ALICE IN CHAINS: Rainier fog

Hard rock, USA (BMG, 2018) – Sortie le 24 août 2018

Après un passage remarqué au Hellfest 2017, juste avant Iron Maiden, les fans attendaient avec impatience le nouvel album d’un des derniers représentants de la vague grunge de Seattle, Alice In Chains. Rainier fog, paru à la fin de l’été vient donc satisfaire ce public toujours présent. Le groupe prend régulièrement son temps, et ce troisième album avec Warren DuVall au chant nous est proposé 5 années après The devil put dinausaurs here (2013).  Toujours aussi affûtée, la guitare de Jerry Cantrell va droit au but, franche, directe et incisive. Les 10 titres de ce disque sont à la fois lourds, oppressants (Red giant, Drone) et entraînants (The one you know, Rainier fog, Deaf ears, blind eyes) ou plus légers (Fly, Maybe). Sans jamais en faire trop, la production fait ressortir les ambiances recherchées faisant de cet album une nouvelle franche réussite. Bon, faut pas être à la limite de la dépression, bien au contraire. Amis du lourd, Rainier fog vous apportera sans aucun doute son lot de belles sensations! Et puis, les amateurs se laisseront également séduire par cette pochette  aux mille facettes. Le plaisir de l’objet…

BARB WIRE DOLLS: Desperate

Barb-Wire-Dolls-2016Metal/Punk (?), Grèce (UDR, 2016)

Barb Wire Dolls, un nom qui vous est sans doute déjà familier? Le groupe formé en Grèce vient de publier son 3ème album, Desperate, après Fuck the pussies en 2011 et Slit en 2012. Il aura donc fallu 4 années à Isis Queen et sa troupe, repérés par Mr Lemmy himself, pour nous offrir cet album paru chez UDR qui, décidément, a décidé de se diversifier. Personnellement, je ne sais pas si c’est la meilleure politique commerciale, mais cela, l’avenir nous le dira. Revenons au sujet principal: ce Desperate nous présente des aspects grungy , Isis adoptant un chant punkisant, hargneux, qui se veut quelque peu irrespectueux. Le look des musiciens est à l’identique. Jusque là, BWD n’invente rien. Musicalement… non plus, l’ensemble manque de pêche, reste dans une veine pop rock ou gentiment punk. Si Drown est une ouverture joliment entraînante, la suite évoque ici Police (Surreal), un sombre Nirvana (Desperate, ça tombe bien!). C’est sympathique, mais… il faut attendre Darby crash, qui suit une ballade 1000 fois entendue (I will sail), pour qu’enfin les choses commencent à bouger sérieusement avec ce titre ouvertement punk. Dommage, c’est le 8ième… Quelque chose cloche, car, dans le fond, les guitares sont bien présentes et cherchent à tout ravager, et le groupe veut marquer. Mais, quoi? C’est sans doute la faute à une production qui rend cet album quelque peu trop « radio friendly ». Dans l’ensemble, ce Desperate se laisse donc écouter aisément sans toutefois être vraiment marquant. Sans être un faux pas du label, c’est un pari qui me semble sans grand intérêt.

Note : 6/10

Titre que je retiens; Darby crash