THE DAMNED – Black is the night

Punk, Angleterre (BMG, 2019)

Formé en 1976, The Damned fut rapidement affilié à la scène punk anglaise. Le ton, l’arrogance, l’irrévérence des textes (Democracy? et Anti-pope parlent d’eux mêmes), tout y participait, en effet, à l’exception de la musique, plus orienté rock, selon moi, que punk. A quelques exceptions près (So messed up, Machine gun etiquette aussi courts qu’explosifs et bordéliques), on est loin des Sex Pistols, G.B.H ou The Exploited. Qu’importe, plus de 40 ans plus tard, le groupe de David Vanian et Captain Sensible est encore là, et en joyeuse forme comme le prouve son dernier album en date, Evil Spirits (2018). Alors tant que les Anglais ont le vent en poupe, pourquoi ne pas proposer un récapitulatif de leur riche carrière? C’est ce que nous apporte ce Black is the night, double compilation retraçant l’histoire musicale des Damned. Avec quelque 40 titres, on se replonge dans le rock teinté ici de ska, là de presque pop, là encore de boogie, et toujours le groupe semble faire la fête. Des morceaux courts, directs qui ne dépassent que très rarement les 4′, qui se révèlent simplement encore efficace. Comment ne pas (re)succomber à Love song, Bad time for Bonzo, Melody Lee ou autre Problem child (qui n’a rien à voir avec le morceau d’AC/DC)? The Damned auraient certainement mérité plus d’exposition, mais ainsi va la vie. Reste que l’on peut aujourd’hui se rattraper avec cette très belle compilation.

THE DAMNED: Evil spirits

Rock, Royaume-uni (Search and destroy, 2018) – Sortie le 13 avril 2018

Fut une époque, lointaine, très lointaine, où lorsque j’entendais le mot « punk », je l’associais à la vulgarité grossière des Sex Pistols, à la violence verbale ou visuelle des GBH et des Exploited.  Puis on a associé le rock teinté de reggae des Clash ou le Blondie de Heart of glass au mouvement punk… Le punk, finalement, ce n’est pas un genre musical, c’est une façon d’être, un mode de vie qui refuse le système. The Damned est passé par toutes les époques et a évolué au fil du temps. Aujourd’hui, exit les bad boys qui ouvrirent pour les Sex Pistols, le nouvel album n’a de Evil que son titre: Evil spirits évoque plus le pop rock bien fichu que le no future… Dès Standing on the edge of tomorrow, s’impose l’impression d’être dans un espace de fête ou de boite tant le titre est facile et chantant. La voix suave continue sur The devil in disguise, et la suite est à l’identique: du soft, du chantant et de l’entrainant. C’est efficace, mais au final, qu’ai-je retenu? Un bon moment, une détente musicale, guère plus. Un album sympathique sans pour autant être mémorable.