WAKING THE MISERY: Phoenix

France, Metal (Autoproduction, 2023)

Waking The Misery a vu le jour il y a presque 10 ans, en 2014. A l’origine groupe de metalcore, la formation s’oriente petit à petit vers une metal qu’il dit plus groovy. Phoenix marque un renouveau, WTM ayant renouvelé son line-up récemment pour proposer aujourd’hui un album composé de 10 morceaux puissant et directs se réclamant du neo metal version Linkin Park ou Slipknot. Déjà, j’aime bien l’ironie liant la pochette et le titre: le phénix renait de ses cendres? Waking The Misery allume la flamme. Du vivant de l’oiseau, pourrait-on croire…Mais… Si l’envie est là, le son lui, est absent. L’ensemble est étouffé, manque de rondeurs et de contraste comme si le groupe, avait enregistré une démo. De bonne qualité, certes, mais trop brouillonne. Il y a cependant de la matière dans ces titres qui aiment à varier les plaisirs, alliant riffs puissants et batterie entraînante sur fond de basse jazzy. Et même si le genre n’est pas réinventé, l’amateur saura y trouver son compte. Un album plein d’ambition mais qui souffre d’un son trop faible qui dessert le propos général. Dommage.

TETRARCH: Unstable

Neo metal/Metalcore, USA (Napalm, 2021)

Nous avions discuté de cet album avec Josh, un des fondateurs et surtout chanteur et guitariste de Tetrarch, groupe fondé à Atlanta (cf. interview), en Georgie, depuis installé à LA. Freak, le premier album, fut une carte de visite pour Tetrarch, principalement aux USA. Aujourd’hui, avec Unstable – et un espoir de retour à une vie plus normale – la réputation des Américains devrait franchir les frontières et traverser les océans. Dès I’m not right, le ton est donné: il y a de la rage et de la gnaque. L’ensemble propose un mélange de neo metal avec des touches électro – évoquant aussi bien Korn que Ministry ou Limp Bizkit. Une forte influence du metalcore plus récent flotte également partout. On se prend rapidement au jeu tant les titres sont efficaces de bout en bout. Slipknot n’est jamais très loin comme le démontre le premier single au clip très réussi Negative noises. Même si la puissance est toujours présente, Tetrarch propose aussi des moments plus « calmes » offrant ainsi un disque varié et aéré. Autre force de l’album, sa production riche et grasse, signée Dave Otero. Unstable, c’est 10 titres qui font mouche et prennent l’auditeur pour ne plus le lâcher. Une superbe découverte que d’aucun présentent déjà comme la future grosse sensation, « the next big thing ». Si Tetrarch trouve son public, nul doute qu’il va grossir rapidement!

PAPA ROACH: Crooked teeth

Neo metal, USA (Seven eleven music, 2017)

Profitons du récent passage de Papa Roach pour rattraper le retard… Car Crooked teeth, le dernier album de la bande est sorti il y a quelques temps déjà, au mois de mai dernier… Soyons clairs: il est urgent de faire l’impasse sur le morceaux d’ouverture, Break the fall, qui voit Papa Roach se revisiter sans grande conviction, genre « mode automatique ». Mais une fois franchi ce cap, on retrouve, en partie, le Papa Roach qui fit les grandes heures du genre au cours des années 2000.  En partie, tout du moins, car sans réinventer le neo metal, le quatuor en connait suffisamment bien les codes pour les utiliser au mieux. L’alternance des rythmes avec le chant rappé, les grosses guitares qui donnent une furieuse envie de bouger… Tout est là. A quelques exceptions près qui sentent le réchauffé. Alors on se délectera, simplement du morceau titre, My medication, ou Born for greatness, plus orienté pop. On notera également la présence de deux guests, Skylar Grey sur Periscope, et Machine Gun Kelly sur Sunrise trailer park, deux morceaux moins typés Papa Roach et plus centré sur les styles de ces musiciens. Au final, Crooked teeth est un album sympathique taillé pour les amateurs de neo metal.

