SO FLOYD live à Orléans: la galerie

Retrouvez ici le live report du concert d’Orléans

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SO FLOYD live à Orléans (le Zénith, 14 mai 2023)

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Alors que Roger Waters est en pleine tournée d’adieux, So Floyd, le tribute français à Pink Floyd, investit les Zéniths de France avec bonheur. Les dates s’accumulent pour rendre hommage à l’un des plus prestigieux groupes de rock progressif de tous les temps. Ce 14 mai, la troupe investit la salle orléanaise pour le dernier concert de cette première partie de tournée. Un peu moins de 4.000 spectateurs se sont donnés rendez-vous pour assister à un show tout simplement exceptionnel.

18h, un dimanche… C’est tôt pour débuter un concert, mais la salle se remplit tranquillement. C’est pourtant précisément à cette heure là que monte sur scène le duo Jühne qui nous offre une demi-heure d’un rock soft et tendre. Lui – Jühne – aux claviers et au chant et son complice, Laurent, à la guitare et au chœurs savent concocter ses airs bienveillants et rassurants.

Juhne, Zénith d’Orléans, 14 mai 2023

Certes, ce n’est pas le genre de musique qui donne envie de pogoter, mais étant donnée la configuration de la salle qui accueille une grande majorité de quinquas et sexagénaires – il y a heureusement des plus jeunes en nombre, seuls ou en famille – le public est assis, attentif et rapidement réceptifs à ces douces mélodies, Jühne venant même le taquiner en fin de set pour le faire chanter, sans avoir besoin de trop insister!

Juhne, Zénith d’Orléans, 14 mai 2023

Jühne séduit et joue aussi son rôle de chauffeur de salle, surtout en fin de concert où il insiste bien sur « ce que vous allez voir ensuite, avec So Floyd ». Il invite aussi le public à venir à la rencontre des musiciens après le concert de So Floyd. Une très jolie découverte à suivre de près.

Juhne, Zénith d’Orléans, 14 mai 2023

Bine qu’en configuration réduite, c’est une salle bien remplie qui accueille So Floyd. Si j’avais déjà pu assister à un concert d’un autre tribute au Floyd ici même il y a un peu plus d’un an, c’est ce soir l’occasion de pouvoir constater de visu ce qui peut différencier ce type de formation. Tant du point de vue de la setlist – les groupes se contentent-ils seulement des grands classiques ou osent-ils la prise de risque – que scéniquement – une répétition des visuels classiques de Pink Floyd ou tentative d’originalité? Mais ce soir, c’est de la tête et des épaules que So Floyd arrive en première place.

SO FLOYD, Zénith d’Orléans, 14 mai 2023

Ce soir, clairement, il y a du show, de la lumière, de la mise en scène. Le concert débute par l’arrivée discrète des 11 musiciens qui semettent en place alors que l’écran circulaire projette des images de la désolation de notre planète. Entre fonte des glaces polaires, incendies, guerre… l’engagement du Floyd est toujours d’une triste actualité.

SO FLOYD, Zénith d’Orléans, 14 mai 2023

Le public, principalement des connaisseurs du Floyd, apprécie d’entrée Sorrow et il ne lui faudra que deux ou trois titres pour être à fond dans ce show. Si So Floyd a vu sa réputation croitre aussi rapidement, c’est bien parce que les 11 musiciens mettent les petits plats dans les grands. Le son est puissant et clair à la fois et les lumières majestueuses. Si Gabriel Locane, l’un des chanteurs, ne communique que peu avec le public (quelques « ça va Orléans? »), il se met en scène et varie les costumes au gré des chansons.

SO FLOYD, Zénith d’Orléans, 14 mai 2023

Si, naturellement, les quatre albums majeurs du Floyd sont à l’honneur – Dark side of the moon (1973) qui célèbre cette année son cinquantième anniversaire avec 5 extraits, l’incontournable The Wall (1979), aujourd’hui encore l’album le plus vendu des 70’s, avec 6 extraits, Wish you were here (1975) avec 3 reprises et Animals (1977 qui se voit honoré avec 1 morceau – So Floyd nous offre aussi quelques extraits moins connus du grand public, comme Have a cigar ou Pigs on the wing.

