Hellfest XVI: la galerie du dimanche 18 juin 2023

Retrouvez ici le live report complet du Hellfest 2023

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Hellfest XVI: la galerie du samedi 17 juin 2023

Retrouvez ici le live report complet du Hellfest 2023

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Hellfest XVI: la galerie du vendredi 16 juin 2023

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HELLFEST XVI: United we stand – le report

Nous y voici… Hellfest XVI. United we stand. Après une monstrueuse édition post covid de 7 jours répartie sur 2 week end en 2022, Ben Barbaud l’avait annoncé : l’édition 2023 se déroulera sur 4 jours précisant même que cela pourrait bien devenir le nouveau format du Hellfest. Cette rallonge connue, l’orga avait dévoilé il y a quelque temps le plan d’un terrain de jeux modifié, dont le changement le plus important reste sans aucun doute le déménagement de la Valley du côté de la Warzone sur un nouveau terrain d’un hectare. L’espace jadis occupé par la Valley est aujourd’hui entièrement dédié au merchandising du Hellfest. Espérons une fluidification des files pour un service plus rapide et organisé. Plus de terrain = plus grande capacité et si l’an dernier on atteignait les 70.000 spectateurs au plus fort e la fréquentation, combien serons-nous cette année ? Un premier indice réside en l’ouverture avancée des parkings, celui Est (côté Gétigné) accueillant dès 14 heures le public et se trouvant bien vite saturé. Les gens sont arrivés tôt ce qui a le mérite de fluidifier la pose bracelets. Mais il faudra attendre l’ouverture ce jeudi à 15 heures pour pouvoir constater l’ensemble des changements, le Hellfest nous ayant habitués à de régulières nouveautés.

Pour le moment, c’est l’heure du traditionnel tour à l’Extreme market où l’on retrouve les mêmes stands de disques, objets, BD et livres. J’en profite pour faire quelques emplettes et rencontre – enfin – Saad Jones, dont le premier roman avait été chroniqué ici même à sa sortie (retrouvez ici la chronique de Violent instinct). L’auteur masqué m’invite à m’asseoir, à mettre un casque sur mes oreilles, seul moyen de communiquer avec lui. Je découvre, première agréable surprise de ce long week end, que Saad utilise une partie de ma critique pour ses marque page et nous discutons de longues minutes. Une rencontre très agréable qui me permet de compléter la trilogie, une dédicace en plus. Il est maintenant temps de prendre un peu de repos pour se préparer à la première journée du festival.

Le Hellfest ouvrant ses portes ce jeudi 15 juin à 15 heures, une question se pose : comment occuper une journée presqu’entière jusqu’au coup d’envoi ? Une visite du château s’impose, mais avant cela ? Dormant sur le parking, je me fais complice avec les bénévoles à l’accueil et commence accidentellement un jeu : un véhicule arrive sur le P3, nous lui souhaitons la bienvenue, et le conducteur nous demande quelques indications pour aller sur site car c’est la première fois qu’ils viennent. Je rejoins ensuite ma voiture par le coté route et discute avec sa collègue bénévole lorsque je vois ledit véhicule pointer le bout de sa calandre. Je prends conscience que le trajet des voitures nécessite quelques secondes de plus que mon trajet pédestre et me marre pensant qu’ils vont croire que j’ai un jumeau, ce que confirme la passagère à ses compagnons avec un « oh, il a un jumeau ! », le regard étonné et amusé à la fois. On en rigole lorsqu’ils se rendent vers le site du festival, et je m’attèle à faire quelques aller-retours entre ces deux points stratégiques pendant une bonne demi-heure. On s’amuse comme on peut pour passer le temps !

Clisson 2023

Il est maintenant temps de se préparer, dont acte : toilette, préparation du matériel et documents pour la journée, et hop !, direction le vieux Clisson pour un peu de douce culture avant d’entrer en enfer. Alors que la matinée était fraiche et grise, en ce début d’après-midi le soleil est revenu accompagné d’une belle chaleur. Alors monter et descendre les rues de la ville devient rapidement un véritable exercice physique plus qu’une mise en forme. Arrivé au pied du château, la vue des nombreuses marches d’un vieil escalier ne me donne absolument pas envie, mais le défi me pousse à aller voir ce que donnent ces vieilles pierres de près. Il est déjà plus de 14h, et une visite d’environ une heure est donc exclue. La promesse de revenir et un coup d’œil plus tard, et je fais demi-tour, descendant tranquillement la petite centaine de marches (intéressantes ces volées de 13 marches à une époque où la superstition était reine…) pour suivre la foule qui se dirige en terre sainte.

Clisson 2023

Du côté médias/VIP, le Hellfest a décidé de se réorganiser et, de fait, vit une année de transition. La nouvelle organisation est imparfaite sur certains points et cette première journée sera marquée de frustrations. Pourquoi ne pas avoir, comme les années précédentes, organisé une exposition de photos dans les différents espaces ? Et à l’extérieur, si les photographes sont contrôlés sur les Main stages, il n’en est rien sur les autres scènes. Altar, Temple, Warzone et Valley voient donc arriver dans le pit des « photographes » dotés de – ce que le Hellfest a toujours combattu – bridge voire d’appareils compacts… Pire encore, le simple contrôle visuel autorise n’importe quel détenteur d’un pass « media » à entrer dans le pit. Résultat, en moins d’une heure, un photographe se voit carrément voler son sac, posé, comme de coutume, pour ne pas gêner les autres dans leurs mouvements. Autant dire que par la suite, les sacs restent collés sur le dos de leurs propriétaires. Heureusement, le sac réapparait face à une main stage le lendemain. Un « malencontreux emprunt » rien n’ayant, semble-t-il, disparu, mais une jolie peur tout de même.

