SO FLOYD live à Orléans (le Zénith, 14 mai 2023)

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Alors que Roger Waters est en pleine tournée d’adieux, So Floyd, le tribute français à Pink Floyd, investit les Zéniths de France avec bonheur. Les dates s’accumulent pour rendre hommage à l’un des plus prestigieux groupes de rock progressif de tous les temps. Ce 14 mai, la troupe investit la salle orléanaise pour le dernier concert de cette première partie de tournée. Un peu moins de 4.000 spectateurs se sont donnés rendez-vous pour assister à un show tout simplement exceptionnel.

18h, un dimanche… C’est tôt pour débuter un concert, mais la salle se remplit tranquillement. C’est pourtant précisément à cette heure là que monte sur scène le duo Jühne qui nous offre une demi-heure d’un rock soft et tendre. Lui – Jühne – aux claviers et au chant et son complice, Laurent, à la guitare et au chœurs savent concocter ses airs bienveillants et rassurants.

Juhne, Zénith d’Orléans, 14 mai 2023

Certes, ce n’est pas le genre de musique qui donne envie de pogoter, mais étant donnée la configuration de la salle qui accueille une grande majorité de quinquas et sexagénaires – il y a heureusement des plus jeunes en nombre, seuls ou en famille – le public est assis, attentif et rapidement réceptifs à ces douces mélodies, Jühne venant même le taquiner en fin de set pour le faire chanter, sans avoir besoin de trop insister!

Juhne, Zénith d’Orléans, 14 mai 2023

Jühne séduit et joue aussi son rôle de chauffeur de salle, surtout en fin de concert où il insiste bien sur « ce que vous allez voir ensuite, avec So Floyd ». Il invite aussi le public à venir à la rencontre des musiciens après le concert de So Floyd. Une très jolie découverte à suivre de près.

Juhne, Zénith d’Orléans, 14 mai 2023

Bine qu’en configuration réduite, c’est une salle bien remplie qui accueille So Floyd. Si j’avais déjà pu assister à un concert d’un autre tribute au Floyd ici même il y a un peu plus d’un an, c’est ce soir l’occasion de pouvoir constater de visu ce qui peut différencier ce type de formation. Tant du point de vue de la setlist – les groupes se contentent-ils seulement des grands classiques ou osent-ils la prise de risque – que scéniquement – une répétition des visuels classiques de Pink Floyd ou tentative d’originalité? Mais ce soir, c’est de la tête et des épaules que So Floyd arrive en première place.

SO FLOYD, Zénith d’Orléans, 14 mai 2023

Ce soir, clairement, il y a du show, de la lumière, de la mise en scène. Le concert débute par l’arrivée discrète des 11 musiciens qui semettent en place alors que l’écran circulaire projette des images de la désolation de notre planète. Entre fonte des glaces polaires, incendies, guerre… l’engagement du Floyd est toujours d’une triste actualité.

SO FLOYD, Zénith d’Orléans, 14 mai 2023

Le public, principalement des connaisseurs du Floyd, apprécie d’entrée Sorrow et il ne lui faudra que deux ou trois titres pour être à fond dans ce show. Si So Floyd a vu sa réputation croitre aussi rapidement, c’est bien parce que les 11 musiciens mettent les petits plats dans les grands. Le son est puissant et clair à la fois et les lumières majestueuses. Si Gabriel Locane, l’un des chanteurs, ne communique que peu avec le public (quelques « ça va Orléans? »), il se met en scène et varie les costumes au gré des chansons.

SO FLOYD, Zénith d’Orléans, 14 mai 2023

Si, naturellement, les quatre albums majeurs du Floyd sont à l’honneur – Dark side of the moon (1973) qui célèbre cette année son cinquantième anniversaire avec 5 extraits, l’incontournable The Wall (1979), aujourd’hui encore l’album le plus vendu des 70’s, avec 6 extraits, Wish you were here (1975) avec 3 reprises et Animals (1977 qui se voit honoré avec 1 morceau – So Floyd nous offre aussi quelques extraits moins connus du grand public, comme Have a cigar ou Pigs on the wing.

SO FLOYD, Zénith d’Orléans, 14 mai 2023

Le chant partagé entre Gabriel et Jean-Philippe Hann, qui forme avec Alain Perez une exceptionnelle paire de guitaristes, rend vraiment hommage au Floyd des origines. Mais surtout, au delà de simplement faire honneur à Pink Floyd par des interprétations rien moins que parfaites, la troupe apporte sa personnalité et sa touche personnelle, notamment par le biais de costumes, décors et éclairages parfaitement en accord avec l’esprit originel qui font vraiment le show.

SO FLOYD, Zénith d’Orléans, 14 mai 2023

Le public est déjà conquis lorsque retentissent les tintements de pièces de la caisse enregistreuse annonciateurs de Money. La clameur lance une série de classiques (Shine on you crazy diamond, In the flesh, Hey you…) mais n’a cependant rien de commun avec celle qui accueille les trois parties de The wall qui voient, naturellement, le public reprendre en choeur et avec force voix les parties originellement chantées par des enfants) alors que Gabriel trône derrière son pupitre de dictateur.

