THE SWORD: Greetings from…

Stoner, USA (Razor & Tie/Spinefarm, 2017)

The Sword, c’est qui? Encore un groupe texan. Formé à Austin en 2003, The Sword, est un quatuor furieux (composé de JD Cronise au chant et à la guitare, du gruitariste Kyle Shutt, du bassiste Brian Ritchie et du batteur Santiago Vela II) déjà responsable de 6 albums  qui publie aujourd’hui son tout premier témoignage live, Greetings from…

Greetings from…, ça donne quoi? Profitant de sa tournée en compagnie d’Opeth, The Sword enregistre les 9 titres de Greetings from… sur diverses dates. Saturées, les guitares crachent le feu, évoquant souvent, sans surprise, Black Sabbath (The chronomancer 1: Hubris), ou plus proche de nous, la vague stoner. C’est lourd, parfois trop saturé pour tenir la distance, mais le groupe est au top de sa forme et a envie de s’amuser en foutant un peu le bordel tout en se faisant par instant simplement irrésistible (Maiden, mother & crone). Le public est réceptif et clame son approbation. Séance de rattrapage pour qui ne connait pas le groupe, trop rare en nos contrées…

Note: 7,5/10

Sortie: le 5 mai 2017

DARKE COMPLEX: Point oblivion

Darke Complex, c’est qui? Formé à Houston en 2015, Darke Complex propose un metal moderne, teinté de sonorités rap et electro. Un esprit fusionnel et muliticulturel résolument d’actualité.

Point oblivion, ça donne quoi? Le premier album des Américains propose 12 titres explosifs, rageurs et variés. Le chant agressif est aussi mélodique que hurlé, les guitares bouillonnent d’impatience et les touches électroniques sont quasi omni présentes. L’ensemble évoque tout autant Linkin Park que Slipknot, c’est dire! On imagine volontiers Cameron séduit par ce disque pour en utiliser quelques extraits pour la BO d’un Terminator relooké! Bien que tout le monde n’apprécie pas forcément ces sonorités électros, force est de reconnaître que Darke Complex les intègre parfaitement à l’ensemble, puissante et déterminé de ce premier album, paru en Europe chez Spinefarm. Et ça non plus, ce n’est guère surprenant!

Note: 7,5/10

Sortie : le 21 avril 2017

BROTHER FIRETRIBE: Sunbound

Hard FM, Finlande (Spinefarm, 2017)

Brother Firetribe, c’est quoi? Formé en 1989 en Finlande, Brother Firetribe est un groupe de hard rock FM/AOR qui publie aujourd’hui son quatrième album studio (False metal en 2006, Heart full of fire en 2008, Diamond in the firepit en 2014 et ce Sunbound en 2017, ainsi qu’un Live at the Appolo en 2010)

Sunbound, ça donne quoi? C’est simple: les 12 titres de ce nouvel album nous renvoient aux meilleures heures du hard FM, de l’AOR au son léché et aux mélodies langoureuses et néanmoins imparables. Ce rock radio friendly qui fit les beaux jours de MTV. On y trouve tout: des références évidentes – l’hommage à Lemmy et Prince sur Indelible heroes, le clin d’ oeil au Eye of the tiger de Survivor avec Taste of a champion, les clichés par légions entières et totalement assumés (Give me tonight, Heart of the master ou Restless heart). La production propre et passe partout évoque autant Bon Jovi que Night Ranger, Winger, Poison ou Europe (cf. la ballade sirupeuse Shock), et le groupe met aussi en avant les cordes et les orchestrations qu’il aime ( Phantasmagoria). Brother Firetribe voit les choses en grand format et atteint parfaitement son objectif avec Sunbound , celui de remettre au gout du jour, avec brio et élégance, un genre loin d’être has been.

A noter : Brother Firetribe sera à La Maroquinerie de Paris pour une de ses trop rares apparitions françaises le 19 octobre 2017!

HELL OR HIGH WATER – Vista (version chantée!)

Certains ne manqueront pas de remarquer que cet album a déjà été chroniqué et ils ont raison… Seulement, l’exemplaire de Vista, le dernier album de Hell Or High Water, reçu par www.metal-eyes.com comporte un léger oubli: le chant. une erreur de pressage du label que nous devons ici réparer. Alors, musicalement, je ne referais pas la chronique et vous invite à la relire (http://metal-eyes.com/hell-or-high-water-vista) et vous propose plutôt une relecture de ce joli Vista AVEC le chant. Fondamentalement, bien sûr, ça ne change pas. L’esprit musical, les riffs et les mélodies sont naturellement identiques. Cependant, la chaleur et la puissance vocale, les aspects très actuels du chant font de Vista un disque moderne, entraînant sinon envoûtant. Hell Or High Water, avec ou sans chant, nous invite à un voyage sonore varié, à explorer des univers différents; une belle réussite.

Note : 8/10

DAYSHELL: Nexus

Metal, USA (Spinefarm records, 2016)

Paru à la fin de l’année dernière, je redécouvre Nexus, le second album des Américains de Dayshell aujourd’hui. Et ce qui me semblait peu attirant se révèle au final assez efficace. Pour les plus jeunes en tout cas. Car Dayshell est parfaitement actuel, contemporain et moderne. En mélangeant des sonorités électro à des guitares aussi furieuses que parfois calmes, un chant doux à des hurlements hystériques, travail impressionnant de Shayley Bourget, et une batterie toujours énervée, Dayshell s’inscrit dans cette catégorie furieuse des formations metal actuelles qui réinventent le genre en incluant à la fureur ambiante des sonorités pop, RnB… Nexus propose un mix de metal rugueux et syncopé et de mélodies pop et chantantes sur fond de batterie syncopée et de guitares rageuses. Dayshell, t’es pas mon genre, mais t’es bien fichue !