Hellfest XVI, 15 au 18 juin 2023

Cette année, enfin, la prod a décidé de distinguer les VIP des médias. Tant mieux, car entre les premiers qui viennent envahir un espace presse à l’affut de rencontres possibles, d’improbables interviews de dernière minute (agrémenté de réguliers « ben comment je fais, moi? j’avais prévu une interview avec (nom d’un groupe en haut de l’affiche au choix) »)… et les autres qui se présentent comme soi-disant VIP, il n’y a désormais plus de confusion.

Hellfest XVI, 15 au 18 juin 2023

 

Hellfest XVI, 15 au 18 juin 2023

Au delà de l’espace Sanctuary, on remarquera deux nouveautés notables: dès le passage de la cathédrale, le festivalier est accueilli par un énorme crane chromé annonçant « Welcome to Hellfest ». Plus loin, derrière la Valley, c’est une énorme roue ornée de squelettes que les festivaliers peuvent actionner en tirant sur des cordes. Cette roue de charon permet de faire de l’exercice après s’étre abreuvé et/ou restauré danas les nouveaux espaces couverts et dotés de bancs et tables qui la sépare du nouveau terrain de jeu.

Hellfest XVI, 15 au 18 juin 2023

Ne bénéficiant pas cette année d’un pass prio, ma frustration est de devoir attendre longtemps avant de pouvoir shooter certains groupes. Résultat : les coupes sont rases, ne pouvant naviguer aussi librement que par le passé. Ce report s’en ressentira quelque peu dans la mesure où je n’ai pu immortaliser que beaucoup mois de groupes, mais c’est aussi le lot de nombreux autres photographes. Au moins, je peux rapporter de quoi illustrer ce report, alors profitons-en au mieux, car rien n’est jamais acquis. Cependant, et comme tous les ans, naviguer de scène en scène à la découverte de ce que je ne connais pas va être source de belles surprises. Et surtout, cette année, j’ai pu arpenter absolument toutes les scènes. Beaucoup de marche mais on est aussi là pour ça!

Dernier point de frustration, et pas des moindres pour le festivalier : les temps sont durs et les économies nécessaires. Mais le metalleux est aussi collectionneur. Cette année, obtenir son gobelet Hellfest XVI va devenir mission quasi impossible. L’orga utilise les stocks non écoulés des années passées, ce que l’on voit même avec les sacs du merch. Vendus l’an dernier, il en reste tant que les cabas de 2022 sont cette année offerts avec nos achats… Celui qui a réussi à avoir un grand, un petit gobelet et celui du muscadet peut s’estimer chanceux !

Cependant, le Hellfest c’est avant tout de la musique. Cette année, je l’ai évoqué, pas de pass photo prioritaire ; alors, si je n’ai pu couvrir autant de concerts que je le souhaitais j’ai en revanche passé plus de temps devant certains groupes que je souhaitais voir et d’autres que j’ai découverts. C’est bien le paradoxe du Hellfest : la programmation est telle que l’on sait qu’il est impossible de couvrir l’ensemble des 6 scènes sauf si l’on décide de courir d’un bout à l’autre du site tout au long du week end. Même si on enquille les kilomètres.

Si l’orga a quelque peu changé, Metal Eyes a aussi fait le choix de relater ces quatre jours différemment. Plutôt qu’une chronologie, ce report se fera par thèmes. Dont acte.

Un thème revient tout au long du week end, et vise indirectement Rammstein, objet d’un nouveau scandale sexuel mis en avant depuis quelques jours. Rammstein ou Lindeman, cela reste à confirmer, mais nombre de groupes se feront porteurs d’un message simple visant à protéger les femmes même si certains comportements sont en contradiction. J’y reviendrai. Il est temps de livrer mes impressions au retour de ces 4 jours.

Les déceptions

Au rang des déceptions, au-delà de n’avoir pas pu photographier les principales têtes d’affiches – Kiss, Iron Maiden (les deux premiers groupes de metal que j’ai vus live, ensemble, à Paris en septembre 1980, imaginez ma déception…), Slipknot ou Pantera, et de n’avoir pu approcher du pit pour les concerts d’Aephanemer (Altar), Fishbone (Warzone), Flogging Molly (Warzone) ou The Hu (Temple), parmi d’autres que j’avais pourtant cochés, les lieux étant plus que blindés – tant mieux pour les groupes et le public qui en largement profité – certains concerts n’ont, selon moi, pas été à la hauteur. Si Hypocrisy (jeudi, Altar) reste égal à lui-même en matière d’énergie, ses titres étant taillés pour une scène brutale, visuellement, la surabondance de fumée, de rouge et de bleu gâche quelque peu la vue, et les photos. Je n’ai pas vu souvent la formation de Peter Tägtgren mais à chaque fois la fumée était de mise… J’ai l’impression que ce nuage quasi permanent est une volonté du groupe. Dommage car la puissance de feu est bel et bien là et le public au taquet.

