Bun E. CARLOS: Greetings from Bunezuela

bun-e-carlos-greetings-from-bunezuelaRock, USA (SPV, 2016)

Bun E. Carlos fait partie de ces icônes que seuls les USA sont capables d’offrir au monde. Musicien passionné, amoureux de la vie, le batteur est avant tout célébré pour sa vie passée au sein de Cheap Trick. Mais un groupe n’a jamais été assez, et le gaillard a passé sa vie à frapper ses fûts pour qui le souhaite. La carte postale de vacances qu’il nous offre aujourd’hui avec Greetings from Bunezuela est une bouffée de fraîcheur bienvenue. Bien qu’offerte en début d’été, cette escapade permettra à chacun de prolonger un peu ses vacances. Car un mot s’impose comme unique fil conducteur tout au long des 13 chansons : fun. Avec une pléiade d’invités certainement de marque (je ne connais que Hanson…) ce sont des rythmes universels qui viennent égayer notre quotidien. Jamais sérieux, comme avec son groupe « de tous les jours », les bons mots flirtent avec de jolies mélodies, simples, directe, entraînantes. Ce n’est ni hard, ni rock, ni rien, c’est un peu tout, et surtout, c’est pop et passe partout. Les Français s’amuseront naturellement de cette hilarante reprise de Jacques Dutronc, Les cactus, dans un français à l’accent charmant et hilarant. Bun E. Carlos se fait plaisir sans chercher plus. Ce Greetings est un moment de plaisir pur. Il se délecte, mais ne dure qu’un moment. A écouter entre potes en grignotant une pizza.

VICIOUS RUMOURS : Concusion protocol

vicious rumours 2016Heavy Metal, USA (SPV, 2016)

Dans la famille « Tenace », je demande le père (fondateur)!  Lorsque le guitariste Gary Thorpe fonde Vicious Rumours à la fin des années 70, il ne s’imagine certainement être encore présent en 2016. Encore moins que son groupe sera un lieu de passage encore plus « ouvert » qu’un moulin. On ne compte en effet plus le nombre de ses collaborateurs. Cependant, Vicious Rumors a, dès ses débuts, proposé un heavy metal rentre dedans, direct, qui s’est retranscrit, entre 1986 et 1991, au travers de 4 albums remarqués, ensemble conclu par l’enregistrement à Tokyo d’un live, Plug in and hang on en 1992. Ensuite, ce fut la bérezina… Le public s’est orienté vers d’autres sons, le groupe, sans doute à cause d’un manque de stabilité du line-up, a perdu en créativité, s’est cherché, mais Thorpe, vaille que vaille, a maintenu le cap. Seule une lueur d’espoir vient rassurer le fondateur avec l’explosif Warball (1996), mais le groupe connait une nouvelle longue période de veille de 5 ans. pourtant, depuis 2011, la confiance semble revenue, la créativité également, grâce à 2 albums remarquables, Razorback killers en 2011, puis Electric punishement paru en 2013, qui voit l’arrivée du vocaliste Tilen Hudrap. Aujourd’hui, en 2016, Concusion protocol vient nous rassurer quant à l’efficacité de Vicious rumors. les Américains optent ici pour une variété sonore dont le point commun reste l’énergie. En alternant entre titres (très) rapides (Concusion protocol, Chasing the priest, 1000 years, Every blessing’s a curse) morceaux plus heavy mid tempo (Victims of a digital world, Bastards sans doute le morceau le moins efficace de l’album) voire popisant (Last of our kind), en s’offrant la heavy ballad « obligatoire » (Circle of secrets) ainsi que LE titre prévu pour faire chanter le public en concerts (Take it or leave it), en évoquant en filigrane les grands de sa génération (en vrac, Accept, Iron Maiden Slayer, Metallica) ou de plus jeunes (on croirait entendre le chanteur des Dannois de Serpent Saints), Vicious Rumors s’adresse à un large public. La production, sobre et tranchante, rend honneur à l’ensemble car elle n’en fait jamais trop. Concusion protocol est taillé pour lefficacité et ne doit désormais plus passer que l’épreuve de la scène. Et Vicious Rumors doit enfin s’imposer et trouver sa vraie place.

Note: 8,5/10

Titre que je retiens: Chasing the priest

VARDIS – Red eye

VARDIS_Red-eye 2016Heavy metal, Angleterre (Steamhammer/SPV, 2016)

NWOBHM. Parmi la myriade de groupes issus des scènes d’un metal renaissant, Vardis s’était distingué dès 1980 avec son premier album, 100 m.p.h sans jamais réussir à distancer sa concurrence directe. En 2016, Vardis revient après une très longue absence avec ce Red Eye prometteur. prometteur car cet album est bourré des mélodies et riffs joyeux et entraînants, d’un chant particulier et d’une énergie qui n’a pas changé. C’est sans doute là la plus grosse difficulté de Red Eye: bien que tentant de se moderniser, Vardis semble resté coincé en 1984. Il y a du plaisir de la part de Steve Zodiac, mais plus rien d’irrévérencieux. Il y a de la composition, mais le chant ne me convainc guère. Il y a du fun comme Back to school aux paroles un peu ridicules passé 50 ans) mais sur fond de riffs tellement classiques qu’on n’est guère surpris. Il y a du hard rock (Lightning man) et certains passages se veulent punk (The knowledge). Et il y a le clin deuil instrumental (200 m.p.h) à un glorieux passé venant sans doute boucler la boucle. Sympathique sans pour autant être remarquable, Red eye se laisse écouter avec plaisir et une certaine nostalgie.

Note: 7/10

Titre que je retiens : 200 m.p.h

HUMAN FORTRESS: Thieves of the night

human fortress 2016Power metal, Allemagne (AFM, 2016)

La recette est certes éculées, mais quand c’est bien fait, bien interprété et bien produit, ça fonctionne. D’autant plus pour Human Fortress, un groupe qui pratique la chose depuis sa création en 1997. Alors, prenez des guitares qui cisaillent des riffs plutôt que d’en tricoter, une batterie qui inflige un rythme à base de double grosse caisse soutenue par une basse impériale, un chant puissant et enlevé, ajoutez à tout cela un nouveau chanteur  au CV long comme le bras Lire la suite