FUZZY GRASS: The revenge of the blue nut

France, Stoner (Kosmik artefactz, 2023)

Pas de doute, une nom de groupe qui évoque l’herbe, un titre d’album déjanté, une pochette digne de la SF des 70’s, on va avoir à faire à du rock psyché. Fuzzy Grass, c’est la réunion de 4 musiciens du Sud Ouest qui évoluent dans un univers rock psyché – ce qu’on nomme aujourd’hui stoner – et qui nous proposent aujourd’hui The revenge of the blue nut (La revanche de la noix bleue, ça mérite des explications!), second album après un première essai en 2018, 1971. Un album à fleur de blues qui évoque Led Zeppelin aussi bien que Coheed and Cambria ou encore Kyuss. Les morceaux transpirent l’improvisation contrôlée et partent dans des délires qui évoquent les grandes heures du rock enfumé. La voix chaleureuse de Laura Luiz (également à la guitare) n’est quelque peu gâchée que par la difficulté à comprendre ce qu’elle chante. Fuzzy Grass parvient néanmoins à entrainer l’auditeur dans un voyage sonore d’un autre temps. Un trip avec une noix bleue… ça ne s’invente pas et c’est prometteur !

ZOË live à Orléans – Dropkick, le 28 avril 2023 (avec Polymaze)

Zoe + Polymaze - 28/04/2023 - Orléans - Le Dropkick Bar Orléans - France

Quand j’ai vu que Zoë, groupe de hard/stoner/metal que j’ai toujours beaucoup aimé, passait au Dropkick d’Orléans, j’ai noté cette date sur mon calepin pour ne pas la rater. Le Dropkick, je ne le fréquentais plus depuis… pfiou, principalement parce que je n’avais pas connaissance de son existence. C’est pourtant un lieu que je fréquente depuis des années et où j’ai assisté à de nombreux concerts de groupes locaux ou internationaux (Wild dawn, Koritni, Blaze Bailey, Orpheum Black…) alors que cela s’appelait Infrared puis Blue Devil’s – dont les hautes chaises sont encore présentes. Alors bien qu’ayant, par ignorance, raté certains concerts sympa, ce soir est l’occasion de renouer avec les lieux.

Zoë est toujours en train de faire ses balances lorsque j’arrive. Normal, le groupe est arrivé plus qu’à la bourre après 6 heures de route, dont un passage très embouteillé de Paris. Normal, aussi, les Parisiens, comme tant d’autres, profitent de ce vendredi de week end prolongé pour s’éloigner de la capitale. Alors forcément, c’est tout le planning qui est décalé, mais pas grave, un peu roots et rock, ça fait du bien. Après une plus que sympathique interview dans les couloirs du Dropkick, Polymaze s’occupe de ses balances avant de démarrer son concert aussi sec.

Polimaze Orléans – Dropkick – 28 avril 2023

Il est 21h30 passé lorsque le trio local Polymaze monte enfin sur scène. Quoique, non… Ils y sont déjà, c’est plutôt le public qui descend à l’appel de Clément Terrasse, le bassiste chanteur. Le temps que quelques dizaines de personnes arrivent, et c’est parti pour une petite heure d’un rock qui aime alterner les influences. Parfois rentre dedans, à d’autres un peu plus prog, le trio sait aussi se faire franchement pop et dansant.

Polimaze Orléans – Dropkick – 28 avril 2023

Le chant est partagé entre Clément et son complice Sébastien Clos à la batterie, tandis que, planqué sous sa casquette (franchement pas pratique pour les photos…), Thibault Caille nous offre quelques riffs efficaces de guitare, et tous trois jouent avec différents rythmes et ambiances.

Polimaze Orléans – Dropkick – 28 avril 2023

Polymaze se fait plaisir et ça se voit – ne serait-ce qu’au nombre incalculable de sauts de cabris de Clément tout au long de ce concert. Un beau début de soirée que nous a offert le trio.

Back into the light est sorti en 2020, et Zoë n’a pu le défendre comme il se doit sur scène – même si, comme me l’expliquait Aldo, c’est l’album qui s’est le mieux vendu, sans doute, justement, à cause de la crise sanitaire… Il est donc temps de venir reséduire le public et faire reparler la poudre.