INTERVIEW: SMASH HIT COMBO

Entretien SMASH HIT COMBO. Rencontre avec Brice (batterie) Propos recueillis à Paris le 10 juillet 2017

Metal-Eyes : Brice, c’est notre première rencontre, je découvre Smash Hit Combo avec ce disque ; Ce que je sais du groupe c’est vous êtes Alsacien, que le groupe s’est formé en 2004, et vous sortez votre 4ème album.

Brice : Jusque-là, tout va bien !

Metal-Eyes : OK. Alors, quels ont été les moments marquants de la carrière du groupe ?

Brice : on va commencer par raconteur que la création du groupe, c’est un peu un accident. On a commencé en 2004, mais Smash Hit Combo, tel qu’il est aujourd’hui, a commencé en 2007. Au début, on faisait du hardcore, death core, rien de vraiment très original…  Il n’y avait pas de rap. On partageait notre local avec Paul, notre chanteur, qui rappait à côté. De temps en temps, il passait nous voir et il posait son chant rap sur notre metal. Un jour ion lui a proposé de faire une chanson avec nous, en mélangeant son rap avec notre death core. On a fait une chanson, on l’a enregistrée et nos potes nous ont dit que c’était notre meilleur titre. On s’est rendu compte qu’on avait quelque chose de plus original à faire… À l’époque, c’était un genre un peu oublié, le neo metal… On s’est lancés dans l’aventure, on a un peu affiné le style au fil des ans pour devenir un peu plus proche du djent, neo metal.

Metal-Eyes : Y a-t-il des choses, des événements qui vous ont marqués plus particulièrement ?

Brice : A partir du premier album, on a commencé à sortir des clips, à diffuser des vidéos. On habite un tout petit bled au fond de l’Alsace et, à l’époque, on demandait beaucoup d’aide aux labels, etc. Quand tu es un jeune groupe, tu essaies toujours de faire ce qu’on te dit, « va trouver un label, va trouver un booker, va trouver des gens qui vont bosser pour toi… »  et on s’est rendu compte que, la plupart du temps, si tu fais les choses toi-même, tu t’en sors aussi bien. On a commencé à bosser sur une com’ video, on a utilisé les réseaux sociaux, on a eu beaucoup de vues sur YouTube grâce à ça, et on a été contactés par des pays étrangers. Pour nous, c’était assez fou, en tant que Français, qu’on nous propose d’aller tourner dans des pays comme la Russie, le Canada. Au départ, pour nous, Smash Hit Combo n’était pas destiné à faire ce genre de carrière. Mais à partir de ce moment-là, on a commencé à se structurer, à vraiment bosser pour faire les choses bien. Donc, je dirais que c’est ça, les premiers voyages à l’étranger qui nous ont ouvert l’esprit.

Metal-Eyes : Quel a été ton premier choc musical ?

Brice : oh, j’en ai eu beaucoup… Le premier groupe qui m’a vraiment… Je pense que c’est quand j’ai écouté Eyeless de Slipknot. J’ai mon pote qui passait chez moi et qui m’a dit « tiens, il faut que je te fasse écouter ça ! » Je lui ai dit, après, « mec, ce CD… tu repars pas avec tant que je l’ai pas gravé ! » (rires). Je pense que c’est Slipknot, mon plus gros choc musical.

Metal-Eyes : Et l’artiste, le groupe ou l’album qui t’a fait dire “c’est ce que j’ai envie de faire”, c’est quoi?

Brice : Pff… C’est difficile… C’est venu progressivement, je ne peux pas dire que j’ai eu un déclic… Mudvayne a été super important. Le premier album de Mudvayne, ou le premier album de Limp Bizkit, aussi qui est vraiment le style qui m’a fait comprendre que le rap et le metal peuvent se marier. Rage Against The Machine, aussi, tous ces groupes qui ont osé mélanger des choses…

Metal-Eyes : Tu me parlais de vos premiers voyages en Russie, au Canada, et depuis vos débuts, vous avez aussi tourné avec de grosses pointures. On pense à Gojira, à Black Bomb A, vous avez été produits par Stéphane Buriez… Comment ça s’est fait, tout ça ? Travailler avec Bubu ?