SO FLOYD, Zénith d’Orléans, 14 mai 2023

Le chant partagé entre Gabriel et Jean-Philippe Hann, qui forme avec Alain Perez une exceptionnelle paire de guitaristes, rend vraiment hommage au Floyd des origines. Mais surtout, au delà de simplement faire honneur à Pink Floyd par des interprétations rien moins que parfaites, la troupe apporte sa personnalité et sa touche personnelle, notamment par le biais de costumes, décors et éclairages parfaitement en accord avec l’esprit originel qui font vraiment le show.

SO FLOYD, Zénith d’Orléans, 14 mai 2023

Le public est déjà conquis lorsque retentissent les tintements de pièces de la caisse enregistreuse annonciateurs de Money. La clameur lance une série de classiques (Shine on you crazy diamond, In the flesh, Hey you…) mais n’a cependant rien de commun avec celle qui accueille les trois parties de The wall qui voient, naturellement, le public reprendre en choeur et avec force voix les parties originellement chantées par des enfants) alors que Gabriel trône derrière son pupitre de dictateur.

SO FLOYD, Zénith d’Orléans, 14 mai 2023

Un show grandiose qui se conclue avec Comfortably numb qui voit une boule à facette descendre du plafond du Zénith et s’ouvrir en libérant des fumées. puis le groupe au complet, accompagné de Jühne, vient saluer le public, Gabriel (moment exceptionnel, le groupe ne s’exprimant que rarement comme nombre de tribute bands) présentant tour à tour chacun des musiciens – tous  trépignant de satisfaction – remerciant l’équipe technique – 40 personnes qu’il ne parvient pas à citer de peur d’en oublier – avant de rappeler, ou simplement d’expliquer , que ce soir, c’est le dernier concert de la tournée qui reprendra en novembre. C’est donc un groupe satisfait du travail accompli qui invite le public à venir échanger, prendre des photos, discuter dans les travées du Zénith avant de rentrer.

SO FLOYD, Zénith d’Orléans, 14 mai 2023

So Floyd nous a ce soir offert un concert d’une exceptionnelle qualité et il serait plus que regrettable de ne pas aller les soutenir sur les dates déjà annoncées à partir du mois de novembre prochain. Si jamais un tribute band ne remplacera le groupe d’origine, il n’en demeure pas moins vrai que ces formations sont à la musique contemporaine ce que l’opéra ou le théâtre sont aux grands classiques de la musique, de la tragédie, de la comédie ou du drame: ils perpétuent un héritage dont on ne saurait autrement profiter. Après tout, je n’entendrais jamais Mozart, Wagner ou Beethoven interpréter leurs œuvres, alors, rendons hommage à ceux qui rendent hommage. Vraiment une superbe et plus que mémorable soirée!

SO FLOYD, Zénith d’Orléans, 14 mai 2023

SO FLOYD, Zénith d’Orléans, 14 mai 2023

Merci à Myriam Astruc d’avoir rendu ce report possible.

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THE SOUND COMET: Soundcheck

France, Rock (M&O music)

Avec son premier Ep, Soundcheck, le quintette français The Sound Comet propose 5 titres à la fois légers et puissants, influencés autant par le rock alternatif que le progressif. La formation semble puiser son inspiration au cœur des toutes les époques du rock, de la fin des 60’s à nos jours. On y trouve en effet des aspirations floydiennes et presque psychédéliques (When I’m gone), d’autres plus éthérées et post new wave (A moth to flame), voire grungy et punkisante (Jelly Roger, quel fine piraterie dans ce jeu de mots, j’adore!). La douceur est aussi de mise avec la semi ballade très US sounding Meaner & uglier ainsi que l’hypnotisme  d’un riff répétitif et envoûtant qui vient, avec Same wolf, clore cetet très jolie carte de visite. The Sound Comet nous offre 5 facettes de ses capacités et aspirations sonores qui donnent tout leur sens au titre de cet Ep. Plus qu’un simple soundcheck, ce disque est une belle introduction à un univers musical qu’on devine riche et très prometteur. Rock, certes, et surtout simplement juste.