Zoë live Orléans – Dropkick – 28 avr 2023

Si Clément – le nouveau bassiste (ouais, c’est la soirée des Cléments bassistes..) qui a intégré le groupe en 2018 – reste concentré sur son instrument, Aldo et Fred (guitare et chant/guitare), les deux anciens fondateurs du groupe, sont au taquet. Le groupe n’a pas besoin de trouver ses marques, comme si ce premier concert de cette nouvelle tournée ne faisait qu’en suivre d’autres.

Zoë live Orléans – Dropkick – 28 avr 2023

Logiquement mis en avant, Back into the light est représenté par 6 morceaux. Il y a clairement du Motörhead qui anime Zoë, mais pas que. Les influences du groupe sont variées, puisant dans le rock 70’s franc du collier, direct et sans fioriture. Chaque album est ainsi présenté, les trois premiers avec 2 titres chacun.

Zoë live Orléans – Dropkick – 28 avr 2023

Si le public est peu nombreux – on circule facilement dans le sous sol – danse et pogos sont nombreux, Zoë entrainant sans difficulté ses auditeurs dans son trip, voyant même Aldo descendre se balader au cœur de cette petite foule, ravie de ce contact privilégié.

Zoë live Orléans – Dropkick – 28 avr 2023

Malgré des lumières beaucoup trop rouges, Zoé nous a offert une très belle heure de ce rock efficace par sa simplicité. Les dates s’alignent, alors si vous le pouvez, allez les découvrir près de chez vous – et aussi, en septembre, au Raismes Fest!

Zoë live Orléans – Dropkick – 28 avr 2023

WAKAN TANKA: Heat

France, Rock psyché/allumé (stoner, quoi!) (Autoproduction, 2023)

Après un premier EP paru en 2019 (River) et une tournée dont une première partie de Shaka Ponk (un hasard si chaque groupe s’écrit avec des K?) Wakan Tanka revient avec ce Heat chaleureux, allumé, emprunt de psychédélisme et d’esprit 70’s. Quelque peu remanié entre ces deux productions avec l’arrivée de Nicolas Caumont aux claviers et Alexis Godefroy à la basse, le groupe mené par le chanteur guitariste Erwan Ducornoy et le batteur Christophe Vidal Caro nous propose 5 morceaux aussi variés qu’hypnotiques qui nous replongent au cœur de la fin des 60’s/début des 70’s, époque qui vit outre-Atlantique la naissance du mouvement hippie et des musique électrifiées contestataires. Il y a, tout au long des The sun, Dance of death, Windwalkers et Circles de la souffrance et de la mélancolie, des volutes de fumée d’herbe bleue, des fonds de bière tiède, de l’amour aussi, tout cela mélangé et donnant un résultat qui sonne comme si Janis Joplin avait rencontré Black Sabbath. Une jolie réussite, en somme, qui se conclue avec All the shades, tout aussi stoner mais un stoner acoustique. Il y a un goût de « reviens-y » qui semble évident. A quand l’album?

MUDWEISER: The call

France, Stoner (Autoproduction, 2022)

Ce quatrième album des Français de Mudweiser n’a rien  d’ordinaire du simple fait qu’il marque le retour de Saïd, le guitariste qui sévissait déjà au côté de Reuno (chanteur de Lofofora) sur le premier album. Il avait décidé de tenter sa chance et s’est installé une dizaine d’années aux USA avant de revenir au bercail. Et ce bercail, il se nomme France mais aussi Mudweiser, projet stoner rock puissant et gras. Son séjour américain a-t-il influencé et modifié le jeu de Saïd sur ce nouvel album, The call? Sans doute, le principal restant que ces 8 titres mêlent avec brio la lourdeur oppressante du doom (Invitation, Daughters of the night) et la furie d’un hardcore débridé (Blasted forever) en passant, heureusement, par des moments plus simplement rock (Sister Mary, au chant allumé) ou plus speedés (Reckless dream). La production de l’ensemble reste simple, grasse et directe. Les potards sont poussés mais le son est clair donnant à chacun ces tonalités psychédéliques d’antan. Un album à écouter sur les routes, cheveux au vent. Du vrai, du pur, du simple et direct, c’est tout sauf prise de tête.