SO FLOYD, Zénith d’Orléans, 14 mai 2023

Un show grandiose qui se conclue avec Comfortably numb qui voit une boule à facette descendre du plafond du Zénith et s’ouvrir en libérant des fumées. puis le groupe au complet, accompagné de Jühne, vient saluer le public, Gabriel (moment exceptionnel, le groupe ne s’exprimant que rarement comme nombre de tribute bands) présentant tour à tour chacun des musiciens – tous  trépignant de satisfaction – remerciant l’équipe technique – 40 personnes qu’il ne parvient pas à citer de peur d’en oublier – avant de rappeler, ou simplement d’expliquer , que ce soir, c’est le dernier concert de la tournée qui reprendra en novembre. C’est donc un groupe satisfait du travail accompli qui invite le public à venir échanger, prendre des photos, discuter dans les travées du Zénith avant de rentrer.

SO FLOYD, Zénith d’Orléans, 14 mai 2023

So Floyd nous a ce soir offert un concert d’une exceptionnelle qualité et il serait plus que regrettable de ne pas aller les soutenir sur les dates déjà annoncées à partir du mois de novembre prochain. Si jamais un tribute band ne remplacera le groupe d’origine, il n’en demeure pas moins vrai que ces formations sont à la musique contemporaine ce que l’opéra ou le théâtre sont aux grands classiques de la musique, de la tragédie, de la comédie ou du drame: ils perpétuent un héritage dont on ne saurait autrement profiter. Après tout, je n’entendrais jamais Mozart, Wagner ou Beethoven interpréter leurs œuvres, alors, rendons hommage à ceux qui rendent hommage. Vraiment une superbe et plus que mémorable soirée!

SO FLOYD, Zénith d’Orléans, 14 mai 2023

SO FLOYD, Zénith d’Orléans, 14 mai 2023

Merci à Myriam Astruc d’avoir rendu ce report possible.

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ORPHEUM BLACK: Release party à St Jean Le Blanc (45) le 4 mai 2023 avec Jekyll Wood et Esprit d’Escalier

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Le Festival O’Tempo qui se tient tous les ans à Saint Jean de Braye a décliné son offre et propose désormais « Les concerts by O’Tempo ». C’est dans ce cadre que l’équipe O’Tempo et VVMS, qui produit l’évènement, accueille ce 4 mai 2023 les locaux d’Orpheum Black qui présentent à leur public Outer Space, leur nouvel album qui ne sort que le lendemain.

La région orléanaise est pleine de ces salles de spectacles plus que respectables tant dans leur capacités que les conditions d’accueil, d’accessibilité, de stationnement et des scènes que les groupes peuvent vraiment investir. L’espace Montission, que je découvre ce soir, est de celles-là: une capacité de 1000 places, une scène haute, large et profonde, des éclairages variés, nombreux, un accueil chaleureux, un espace bar et merch – on ne regrettera que le fait qu’aucune nourriture autre que barre chocolatée et chips ne soit proposée au public.

Si les préventes affichent un peu moins de 200 places, la salle finira plus que correctement remplie avec quelques 300 entrées payantes, un chiffre plus que satisfaisant pour un plateau sans véritable « grand nom » même si certains des membres d’Orpheum Black ont déjà une jolie réputation derrière eux.

Jekyll Wood St Jean le Blanc 4 mai 2023

A 20h, le public découvre Jekyll Wood, un homme pas orchestre mais musicien touche à tout. Seul avec sa guitare (ses guitares) derrière son micro, il sélectionne ses samples sur la machine qui l’accompagne, proposant un pop rock varié et très enjoué. Derrière lui, 5 mannequins dont les têtes ont été remplacées par des éclairages forment un décor des plus originaux.

Jekyll Wood St Jean le Blanc 4 mai 2023

Le public encore épars est rapidement invité – dès la fin du premier morceau – à se rapprocher et à participer, à taper dans les mains au rythme des lumières et des beats. Le gaillard est à l’aise, et développe un indéniable capital sympathie autant par sa simplicité que par la variété des chansons proposées. tout au plus pourrait-on reprocher de parfois ne plus savoir ce qu’il joue vraiment mais le résultat est là. Jekyll Wood propose une musique accessible, enjouée et un visuel original et marquant.

Jekyll Wood St Jean le Blanc 4 mai 2023

 

Esprit d’Escalier St Jean le Blanc 4 mai 2023

C’est vers 21h que monte sur scène Esprit d’Escalier. Concentré, le groupe des « guitaristes sans têtes » comme j’ai envie de les appeler (cf les photos des instruments) propose un heavy progressif pas toujours facile d’accès mais varié et très travaillé. Les structures complexes se disputent d’autres passages plus grand public ou plus thrashisant. On pense à Opeth ou, plus récemment, Haken, parmi d’autres. Le chant clair est puissant et l’ensemble du groupe, bien que toujours appliqué, entraine une bonne partie du public avec lui.

Esprit d’Escalier St Jean le Blanc 4 mai 2023

La mise en son et en lumières de l’ensemble ajoute à ces effets d’ambiances recherchés par ce type de musique, Esprit d’Escalier – un nom qui mérite explication… – offrant des titres longs et à tiroirs. Un « incident » vient cependant marquer le show, le batteur, dans son empressement ou simplement parce que mal calé, voit s’effondre sur le côté une de ses cymbales – heureusement en fin de titre. Mais ça ne le perturbe guère Un groupe qui s’apprivoise certainement en plusieurs étapes et écoutes et qui mérite qu’on se penche dessus. A suivre, sans aucun doute.