ORPHEUM BLACK: Release party à St Jean Le Blanc (45) le 4 mai 2023 avec Jekyll Wood et Esprit d’Escalier

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Le Festival O’Tempo qui se tient tous les ans à Saint Jean de Braye a décliné son offre et propose désormais « Les concerts by O’Tempo ». C’est dans ce cadre que l’équipe O’Tempo et VVMS, qui produit l’évènement, accueille ce 4 mai 2023 les locaux d’Orpheum Black qui présentent à leur public Outer Space, leur nouvel album qui ne sort que le lendemain.

La région orléanaise est pleine de ces salles de spectacles plus que respectables tant dans leur capacités que les conditions d’accueil, d’accessibilité, de stationnement et des scènes que les groupes peuvent vraiment investir. L’espace Montission, que je découvre ce soir, est de celles-là: une capacité de 1000 places, une scène haute, large et profonde, des éclairages variés, nombreux, un accueil chaleureux, un espace bar et merch – on ne regrettera que le fait qu’aucune nourriture autre que barre chocolatée et chips ne soit proposée au public.

Si les préventes affichent un peu moins de 200 places, la salle finira plus que correctement remplie avec quelques 300 entrées payantes, un chiffre plus que satisfaisant pour un plateau sans véritable « grand nom » même si certains des membres d’Orpheum Black ont déjà une jolie réputation derrière eux.

Jekyll Wood St Jean le Blanc 4 mai 2023

A 20h, le public découvre Jekyll Wood, un homme pas orchestre mais musicien touche à tout. Seul avec sa guitare (ses guitares) derrière son micro, il sélectionne ses samples sur la machine qui l’accompagne, proposant un pop rock varié et très enjoué. Derrière lui, 5 mannequins dont les têtes ont été remplacées par des éclairages forment un décor des plus originaux.

Jekyll Wood St Jean le Blanc 4 mai 2023

Le public encore épars est rapidement invité – dès la fin du premier morceau – à se rapprocher et à participer, à taper dans les mains au rythme des lumières et des beats. Le gaillard est à l’aise, et développe un indéniable capital sympathie autant par sa simplicité que par la variété des chansons proposées. tout au plus pourrait-on reprocher de parfois ne plus savoir ce qu’il joue vraiment mais le résultat est là. Jekyll Wood propose une musique accessible, enjouée et un visuel original et marquant.

Jekyll Wood St Jean le Blanc 4 mai 2023

 

Esprit d’Escalier St Jean le Blanc 4 mai 2023

C’est vers 21h que monte sur scène Esprit d’Escalier. Concentré, le groupe des « guitaristes sans têtes » comme j’ai envie de les appeler (cf les photos des instruments) propose un heavy progressif pas toujours facile d’accès mais varié et très travaillé. Les structures complexes se disputent d’autres passages plus grand public ou plus thrashisant. On pense à Opeth ou, plus récemment, Haken, parmi d’autres. Le chant clair est puissant et l’ensemble du groupe, bien que toujours appliqué, entraine une bonne partie du public avec lui.

Esprit d’Escalier St Jean le Blanc 4 mai 2023

La mise en son et en lumières de l’ensemble ajoute à ces effets d’ambiances recherchés par ce type de musique, Esprit d’Escalier – un nom qui mérite explication… – offrant des titres longs et à tiroirs. Un « incident » vient cependant marquer le show, le batteur, dans son empressement ou simplement parce que mal calé, voit s’effondre sur le côté une de ses cymbales – heureusement en fin de titre. Mais ça ne le perturbe guère Un groupe qui s’apprivoise certainement en plusieurs étapes et écoutes et qui mérite qu’on se penche dessus. A suivre, sans aucun doute.

Esprit d’Escalier St Jean le Blanc 4 mai 2023

 

Orpheum Black – Outer Space release party – Saint Jean le Blanc, 4 mai 2023

Le nombre de photographes présent est clairement inhabituel pour un groupe de cette envergure. Clairement, il se trame quelque chose.  Si la salle est loin d’être pleine, la scène attire tout de suite mon regard. Côté jardin se trouve une violoncelliste et, derrière elle, sur une estrade, un groupe de 5 choristes. Ce sont donc pas moins de 11 personnes qui, ce soir, vont partager les planches. Sans aucun doute, Orpheum Black a souhaité mettre les petits plats dans les grands pour célébrer la sortie de ce nouvel album, Outer space.

