PROPHETS OF RAGE live à l’Olympia le 8 aôut 2019 (avec Nova Twins)

C’est un concert exceptionnel à plus d’un titre auquel je me rends ce soir: 1/Prophets Of Rage revient en France sans grosse campagne de com’, et 2/ un concert de cette envergure en plain mois d’août, c’est rare! Et franchement, en cette période estivale, seconde semaine du mois où Paris est la plus vide de l’année, ben… l’Olympia est complet ou presque.

Après un petit moment de doute (les photographes accrédités ne seront pas autorisées à rester après les 3 premiers titres de POR) vite réglé par l’ami Roger, nous découvrons les Anglaises de Nova Twins qui avaient  déjà ouvert pour Prophets au Zénith de Paris il y a moins de 2 ans, le 10 novembre 2017 et qui se sont fait remarquer lors de leur passage au dernier Hellfest, jouant tôt face à plus de 20.000 spectateurs. D’autres les auront déjà vues en 2017 au Zénith de Paris en ouverture de… Prophets Of Rage. Seraient-elles devenues, en quelque sorte, les protégées des Américains? Et si j’ai pu apprécié la surprenante courtoisie et gentillesse des deux jeunes femmes qui se réclament, entre autre, du punk au cours d’une interview deux heures plus tôt (à découvrir bientôt), je n’ai pas encore eu l’occasion d’écouter leur musique.

Georgia South (basse) et Amy Love (chant et guitare), accompagnées d’un discret batteur, montent sur scène habillées d’une improbable tenue vert fluo. Concentrées au départ, les filles proposent un rock électro groovy à la fois dansant et hargneux. Un style qui emprunte autant au funk qu’au rock, au heavy ou au punk. Indéfinnissable, la musique de Nova Twins est à l’image de ses musiciennes: un ovni indéfinissable.

 

Annoncés à 20h50, Prophets Of Rage ne démarre finalement son concert que 15 bonnes minutes plus tard. Et c’est DJ Lord (Public Enemy) qui se charge de chauffer le public avec un set… de DJ rappant et scratchant sur divers airs du metal ou US et populaires (de l’hymne américain à Slayer en passant par La marche impériale de Star Wars). Mais que cette intro est longue! 20 bonnes minutes qui finissent par lasser et laisser penser que le groupe ne fait que rogner sur le vrai temps de jeu. Car le public attend tout un groupe, et certains commencent à siffler cette trop longue prestation.

Enfin, la salle est replongée dans le noir pour accueillir Prophet Of Rage dont les musiciens se postent devant la scène, poing levé à la manière de Tommie Smith et John Carlos. Mais personne, ce soir, ne disqualifiera B-Real (Cypress Hill, en survêtement, comme à la maison…), Chuck D (Public Enemy), Tom Morello et Tim Commerford (Rage Against The Machine, Audioslave). Puis la machine se met en branle et les gaillards s’énervent, font sauter un Olympia qui se transforme rapidement en un gigantesque trampoline tant le sol bouge et rebondit.

Si le groupe avait retourné le Zénith deux ans auparavant, il est sur le point de faire de même ce soir. L’efficacité de la setlist imparable fait son oeuvre. Setlist sont on pourra simplement remarquer que 8 titres au minimum sont identiques à celle d’il y a deux ans (dans le désordre: Testify, Living on the 110, Fight the power, Unfuck the world, Guerilla radio, Know your enemy…).

La recette est efficace, un medley en milieu de set permet de caser d’autres titres… Un gimmick que l’on retrouve parmi d’autres comme ce message plaqué derrière la guitare de Morello (pour la France c’est « Soutenir les gilets jaunes », pour les autres pays, ce sera quoi?) L’énergie est présente, l’entente entre musiciens parfaite. On ne regrettera finalement que ce manque de communication avec le public, communication qui aurait pu transformer cette soirée en communion. Mais on ne chipotera pas plus loin, tant ce concert fut explosif de bout en bout.

Le groupe prend congé sur l’indispensable Killing in the name of (bon sang, que c’est encore d’une cruelle actualité!) avant de revenir pour un unique rappel avec le non moins incontournable Bombtrack. Prophets Of Rage n’est pas prêt à dire son dernier mot, c’est une évidence!