Esprit d’Escalier St Jean le Blanc 4 mai 2023

 

Orpheum Black – Outer Space release party – Saint Jean le Blanc, 4 mai 2023

Le nombre de photographes présent est clairement inhabituel pour un groupe de cette envergure. Clairement, il se trame quelque chose.  Si la salle est loin d’être pleine, la scène attire tout de suite mon regard. Côté jardin se trouve une violoncelliste et, derrière elle, sur une estrade, un groupe de 5 choristes. Ce sont donc pas moins de 11 personnes qui, ce soir, vont partager les planches. Sans aucun doute, Orpheum Black a souhaité mettre les petits plats dans les grands pour célébrer la sortie de ce nouvel album, Outer space.

Orpheum Black – Outer Space release party – Saint Jean le Blanc, 4 mai 2023

Deux jours de résidence à Tours auront-ils suffit à répéter ce show que, visiblement, le groupe veut marquant? J’ai vu Greg et Romain dans le passé à de nombreuses reprises, jamais je ne les cependant vus aussi concentrés. J’ai déjà vu, également, Orpheum Black, et le visuel est de plus en plus travaillé. Melody, la chanteuse/claviériste complice vocale de Greg, apporte son regard unique et, si elle porte toujours sa veste unique et indescriptible, c’est par obligation car, ce soir, elle aurait dû en changer et être toute de noir vêtue. Ce sera pour la prochaine fois…

Orpheum Black – Outer Space release party – Saint Jean le Blanc, 4 mai 2023

Le concert que donne ce soir Orpheum Black est simplement exemplaire de bout en bout. Bien sûr, le public découvrant les morceaux est plus attentif et curieux, clamant sa satisfaction et son approbation à la fin de chaque titre. Outer space est ce soir représenté par 6 extraits (Heartbeat, Innerworld, Firefly, Deep blue, The one et, sans doute celui qui est amené à clore chacune des futures prestations du groupe, My tribe, qui a tout d’un hymne fédérateur, tant musicalement que textuellement). Sequels est bien évidement aussi de la partie avec Strangest dream (aucun rapport avec Maiden…), Together and alone, Head on fire et The black tandis que Act 1, son tout premier Ep est rappelé par Midnight. Toute la courte discographie du groupe est ainsi passée en revue.

Orpheum Black – Outer Space release party – Saint Jean le Blanc, 4 mai 2023

Rien ne semble laissé au hasard ce soir, bien que tout se fasse naturellement. Romain est toujours aussi envouté par sa guitare, presque en transe même, Melody est habitée par un personnage multi facette et même parfois inquiétant, Greg communique aisément, comme toujours, avec le public, expliquant son émotion, invitant, incitant à participer, présentant aussi ses complices – Nathan à la basse, Alexis, dernier arrivé, à la batterie, la violoncelliste, Florence, et les choristes. Des plateformes sont placées de chaque côté de la scène, ainsi qu’une avancée dans le pit (oui, il y a un pit!), plateformes qu’investissent régulièrement chacun des musiciens, allant ainsi cherche le public. Les lumières aussi sont dignes des grandes formations, variées et colorées, jouant en alternance avec diverses ambiances.

Orpheum Black – Outer Space release party – Saint Jean le Blanc, 4 mai 2023

Un peu plus d’une heure d’un concert qui se rapproche plus d’un show, d’un vrai spectacle, se clot avec My tribe avant que le groupe ne quitte la scène. Incontestablement, ce soir, on a sans doute assisté à la naissance d’un futur grand. Le prog made in France a de beaux jours devant lui et Orpheum Black (ainsi que Esprit d’Escalier, d’ailleurs) fait partie de ces belles promesses sur lesquelles les labels devraient se pencher. On ne peut que saluer le travail et les efforts de cette formation. En un mot: Bravo. Ce fut une très belle soirée!

Orpheum Black – Outer Space release party – Saint Jean le Blanc, 4 mai 2023

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Merci à Charlotte Hardy (VVMS prod) d’avoir rendu ce report possible et à Elodie Jouault (Aria promo) pour l’interview avec Romain

 

ORPHEUM BLACK live: Outer Space release party à St Jean le Blanc (45) le 4 mai 2023

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ZOË live à Orléans – Dropkick, le 28 avril 2023 (avec Polymaze)

Zoe + Polymaze - 28/04/2023 - Orléans - Le Dropkick Bar Orléans - France

Quand j’ai vu que Zoë, groupe de hard/stoner/metal que j’ai toujours beaucoup aimé, passait au Dropkick d’Orléans, j’ai noté cette date sur mon calepin pour ne pas la rater. Le Dropkick, je ne le fréquentais plus depuis… pfiou, principalement parce que je n’avais pas connaissance de son existence. C’est pourtant un lieu que je fréquente depuis des années et où j’ai assisté à de nombreux concerts de groupes locaux ou internationaux (Wild dawn, Koritni, Blaze Bailey, Orpheum Black…) alors que cela s’appelait Infrared puis Blue Devil’s – dont les hautes chaises sont encore présentes. Alors bien qu’ayant, par ignorance, raté certains concerts sympa, ce soir est l’occasion de renouer avec les lieux.

Zoë est toujours en train de faire ses balances lorsque j’arrive. Normal, le groupe est arrivé plus qu’à la bourre après 6 heures de route, dont un passage très embouteillé de Paris. Normal, aussi, les Parisiens, comme tant d’autres, profitent de ce vendredi de week end prolongé pour s’éloigner de la capitale. Alors forcément, c’est tout le planning qui est décalé, mais pas grave, un peu roots et rock, ça fait du bien. Après une plus que sympathique interview dans les couloirs du Dropkick, Polymaze s’occupe de ses balances avant de démarrer son concert aussi sec.