Orpheum Black – Outer Space release party – Saint Jean le Blanc, 4 mai 2023

Deux jours de résidence à Tours auront-ils suffit à répéter ce show que, visiblement, le groupe veut marquant? J’ai vu Greg et Romain dans le passé à de nombreuses reprises, jamais je ne les cependant vus aussi concentrés. J’ai déjà vu, également, Orpheum Black, et le visuel est de plus en plus travaillé. Melody, la chanteuse/claviériste complice vocale de Greg, apporte son regard unique et, si elle porte toujours sa veste unique et indescriptible, c’est par obligation car, ce soir, elle aurait dû en changer et être toute de noir vêtue. Ce sera pour la prochaine fois…

Orpheum Black – Outer Space release party – Saint Jean le Blanc, 4 mai 2023

Le concert que donne ce soir Orpheum Black est simplement exemplaire de bout en bout. Bien sûr, le public découvrant les morceaux est plus attentif et curieux, clamant sa satisfaction et son approbation à la fin de chaque titre. Outer space est ce soir représenté par 6 extraits (Heartbeat, Innerworld, Firefly, Deep blue, The one et, sans doute celui qui est amené à clore chacune des futures prestations du groupe, My tribe, qui a tout d’un hymne fédérateur, tant musicalement que textuellement). Sequels est bien évidement aussi de la partie avec Strangest dream (aucun rapport avec Maiden…), Together and alone, Head on fire et The black tandis que Act 1, son tout premier Ep est rappelé par Midnight. Toute la courte discographie du groupe est ainsi passée en revue.

Orpheum Black – Outer Space release party – Saint Jean le Blanc, 4 mai 2023

Rien ne semble laissé au hasard ce soir, bien que tout se fasse naturellement. Romain est toujours aussi envouté par sa guitare, presque en transe même, Melody est habitée par un personnage multi facette et même parfois inquiétant, Greg communique aisément, comme toujours, avec le public, expliquant son émotion, invitant, incitant à participer, présentant aussi ses complices – Nathan à la basse, Alexis, dernier arrivé, à la batterie, la violoncelliste, Florence, et les choristes. Des plateformes sont placées de chaque côté de la scène, ainsi qu’une avancée dans le pit (oui, il y a un pit!), plateformes qu’investissent régulièrement chacun des musiciens, allant ainsi cherche le public. Les lumières aussi sont dignes des grandes formations, variées et colorées, jouant en alternance avec diverses ambiances.

Orpheum Black – Outer Space release party – Saint Jean le Blanc, 4 mai 2023

Un peu plus d’une heure d’un concert qui se rapproche plus d’un show, d’un vrai spectacle, se clot avec My tribe avant que le groupe ne quitte la scène. Incontestablement, ce soir, on a sans doute assisté à la naissance d’un futur grand. Le prog made in France a de beaux jours devant lui et Orpheum Black (ainsi que Esprit d’Escalier, d’ailleurs) fait partie de ces belles promesses sur lesquelles les labels devraient se pencher. On ne peut que saluer le travail et les efforts de cette formation. En un mot: Bravo. Ce fut une très belle soirée!

Orpheum Black – Outer Space release party – Saint Jean le Blanc, 4 mai 2023

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Merci à Charlotte Hardy (VVMS prod) d’avoir rendu ce report possible et à Elodie Jouault (Aria promo) pour l’interview avec Romain

 

ORPHEUM BLACK live: Outer Space release party à St Jean le Blanc (45) le 4 mai 2023

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TARAH WHO?: The collaboration project

France, Rock (M&O, 2023)