 

Merci à Gérard Drout Production et à Roger Wessier (Replica promotion) d’avoir rendu ce report possible

PROPHETS OF RAGE

Rock, USA (Caroline records, 2017)

Je ne sais trop par où commencer avec ce premier album plus qu’attendu de Prophets Of Rage… Avec deux passages très remarqués dans l’Hexagone en juin dernier (Download Paris et Hellfest), on était impatients de découvrir l’album. Et, c’est une évidence, la réunion de ces furieux de Tom Morello à la guitare toujours aussi rageuse et fine à la fois avec Chuck D et B-Real au flow vocal souvent imité offre un résultat intriguant. On ne va pas revenir sur cette union a priori contre-nature d’ex-membres de Rage Against The Machine avec ceux de Public Ennemy et Cypress Hill. Rage était un groupe ouvert à tout, et intégrer des influences rap, rock ou metal semble ici naturel. Je n’ai jamais été fan de rap, cependant, je dois reconnaître que le mariage de ces monstres est efficace. Les titres sont variés dans les rythmes et ambiances. Du rageur Unfuck the world au psychédélique Legalize me, il y en a pour tous les goûts. POR parvient au gré des morceaux à rassurer quant à sa capacité à séduire. Et même si j’ai du mal avec le flow rap, l’ensemble se laisse plus que facilement écouter. Pas prise de tête pour un rond, engagé et critique de notre monde (et de leurs USA d’origine) Prophets Of Rage s’avère aussi efficace, groovy et entraînant sur CD que sur scène, ce qui n’est pas une mince affaire. Le groupe sera au Zénith de Paris la Villette le 10 novembre 2017, et ça va déménager sévère!

HELLFEST: One hell of a ride (3ème partie)

Ce matin, le réveil est tranquille. Ce dimanche est moins chargé et nous en profitons pour préparer la voiture en vue d’un retour pas trop tard. Ayant assisté la semaine précédente au décevant show de Linkin Park (pas visuellement, mais bien musicalement), et devant être de retour at home suffisamment tôt pour rendre la voiture, nous projetons de partir vers 23h30. Préparation de la voiture car départ dans la foulée à 23h. Mon apéro du jour se nomme Skindred qui m’accorde une interview fun et chaleureuse et je file vers les mainstages oubliant mon envie de découvrir The Vintage Caravan qui se produit sous la Temple en ce moment.

Les festivités commencent donc véritablement avec l’explosif trio Prong, rugueux, certes, mais qui ne bénéficie pas d’un créneau assez long. Le groupe profite de sa venue pour présenter son nouvel album, Zero days, qui sera en bacs d’ici la fin du mois. Aujourd’hui, ce sont 9 petits titres et puis s’en va… Il semble que malgré une carrière aussi riche que longue, Prong ne parvienne pas à s’extirper de sa position de second plan.

Prong

J’avais découvert Skindred l’an dernier, et l’esprit festif de son metal teinté de reggae enervé – confirmé par l’interview de ce matin – doit être vécu en live. Et aujourd’hui, ça commence très fort :  Benji Webbe, l’imposant chanteur, se fout ouvertement des photographes (« good bye, photographers, fuck off, photographers »), certes, fait danser le public, aussi, et s’engage verbalement contre toute forme de discrimination. Il fait asseoir le public sur Warning et le fait sauter. Toujours efficace, mais surtout, le gaillard peut se targuer d’avoir inventé un nouvel artifice live. En gros, ça donne ça : « enlevez vos t shirts et tenez les en l’air, sans bouger… A mon signal, tournez ! » une forêt de tissus multicolores se met à tourner au-dessus des têtes ! Patrick Sébastien n’a qu’à bien se tenir, faire tourner les serviettes, c’est has been. Superbe et très énergique prestation.

Skindred

Impossible de ne pas aller faire un tour sous Altar où se produit, au même moment, Hirax. Le groupe de Katon de Pena avait dû annuler sa venue l’an dernier (je crois bien que c’était l’an dernier) et se retrouve cette année entouré des guitaristes Lance Harisson et Tim Thomas, du bassiste Steve Harrison et du batteur Mike Vega. La formation est en pleine forme et offre une prestation explosive, tout en énergie et adrénaline pure. Une belle grosse claque ! Immanquable pour tout fan de thrash non pas old school mais originel !