TIGERLEECH: Melancholy bridge

France, stoner (M&O music, 2021)

Nous avions pu découvrir Tigerleech en 2019 avec leur premier album lourd et intrigant. La sangsue tigre – c’est ce que signifie le nom du groupe – revient avec ce Melancholy bridge au titre et au contenu aussi lourds que l’illustration est déprimante (et ce verso dans la même veine… On dirait des travailleurs de l’uranium enrichi de l’ancien temps). Les onze titres de ce nouvel essai confirment l’orientation musicale de Sheby (chant) et sa bande: un stoner proche du doom grave et saisissant. The messenger – bonne idée que de démarrer l’album avec ce titre annonciateur de ce qui suit – donne la ligne directrice sur un fond oppressant. La lenteur des riffs évoque la noirceur du monde, ambiance parfois contrebalancée par un blues triste et mélancolique (Melancholy bridge) ou par un We. As we are plus up tempo mais tout aussi pesant. La production d’Andrew Guillotin – on ne change pas une équipe qui gagne – de retour derrière les manettes apporte à cet ensemble gravité et sérieux. Dans son style, avec Melancholy bridge, Tigerleech se fraye un chemin vers les sommets.

BLACKBEARD: New horizon

France, Stoner/Hardcore (M&O music, 2021)

La légende prétend que le pirate Barbe Noire aurait caché son trésor, ou une partie, quelque part au milieu des Outer Banks, cette série d’iles et presqu’îles qui longent les côtes américaines de Caroline du Nord. Son héritage de bruit et de fureur, il semble aussi l’avoir laissé trainer quelque part en France et placé en partie dans les mains des stoners punkisants de BlackBeard. Ou pas, va savoir. On s’en fout après tout…  Reste que le quatuor français nous offre un New horizon explosif et enragé, teinté de bout en bout d’un irrésistible groove, résultat du travail d’une basse imparable. Dès Vultures, ce groove fait mouche, interpelant l’auditeur avant de le prendre à la gorge avec une rage hardcore directe et sans merci. La ligne directrice est donnée, Helpless continuant avec un riff hypnotique de guitares aux limites de la techno. Alternant chant clair et rageur, groove et colère, Black Beard ne laisse guère indifférent comme il le démontre avec Addicted to. Le groupe sait aussi se faire plus heavy, lourd et presque doom, lorgannt du côté de Candlemass (Sorry). Et finir avec le morceau titre, New horizon, franchement… Une pépite, véritable invitation au voyage dominée par le chant clair. un final lumineux et envoûtant qui donne simplement envie d’en entendre plus. BlackBeard, c’est la belle découverte parue en fin d’année 2021. Il est encore plus que temps de découvrir et soutenir New horizon.

DRUIDS OF THE GUE CHARETTE: Talking to the moon

Doom/Stoner, France (Beast records, 2020)

Attention, ami! Si tu n’es pas du genre curieux et ouvert d’esprit, alors passe ton chemin. Car Druids Of The Gué Charette, groupe breton biberoné à l’extrait de dolmen et élevé à la fumée de menhir, nous invite à une expérience sonore qui se situe entre voyage initiatique et rituel spatio-temporel. Ou l’inverse. Le style de ce nouvel album, Talking to the moon, est difficile à décrire, perdu entre Hakwind et Black Sabbath, Candlemass et The Bottle Doom Lazy Band. La lourdeur du propos se mêle à des sonorités spatiales telles qu’imaginées au début de la SF – réverbération et écho à l’envi des notes synthétiques et métalliques. Si l’on omet le plus gros défaut de cet effort – le chant anglais de Reverend Drope est à revoir – les druides nous proposent une oeuvre intrigante voire fascinante qui nous emmène sur les pas de Merlin voyageant autant en forêt de Brocéliande qu’à travers les âges et le temps. Pour peu que l’on se laisse emporter, on se retrouve dans une forme de transe méditationnelle. Peut-être pourrions nous, nous aussi, commencer à parler à la lune, si notre initiation peut aboutir.