Polimaze Orléans – Dropkick – 28 avril 2023

Il est 21h30 passé lorsque le trio local Polymaze monte enfin sur scène. Quoique, non… Ils y sont déjà, c’est plutôt le public qui descend à l’appel de Clément Terrasse, le bassiste chanteur. Le temps que quelques dizaines de personnes arrivent, et c’est parti pour une petite heure d’un rock qui aime alterner les influences. Parfois rentre dedans, à d’autres un peu plus prog, le trio sait aussi se faire franchement pop et dansant.

Polimaze Orléans – Dropkick – 28 avril 2023

Le chant est partagé entre Clément et son complice Sébastien Clos à la batterie, tandis que, planqué sous sa casquette (franchement pas pratique pour les photos…), Thibault Caille nous offre quelques riffs efficaces de guitare, et tous trois jouent avec différents rythmes et ambiances.

Polimaze Orléans – Dropkick – 28 avril 2023

Polymaze se fait plaisir et ça se voit – ne serait-ce qu’au nombre incalculable de sauts de cabris de Clément tout au long de ce concert. Un beau début de soirée que nous a offert le trio.

Back into the light est sorti en 2020, et Zoë n’a pu le défendre comme il se doit sur scène – même si, comme me l’expliquait Aldo, c’est l’album qui s’est le mieux vendu, sans doute, justement, à cause de la crise sanitaire… Il est donc temps de venir reséduire le public et faire reparler la poudre.

Zoë live Orléans – Dropkick – 28 avr 2023

Si Clément – le nouveau bassiste (ouais, c’est la soirée des Cléments bassistes..) qui a intégré le groupe en 2018 – reste concentré sur son instrument, Aldo et Fred (guitare et chant/guitare), les deux anciens fondateurs du groupe, sont au taquet. Le groupe n’a pas besoin de trouver ses marques, comme si ce premier concert de cette nouvelle tournée ne faisait qu’en suivre d’autres.

Zoë live Orléans – Dropkick – 28 avr 2023

Logiquement mis en avant, Back into the light est représenté par 6 morceaux. Il y a clairement du Motörhead qui anime Zoë, mais pas que. Les influences du groupe sont variées, puisant dans le rock 70’s franc du collier, direct et sans fioriture. Chaque album est ainsi présenté, les trois premiers avec 2 titres chacun.

Zoë live Orléans – Dropkick – 28 avr 2023

Si le public est peu nombreux – on circule facilement dans le sous sol – danse et pogos sont nombreux, Zoë entrainant sans difficulté ses auditeurs dans son trip, voyant même Aldo descendre se balader au cœur de cette petite foule, ravie de ce contact privilégié.

Zoë live Orléans – Dropkick – 28 avr 2023

Malgré des lumières beaucoup trop rouges, Zoé nous a offert une très belle heure de ce rock efficace par sa simplicité. Les dates s’alignent, alors si vous le pouvez, allez les découvrir près de chez vous – et aussi, en septembre, au Raismes Fest!

Zoë live Orléans – Dropkick – 28 avr 2023

SABATON live à Paris: le Zénith, 21 avril 2023 (avec Lordi et Baby Metal)

Sabaton est aujourd’hui bien plus qu’une valeur sure du metal international. C’est un incontournable. Sabaton et la France – Hellfest et Paris, tout au moins – c’est une histoire d’amour. Au point que presqu’à peine annoncé, son concert parisien affiche déjà complet. En arrivant au Zénith de Paris, c’est clair que le public est présent. Je crois n’avoir encore jamais vu une telle file s’étendre jusqu’à l’esplanade de la grande halle! Et ce ne sont pas que des fans camouflés qui sont présents, on compte un bon nombre de T-shirts flanqués Baby Metal. Car Sabaton est ce soir accompagné de deux premières parties formant une belle affiche : les Finlandais monstrueux de Lordi précèdent les jeunes japonaises de Baby Metal qui remplacent un The Hu très en vue initialement annoncé. Mais peu importe, car au final, ce que l’on retiendra de ce soir c’est que Sabaton a embrasé un Zénith comme seuls de trop rares groupes savent le faire. Atomisé, même, diront certains…

Une fois passés les contrôles de sécurité, le public peut déjà patienter pour s’offrir, à l’extérieur du Zénith, des souvenirs de Sabaton qui affiche aujourd’hui les tarifs des « grands » groupes. Mais ce sera sans moi… A 40€ le T-shirt, je passe, comme souvent aujourd’hui, mon tour et m’engouffre dans la salle pour rapidement constater que, comme sur sa dernière tournée de 2020, la scène est identique: des sacs de sables et barbelés viennent quelque peu gâcher la vue. Et les premières parties devront s’en contenter.

A 19h30, Lordi investit les lieux et force est de reconnaitre que ce type de scène lui correspond bien, d’autant plus avec des squelettes en guise de pieds de micros. les 40′ allouées défilent rapidement, les Finlandais offrant leur hard rock racé au public avec force… grimaces et mise en scène soignée bien que – la faute à ces costumes vraiment encombrants – quelque peu pataude. Le son est clair et puissant, chacun des musicien parfaitement en place. Après Would you love a monsterman? Mr Lordi nous fait son numéro de charme, demandant tour à tour si le public est là pour du heavy metal japonais (hurlements d’approbation) et prêt pour le heavy metal suédois de Sabaton (tremblement du Zénith de plus qu’approbation). « Pour le moment, vous devez faire avec du hard rock finlandais » conclue-t-il avant d’attaquer Thing in the cage.