Hirax

Autre style, plus traditionnel, Black Star Riders, qui a récemment publié Heavy fire, attire aussi une belle foule. Les amoureux de Thin Lizzy sont servis, tant le groupe honore la mémoire des Irlandais. Scott Gorham, en bon père de famille, mène la barque, sobrement, Ricky Warwick très en voix, mène la danse. Y a pas, ce groupe est une merveille pour qui aime le blues heavy des 70’s/80’s. Et trois guitares de front, ça le fait !

Black Star Riders

Après une petite pause nécessaire pendant laquelle j’assiste (tente d’assister) à la conférence de presse de Blue Oÿster Cult (avec un concert à côté, difficile de comprendre grand-chose) – il fait vraiment un temps caniculaire, l’ombre est plus que bienvenue ! – je retourne sous Temple pour aller assister au show de Pentagram, moins rentre dedans que Devil Driver que j’ai vu la semaine précédente et que je choisi de zapper. Le doom de Bobby Liebling est lourd, pesant à souhaits et même si son groupe actuel rajeuni l’ensemble, ça reste… tranquille. Pas forcément une prestation mémorable, mais à l’image du groupe.

Pentagram

Bien que les ayant aussi vus il y a quelque jour, je décide de retourner voir et écouter Alter Bridge. Grand bien me fasse, car le groupe dispose d’un créneau un peu plus long et décide de remplacer le duel de guitares que se sont livrés Mark et Myles par des chansons. On n’y perd pas au change même si la setlist ne varie guère. Cry of Achilles, Metalungus ou Adicted tio pain sont toujours de la partie, efficaces en diable, et séduisent un public fidèle et réceptif.

Alter Bridge

La dernière fois que j’ai vu le Blue Oÿster Cult remonte à au moins deux décennies. Impossible à rater donc, même s’il est plus que compliqué de circuler sous Temple : entre les corps étendus (faire le tri entre ceux qui dorment et ceux qui cuvent) et les tabourets éparpillés, il n’est guère évident de s’approcher. La file des photographes s’allonge, et le groupe démarre son set en vieux briscards ; Ils connaissent les rouages du métier sur le bout des doigts, Buck Dharma et Eric Bloom attirant naturellement tous les regards. 10 titres mythiques (Golden age of leather, Godzilla, The red and black, (Don’t fear) the reaper…) pour (presque) clore ce festival.

Blue Oÿster Cult

Je jette une oreille à Prophets of Rage également vus la semaine passée et dont la setlist est, également, similaire. Mais pas 100% identique, bien qu’évoluant autour de reprises de Rage Against The Machien, Audioslave ou Cypress Hil. Le groupe de Tom Morello and Co. est d’une efficacité redoutable, parvenant à faire danser le public du Hellfest sur du hip hop ! Costaud et redoutablement efficace !

Five Finger Death Punch

On en parle, on en parle, Ivan a fait sensation après avoir quitté le groupe en plein concert à Tilburg le 12 juin. Pro comme pas deux, Five Finger Death Punch lui a déjà trouvé un remplaçant en la personne de Tommy Vext, qui, apparemment, voyage déjà avec le groupe « au cas où »… C’est donc maîtrisant parfaitement le répertoire que le vocaliste monte sur scène, donnant autant qu’il le peut dans l’interprétation des Lift me up, Got your six ou Burn MF. Mais quelque chose coince. Le groupe est-il encore sous le coup du départ de Moody, Sans doute. Quand bien même on ne peut nier la puissance de feu du groupe, la prestation manque de saveur. Le public est mitigé, certes, mais donnons simplement à 5FDP le temps de nous prouver ce qu’il a dans le ventre. A suivre, au plus tôt ! Pour l’heure, étant dans l’obligation de reprendre la route, notre Hellfest touche à sa fin.

Bilan : des kilomètres parcourus pour assister à quelque 36 concerts, des litres d’eau bus (et que quelques bières, si, si !), un objectif HS à cause de la poussière, une saine fatigue et plus encore ! Bref, tout ce qui fait un bon festival !

Merci à Hellfest production, Roger et Fabienne Wessier, Elodie Guillet-Sawicz, Elodi Jouault et Him Media d’avoir rendu ce report possible.

See ya next year !

