux, l’un à la suite de l’autre sont reliés« . démarrant avec le morceau éponyme, intro instrumentale, A way continue de manière plus speedée et brutale (A brand new world). Le groupe a varié les plaisirs et cherché « à mettre tout ce qu’on ne trouve pas chez les autres. Notre idée, c’est de faire la musique qu’on aimerait bien qu’on nous propose. Quand on compose, on voudrait bien que ça marque les gens, qu’ils vibrent. » On remarquera aussi cette reprise de The clansman revisité avec brio. Pourquoi cette reprise? « Il y a Brice qui est un grand fan de Maiden, et une chanteuse qui a craqué quand elle a vu le groupe sur scène. On a voulu le reprendre à notre sauce, avec de la cornemuse, de la harpe. Je trouve que ça fonctionne plutôt bien ». Le chant de Lorène est d’ailleurs ici plus grave et plus profond, plus fluide et passe partout, et lorsque je précise à Yves que je préfère cette manière de chanter au reste plus aigu – trop aigu pour moi, si haut que je le trouve agressif – il  me précise que « Lorène va en effet travailler cette voix plus grave, c’est une piste qu’on explore ces temps-ci, une piste qu’on a commencé à envisager« . Orkhys teste, ose et réussit à surprendre avec des titres variés et conclue avec The devil from a brand new world qui, s’il mélange deux titres de l’album se base sur les orchestrations de ces mêmes titres, sans chant, sans bases, simplement parce que ces arrangements fonctionnent. Original et bienvenu, Orkhys progresse. A way est à découvrir et Orkhys est à soutenir.

Propos recueillis le 22 octobre 2021 par téléphone.