Le Zénith est plus que rempli et le public hurle de satisfaction tout au long des titres qui défilent. Lordi est loin de n’être qu’un groupe de monstre te de gimmick, les musiciens sont aussi doués qu’appliqués et le démontrent tout au long des Blood red sand man, Devils is a loser ou Who’s your daddy?. Et lorsque le groupe entame Hard rock Hallelujah – vous savez, le morceau qui leur a permis de remporter l’Eurovision au grand dam du Drucker national qui passait son temps à faire des commentaires désobligeants plutôt que d’avoir la politesse de laisser les téléspectateurs écouter et se faire leur propre opinion… Le public, connaisseur, lui, explose permettant à ordi de terminer en apothéose ce concert aussi fun que monstrueux. Une très belle mise en bouche.

Baby Metal, je les ai vus une seule fois lors du premier Download Paris. Le groupe, alors peu connu en France autrement que par les fans de culture nippone, jouait alors étonnamment après Saxon et avait incompréhensiblement écourté son concert. Mais le public semble ne plus s’en souvenir et/ou ne pas en tenir rigueur. Et des fans de culture pop japonaise, ce soir, il y en a un paquet. Tout est carré et millimétré, tiré au cordeau, chacune des jeunes filles connaissant et exécutant sa partition avec une précision déconcertante.

Si le set tabasse autant qu’il cherche du côté du hip-hop, si les musiciens faire valoir masqués sont en place, et s’il en faut pour tous les goûts, ben… l’ensemble me laisse froid. Tout est si calculé qu’il ne reste pas de place à l’humain… Le public est cependant plus que réceptif aux Baby metal death, Pa pa ya! ou soit disant marrant Gimme chocolate. Le trio termine avec Road to resistance avant de saluer – ah, ces voix stridentes… – le public avec un « Arrreee you reeaaadyyy for Sabaaatoonn? » qui recueille une naturelle et fervente approbation. Les musiciens sont déjà partis, les jeunes filles quittent la scène à la queue leu leu.

On a prévenu les photographes: « vous allez avoir chaud! » La salle n’est pas encore éteinte que le public se fait plus qu’entendre. Malgré ce qui ressemble à un petit faux départ (la bande d’introduction de Sarajevo qui s’interrompt une petite minute) le temps que les techniciens viennent ôter les toiles dissimulant la batterie juchée sur (oh, surprise) un tank et c’est parti pour presque deux heures d’un show en tout point remarquable. Avec 18 bouches à feu réparties sur scène et sur le char, pas étonnant que la température monte de plusieurs crans et ce dès Ghost division qui voit le premier gimmick de la soirée: Joackim quitte la scène pour revenir avec un bazooka et vise Hannes Von Dahl juché sur sa batterie.

Ce The tour to end all tours – qui ne fait que référence au dernier album The war to end all wars et n’est en rien une promesse de fin de carrière – démarre très fort et l’énergie de chacun des musicien se verra décuplée tant le groupe est porté par un public tout acquis à sa cause. Si, arrivé à ce niveau, il ne reste guère plus de place à l’improvisation, le groupe semble toujours aussi jovial et heureux de vivre et de jouer. Preuve en est cette « surprise » que réserve les deux guitaristes, Chris Rörland et Tommy Johansson qui viennent coller bon nombre de médiators sur le front du chanteur amusé par cet enfantillage.

Mais ceci n’est que badinerie comparé à l’ensemble de ce spectacle bien plus que mémorable, à plus d’un titre. Si on retrouve des effets qui feront désormais partie intégrante des shows de Sabaton – le biplan rouge sur The red baron, les gaz et masques à gaz sur The attack of the dead man, des costumes et uniformes variés de diverses armées – le groupe nous réserve des surprises tel ce Carolus Rex dans sa version suédoise qui voit ensuite Hannes interpeler le public: « Paris, vraiment, vous êtes le public le plus bruyant qu’on ait eu depuis le début de la tournée! » Il n’en faut pas moins pour que le Zénith tremble sous les hurlement et tapage décuplé d’un public déjà conquis.

Puis la traditionnelle question: « qui a déjà vu Sabaton en concert? Ok, vous connaissez le cirque! Qui voit Sabaton pour la première fois? » ne bonne moitié des bras se lève (autant dire que cette moitié reviendra sans aucun doute à de futurs concerts qu’on espère plus nombreux à l’avenir – après tout, la France compte un bon nombre de Zénith, dont un, je dis ça comme ça, à Orléans… – avant que Joackim n’annonce à son tour que ce n’est pas la seule première, ce soir: « Ce soir, nous allons jouer un titre pour la première fois en concert. On attendait le bon moment pour le faire, et c’est ici! Ce morceau parle d’un soldat français! » Autant dire que The first soldier, chanson relatant l’histoire du chasseur alpin Albert Séverin Roche qui s’est distingué lors de la grande guerre par son héroïsme et sa bravoure est acclamé comme il se doit et joué sous des lumières bleu-blanc-rouge. Un honneur logique que la France ait droit à cette première mondiale.

Tout aussi logique est cette autre surprise qu’est la reprise de 1916 de Motörhead qui déboule après un Stormtroopers explosif. Tout feu, tou flamme est ce concert bourré de pyrotechnie et d’effets qui, chanson après chanson, finit d’achever un public dont l’enthousiasme est plus que débordant. La sécurité a du boulot, ce soir, avec un nombre incalculable de crowd surfers à récupérer! Pas un instant de répit jusqu’au terme de ce concert qui se termine avec les incontournables Primo victoria, Sweedish pagans et To hell and back.