Hypocrisy @Hellfest XVI, 15 juin 2023

Je comptais voir le phénomène Ho99o9 sur la MS1… Las, la pluie diluvienne m’ayant déjà transformé en serpillère ambulante, je renonce espérant pouvoir voir le groupe plus tard dans d’autres conditions.

Que penser de Hollywood Vampires (MS1) ? On a déjà eu droit au phénomène il y a quelques années, en 2018, et si Alice Cooper, en habitué des lieux, continue de faire le show en vrai pro, j’ai l’impression de voir un Johnny Depp et son bonnet de laine rasta en pilotage automatique. Certes, il sait tenir un manche, mais son côté désinvolte laisse comme un goût de « je suis à peine là ». Pourtant, avec une grande majorité de reprises, le public aurait pu être conquis. Un set au final sympathique sans être mémorable.

The Quireboys @Hellfest XVI, 16 jiun 2023

Le vendredi, la matinée commence avec The Quireboys qui, si musicalement irréprochable, n’a pas la même saveur sans son chanteur originel Spike. Certes, Guy Griffin connait le job et chante plutôt bien, mais la gouaille et l’attitude du chanteur originel apportait cette saveur unique que le groupe a quelque peu perdue.

The Quireboys @Hellfest XVI, 16 juin 2023

 

Autre punk américain dont on parle beaucoup, Machine Gun Kelly (vendredi, MS2), une soit disant machine à hits. Proposant un punk à la sauce US destinés aux radios, jouant sur des rythmes variés le gaillard se perd dans des discours quelque peu incohérents jusqu’à « reconnaitre » qu’il est complètement bourré. Mouais, il donne plutôt l’impression de jouer au mec bourré, articulant lentement et bougeant avec une incertitude gestuelle très contrôlée, jusqu’à terminer son show en queue de poisson, disparaissant de scène sans y revenir… Bof, vraiment très bof. Une « bonne » intro à la tête d’affiche qui suit.

Ils l’avaient promis, avaient signé un contrat, et juré tous les dieux qu’on ne les y reprendraient pas… Et tout le monde s’est marré. Alors l’annonce du retour de Mötley Crüe qui tourne avec Def Leppard, n’a surpris personne et le remplacement quelque peu maladroit de Mick Mars par John 5 à la guitare ne change pas grand-chose, même si ce dernier apporte un peu de fraicheur et est le meilleur choix que le groupe pouvait faire. Dommage simplement qu’il porte son maquillage, qui rappelle forcément Marylin Manson alors que les photos promos le montrent au naturel… Les lights sont irréprochables, mais j’ai l’impression d’écouter et de voir un groupe pataud et au ralenti. Le défilé des classiques (inutile de les citer, tous y passent) a de quoi satisfaire le public mais, pardon, Vince Neil chante de plus en plus comme un canard enroué, se déplace difficilement et le rythme, sur la première partie du concert, est ralenti. Même Home sweet home se voit freiné par la distance qui sépare le piano de la batterie que Tommy Lee met un temps presque fou à rejoindre…Les Nasty habits, ces deux choristes et danseuses n’apportent rien de très intéressant autre qu’un côté sexy à ce show pas à la hauteur d’un groupe de tête d’affiche. Le seul moment vraiment sympathique rest ce discours de celui que Vince Neil présente comme « son frère depuis des décennies », Tommy lee qui invite une jeune femme à monter sur scène, précisant que, elle aussi, avec de la détermination pourrait se retrouver à leur place. En la raccompagnant, elle s’arrête, il la regarde avec un « hein ? Tu veux… Un selfie ? Bien sûr ! S’adressant au public : Hey, c’est comme ça que ça marche ! », les deux tournant le dos à la foule pour un souvenir unique. Mais à part ce moment et de superbes lumières… Dommage, mais on n’est pas vraiment étonnés.

En fin d’après midi, alors que le soleil commence juste à décliner, c’est Porcupine Tree qui investit la MS1. Là encore, les amateurs pourront savourer le rock progressif de Steven Wilson mais le groupe est-il bien à sa place, coincé entre un Arch Enemy au taquet et un Powerwolf au show comme toujours attendu ? Trop contemplatif et sans doute trop long pour la foule qui commence à se masser pour accueillir la vierge de fer.

powerwolf @Hellfest XVI, 17 juin 2023

Powerwolf, d’ailleurs… Si le groupe déroule un show comme à son habitude exemplaire, tout feu tout flamme, on distingue mal les musiciens. La scène, déjà haute, est surélevée de plateformes sur lesquelles se trouvent nombre de bouche à feu qui bouchent quelque peu la vue… Dommage, car musicalement, les amateurs n’ont rien à redire tant la setlist et l’interprétation sont au niveau attendu.

powerwolf @Hellfest XVI, 17 juin 2023

Pour clore la soirée, un petit tour pour aller voir le phénomène The Hu (samedi, Temple). Les mongols attirent tant de monde que la tente dégueule de cette foule quasi impossible à franchir… Tant mieux, vraiment, pour le groupe mais attention… L’emballement est tel qu’un mouvement de foule entraine un petit moment d’inquiétude, bien vite atténué. Mais dire que j’ai pu voir quelque chose serait mentir. Plus tard, dans de meilleures conditions sans doute.