Brice : En fait, on avait des amis qui faisaient partie d’un groupe, X-Vision, qui avaient travaillé avec Buriez. On avait écouté le disque, et on avait été scotchés par la prod. C’est à l’époque où commençait à se dire que si on voulait avancer, il fallait qu’on bosse avec des pros. À l’époque, et aujourd’hui encore, pour nous, Buriez était un des plus grand producteurs, il a produit de super groupes. On s’était dit on va tenter le tout pour le tout, mettre de l’argent de côté, et au lieu de faire notre truc dans notre coin, on va bosser avec des gens qui connaissent le boulot.

Metal-Eyes : Et ça a répondu à vos attentes ?

Brice : Carrément, oui ! Il nous a cadrés… Quand tu es jeune, t’es un peu fou fou, tu veux mettre ça et ça, et lui nous disait d’enlever ça, « mettez plus de ça, soyez plus concis, plus simpels… » Donc oui, il y a un vrai travail de prod qui a été fait.

Metal-Eyes : Et Gojira, comment vous avez été amenés à ouvrir pour eux ?

Brice : Gojira ? C’était déjà très impressionnant… Tu joues avec Gojira, quoi ! Et forcément, quand tu es jeune musicien, ça te met la pression, c’est pas comme si tu jouais au bar du coin, tu peux pas faire les mêmes conneries, tu sais que la salle va être remplie, de connaisseurs, de musiciens… Ce sont des dates qui sont importantes. Je me souviens, quand Gojira a commencé, j’ai pris une petite chaise, je me suis mis derrière Mario et j’ai passé mon concert à… J’ai pas bougé ! J’ai eu mon petit concert de Gojira perso, mon petit concert de Mario pour moi, en tant que batteur… Super ! On a pu les rencontrer, discuter avec eux – ce sont des gens adorables. Une super expérience, évidemment !

Metal-Eyes : Comment vous avez été retenus ?

Brice : Tout simplement, en fait : ils jouaient près de chez nous et on a demandé à la prog si on pouvait jouer avec eux, et ils ont accepté, tout simplement. Coup de bol, on y est allés au culot, c’est tout !

Metal-Eyes : Une des spécialités de Smash Hit Combo est que vous êtes tous passionnés de jeux vidéo, dont vous parlez beaucoup, et pas forcément des meilleurs aspects. Les titres des trois premiers albums font clairement référence à cet univers. Mais quelle est la signification de L33T ? On doit vous le demander souvent…

Brice : Oui, souvent… En fait, ça peut se dire « Leet », aussi. Ça vient de « leet speak », qui est un langage des années 90 qu’utilisaient les informaticiens pour communiquer entre eux. En fait, ils remplaçaient toutes lettres par des chiffres, ce qui rendait les messages plus difficiles à lire. C’est une espèce de code de hackers. Ce que l’on voulait dire ? On utilise des références de jeux vidéo, de mangas, et beaucoup de gens nous disent que, la première fois qu’on écoute nos disques, si on ne connait pas toutes les références, si on n’a pas joué à tel jeu, on ne comprend pas toujours les textes. C’est une manière de dire que c’est une musique un peu « pour l’élite », ceux qui comprennent cet univers…

Metal-Eyes : pour les geeks

Brice : Oui, voilà, pour les geeks.

Metal-Eyes : Tiens, on va reprendre le morceau de Trust: “les geeks sont entrés sans prévenir”…

Brice (Rires): Voilà! C’est une façon de s’adresser aux gens qui sont comme nous, de cet univers, et aussi une dédicace aux années 90, qui sont des années importantes.

Metal-Eyes : Tu vas me dire que je suis un peu con, mais ça vient aussi des années 90 : l’illustration évoque la 3D, alors j’ai mis une paire de lunettes 3D mais ça reste plat…

Brice (rires) : non, c’est juste des effets qu’on a rajouté pour donner un effet 3D.

Metal-Eyes : Et il y en a d’autres qui ont essayé ?

Brice : Euh, non, tu es le premier!