Le spectacle de ce soir, exemplaire et magistral, est à la hauteur de cette ambiance qui émeut presque aux larmes Pär Sündstrom, le bassiste fondateur et complice de toujours de Joackim. Oui, définitivement il y a quelque chose entre Paris et Sabaton. Le reste de la France n’attend d’ailleurs que de pouvoir aussi vous accueillir – même si on peut également imaginer comme prochaine étape une invasion de Bercy. Mais pour ce soir, Joackim, Pär, Hannes, Chris, Johaness, un seul mot: Merci.

Merci à Olivier Garnier d’avoir rendu ce report possible.

 

DEWOLFF live à Paris: La Maroquinerie, le 28 février 2023

Sous l’empire Romain, le 28 février était le dernier jour de l’année. Alors pour célébrer ça, je me rends à la Maroquinerie de Paris pour soutenir nos voisins néerlandais de DeWolff qui viennent de publier un nouvel album, Love, death and in between, et tournent pour le soutenir à travers l’Europe. Si le concert est annoncé sold-out, le public est accueilli dès l’ouverture des portes par une étonnante première partie. DJ Wim, un sexa/septuagénaire qu’on dirait échappé du far-west avec ses tiags en peau de serpent, son Stettson rivé sur la tête et sa barbe blanche, s’amuse avec ses vinyles à diffuser de vieux standards su rock US – ou typé US. C’est dans ces moments qu’on se dit que notre culture musicale est plus qu’incomplète… Mais le bonhomme ne fait que passer morceau après morceau sans jamais communiquer avec le public, sans jamais l’inciter, l’inviter à danser, bouger, réagir. 45′ durant, le temps que la salle se remplisse… C’est long.

Le changement de plateau se fait en à peine 20′ et lorsque les frangins Van Den Poel (Pablo à la guitare et Luka à la batterie) et leur complice Robin Piso (aux claviers) arrivent sur scène, une scène illustrée du sol au backdrop de la pochette de leur dernier album, la température monte d’un cran. Le trio est ce soir accompagné de deux choristes et d’un bassiste – qui fait le job, guère plus – et dès Nightrain embarque le public avec lui.

L’énergie et la bonne humeur sont les deux constante de ce soir, Pablo nous offrant une incalculable nombre de lancer de jambe et déchanges avec un public ultra réceptif. Témoin cet échange avec cette spectatrice au premier rang qui, après Live like you, se retrouve avec une bière à la main alors que Pablo lance « je crois qu’il est temps de se rafraichir avec une bière! Hey, je croyais que c’était ma bière, ce que tu as entre les mains! Ce soir on est là pour tout vous donner, alors je te la donne. Et je te donne tout, si tu veux! » Et ça repart aussi sec sur  Sugar moon.

L’esprit 70’s transpire de tous les port des musiciens, le trio portant des vestes brodées à la country man, les choristes toutes de rouge vêtues, mini short et bottes, se dandinant en rythme au son de ces morceaux au son vintage mais toujours d’actualité et d’une efficacité sans pareille. Et puis, surtout, le groupe nous offre des solos à faire pâlir de nombreux musiciens…

Pablo à la guitare nous offre un instant d’émotion intense, une leçon de style et de maitrise comme on aimerait plus souvent en entendre, Robin joue avec le touches de son clavier pour en tirer des sons d’un autre âge… Sans jamais s’étendre, DeWolff fait preuve d’un professionnalisme exemplaire. Et l’on se dit que le groupe mérite des salles de plus grande capacité pour pouvoir pleinement s’exprimer. Ce ne serait que justice…

Il est 22 h à peine passées lorsque le rappel a lieu. Un seul titre, Rosita, qui vient conclure un concert inhabituellement long pour cette salle (1h45, quand même) et qui fini de convaincre le public qu’il a assisté à un moment de rock comme on n’en fait (presque) plus. Nous ne sommes plus sous l’empire romain, et ce premier concert de l’année – pour Metal-Eyes – augure de beaux moments à venir. Une superbe soirée!

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SAXON live à Paris: la galerie

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SAXON live à Paris: Le Trianon, 9 décembre 2022 (avec Victory)

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La file qui s’étend sur plus de 150m devant le Trianon à 30′ du début du concert est impressionnante. Pourtant, les agents de sécurité font leur inspection rapidement et il ne faut au final que quelques minutes pour se retrouver à l’intérieur de cette superbe salle. Initialement programmé le 2 octobre dernier, le concert de Saxon a été repositionné en ce 9 décembre la salle ayant subi des fuites forçant le groupe à annuler sa prestation initiale. Fort heureusement, les fans – multigénérationnels – sont présents en nombre, le Trianon affichant complet ou presque, les dernières places se vendant directement au guichet.

VICTORY

Initialement prévus en ouverture, les Anglais de Diamond Head qui ont ouvert pour leurs compatriotes sur le reste de la tournée n’ont pu ce soir rejoindre la bande de Biff Byford et Paul Quinn. Vraiment dommage mais Saxon a trouvé un remplaçant de choix avec Victory, groupe allemand formé en 1984 récemment (re)reformé (encore un groupe au parcours quelque peu chaotique) qui a publié en 2021 le superbe Gods of tomorrow, quelque peu, naturellement, mis à l’honneur ce soir.

