AYRON JONES: Chronicles of the kid

USA, Rock/Metal (Big machine, 2023)

On a un œil sur le gaillard depuis Child of the state, son album précédent paru en 2021. Depuis, il a parcouru du chemin, se produisant autant que possible et très souvent en France, pays qu’il a sillonné de long en large en 2022, visitant des « petites salles » ou participant à nombre de festivals (Hellfest, Nimes, Solidays…) avec pour point d’orgue la première partie des Rolling Stones le 23 juillet 2022… Ayron Jones est un musicien aux goûts et influences variées qui ont pour liant la guitare et la mélodie. Avec Chronicles of the kid, l’Américain s’approche de l’excellence. On retrouve tout au long de l’album la puissance et la rage avant de continuer d’explorer ses amours musicales dans leur grande variété. Celles-ci vont de Jimi Hendrix à Prince, en passant par Michael Jackson ou encore Living Colour (Strawman). Jones continue d’explorer sa vie, déjà très riche, et pose un regard critique sur la société. L’actualité fait que certains textes ont plus de résonnance si on les transpose à d’autres régions du monde que les USA (My America), mais il parle de son vécu pas toujours facile (Blood in the water, living for the fall, The sky is crying) et se livre avec un réel bonheur auditif. En allant à l’essentiel avec 10 titres, Ayron Jones nous offre un des grands albums de rock – tous styles confondus – de l’année.

AYRON JONES: Child of the state

Rock, USA (Big machine, 2021)

Discuter avec lui fut l’occasion de découvrir Ayron Jones (cf. l’interview ici). Un gars simple, ouvert, bavard doublé d’un musicien de talent. Child of the state, son premier album, nous présente toutes les facettes de son talent. Au travers de 12 titres, Ayron fouille ses inspirations musicales, les retranscrit à sa sauce, les réinvente. Et elles sont vastes, variées, allant de Rage Against The Machine pour les plus dures à Michael Jackson (cette voix! On croirait entendre the king of pop à plus d’une reprise…), Prince ou encore Lenny Kravitz (cette guitare! on croirait entendre… hein, je me répète? ^_^) en passant par Jimi Hendrix. Se faisant tour à tour très rock, soft, tendre ou direct, le Child of the state – ça pourrait bien devenir son surnom – nous offre un premier album franchement emballant qui laisse espérer une belle carrière. Vivement qu’on puisse le voir live. une belle et franche réussite pour un coup d’essai! Et une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, le gaillard sera présent au Hellfest 2022!

BADFLOWER: OK, I’m sick

USA, Rock (Big machine, 2019)

Badflower serait-il « the next big thing »? A l’écoute de son premier album, OK, I’m sick, on serait tenté de lui souhaiter. Car le groupe formé à Los Angeles se démarque avec un rock énergique et très varié. Puissant et rugueux au démarrage avec X Ana X, cet album se tourne rapidement vers la mélodie presque pop (The Jester), avant de plonger dans une douceur aérienne sur le titre Ghost qui fait des ravages sur le net. Alors, oui, on reconnaîtra aisément les influences de ce heavy américain taillé sur mesure pour séduire les radios, mélange de rock mélodique et de grunge, parfois allumé et spacial (24) ou pesant (Heroin, Cry) et on remarquera également une certaine irrévérence verbale (avec moult versions de « fuck » placées ci et là). Le chant est clair tout en reflétant une certaine tristesse, sans tomber dans la mélancolie et sait se faire rageur (écoutez ce contraste sur We’re in love…), émouvant ou directif.  Surtout, on apprécie cette diversité des rythmes, cette recherche d’une variété qui maintient l’auditeur en éveil. En ratissant large, OK, I’m sick présente tous les atouts pour placer Badflower parmi les espoirs sur lesquels il faudra garder une oreille.