Metal-Eyes : La prochaine fois, il faudra ajouter les lunettes, alors…

Brice : mais tu sais quoi? C’est carrément une bonne idée, je n’y avais pas pensé… ça ne doit pas couter beaucoup plus cher en plus…

Metal-Eyes : Il s’agit d’un double album, ou plutôt d’un album simple, mais en version anglaise et en version française. Le message il est clair : il y a une approche du marché international. Votre objectif, c’est quoi ?

Brice : Oui… et non. On avait pour projet de faire un album en anglais depuis longtemps, mais le problème est que notre rappeur, Paul, est français français. Quand tu veux rapper en anglais alors que tu es Français, c’est très compliqué. Déjà, il y a le problème de l’accent – tu me diras, ça se travaille – mais après il faut avoir le vocabulaire, le flow… L’anglais a une musicalité qui est différente dans le rap, elle est beaucoup plus chantée. On a essayé de faire de l’anglais avec Paul, mais on s’est très vite rendu compte que ça n’allait pas fonctionner, si on voulait avoir un rendu crédible. Ça ne nous a pas plu. On a laissé tomber le projet, et on fait un featuring avec None Like Joshua sur l’album précédent, qui est un rappeur d’Atlanta. On s’est rendu compte qu’il avait les mêmes affinités que nous : c’est un geek, il fait beaucoup de vidéos sur internet et ne parle quasiment que de jeux vidéo, et c’est naturellement qu’on a commencé à bosser ensemble et le projet de l’album anglais est re-né de ses cendres. À partir de là, on s’est dit « pourquoi pas faire deux choses différentes, plutôt qu’une au rabais avec uniquement Paul au chant ? Nous, on l’a repéré, Josh, parce que c’est quelqu’un qui est capable de faire du rap sur du Meshugah, par exemple… Il est batteur, il adore le metal et il utilise le rap de manière assez spéciale, avec des structures complexes… Il est très musicien

Metal-Eyes : Alors, justement : comment décrirais tu la musique de Smash Hit Combo pour quelqu’un qui ne vous connait pas ?

Brice : pour nous, c’est du rap metal, du neo metal… On pourrait dire que c’est du rap metal 2.0, c’est-à-dire que c’est du neo boosté aux hormones. Une mise à jour de ce que pourrait être le rap metal aujourd’hui. Il y a beaucoup de gens qui, après avoir écouté l’album, nous ont dit que c’est du Linkin Park 2.0, ce que Linkin Park aurait pu faire si… On va pas en discuter… Mais beaucoup de gens nous ont dit qu’ils auraient aimé que cet album soit le prochain Linkin Park au lieu de ce qu’ils ont sorti…

Metal-Eyes :Ben c’est dommage, c’est le votre ! pour moi, et je ne suis pas spécialiste de ce genre de metal,  mais il est violent, épyleptique, syncopé. J’entends des influences Rage Against The Machine et des rythmiques à la Five Finger Death Punch (il approuve). Vous avez mis quoi d’autre dans cet album ?

Brice : Comme références musicales ? Il y a un peu de Meshuggah, mine de rien, saupoudré avec finesse de prog djent, évidemment du Limp Bizkit… Du Slipknot, aussi ! Animal As Leaders aussi, si tu connais…

Metal-Eyes : Le nom me dit quelque chose… Le trio, sans basse, qui est passé cette année au Hellfest !

Brice : Exactement ! Je ne sais pas s’ils y étaient mais c’est incroyable ce qu’ils font.

Metal-Eyes : Si vous aviez une devise, ce serait quoi ?

Brice : … (il rit) : “Jamais j’admets d’être game over” ! On dit ça dans le texte… Et c’est un peu notre leit motiv, ne jamais laisser partir notre âme d’enfant. Tous nos textes parlent un peu de ça, ne pas laisser tomber. On reste de grands enfants ; Alors, c’est sûr, on ne joue plus 15 heures par jour à la console, mais je pense qu’il faut garder l’espèce d’émerveillement de la jeunesse, l’innocence et la bêtise de la jeunesse ! Essayer de rester de grands enfants ;

Metal-Eyes : Et sur scène, ça donne quoi, cette innocence? À quoi doit-on s’attendre quand on vient vous voir ?

