BAND OF SKULLS: Love is all you love

Royaume-Uni, Rock (So recordings, 2019) – Sorti le 12 avril 2019

Trois ans après la sortie de By default, les Anglais de Band Of Skulls reviennent avec Love is all you love.  Les 10 titres qui composent ce ciquième album alterne entre rock moderne et sonorités pop. Band Of Skulls s’éloigne sans complexe de ce rock énergique et énervé de ses débuts pour expérimenter la voie pop, voire electro pop tout en conservant une base rock. Si l’on reconnait dans ce domaine les influences que sont The Beatles ou The Pretenders, en passant par Fleetwood Mac, BOS intègre avec un réel plaisir des éléments plus soft, quelques sucreries pop qui évoquent ici la période disco de Blondie et là toute la scène actuelle pop et électro. Le chant est toujours judicieusement partagé entre Emma Richardson (basse et chant) et Russell Marsden (guitare et chant) qui ouvrent tous deux dans les divers styles. Richard X, qui a produit l’album, a poussé le duo à tester et tenter, expérimenter, forçant chacun à sortir de sa zone de confort. La prise de risque paye, Band Of Skulls parvenant à agréablement surprendre l’auditeur. Love is all you love, album expérimental ou réorientation radicale vers une nouvelle voie moins rock?

TURBOWOLF: The free life

Hard rock psyché et déjanté, Royaume-Uni (So recordings, 2018)

Il y a quelques mois, nous sommes allés à la rencontre de Chris, le chanteur de Turbowolf, afin de discuter de ce nouvel album, paru juste avant l’été (cf. interview). Le titre de ce disque, The free life, résume parfaitement l’esprit des Anglais qui ne s’imposent ici aucune limite. Ils explorent d’improbables sonorités, puisent dans le psyché des années 70, le heavy de la même période, s’inspirent des Hawkwind, Black Sabbath et imposent leur propre style à ce mélange original. No no no, Capital X, Cheap magic proposent d’hallucinantes guitares saturées, une énergie rythmique explosive que l’on retrouve tout au long des 11 titres du disque. Bien sûr, on a l’impression de faire un voyage dans le temps, trois ou quatre décennies en arrière, mais comment résister à l’efficacité de ces Half secret, un peu disco, Domino (rien à voir avec le morceau de Kiss) ou Blackhole? Le morceau titre, avant dernier du disque, est proche du doom tant il est lent et lourd, mais évolue vers un speed quasi incontrôlable et hypnotique. Alors pour peu qu’on aime les guitares toujours saturées, les ambiances à la fois oldies et modernes, les inspirations bruitistes, on se penchera sur ce disue hors du temps et intriguant.