7 WEEKS: Sisyphus

France, Metal (F2M Planet, 2020)

Quatre années d’attente. Une longue période qui sépare A farewell to dawn (2016) de ce nouvel album, Sisyphus. La route a été longue et semée de doutes, de ceux qui font même penser à jeter l’éponge. Mais 7 Weeks se remet à l’ouvrage, à l’image du mythologique personnage de Sisyphe qui est condamné à éternellement pousser un rocher en haut d’une montagne. Cette montagne d’épreuves, les Limougeots l’ont vraisemblablement surmontée et nous proposent un album riche, puissant et varié. Que les chansons soient plus directes (Solar ride, Magnificent loser, le cauchemardesque Insomniac) ou ambiancées (Gone, Sisyphus), voire aériennes (Idols) ou quasi psyché (Breathe et son solo très 70’s, The crying river également très southern rock), le groupe se fait plaisir en explorant divers univers sonores. C’est efficace, le chant de Julien Bernard colle parfaitement à l’esprit rock embué et enfumé du groupe qui taille dans le vif  avec un album court (à peine plus de 36′). La tournée a commencé, espérons qu’elle se rallonge!

CROBOT: Motherbrain

Stoner, USA (Mascot records, 2019)

J’avais découvert Crobot en ouverture d’un concert de Black Label Society et la prestation des Américains m’avait bluffé. Depuis, j’ai un peu perdu le fil mais voilà que les quatre affreux de Pennsylvanie reviennent avec un troisième album. Ce Motherbrain transpire l’amour du rock vintage de tous ses pores. C’est simple, Crobot expose son amour pour ce heavy des beaux jours à la Black Sabbath, mais se permet également de se faire plus moderne avec un titre comme Drown, varié et chantant, voire d’actualité tant les paroles de Low life évoquent notre époque…  Le chant de Brandon Yeagley est d’ailleurs aussi rageur que puissant et mélodique – la narration qui introduit le premier morceau, Burn, le positionne clairement comme maître du navire – tandis que les guitares de Bishop sont directes, parfois spatiales. Au travers des 11 chansons proposées, Crobot explore plus que le rock de nos anciens (Stoning the devil, presque doom). Le quatuor se fait visiblement plaisir en variant ses domaines d’exploration. Au final, Motherbrain est un album qui s’adresse à un large public, amateur de oldie but goodie et de sons plus actuels (Gasoline, Low life). Chacun trouvera matière à se faire plaisir.

Interview: TIGERLEECH

Interview TIGERLEECH. Entretien avec Sheby (Chant). Propos recueillis au Black Dog à Paris le 8 juillet 2019

 

Metal-Eyes : Peux-tu en quelques mots raconter l’histoire de Tigerleech ?

Sheby : On a commencé en 2013 avec une première formation, qui a enregistré un Ep en 2014. Après, ça a bougé : Olivier arrive à la batterie en 2015, on compose, Fabien arrive à la guitare au début 2016 et là on avait une structure un peu plus solide, plus compacte. Ensuite, il fallait trouver un bassiste… Gabor, qui est Hongrois, nous rejoint en 2017. On fait un Ep cette même année. Gabor quitte le navire pendant un an, on continue à bosser, et il revient à la fin de l’été dernier. La nouvelle étape, c’est l’album. On avait déjà les morceaux, qu’on a finalisés. Les premiers Ep, c’est, je pense, une démarche normale, pour faire circuler le nom, que les gens écoutent… Avoir aussi un petit truc à vendre. L’album, c’est un peu plus sérieux, c’est la concrétisation.

Metal-Eyes : Tigerleech c’est donc ton bébé. Quelle est la signification du nom du groupe ?

Sheby : C’est une sangsue tigre qui vit à Bornéo, dans l’eau salée. Pas dans l’eau douce. C’est une grosse sangsue noire et jaune, un gros truc qui s’attaque à des crabes…

Metal-Eyes : Votre nom, c’est un peu une déclaration d’intention : vous allez nous coller pour ne pas nous lâcher…

Sheby (il rit) : Peut-être…

Metal-Eyes : D’où aussi la couleur rouge de la pochette, suceur de sang…

Sheby : Non, je ne crois pas. Il y a un mélange de deux animaux différents, mais c’est une interprétation comme une autre…

Metal-Eyes : Quel est ton parcours musical ?