VICTORY

Là encore, nous voici en présence d’un groupe multigénérationnel: la jeune garde, fraiche et affamée, est représenté par Gianni Pontillo, chanteur à la voix d’or puissante et chaleureuse, le guitariste Mike Pesin et le bassiste « à fond dans ce que je fais » Malte Burkert, tous trois affichant une belle complicité et soutenant le travail d’orfèvre du concentré batteur Mike Stein, et du guitariste bien connu des fans de Sinner et d’Accept – entre autres – Herman Franck, tous deux membres historique et piliers actuels de la maison Victory.

VICTORY

Contrairement à d’autres, Saxon a été particulièrement généreux avec Victory qui bénéficie d’une superbe mise en son et de lumières magnifiques. Les Allemands bénéficient également de 45 bonnes minutes pour séduire et convaincre le public qui grossit au fil du temps, malgré de nombreux absents bien massés devant le stand de merchandising.

VICTORY

Victory propose un heavy metal traditionnel et varié, inspiré du metal US des 80’s avec ses superbes mélodies et ses refrains entrainants et du Heavy européen (allemand autant qu’anglais) et sa puissance de feu. La diversités des rythmes se révèle rapidement d’une grande efficacité – il y a de la place pour tout, mid et soft-tempo inclus – et le public présent se montre bientôt très réceptif.

VICTORY

Les musiciens sont très mobiles et Herman Frank semble particulièrement heureux de retrouver le public parisien, affichant sourires et envie d’aller chercher de nouveaux fans. Etant donné l’accueil et les réactions, on peut dire que c’est, ce soir, mission accomplie!

SAXON

Le kit de batterie étant déjà installé, le changement de plateau est assez rapide. Il est 20h15 lorsque les lumière s’éteignent et que l’intro du dernier album envahit le Trianon. Nigel Glocker s’installe discrètement derrière son kit, acclamé par la foule, rapidement suivi, dans la pénombre, de Tim Nibbs Carter, Doug Scarrat et Paul Quinn avant que Biff Byford ne déboule tel un père tranquille prêt à attaquer son public.

SAXON

Si Saxon fait ce soir naturellement honneur à son dernier superbe album, Carpe diem, en en proposant pas moins de 6 titres, si les classiques sont aussi, naturellement, de sortie (au nombre de 9), le groupe surprend avec une setlist osée qui propose aussi de jolies surprises et raretés faisant de ce concert, classique dans sa forme (Nibbs qui se démonte les cervicales, Doug reste concentré et appliqué…), un moment rare dans la carrière des ancêtres du British Heavy Metal. Car, oui, quel plaisir de pouvoir écouter The Thin red line, issu de Unleash the beast ou encore Metalhead que le groupe a récemment remis au goût du jour en le réintégrant à sa setlist!

SAXON

La scène est aux couleurs du dernier album, la batterie surélevée et Saxon a même prévu quelques effets, dont de beaux jets de fumée sur un Sacrifice teinté d’un rouge, donnant à Biff un regard quelque peu maléfique. Peu d’artifices au delà de celui-ci, la fumée revenant régulièrement au gré des titres dont les plus attendus sont judicieusement placés entre deux nouveautés/raretés.

SAXON

Si les Anglais affichent une forme resplendissante, le show est aussi dans le public. Rarement ai-je pu assister à des pogos et (mini) circles pit avec Saxon. Que penser de ce parterre qui ressemble rapidement à un trampoline tant le public saute ! Public qui comprend, Biff le note à quelques reprises, différentes générations, et ça, ça fait plaisir pour un groupe de cette ancienneté.

SAXON

Après And the bands played on, le chanteur tend le bras vers un spectateur qui lui donne un tissus flanqué de la couveture de l’album mythique (un des…) Wheels of steel avant d’annoncer que « c’est justement le prochain morceau ». Las une fois ce classique indémodable terminé, le groupe quitte la scène. A peine une heure et quinze minutes se sont écoulées depuis le début du show mais…

SAXON

Rapidement les 5 réinvestissent les lieux pour un long rappel. Unique rappel mais suffisamment long pour décocher quelques dernières perles classiques de chez classiques. The pilgrammage, superbe, précède ainsi Strong arm of the law, Solid ball of rock, 747 (strangers in the night), denim and leather et Princess of the night qui achèvent de nous convaincre tous que, même si la fin est plus proche que le début, Saxon a encore de très belles années devant lui. Je rajoute un pari sur le Hellfest en 2023…

SAXON

Plus de 40 ans de carrière, imaginez un peu! Et toujours pas de retraite annoncée! Une superbe soirée que celle que nous ont offerts les 5 Anglais, et une très belle manière de terminer cette année de reprise de concerts.

Merci à Olivier Garnier (réplica promo) et GDP d’avoir rendu ce report possible.

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VOLBEAT live à Paris, le 31 octobre 2022 – avec Bad Wolves et Skindred

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C’est un Zénith en petite configuration qui accueille ce soir une affiche internationale. Toute petite configuration, même, puisque la scène dispose d’une gigantesque avancée dans la fosse allant presque toucher les premiers gradins… C’est dire si les groupes seront ce soir au contact du public, tous s’appropriant avec plaisir cette massive excroissance. La scène est déjà presque entièrement installée, les 3 sets de batteries déjà en place réduisant quelque peu l’espace.Seulement… Si les concerts en plus petites salles auxquels j’ai récemment assisté ont affiché complet, ce n’est pas le cas du Zénith où l’on circule ce soir très facilement.