J’ai découvert Tarah Who? l’été dernier lors d’une interview au Hellfest. Deux jeunes femmes authentiques et éprises de vie, dont une, Coralie, a décidé de tracer sa propre route. Tarah Carpenter continue donc de son côté et sort aujourd’hui The collaboration project, un album de 12 chansons enregistrées avec de nombreux invités. Si on lui attribue volontiers l’étiquette de grunge, Tarah Who? va bien au delà. En proposant des titres variés, intimistes ou extravertis, la chanteuse guitariste navigue entre détermination rock, groove funky, sensualité, tendresse et douceur vocales,  qui se confrontent à une énergie débordante d’enthousiasme non contenu et un ton aussi narquois que sensuel. Soutenue dans son projet par des producteurs de renom (Jason Orme et Norm block qui se sont notamment occupés de Alanis Morissette et L7) et nombre d’invités au chant ou instruments, Tarah Who? varie les plaisirs qui vont du rock crade des vieux jours au heavy rock ou au punk irrespectueux. Principalement chantés en anglais – parfaitement maitrisé, la miss vivant depuis de nombreuses années à Los Angeles – Tarah se lance aussi dans une diatribe anti règlementation sur R.A.D.I.O et son intro fun et désabusée. J’ai simplement envie d’écrire ceci, alors je l’écris: The collaboration project est un album frais, enjoué, varié qui ne mérite qu’une chose: que l’on se penche dessus sérieusement! Il y en a pour tous les gouts, et dans le marasme actuel, franchement, ça fait du bien!

ZOË live à Orléans – Dropkick, le 28 avril 2023 (avec Polymaze)

Zoe + Polymaze - 28/04/2023 - Orléans - Le Dropkick Bar Orléans - France

Quand j’ai vu que Zoë, groupe de hard/stoner/metal que j’ai toujours beaucoup aimé, passait au Dropkick d’Orléans, j’ai noté cette date sur mon calepin pour ne pas la rater. Le Dropkick, je ne le fréquentais plus depuis… pfiou, principalement parce que je n’avais pas connaissance de son existence. C’est pourtant un lieu que je fréquente depuis des années et où j’ai assisté à de nombreux concerts de groupes locaux ou internationaux (Wild dawn, Koritni, Blaze Bailey, Orpheum Black…) alors que cela s’appelait Infrared puis Blue Devil’s – dont les hautes chaises sont encore présentes. Alors bien qu’ayant, par ignorance, raté certains concerts sympa, ce soir est l’occasion de renouer avec les lieux.

Zoë est toujours en train de faire ses balances lorsque j’arrive. Normal, le groupe est arrivé plus qu’à la bourre après 6 heures de route, dont un passage très embouteillé de Paris. Normal, aussi, les Parisiens, comme tant d’autres, profitent de ce vendredi de week end prolongé pour s’éloigner de la capitale. Alors forcément, c’est tout le planning qui est décalé, mais pas grave, un peu roots et rock, ça fait du bien. Après une plus que sympathique interview dans les couloirs du Dropkick, Polymaze s’occupe de ses balances avant de démarrer son concert aussi sec.

Polimaze Orléans – Dropkick – 28 avril 2023

Il est 21h30 passé lorsque le trio local Polymaze monte enfin sur scène. Quoique, non… Ils y sont déjà, c’est plutôt le public qui descend à l’appel de Clément Terrasse, le bassiste chanteur. Le temps que quelques dizaines de personnes arrivent, et c’est parti pour une petite heure d’un rock qui aime alterner les influences. Parfois rentre dedans, à d’autres un peu plus prog, le trio sait aussi se faire franchement pop et dansant.

Polimaze Orléans – Dropkick – 28 avril 2023

Le chant est partagé entre Clément et son complice Sébastien Clos à la batterie, tandis que, planqué sous sa casquette (franchement pas pratique pour les photos…), Thibault Caille nous offre quelques riffs efficaces de guitare, et tous trois jouent avec différents rythmes et ambiances.

Polimaze Orléans – Dropkick – 28 avril 2023

Polymaze se fait plaisir et ça se voit – ne serait-ce qu’au nombre incalculable de sauts de cabris de Clément tout au long de ce concert. Un beau début de soirée que nous a offert le trio.

