VOLA: Inmazes

vola-2016Metal progressif, Danemark (Mascot, 2016)

Formé au Danemark en 2008, Vola publie son premier album en 2015. Repéré par Mascot records qui leur propose un contrat, Vola voit Inmazes, le susmentionné premier CD, reboosté en 2016 par ce label amoureux de belles et puissantes mélodies. Maintenant, Vola, c’est quoi? Musicalement, les Danois proposent un metal progressif rusé et intrigant. Hanté par l’esprit d’un Pink Floyd dans ses errances les plus planantes, on ne peut s’empêcher de penser bien souvent à Dream Theater sans ses circonvolutions parfois trop intellectualisées (Your mind is a hopeless dreamer), ou naturellement, Rush. Et par ses touches modernes, le groupe invoque aussi, assurément, Rammstein. Vola apporte toutefois sa personnalité, par un chant clair, parfois mélancolique, des guitares saturées et trépidantes, à la fois terriennes et aériennes (The same war, Owls) mais surtout grâce à l’apport de touches plus électro ou brutales. Le groupe cherche à sortir des sentiers battus, à séduire le public le plus large possible en le surprenant parfois, comme c’est le cas avec la très douce et épurée chanson d’amour Emily ou avec l’étonnant Feed the creatures. Une jolie et prometteuse découverte, en somme.

Note: 8/10

Titre que je retiens: Owls

VOLBEAT – Seal the deal & let’s boogie

VOLBEAT 2016Hard rock, Danemark  (Vertigo, 2016)

A la première écoute, aux premières lignes de chant de The devil’s bleeding crown ou de Marie Laveau, on a l’impression d’entendre The Offspring, Sum 41 ou autres groupes de cette générations « punk US » des années 90. La voix de Michael Pulsen n’est sans doute pas étrangère à ce sentiment. Bon, et? On arrête là, et on passe à autre chose? Non, évidemment. Parce qu’à la seconde, puis à la troisième écoute, et les suivantes, ce Seal the deal & let’s boogie se révèle à plus d’un égard simplement irrésistible. D’abord, les mélodies sont taillées pour séduire. Elles entrent dans la tête pour n’en pas sortir. Ensuite, parce que les guitares de Michael Poulsen et de Rob Caggiano – qu’il faudrait enfin considérer non plus comme « ex-Anthrax » mais bien comme membre à temps plein de Volbeat – offrent une multitude de moments originaux, réfléchis pour l’efficacité et la discrétion. Parce que, aussi, les invités apportent une touche particulière aux titres interprétés (le chant danois de Johan Olsen sur For Evigt, qui ressemble à un hommage, la folie douce et contrôlée de Danko Jones sur Black Rose ou ces chœurs sur Goodbye forever), et que Volbeat se risque à explorer des sonorités orientales sur The gates of Babylon ou nous propose deux reprises réussies ( Rebound et Battleship chains). parce que, enfin, ce disque regorge de ces sonorités et rythmes empruntés au rock des années 60, celui qui faisait danser et bouger. Et que ça fonctionne encore.  Seul Mary Jane Kelly me semble moins efficace, mais un titre sur treize, ce n’est rien. Le reste, malgré certains airs de reprises qui n’en sont pas (Black Rose ou The gates of Babylon n’ont rien de commun  avec Thin Lizzy ou Whitesnake) est entraînant et donne envie de chanter. Seal the deal & let’sboogie est un de ces albums qui donne la pêche.

Note: 8/10

Titre que je retiens: The gates of Babylon

HELHORSE – Helhorse

hellhorse 2016Heavy metal, Danemark (Spinefarm records, 2016)

Formé au Danemark en 2011, Helhorse se démarque d’une part par son inhabituel format (un sextet) et son goût pour la mixité musicale. Le groupe, avec ce premier album s’efforce de nous montrer une pamettes de visages aussi charmeurs qu’intrépides. Dès Carry your own – introduit par une basse lourde et hypnotique à laquelle vient se greffer une voix grave qui prononce, lentement, une répétition de « Shame » – Lire la suite