La grande déception de dimanche, c’est la météo. Si les trois premiers jours ont été quasi caniculaires, on peut composer avec les nuages qui rafraichissent l’atmosphère. Mais la pluie qui s’abat sur Clisson dès midi est telle que nombre de festivaliers se réfugient sous les tentes, les espaces presse et VIP étant également plus remplis que jamais. Ainsi, après être rentré trempé d’un Thunder Mother que je vais réévoquer, je rate les prestations de Ho99o9 (MS1), End (Warzone) et Hollywood Undead (MS1) qui fut pourtant une révélation il y a quelques années.

Les découvertes

Cette édition fut aussi celle des découvertes et des surprises, et là, on s’accroche ! Les groupes français sont cette année encore très bien représentés, et j’attends avec une certaine impatience de pouvoir aller voir ces groupes qui ont fait tout au long des mois passés l’objet d’une chronique ou d’une interview sur Metal Eyes.

Bien que n’ayant pas pu les immortaliser, Aephanemer attire du monde et il y a de quoi. Le quatuor nous propose une heavy racé et brutal à la fois, et le public ne s’y trompe pas. Scéniquement, ça envoie le bois comme il faut. Une très belle inauguration pour Altar.

Silmarils @Hellfest XVI, 16 juin 2023

Si j’ai raté P-Troll (vendredi, MS1), il n’était pas envisageable de rater le retour d’un des rares groupes français de neo metal qui ait su éveiller mon intérêt pour le genre dans les 90’s. Silmarils marque son retour et se fait rapidement aussi festif qu’incisif. David Salsedo arpente la scène de long en large, rappelant que Silmarils « est un authentique groupe de lycée » qui après un succès fulgurant s’est arrêté une quinzaine d’année. Ils se sont reformés et « la seule chose qui manquait, c’était le Hellfest ! » Et nous y voici, à dérouler une carrière quasi exemplaire avec bonheur et offre Welcome to America, « un nouveau titre encore en rodage ». David conclura avec un simple constat qui en dit long : « tu sais que tu es au Hellfest quand le guitariste et le bassiste sont collés dos à dos et jouent un riff ». Très beau retour d’un groupe qu’on espère retrouver en salle.

Silmarils @Hellfest XVI, 16 juin 2023

On pourrait croire que les autres frenchies feront pâle figure à côté, mais il n’en est rien. Acod a bombardé son death mélodique sous Altar ce même vendredi avec force et a convaincu les réticent du gros potentiel du groupe marseillais.

Acod @Hellfest XVI, 16 juin 2023

Le lendemain, c’est Decasia qui est chargé de réveiller la Valley avec son rock stoner psychédélique. Le trio semble quelque peu intimidé mais se lâche au gré des minutes. Avec une petite demi-heure, il vaut mieux tout donner très vite, ce que Decasia fait avec un certain bonheur.

Decasia @Hellfest XVI, 17 juin 2023

Sur la MS1, c’est Scarlean et son metal protéiforme et empli de dualité qui convainc un public de curieux. Les Avignonais ont su séduire avec leurs productions discographiques soignées et l’épreuve de la scène est la suite logique dans la conquête du public.

Scarlean @Hellfest XVI, 17 juin 2023

Le lendemain, dimanche, les festivaliers sont brutalement tirés de leur torpeur. Sur la warzone, c’est Beyond The Styx qui hurlent leur rage dès 11h. Ça tabasse sec et pas très finement, le public se donnant quant à lui déjà dans des pogo et circle pits intenses.

Beyond The Styx @Hellfest XVI, 18 juin 2023

De l’autre côté du site, sous Altar, les thrashers d’Aleister présentent leur dernier opus. Le groupe est carré, direct et prend visiblement son pied. Il a l’expérience pour lui et maitrise parfaitement la scène et le public. Une valeur sure qu’on espère retrouver dans d’autres salles rapidement.

Aleister @Hellfest XVI, 18 juin 2023

 

GENERATION SEX @ Hellfest XVI, 15 juin 2023

La curiosité et la découverte de ce mystérieux Generation Sex qui joue bien haut ce soir. Mais comment refuser une place de choix à Billy Idol et Tony James, fondateurs de Generation X, et d’anciens Sex Pistols, Steve Jones et Paul Cook ? Certes, les gaillards ont pris quelques décennies dans les dents, sont certainement moins rebelles qu’à la fin des 70’s mais on remarquera bien vite que désormais, ils savent jouer de leurs instruments, ce qui, pour les deux ex-Pistols, n’était pas évident sur un certain Nevermind the bollocks ! Si la scène n’est pas retournée, le public est séduit par cette série de reprises des deux groupes, une jeune femme réclamant même de monter sur scène pour danser avec Billy sur Dancing with myself. Le set se termine sur My way, titre de notre Cloclo national mondialement popularisé par Frank Sinatra. Un très bon moment.