Back into the light est sorti en 2020, et Zoë n’a pu le défendre comme il se doit sur scène – même si, comme me l’expliquait Aldo, c’est l’album qui s’est le mieux vendu, sans doute, justement, à cause de la crise sanitaire… Il est donc temps de venir reséduire le public et faire reparler la poudre.

Zoë live Orléans – Dropkick – 28 avr 2023

Si Clément – le nouveau bassiste (ouais, c’est la soirée des Cléments bassistes..) qui a intégré le groupe en 2018 – reste concentré sur son instrument, Aldo et Fred (guitare et chant/guitare), les deux anciens fondateurs du groupe, sont au taquet. Le groupe n’a pas besoin de trouver ses marques, comme si ce premier concert de cette nouvelle tournée ne faisait qu’en suivre d’autres.

Zoë live Orléans – Dropkick – 28 avr 2023

Logiquement mis en avant, Back into the light est représenté par 6 morceaux. Il y a clairement du Motörhead qui anime Zoë, mais pas que. Les influences du groupe sont variées, puisant dans le rock 70’s franc du collier, direct et sans fioriture. Chaque album est ainsi présenté, les trois premiers avec 2 titres chacun.

Zoë live Orléans – Dropkick – 28 avr 2023

Si le public est peu nombreux – on circule facilement dans le sous sol – danse et pogos sont nombreux, Zoë entrainant sans difficulté ses auditeurs dans son trip, voyant même Aldo descendre se balader au cœur de cette petite foule, ravie de ce contact privilégié.

Zoë live Orléans – Dropkick – 28 avr 2023

Malgré des lumières beaucoup trop rouges, Zoé nous a offert une très belle heure de ce rock efficace par sa simplicité. Les dates s’alignent, alors si vous le pouvez, allez les découvrir près de chez vous – et aussi, en septembre, au Raismes Fest!

Zoë live Orléans – Dropkick – 28 avr 2023

PILEDRIVER: Live in Europe – The rockwall tour

Allemagne, Rock (Rock records, 2023)

Si Piledriver vous évoque le titre d’un des premiers albums de Status Quo, alors entrez! Si la mode actuelle est aux tribute bands, nous avons ici à faire à un groupe qui va plus loin que ce qu’on a pu voir jusqu’à présent. Piledriver est un groupe allemand qui propose des sets de reprises du Quo old school. Mais pas que, le groupe ayant depuis quelques temps décidé de proposer du matériel original qu’on retrouve sur ses derniers albums. Le groupe est parti en tournée européenne en janvier 2019 pour son dernier album en date, Rockwall. une tournée de 12 mois stoppée nette par l’arrivée de notre ami Covid mais qui a permis au groupe de se pencher sur ce rare témoignage. Jugez plutôt: le 28 avril paraitra Live in Europe, un boxset comme on en voudrait plus souvent: trois concerts ont été captés faisant ici l’objet d’une restitution Blu-Ray et DVD ainsi que leur pendant sonores en 3 CD. Figure aussi un livret de 24 pages bourrées de photos live ainsi qu’un poster. Pas mal pour un « tribute band », non? Le premier concert proposé, a été capté à Herne, en Allemagne, le 17 mars 2019. Principalement composé d’extraits du dernier album en date, le groupe se montre sous une facette des plus enjouées et entrainantes. Il vit son truc et c’est communicatif. On peut y découvrir un groupe de rock qui puise son inspiration dans le classic rock des 70’s, avec autant de rock direct que de boogie. Les compos, Draw the line, Good times, Rockwall, Stomp, etc. sont autant de morceaux simples et efficaces qui entrainent l’auditeur dans une danse incontrôlable pour se conclure sur un superbe Rock in a cross fire hurricane explosif. Mais on ne se refait pas. Fan un jour, fan toujours, ce concert se termine avec 3 classiques du Quo. Les deux autres shows, Minehead en Angleterre le 28 septembre 2019 et Zwolle aux Pays bas le 25 janvier 2020 (dernier témoignage live de Rudi Peters, le clavier du groupe décédé à seulement 42 ans en août 2020), se concentrent principalement sur les reprises de Status Quo, version Parfitt/Rossi/Lancaster/Coghlan. Des classiques à profusion joués avec entrain et envie et, soyons honnêtes, qui ne souffrent que d’un chant pas toujours à la hauteur de ce que nous proposait la version originale. Ce détail mis à part, on ne peut que se régaler de cette sortie maousse costaude que nous offre aujourd’hui Piledriver. Si les CD parlent d’eux mêmes, les images (à commencer par la photo de couverture) donnent une vision d’un groupe presque plus vrai que nature: celui d’un Quo codé jeans et baskets blanches (fin 70’s/80’s) qui se fait des entre jambes à de nombreuses reprises, Francis Rossi étant campé par Peter Wagner (un tantinet plus épais que l’original) et Rick Parfitt par Michael Sommerhoff (un peu plus frisé). Tout au long des shows, le groupe invite le public à participer, rendant l’ensemble plus vivant encore. Si les avis concernant les tribute bands sont partagés, un groupe comme Piledriver démontre être là avant tout pour le plaisir de cette communion unique qu’on retrouve entre un groupe et son public, à la force de reprises et de compos originales loin d’être pompées sur le Quo. Et, comme le chantait Goldman – qui connait lui aussi plusieurs tribute bands – « Quand la musique est bonne »… Plus d’infos disponibles sur le site du groupe: www.piledriver.eu