Brice : El live, on essaie de laisser au gens un souvenir… Il faut qu’ils aient envie de revenir. Comme je te disais, on vient d’un petit bled, et le seul moyen de faire notre promo, c’était de faire des concerts. Donc on essaie d’être le plus chaotique possible, épileptique, comme sur le CD.

Metal-Eyes : Si tu devais ne retenir qu’un seul titre de L33T pour définir ce que vous êtes ce serait lequel ?

Brice : C’est difficile, parce qu’il y a deux versions… Allez, je peux t’en donner un de chaque ! Pour la version anglaise, ce serait Evil within, et pour la française… Arkam asylum. Parce que, même si tu ne connais pas les jeux, l’ambiance explique tout, les problèmes qu’on peut avoir dans sa tête… Les jeux vidéo expriment aussi, souvent, des choses plus personnelles.

Metal-Eyes : Il y a une tournée prévuie ?

Brice : oui : là, on part au Québec, et ensuite, on fera la première partie de la fin de la tournée d’adieux de The Arrs, il y a une quinzaine de dates, dont celle du 11 novembre au Trabendo. Après, retour en Russie, au Japon…

 

DIVE YOUR HEAD: Le prix du sang

dive your head 2016Metal, France (Autoproduction, 2016)

Qu’on se le dise (en tout cas, pour ceux qui ne connaissent pas mes goûts): j’aime pas quand ça gueule. J’aime les chanteurs. Pas les hurleurs. Pas ceux qui passent leur vie à faire des vocalises, non, ceux qui chantent. Alors je reste quelque peu mitigé avec Le prix du sang, premier album des Français de Dive Your Head (euh… ça signifie quoi « plonge ta tête???) Le groupe, formé en 2012, s’oriente dans une veine neo metal revendicative. Et son vocaliste, Luca, décide de jouer sur les deux tableaux, chant clair (et agréable à mes oreilles) et cris d’une rage non contenue. Musicalement, rien à dire, pour ceux qui apprécient ce style: les gars savent où ils vont, et y vont avec envie. Littérairement, les textes sont réfléchis et foutrement actuels (Avaritia, IRA) ou partent dans des délires d’amateur de jeux vidéo (l’histoire du gaming revisitée et un autre regard posé sur le monde avec Inviola). Donc, oui, il y a beaucoup à découvrir sur cette carte de visite ensanglantée, et l’énergie vocale s’explique aussi par la colère des propos. J’aime pas ça, mais je le comprends. Et d’autres y trouvent leur compte aussi.

Note: 7,5/10

Titre que je retiens: Avaritia

PSYKOKONDRIAK – Gloomy days

psykokondriak 2016Neo Metal, France (Autoproduction, 2016)

Amateurs de neo metal, de fusion metal/hip-hop, ce premier album de Psykokondriak (ou, pour les plus intimes P3K) est pour vous. Après un premier Ep de 5 titres (Hopital psykotrip en 2012), le groupe lillois a radicalement modifié son line-up et pris la décision de s’exprimer dans la langue de Shakespeare pour ce Gloomy days. Ils font comprendre leurs intentions dès Introducing the body boys, double voix à l’anglais difficilement compréhensible, basse ronflante… Casquettes (sans doute) vissée sur la tête, les six enchaînent les rythmes et les titres au travers des compositions qui rappellent, sans équivoque, les Beastie Boys ainsi que Rage Against The Machine. Ambitieux, Certes, d’autant que le groupe sait allier, comme ses illustres inspirateurs, les sonorités de ces deux univers si souvent opposés. On retiendra ainsi le direct The fine art of terror, l’entraînant Think it up et son refrain typique du genre, ou encore l’étrange Workless dance. guitares et sctratches mélés, chant rappé, rythme, break et différentes ambiances jumpy, l’ensemble fonctionne plutôt bien. en tout cas, les amateurs du genre devraient y trouver leur compte.

Note: 7,5/10

Titre que je retiens: The fine art of terror