Sheby : J’ai plus de 50 ans, j’ai quelques heures de vol… ca a commencé par mes parents qui écoutaient de la musique, de la chanson française. J’ai deux grand frères qui apportaient aussi de la musique, du yéyé, puis du rock, avec les Beatles, les Stones, puis du Led Zep, Deep Purple… Dans les années 80, mes parents ont bougé sur Renens, à l’époque où la vague punk arrivait en France. Mes frangins ont plongé dedans comme Obélix dans le chaudron et ont monté un groupe punk, les Trotskids, qui a tourné avec un groupe anglais, GBH. Moi, le petit frère, je les suivais, j’allais aux concerts, c’était un peu incroyable, et ce mouvement punk, c’était un truc énorme ! J’ai rejoint plus tard mes frangins à Paris, ils répétaient dans un studio où il avait un groupe mais pas de chanteur. Je leur ai dit « je suis chanteur, engagez moi », et c’est parti !

Metal-Eyes : Un peu comme Ozzy Osbourne qui dit à Black Sabbath « Moi, je chante » !

Sheby : Alors qu’il ne chantait pas ? Voilà, c’est un peu ça (rires)

Metal-Eyes : C’est assez prometteur pour toi…

Sheby : Oui, bien sûr! A l’époque, le batteur ne savait pas jouer, le bassiste non plus, on apprenait sur le tas, et c’était histoire de se défouler. Dans les années 90, je faisais partie d’un groupe qui s’appelait Antalagone (je crois), un peu hardcore, qui est devenu Mass Hysteria. Je jouais avec les gars et Mouss, qui venait nous voir en répète, est devenu le chanteur de Mass Hystéria. Ça, c’est pour la petite histoire.

Metal-Eyes : Tigerleech vient de sortir The edge of the end (Chronique à lire avec ce lien). Que peux-tu en dire pour me convaincre de courir l’acheter?

Sheby : Déjà, faut pas courir, tu risques de tomber… on y a mis notre cœur et nos tripes. C’est un mélange de nos influences, un album avec beaucoup d’énergie, un mélange stoner, metal, des influences hardcore. On a beaucoup travaillé, on a enregistré avec Andrew Guillotin qui est un super ingé son avec qui ça a accroché professionnellement et humainement. Il a bossé avec plein de groupes, The Arrs, des groupes hardcore. Allez déjà l’écouter sur notre bandcamp… On le fait par passion. Nous, ce qu’on aime, c’est les concerts, partager notre musique avec les gens.

Metal-Eyes : justement, vous avez des dates de concerts en vue?

Sheby : Non, rien avant mars 2020, dans le sud de la France, Marseille et Fréjus. On fait tout nous-mêmes, l’album est auto produit, on n’a pas de tourneur, pas de label. Pour l’instant c’est du Do it yourself.

Metal-Eyes : N’importe qui sera interpellé par un titre de chanson : le seul en français masi il est chanté en anglais. Tu vois lequel ?

Sheby : Sexe dur? C’est l’histoire d’un couple qui fait l’amour, ou plutôt qui baise, de façon un peu engagée ; il y a un petit côté pornographique, entre deux adultes consentants.

Metal-Eyes : mais pourquoi avoir choisi ce titre en français, alors que les autres sont en anglais?

Sheby : Justement, je trouvais qu’un titre anglais, Hard sex, Rough sex, ça ne le faisait pas. C’est un clin d’œil pour ne pas oublier qu’on est français. Un peu notre French touch…

Metal-Eyes : A distribuer à Pigalle…

Sheby : Voilà (rires)

Metal-Eyes : Si tu devais ne retenir qu’un seul titre de The edge of the end pour expliquer à quelqu’un qui ne vous connait pas ce qu’est Tigerleech, ce serait lequel et pourquoi?

Sheby : C’est compliqué… Je pense quand même que ce serait Sandstorm, le premier morceau de l’album, qui est assez représentatif de ce qu’on fait. C’est un peu notre morceau fétiche, on l’a composé il y a deux ans et on ne s’en lasse pas.

Metal-Eyes : Ce qui est plutôt une bonne chose… Si tu devais penser à une devise pour Tigerleech, ce serait quoi ?

Sheby : Euh… « Energie, sincérité et passion. » Je pense que ce sont trois termes qui caractériseraient Tigerleech.

Metal-Eyes : Quelles sont tes autres activités en dehors de la musique?

Sheby : Déjà, j’ai une famille, des enfants, et je travaille. Je travaille dans la musique, sur les concerts. Je suis un peu au fait de ce qu’il se passe. Après, un peu de sport, bricolage. Jardinage, non, parce que j’habite en appartement ! Mais principalement, la musique, j’écoute beaucoup de musique.