 

STORM ORCHESTRA: What a time to be alive

France, rock (Autoproduction, 2023)

Quelle époque pour être en vie, quelle belle ou drôle d’idée, en effet! Sans cela, il eût été plus que difficile de découvrir ce premier album de Storm Orchestra, groupe bien de chez né de la rencontre du chanteur guitariste Maxime Goudard et du bassiste Adrien Richard dont les chemins se croisent au coeur d’une école de son. 2020 voit paraitre un premier Ep avant que le trio (rejoint quelques temps plus tôt par le batteur Loïc Fouquet)ne retourne en studio fin 2021 pour nous proposer aujourd’hui cette pépite nommé What a time to be alive, composé de 11 titres qui parlent autant de l’amour et de la fin du monde. Le groupe propose une variété musicale rafraichissante qui puise autant chez Muse que Royal Blood, pour les influences les plus évidentes. L’ensemble est chantant, simplement entrainant, les guitares se faisant aussi douces que parfois brutales, tout comme le chant, aussi tendre qu’il peut être déterminé. Storm Orchestra parvient à proposer des titres entrainants et fédérateurs sans jamais tomber dans le travers de la recherche de mélodie facile. C’est là la grande force du trio qui, tout au long de ces onze morceaux, nous démontre la variété de ses influences, pop, rock, alternatives tout à la fois, le tout chanté dans un anglais parfaitement maitrisé. La production donne sa juste place à chaque instrument. Il en résulte un album de rock qui s’écoute sans temps mort. On ne le répètera jamais assez: la France regorge de talents et Storm Orchestra est de ceux là. Alors, amateurs de rock, foncez les découvrir!

TINY VOICES: Erosion

France, Heavy/Punk (UPR, 2023)

Ca débute avec une voix rugueuse et une guitare. Un peu de dépit, voire de colère contenue dans ce chant plaintif, avant de taper dans le tas… Ainsi commence Erosion, le premier album des Angevins de Tiny Voices, avant de s’enfoncer dans un punk grungy qui libère sa colère. Il y a, tout au long de cet album, autant de rage que de soif de vivre, un peu à la manière de ce que nous proposaient des formations comme The Shoulders, The Clash, ou plus récemment, les formations de « punk » celtique (Dropkick Murpys, Flogging Molly…), et des guitares qui, sans aucune hésitation, rappellent The Cure. L’énergie développée ici ne peut laisser de marbre tant le propos musical invite et incite à chanter à s’en casser la voix, à pogoter ou simplement sauter de droite et de gauche. C’est direct, brut, parfois un peu hors de contrôle et bordélique (Should I? Should have) mais ça reste toujours fun. On retrouve aussi ces airs qui, bien que hurlés avec rage, donnent envie d’être chantés en chœur et en communion avec Tiny Voices. Dix titres explosifs forment ce premier album à l’énergie débordante et communicative. A découvrir d’urgence et consommer avec délectation!