GENERATION SEX @ Hellfest XVI, 15 juin 2023

La grosse découverte c’est Mod Sun (vendredi, MS2). Le groupe propose un metal moderne varié et brutal avec une simplicité exemplaire. Aussi tatoué qu’explosif et communiquant sur scène, il interpelle régulièrement le public qui se fait rapidement participatif. Jusqu’à l’inquiétude lorsqu’il voit un trou se faire et vraisemblablement quelqu’un se sentir mal. « Que se passe-t-il ? tout va bien ? Oh, merde ! il lui fait… » Instant émotion lorsqu’il invite les deux protagonistes sur scène, lui s’agenouille devant sa belle et lui fait une demande en mariage devant quelques dizaines de milliers de spectateurs. « Regardez ce superbe couple, ils sont beaux ! » Coupe qui l’accompagne en dansant sur un titre avant de rejoindre le public. Le Hellfest nous réserve toujours des surprises !

Bloodywood @Hellfest XVI, 17 juin 2023

Phénomène de mode ou pari sur l’avenir ? Bloodywood (samedi, MS2) débarque de New Dehli en Inde et surprend tant par son metal presque core que par l’un de ses chanteurs à la voix aux multiples facettes. Aussi rugueux que lyrique, ce dernier sait se faire aussi envoûtant que son complice est simple et direct. Sans doute manque-t-il une certaine cohésion vestimentaire mais cette formation pourrait bien retourner des scènes multiples dans un avenir proche.

Bloodywood @Hellfest XVI, 17 juin 2023

 

Fever 333 @Hellfest XVI, 17 juin 2023

Je n’avais pas eu l’opportunité de voir Fever 333 (samedi, MS2) et les découvre donc aujourd’hui. Brutal et direct, le groupe fait partie de ceux à ne pas s’encombrer de fioritures. Jason Aalon Butler au chant ne rate pas une occasion d’envoyer des messages humanistes et féministes. Clin d’œil à nous savons quel groupe mais voilà… Ce qui me gêne dans l’histoire est bien l’attitude de la bassiste April Kae qui se dandine cul au public, remontant sa culotte et jouant de son corps. Alors sans doute est-ce mon regard de mec mais entre le discours de l’un et l’attitude quelque peu allumeuse de l’autre, il y a comme une contradiction. Reste que ce concert est plus qu’énergique de bout en bout.

Fever 333 @Hellfest XVI, 17 juin 2023

 

Thunder Mother @Hellfest XVI, 18 juin 2023

Dimanche, midi… Les nuages s’amoncellent au dessus de Clisson et de grosses gouttes commencent à tomber. Dans quelques minutes, Thunder Mother doit débouler sur scène. Un poncho sur le dos, et direction MS2 sous une pluie désormais battante qui me rappelle un certain concert de Sabaton au Download Paris…Les photographes se collent à la scène alors que le tonnerre gronde. Le tonnerre pour accueillir les mères du tonnerre, le symbole est exceptionnel, d’autant plus que la bande son annonçant les Suédoises est identique ! Mais voilà, il pleut tant et si violemment que le public couvert reste mais nombre de spectateurs désertent ne pouvant voir l’intégralité de la prestation trouvant refuge sous les tentes. Pourtant, Filippa et ses copines se donnent à fond délivrant leur hard rock direct avec autant d’énergie que possible n’ayant aucune difficulté à convaincre le public présent. Elle s’en souviendront – et nous aussi – de leur premier Hellfest !

Thunder Mother @Hellfest XVI, 18 juin 2023

Les satisfactions

Nous l’avons dit, l’orga a quelque peu évolué. Et, franchement, même si 4 jours c’est fatigant, débuter le festival le jeudi à l’heure où les enfants goûtent permet d’économiser ses forces et ne pas être rapidement épuisé. Et même si certains râlent, terminer le dernier concert dimanche à minuit est également une bonne chose. Un format selon moi à garder.

Coheed And Cambria @Hellfest XVI, 15 juin 2023

Comme tous les ans, ils sont nombreux les grands moments que nous a offerts le Hellfest. A commencer par Coheed And Cambria (jeudi, MS1), bien trop rare en France. Le hard rock racé des New Yorkais mené par un Claudio Sanchez toujours aussi volubile fait mouche. Si son chant évoque parfois celui de Geedy Lee (Rush) on n’est guère surpris, tant la musique est variée et envoutante. Un set trop court mais une belle ouverture de la MS1.

Coheed And Cambria @Hellfest XVI, 15 juin 2023

 

Candelmass @Hellfest XVI, 15 juin 2023

La marche funèbre annonce la venue de Candlemass (jeudi, Altar) qui vient proposer son doom pour la cinquième fois au Hellfest. Le set est principalement axé autour des trois premiers albums et le groupe, en forme, tient rapidement le public en haleine. Une heure qui passe très vite et qui laisse un peu sur notre faim mais, là encore, le groupe étant rare en nos contrées, on en profite autant que possible.