 

DOWNLOAD FESTIVAL PARIS: 3ème partie (fin)

 

Soyons honnêtes : l’affiche de cette troisième journée n’est pas celle qui m’attire le plus. Et elle commence mal : le RER est en retard… Ainsi, Leo Gun joue alors que nous récupérons nos accréditations (pourquoi perdre du temps en venant récupérer ces documents chaque jour ? Ne serait-il pas plus simple que les personnes venant 3 jours n’aient qu’un seul pass ? Je dis ça…)

Dimanche 11 juin 2017                                                                      

Je me rattrape sur Rise Of The North Star dont on parle beaucoup. Vraiment beaucoup. Trop, peut-être ? Je ne comprends simplement pas l’engouement actuel pour le groupe de Metal trip hop… Sans doute une question de génération, d’autres semblant apprécier. Reste que le groupe travaille une véritable image, inspirée par l’esprit manga, ainsi qu’une attitude scénique dont certains feraient bien de s’inspirer. Si je n’accroche pas à la musique, c’est visuel.

RISE OF THE NORTH STAR

Je ne connais pas Suicide Silence qui investit la Main 1 et décide d’aller découvrir live Coheed and Cambria qui joue sous la Warbird. Les cheveux détachés, Claudio Sanchez (chant et guitare) impressionne. Sa tignasse, qu’il rattache à plusieurs reprises est un artifice visuel qui ne fait pas d’ombre à la musique, sorte de stoner prog, et à une attitude scénique simple et efficace. Le groupe est en place et évolue tranquillement, séduisant un public assez nombreux. Un groupe plus que chaleureux à revoir sur scène lors d’une future tournée.

COHEED AND CAMBRIA

Une pause est nécessaire. Architects, ce n’est pas mon truc, et Lost Society joue trop loin. Ben oui, le courage peu aussi manquer par forte chaleur. D’autant plus lorsque le gros morceau du jour arrive. A 17h pétante, une ovation accueille Dave Lombardo qui est très attendu. Oui, c’est l’heure de Suicidal Tendencies, très attendu visiblement tant le public se masse devant la Main 1. Mike Muir, sur le côté de la scène fini de s’échauffer et dès les premières mesures de You can’t bring me down le public se déchaine. Le dernier album en date, World gone mad est à l’honneur, Muir sourit comme jamais, et le groupe affiche une forme extraordinaire. Une prestation énergique, doublée d’un mémorable solo de batterie.  A revoir en salle au plus tôt !

SUICIDAL TENDENCIES

C’est peu dire qu’à côté, même si la foule se masse devant la scène, Mastodon est moins attendu. Mais attire quand même une jolie foule. Le backdrop coloré, une scène en extérieur et de jour, le groupe est-il vraiment à sa place ? Eh bien, voir le quatuor non auréolé d’une lumière bleue change des habitudes et, en toute franchise, ce n’est pas pour déplaire à votre serviteur. Le chat partagé entre Brann Dailor, Brent Hinds et Troy Sanders est une des marques de fabrique du groupe qui y puise son identité. Et l’on parle de vrai partage. C’est carré, puissant et efficace, même si ‘lon peut regretter le manque de surprise ou d’étonnement. Une belle prestation d’un groupe dont on peut cependant attendre mieux.

MASTODON

Rancid est sans aucun doute le plus punk des groupes présents au Download. N’étant pas particulièrement familier avec la discographie du groupe, c’est par curiosité que je vais le découvrir. ET quelle claque ! C’est fun, engagé, enragé et l’attitude des musiciens, à la fois je m’en foutiste et « faites gaffe à moi » (le look du guitariste bien habillé et tatoué de partout en dit long), ben… ça le fait. Rebelle, certes, rock, certainement. Avec une disco presque longue comme un bras (de nain, euh, pardon, d’enfant – pas envie d’avoir un avocat sur le dos – n’exagérons rien !)c’est pour moi une jolie découverte.

RANCID

Attendus comme le (presque) messie, Prophets Of Rage, composé de membres de Rage Against The Machine, Audioslave, Cypress Hill et Public Enemy, le super groupe développe une énergie sans pareille dès son arrivée sur scène. Dès le premier titre, éponyme reprise de Public Enemy, on les sent tous à fond. Il y a un message à transmettre, politique ou musical, un engagement à prendre. Prophets Of Rage fait asseoir le public, le fait sauter et réagir, interagir, à tout instant. Qu’on soit ou non sensible à cette fusion de genres, force est de constater que la formation ne peut laisser indifférent. De l’énergie brute, entièrement partagée avec le public. Enorme.