Note: 7,5/10

ANCIENT ASCENDANT: Raise the torch

Black/Death mélodique, Royaume Uni (Spinefarm, 2017)

Passez outre vos a priori, Ancient Ascendant a de quoi vous en convaincre! présenté comme un groupe puisant son inspiration au coeur du death et du black metal avait tout pour ne pas trouver sa place ici. Mais, grâce à un e saine curiosité, ce Raise the torch trouve son chemin vers la platine. Et… Après une intro aux sonorités religieuses et sacrées, Our way envoie ses riff forgés dans le plus pur metal, celui des Judas Priest et Metallica. Oui, mais… arrivent rapidement les growls typiques du death et les hurlements du black qui peuvent effrayer. D’autres ont cependant déjà démontrer pouvoir allier ces styles a priori incompatibles avec brio. Les guitares sont ici claires, les riffs acérés, la section rythmique se révèle très efficace. Si, vocalement, Ancient Ascendant s’adresse à un public plus réceptif que moi, musicalement, les Anglais réussissent leur pari et passent franchissent, avec ce troisième album, un nouveau cap.   Un album déterminé, brutal et mélodique à la fois.

SHORES OF NULL: Black drapes of tomorrow

Metal, Italie (Spinefarm, 2017)

Bien que très active, la scène metal italienne reste assez méconnue en France. D’où un intérêt plus poussé lorsqu’arrive le second album des Romains de Shores Of Null; Black drapes of tomorrow offre une suite au « remarqué » Quiescence dont je n’ai pas connaissance. Mais on ne peux tout savoir… Ce nouvel album propose un mélange d’ambiances doom, heavy et extrême sur fond de double voix – une claire, une gutturale – qui évoque autant Black Sabbath que Amon Amarth. Ces derniers sont d’ailleurs très (trop?) présents tout au long de ces 11 titres qui débutent par une longue intro instrumentale (Tributary waters) avant que le groupe n’explorent divers horizons, s’en allant même visiter l’ouest américain (We ain’t ashes). Si l’ensemble est plaisant, séduisant, il manque toutefois ce quelque chose qui donnerait à Shores Of Null une véritable identité. Ici, l’empreinte d’Amon Amarth est presque omniprésente, influence flagrante sur The Kolyma route ou Tide against us par exemple. Ce Black drapes se laisse toutefois écouter, avec plaisir mais sans véritablement se démarquer.

Note: 6,5/10

HE IS LEGEND: Few

Metal, USA (Spinefarm, 2017)

Mine de rien, He Is Legend poursuit son petit bonhomme de chemin. Fondé en 2003 en Caroline du Nord, les Américains encore méconnus en France, nous proposent Few, leur 6ème album studio, qui s’éloigne du hardcore originel qu’ils affectionnaient. Aujourd’hui, la voix rageuse de Schuylar Croom se fait parfois, comme les guitares d’Adam Tanbouz, plus douce et « crooneuse »et douce (Silent gold, Gold dust qui se fait plus explosif sur la longueur), mais reste cependant toujours déterminée. L’ensemble est entraînant et rageur, vengeur parfois (Air raid, Beaufort), et d’une efficacité que ne renieraient pas certaines formations des années 90, l’ombre d’Alice In Chains n’est jamais vraiment loin. Il y a dans  ce Few, de la rage et de la colère (Jordan), une douceur bienveillante (Call ins) ainsi qu’une détermination sans faille puisée dans le hardcore et le punk que l’on sent pourtant s’éloigner dans un passé, cédant la place à une maturité plus adulte. Malgré quelques flottements, quelques légères faiblesses, l’ensemble reste assez efficace et sombre.

Note:7,5/10

THE ONE HUNDRED: Chaos + bliss

the one hundred 2017Metal extrême, Royaume-Uni (Spinefarm, 2017)
A priori, ce disque n’est pas fait pour moi… Dreamcatcher est explosif, le chant criard, hurlé… mais, va savoir pourquoi, je pousse un peu plus loin et là, surprise : The One Hundred intègre à son metalcore des sonorités electro qui virent au chant rapé. Avec ce Chaos+Bliss, le premier album des Anglais, The One Hundred est déterminé à faire parler de lui. En passant du metal extrême à des tempi plus calmes et autres influences rap et/ou electro, ces 12 chansons sont une invitation à la syncope. Âmes sensibles, s’abstenir. Les autres, invitez-vous dans des univers aussi bizarres que dérangeants. Un album intrigant.

Note 7/10

HELL OR HIGH WATER – Vista

HELL-OR-HIGHWATER_Vista 2017Heavy instrumental, USA (Spinefarm, 2017)

Etonnant album que ce Vista des Américains de Hell Or High Water. Une visite sur le site du groupe montre en effet le visage d’une formation complète, guitare basse batterie et … chant. Alors que HOHW entame son nouvel opus avec un Colors instrumental, proche du doom et très énergique, saturé, pourquoi pas ? Puis arrive Walk out in the rain que ne renierait pas, n’était-ce une saturation trop forte pour le maitre, Joe Satriani (voire Dame également). Puis les relents presque death de Don’t hate me se transforment en une douceur bienveillante. Les rythmes alternent évoquant divers univers – dont celui de jeff Buckley sur Lighter than air – et plus généralement le heavy rock contemporain. Mais… toujours pas de chant !Peu importe au final, car ces 12 morceaux nous offrent un voyage sonore attirant alliant rock, heavy, intonnations plus electro et groovy (belle conclusion que ce Revolution moins revendicatif que son titre).. . Un album efficace, varié qui revisite les codes du rock instrumental avec bonheur.

Note : 8/10