Candelmass @Hellfest XVI, 15 juin 2023

Même si on peu les considérer comme « encore un de ces groupes qui a annoncé une retraite il y a fort longtemps mais qui continue de tourner », impossible de rater l’institution Kiss (jeudi, MS1). On le remarque très tôt dans la journée, il n’y a pas de plateforme centrale ni de filin qui puisse mener Paul Stanley au milieu du public. Mais la scène haute est dotée d’éclairages de type ovni uniques, les écrans géants entourés de statues gonflables à l’effigie de chacun des musiciens. La foule se masse pour ces adieux à un groupe unique en son genre. Le show est soigné jusqu’au moindre détail, les gimmicks attendus sont (presque tous) au rendez-vous, la pyrotechnie et le sang sont de sortie et les tubes défilent interrompus par une Marseillaise initiée par Paul Stanley et chantée en chœur par des dizaines de milliers de spectateurs. Nantes et Paris ont dû frissonner. Clairement, si ce show magistral devait être la dernière venue des quatre super héros du hard rock, alors c’est un départ en grande forme auquel nous avons assisté. You wanted the best ? You got the best !

British Lion @Hellfest XVI, 16 juin 2023

Le lendemain est une journée très orientée vintage metal et metal moderne sur les deux scènes principales. A défaut de pouvoir shooter Iron Maiden le lendemain, je file voir et découvrir le British Lion de Steve Harris (vendredi MS1). Si Richard Taylor (chant) semble quelque peu réservé, le reste du groupe est dans une forme éblouissante, et le heavy rock proposé est heureusement bien différent du metal de Maiden quand bien même sa manière d’être sur scène est identique. Reste un set puissant et carré qui séduit un public logiquement massif et presque acquis d’avance. Et ceux qui s’attendaient à avoir au moins une reprise de l’autre groupe du bassiste en sont pour leurs frais, British Lion proposant une setlist de titres originaux et rafraichissants.

British Lion @Hellfest XVI, 16 juin 2023

 

Elegant Weapons @HellfestXVI, 16 juin 2023

Sur cette même scène, un autre désormais géant du metal déboule. Richie Faulkner (Judas Priest, guitare) s’est associé au chanteur Ronnie Romero au sein de Elegant Weapons, formation au sein de laquelle est également passé Scott Travis qui est absent aujourd’hui. Le combo délivre un heavy metal de très bonne facture qui colle parfaitement à la voix de Romero, puissante et éraillée. Faulkner est en forme, visiblement totalement remis de son accident qui lui a valu d’être opéré à cœur ouvert, et il semble avec ce combo vouloir préparer son avenir post Priest. Une très jolie découverte à suivre de près.

Elegant Weapons @HellfestXVI, 16 juin 2023

 

Def Leppard @Hellfest XVI, 16 juin 2023

Si Def Leppard (vendredi, MS1) avait déçu en 2013 et offert une belle prestation en 2019, ce soir, les Anglais viennent défendre leur nouvel album, Diamond star halos, dont trois titres sont extraits. Le show est carré et lumineux et là encore, Joe Elliott et ses compères savent parfaitement tenir le public. Pendant 90 minutes, les hits défilent agrémentés d’incontournables du Lep, les albums les plus populaires étant représentés par au moins un titre. On pourra seulement regretter que On through the night, Slang ou le plus récent autonommé soient mis à l’écart mais on se délecte de ce concert mené tambour battant par un groupe heureux d’être là. Il me semble que Def Leppard aurait été une tête d’affiche plus logique comme cela devait à l’origine être le cas. Mais au moins, à cette heure pas encore trop tardive, on en aura profité à fond !

Def Leppard @Hellfest XVI, 16 juin 2023

 

Triggerfinger @Hellfest XVI, 16 juin 2023

Après une interview dans l’après-midi, je file voir Triggerfinger qui propose un show toujours aussi plein de bonne humeur, de décalage et de gentille frime. Si le bassiste, Monsieur Paul, reste discret, les regards se portent naturellement vers le chanteur guitariste Ruben Block, son complice de toujours complète à merveille le show derrière sa batterie. Il faut dire que Mario Goosens ne s’encombre pas d’un kit de frimeur ce qui lui laisse tout le loisir de se faire voir du public. Une prestation joyeuse comme il faut pour terminer la soirée.

Triggerfinger @Hellfest XVI, 16 juin 2023

 

Enforcer @Hellfest XVI, 17 juin 2023

Panique sur MS1… C’est rarissime aujourd’hui pour le Hellfest mais voilà que la scène n’est pas prête pour accueillir le jeune combo allemand Enforcer (samedi, MS1). C’est donc avec près de 10’ de retard que les gaillards montent sur scène et on peut imaginer que le stress peut jouer sur la prestation. Si stress il y a, il rend la prestation simplement explosive. Le groupe propose – et s’en vante – du heavy metal traditionnel qui s’inspire de la scène allemande des 80’s. Le premier nom qui me vienne en tête est celui de Trance, ce groupe en qui plein d’espoirs étaient placés mais qui est resté parmi les seconds couteaux. L’envie, la hargne et l’éenrgie dont fait preuve Enforcer pourraient bien permettre aus Teutons de franchir un cap important dans leur jeune et débutante carrière. Si tous les clichés y passent, le set est parfaitement maitrisé. A suivre de près !