BAD WOLVES

Les Américains de Bad Wolves, qui se sont fait remarquer avec leur reprise de Zombie (The Cranberries) ouvrent le bal à 19h dans un Zénith tristement vide. A peine 1500 personnes sont déjà sur place, mais il est encore tôt en cette soirée d’Halloween (on croise des spectateurs maquillés, mais rien sur scène n’indique quel jour on est), et nul doute que le public va arriver. Chauffer la petite foule présente est toutefois compliqué pour Daniel Laskiewicz, nouveau chanteur du gang qui remplace depuis 2021 Tommy Vext (de nouveau récemment parti remplacer Ivan Moody au sein de 5FDP). Une petite demi heure à tenter de fédérer par ses harangues et invitations à jumper. Ca doit faire bizarre de se retrouver là face à nombre de sièges vides, mais les gaillards s’en sortent finalement bien, et pas seulement grâce à la reprise mentionnée plus haut, n’hésitant pas à arpenter la plateforme centrale. Sympathique entrée en matière même si pas mémorable.

BAD WOLVES

SKINDRED

Il faut peu de temps pour changer le plateau afin qu’à 19h45 le délirant Benji Weeb débarque de son univers sur fond de BO de La guerre des étoiles et embarque ses compères anglais de Skindred dans une (re)conquête du public. Le ragga metal du groupe n’est pas forcément celui que tout un chacun écoute à la maison mais en concert, avec la prêche du grand chanteur noir, ça le fait de bout en bout. La salle est désormais plus correctement remplie et le public est assez réactifs. Si Benji hésite à s’aventurer sur l’avancée de scène, préférant poser un pied sur sa plateforme perso, ça ne dure pas. Il y va, se l’approprie et fait participer le public dès que possible.

SKINDRED

Oh, cette rage, cette énergie communicative, que ça fait du bien, surtout agrémentées de cet humour pince sans rire du gaillard comme lorsqu’il revient sur scène avec un mini claviers aux couleurs tant aimées d’Eddie Van Halen faisant croire qu’il joue l’intro de Jump… à un doigt (en faut-il vraiment plus?) On retiendra aussi le duel vocal côté cour et côté jardin en plus de la bonne humeur communicative tout au long de ce show. Skindred remporte la palme du groupe bulldozer du soir. Un retour au Hellfest en juin prochain? En attendant, ils ouvriront en janvier 2023 pour la tournée de Royal Republic qui passera par la France.

SKINDRED

 

VOLBEAT

Difficile d’imaginer un demi Zénith pas complet pour accueillir les danois de Volbeat, mais pourtant. Ce ne sont qu’environ 2500 personnes qui sont ce soir présentes pour acclamer Michael Poulsen et ses compagnons, dont un Rob Caggiano qui a enfin lâché ses cheveux se transformant par instants en capitaine Caverne. La scène est vaste, les lights superbes et les écrans s’animent ici d’images variées (photos, dessins animés, extraits de clips), là des images captées live du public et des musiciens. Ouvrant comme c’est désormais son habitude avec The devil’s bleeding crown, le groupe enchaine sur un autre désormais classique, Pelvis on fire, issu de son précédent album, avant d’enfin commencer à présenter son dernier né, Servant of the mind (« un album vraiment metal« , comme le précisera Michael Poulsen) via Temple of Ekur.

VOLBEAT

Trois titres, et le public est déjà conquis, tant les musiciens se donnent – tranquillement, le concert de ce soir ne verra pas trop de sueur – pour chacun, et savent aller à la rencontre de tous. Le chanteur guitariste remercie le public présent d’être venu et rappelle les moments difficiles que nous avons tous vécus et les difficultés à retrouver des salles pleines. Mais il faut continuer.

VOLBEAT

Le dernier album sera au final représenté par 5 morceaux dont un The devil rages on précédé d’un discours de Poulsen, clair dans ses idées: « Oh, oui, le diable existe. Et il est Russe… » Aucun doute de qui il vise mais heureusement, le concert est teinté de bonne humeur, de convivialité et de sourires. Avant de lancer Shotgun blues, il demande au public qui a le dernier album de Volbeat et compte… 5 mains levées, et fait mine d’être dépité, mais il y en a heureusement plus.

VOLBEAT

L’humour est au rendez-vous d’ailleurs, lorsqu’il évoque sa fille qui lui demande s’il peut jouer je ne sais pas quoi, (mais un truc de son âge) avant d’avouer qu’il ne devrait pas dire ça en tant que père mais… « non, je ne peux pas« … « Papa… tu peux jouer Johnny Cash? – Johnny Cash? Putain, ça oui, je peux! » et c’est parti pour un peu de rock vintage. Jerry Lee Lewis nous ayant quittés il y a peu, on aurait apprécié un peu de spontanéité avec ce même type d’hommage, mais bon…

VOLBEAT

Doc Holiday vient majestueusement clore ce concert avant que Volbeat ne revienne pour un unique rappel. unique mais comprenant tout de même 4 titres – Sacred stones, dernier extrait de Servant, Die to live, For Evygt et l’incontournable et intemporel Still counting. S’ils nous ont offert un concert carré, chaleureux aux lights impeccables, bien que sans réelle surprise, Volbeat est une vraie machine de scène qui se donne comme il faut. Malgré le public qu’on aurait souhaité plus nombreux, c’est une très belle soirée que Volveat nous a offert. Merci!

VOLBEAT

Merci à Olivier Garnier (Replica promo) et Olympia production d’avoir rendu ce report possible.

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VOLBEAT live à Paris – 31 octobre 2022: la galerie

Retrouvez ici le live report complet

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