ARKAN: Kelem

arkan_kelemFolk metal, France (Overpowered, 2016)

Hilal, en 2008, puis, plus encore Salam, en 2011 avaient présenté Arkan comme un groupe de death folklorique, un groupe multiculturel qui place l’esprit oriental en acteur majeur de son esprit musical. J’ai raté Sofia (2014) et depuis, Sarah Layssace a quitté le groupe, remplacée par Manuel Munoz pour ce nouvel album, Kelem. Limiter Arkan à l’univers du death est réducteur. Car, si la musique est imprégnée de cet esprit extrême, Arkan explore et diversifie son propos, notamment en allant chercher du côté des racines orientales de ses musiciens. Alors bien sûr, on pense à Myrath, autre groupe de metal typé, ou, bien sûr, à Orphaned Land. Mais chacune de ces formations se distingue des autres par une approche différente et personnelel. Arkan est, de loin, le plus rugueux des trois, à l’opposé des tonalités popisantes de Myrath. Le chant clair est largement présent et les growls, qui n’apparaissent qu’une fois le premier morceau terminé, ne dénaturent pas l’esprit général. Bien que foncièrement metal, aucun titre, cependant, ne semble se détacher du lot, et si les compositions sont efficaces, aucune en particulier ne m’émerveille. C’est la grosse faiblesse de cet album, plaisant sans être transcendant.

Note: 7,5/10

Titre que je retiens: Kelem

7 WEEKS: A farewell to dawn

7weeks-2016France, Stoner (Overpowered records, 2016)

Sombre. Oppressant. Deux adjectifs assez faciles pour définir le nouvel album des Français de 7 weeks. Une première écoute qui en nécessite un peu plus pour découvrir toutes les richesses de ce A farewell to dawn. Voici un album qui passe par différentes couleurs, plusieurs tessitures et émotions. S’il commence lourdement, dans une pure tradition stoner, avec King in the mud, on sent une touche de romantisme mélancolique sur The ghost beside me avec ses guitares aériennes et ses passages évoquant tant Bowie que Pink Floyd. Ohka, un court instrumental, précède un Kamikazes qui démarre avec grâce avant de monter en puissance. Broken voices, plus virulent, se rapproche d’une des influences de 7Weeks, Queens Of The Stone Age dans sa construction et son break halluciné. Le titre éponyme, un second instrumental, semble inspiré par un Vangelis perdu dans la nature. Là encore, la mélancolie s’installe. January, que vous pouvez découvrir en vidéo, très ambiancé, est tel un arc en ciel sombre, tout en nuances. A well kept secret et Knots viennent puissamment conclure ce disque à la fois intrigant et prenant; Car A farewell to dawn fait partie de ces albums d’un accès peu évident mais dont on a rapidement du mal à se défaire.