Enforcer @Hellfest XVI, 17 juin 2023

 

Grandma’s Ashes @Hellfest XVI, 17 juin 2023

C’est plus calmement que le trio féminin Grandma’s Ashes investit Valley (samedi). Heureux hasard qui fait que le groupe initialement programmé a annulé et que les filles sont invitées en presque dernière minute sur un créneau qui leur est très favorable. Car le public se masse devant la tente. Grandma’s Ashes présente avec une jolie montée en puissance et en confiance son premier album, This too shall pass, avec force, énergie et détermination. Elles aussi envoie un message féministe, en témoigne le T-shirt de la batteuse qui affiche rouge sur blanc « no abusers on stage ».  Il faut un peu de temps pour s’habituer au rock teinté de psychédélisme des filles, certes, mais une fois dedans, il est difficile de s’en défaire; Un groupe à suivre de près!

Grandma’s Ashes @Hellfest XVI, 17 juin 2023

 

Myrath @Hellfest XVI, 17 juin 2023

Zaher nous le confiait dans l’après-midi : il aurait préféré que Myrath (samedi, Temple) joue sur une des scènes principales. Car ce soir, le show ne sera pas complet, la préfecture ayant interdit l’usage de toute la pyrotechnie prévue par le groupe. Il n’empêche… Myrath nous entraine au cœur des 1001 nuits avec un show exceptionnel. Magie, feu, danse orientale, tout est superbe. Zaher arrivant de nulle part sur une plateforme, séduisant le public en lui parlant en anglais avant de se reprendre avec une « mais je parle français et on est en France ! J’oubliais… » qui fait se marrer la foule. Le chanteur est tout sourire, présentant son groupe franco tunisien (deux de ses membres sont aujourd’hui français), accompagnant la danseuses et les jongleurs de feu… Tout est visuellement superbe et met en lumière une musique aujourd’hui un peu moins marquée d’influences orientales, Myrath présentant quelques nouveautés. Il est temps que ce groupe passe à des scènes plus grandes et sorte enfin de l’ombre. Superbe prestation !

Myrath @Hellfest XVI, 17 juin 2023

Il est maintenant grand temps de prendre place pour mon vingtième. Ce soir, c’est mon vingtième concert d’Iron Maiden dont j’ai assisté au premier show parisien en première partie d’un certain Kiss en 1980 et dont j’ai dû, toujours à regret, rater quelques tournées au début des années 2000. J’aurai voulu que cette 20ème fois me permette enfin de les photographier, mais non… Pas ce soir… Alors, comme sur les dernières tournées, c’est entre père et fils que nous allons en profiter. Et là encore, même si les derniers albums de la vierge de fer se ressemblent beaucoup, le groupe de Steve Harris n’a de leçon à apprendre de personne. Le Future past tour, souvent évoqué par Bruce Dickinson, fait référence à Somewhere in time et Senjentsu, chacun représenté à égalité, tandis que d’autres albums ne sont ce soir à l’honneur qu’avec un seul titre. Un show magistral nous est offert avec décor futuriste, un Eddie en multi versions, une setlist aux petits oignons. Si chacun est en place et à sa place, Bruce Dickinson est sans doute un peu moins sur ressorts que d’habitude mais toujours prêt à communiquer avec le, avec son, public. Massif, cela va sans dire. Ceux qui ont pu assister à la tournée Somewhere on tour en 1986 constatent une scénographie entièrement renouvelée parfaitement dans l’esprit à la fois futuriste et nippone du thème de la soirée. Je ne constate qu’une seule fausse note avec ce choix de Hell on earth pour première chanson du rappel… Un classique eut été préférable mais comment se plaindre du reste qui n’est qu’un défilé de classiques intemporel dont certains ne sont que trop rarement joués ? Ce détail mis à part, Iron Maiden a été, comme toujours, exemplaire.

Halestorm @Hellfest XVI, 18 juin 2023

Dimanche, une fois le beau temps revenu, le parcours du combattant se fait sur un terrain détrempé qui restera boueux jusqu’au départ du public. Mais le soleil est de retour, la bonne humeur aussi. Halestorm (MS1) joue donc devant un public de nouveau imposant et Lzzy Hale se révèle dans une forme vocale et scénique éblouissante. Son timbre colle toujours aussi bien à de la soul qu’’à du blues ou de la colère avec une efficacité remarquable. Un set aussi émouvant qu’explosif.

Halestorm @Hellfest XVI, 18 juin 2023

Peut-on reprocher quoi que ce soit à un set d’Amon Amarth (dimanche, MS1)? Quand on vient voir les vikings, on sait ce qui va se produire : des drakars, des flammes, du heavy et du death mélodique, un appel à triquer, mais surtout de la joie de vivre et un show efficace de bout en bout. Et c’est exactement ce que le gang nous offre tout au long de ce concert exemplaire.