L’affiche annonce une belle prestation. Green Day pourrait se contenter d’un simple concert, pourtant la bande de Billie Joe Armstsrong promet un concert de 2h30 ! C’est naturellement que la foule s’amasse devant la scène qui est investie dès 21h – en plein jour, donc – par un lapin rose qui vient faire le clown au son de Bohemian Rhapsody. Se dandiner, faire tomber sa queue et l’envoyer dans le public… Ce n’est que 10’ plus tard, au son de la BO du film Le bon, la brute et le truand  que la bande déboule. Know your enemy fait l’unanimité et dès ce premier titre, Green Day fait le show. C’est une habitude pour les Américains, mais faire monter une personne du public dès le premier morceau est explicite : on est là pour vous amuser, point ! Le public est dès le début mis à participation et ce dernier en prend plein les yeux : vous pensiez qu’Epica avait sorti le grand jeu en matière de pyro ? Ben, Green Day fait plus encore ! Pas loin d’un Rammstein, tant ça pète, flambe,  crame… C’est dire ! Fair Play, Billy Joe remercie tous les groupes qui ont joué ce dimanche (bon, pas tous, mais un bon nombre). Green Day, même s’ils sont parfaitement rôdés, font le show. Pas de surprises pour qui les a déjà vus sur cette tournée, belle claque pour les autres, nombreux ce soir. Une belle fin de festival, en somme.

Le Download propose une affiche éclectique faite pour attirer tout type de public. Cette seconde édition, si elle a offert de belles prestations, se termine avec un sentiment en demi-teinte. D’abord, le lieu : bien sûr, pour les locaux, c’est un accès facile (quoique…). Pour ceux qui dorment sur place, aussi. Mais pour les autres, Parisiens ou régionaux, il faut compter 3 heures de transport/marche… par jour. Un peu long, non ? Aussi, est-ce le fait qu’il ne s’agisse que de la seconde édition ou du manque de personnalité du terrain, l’ambiance générale reste neutre. Oui, on fait la fête, mais il n’y a pas cette folie qu’on retrouve ailleurs (suivez mon regard…) Certains viennent déguisés, on se rencontre, on crie, on saute, on slamme, mais rien de plus… Cependant, si l’on peut aussi déplorer le tarif des boissons, le temps de transport sus mentionné, on ne pourra qu’apprécier le fait de voir les scènes d’où qu’on se trouve. Au fait, pourquoi les écrans de la Main 2 sont-ils plus petits que ce de la 1???

Cette seconde édition arrive à son terme. Mais, comme beaucoup d’autre, contraints par les horaires des transports et les obligations du lendemain, lundi, nous décidons de ne pas assister à la fin du show. Direction le RER pour avoir une mauvaise surprise : le quai est bondé, la rame est courte et il faut attendre une bonne vingtaine de minutes que le train arrive. Autant dire que c’est une joyeuse foire qui envahit les wagons  à la recherche d’une place assise. ET, à peine les portes sont-elles fermées et le train parti qu’un énergumène annonce, d’une voix tonitruante :  « Bonsoir Mesdames et Messieurs ! Je suis Italien, et je viens d’assister à un festival, le Download (…) On peut pas finir la fête sans chanter une chanson ! » Et voila le gaillard qui entame un Bohemian Rhapsody repris en chœur par quelques centaines de passagers joyeux, heureux. Les passagers « lambdas » sont surpris et, si certains préféreraient être ailleurs, comprennent rapidement qu’il ne s’agit que de la fin d’une fête, joyeuse célébration de la vie. TOUT le monde participe, chante, frappe vitre et plafond en rythme, les chansons suivent, passant de Au clair de la Lune à Still loving you (superbement chanté par notre amie la licorne), en passant, naturellement, par We will rock you. Et cette fin, ce retour de Download, fut pour moi, le meilleur moment de tout le festival. Un moment d’anthologie, purement dantesque qu’on ne vit qu’une fois ! Rock n roll. J’en frémis encore en écrivant ces lignes, plus d’une semaine après.

La fête continue !