Hellfest XVI, 15 au 18 juin 2023

Le temps de retourner à l’espace presse et je découvre qu’Incubus a dû annuler… Le groupe se voit remplacé au pied levé par les Espagnols de Crisix (MS2) qui étaient la veille au Bataclan. Appelés au secours, ils n’hésitent pas un instant et profitent d’un public ultra massif – il est bientôt 19h, les gens sont déjà présents pour ce qui arrive une heure plus tard juste à côté… – pour offrir un set comme toujours ultra pêchu, joyeux et entrainant. Ils tirent grandement profit de ce créneau plus avantageux que celui de l’an passé pour se faire de nouveaux fans et convaincre les autres malgré l’utilisation, là encore, de gimmicks habituels. Mais rien à faire, c’est contagieux et Busi n’hésite pas à aller jouer au crowd surfer tout en jouant un solo mémorable. Voici un second groupe sur lequel le Hellfest peut compter pour assurer un remplacement… Impeccable, même si je suis arrivé trop tard pour immortaliser cette prestation.

Hellfest XVI, 15 au 18 juin 2023

Quelques minutes suffisent pour que la foule se masse devant MS1 pour accueillir le phénomène jack Black et son Tenacious D. Que dire ? Le groupe nous propose un show à l’américaine où tout est pensé, calculé pour faire mouche. Aucun faux semblant pour un résultat qui fait hurler de rire quelques 50.000 personnes de bout en bout. Et parce que le ridicule ne tue pas, l’exagération est de mise : de la tenue de Jack Black au duel de saxo en plastique et en bois, aux engueulades du pauvre artificier un peu demeuré, tout fonctionne. Un show de plus d’une heure absolument pas raccord avec la brutalité qui suit mais un Show qui fait un bien fou. Merci Hellfest et merci Tenacious D. !

Bien que n’ayant jamais été un grand fan de Pantera (MS2), comment rater ce « retour » ? Coup de promo génial ou simple moyen de cachetonner, nous le saurons bien vite. Un immense rideau à l’effigie des frères Abott, chers disparus du combo originel (Dimebag Darell et Vinnie Paul) cache la scène. Et lorsque le rideau tombe, on commence par un groupe carré. Oh, oui, Anselmo est un habitué des lieux, et son attitude quelque peu statique voire hautaine du début du concert cède rapidement la place à une prise à la gorge du public en bonne et due forme. Et très vite, le choix d’intégrer Zakk Wylde (guitare) et Charlie Benante (batterie) à ses côtés et à ceux du bassiste rex brown s’avère la meilleure combinaison possible. Pas une fausse note, rien que du Pantera brute et direct. Un groupe qui vient fermer cette mainstage 2 avec brio. Une tournée des salles est-elle envisagée ? Superbe retour !

Hellfest XVI, 15 au 18 juin 2023

C’est la seconde participation de Slipknot au Hellfest, mais la quatrième à Clisson si l’on compte le Furyfest (où le groupe s’est fait dézinguer en beauté) et le Knotfest de 2019. Ce soir, Le groupe de Corey Taylor clôt cette 16ème édition. Et comme toujours, le show est tout feu tout flamme, les musiciens masqués sautant de partout et haranguant le public où qu’il se trouve. Mais une des plateformes de percussions reste désespérément vide…Taylor pointe son doigt vers le lieu vide pour annoncer que Clown a dû retourner chez lui en urgence. Un membre de moins, certes, mais un show toujours aussi explosif qui voit les titres les plus puissants du groupe défiler pendant une heure trente. 90’ d’un show que j’ai préféré à leur dernier passage à Bercy en janvier 2020 et qui défilent bien trop rapidement… Qu’on aime ou pas la musique, le spectacle est toujours au rendez-vous et ce soir, c’est une magnifique pré conclusion à une nouvelle superbe édition.

Hellfest XVI, 15 au 18 juin 2023

Pré-conclusion car, alors que le public tourne le dos à la scène et se dirige vers la sortie – avec beaucoup de précaution sur le terrain toujours aussi boueux et glissant – Thunderstuck (AC/DC) annonce le feu d’artifices qui, 10’ durant, embrase le ciel de Clisson et propose une montée en puissance exceptionnelle. Les écrans, comme chaque année remercient les hellbangers (240.000 cette année), annoncent les dates de la prochaine édition (du 27 au 30 juin… merde, j’ai réservé le week end précédent ! mais rattrapé le coup, yes !) et la mise en vente des billets le 27 juin de cette année (une première vague sold-out en moins d’une heure…) Une pyrotechnie magnifique qui donne envie d’en voir plus.

Hellfest XVI, 15 au 18 juin 2023

Après une édition 2022 exemplaire et historique, on pouvait se demander si le Hellfest pouvait faire mieux. La réponse est un grand OUI, et nous devons remercier Ben Barbaud et toutes ses équipes pour ce travail et cette abnégations exemplaires : Accueil, sécurité, espace média et VIP, tous les bénévoles, qu’ils soient barmen/maids, désoiffeurs, Hellwatch, Animaje, vendeurs au merch et autres de leur gentillesse et de leur professionnalisme. Le Hellfest est aujourd’hui un monstre, certes, mais reste une expérience unique en son genre à vivre et revivre. Merci pour tout et à l’année prochaine!

Hellfest XVI, 15 au 18 juin 2023

Merci à toute l’équipe de l’espace média : Olivier Garnier, Elodie Sawicz, Romain Richez, Lionel Reygner, Virginie V. Mamy, Sam Christophe et les autres, ainsi qu’aux agents qui ont rendu les interviews possibles (Alexandre Saba, Angie Dufin, Sabrina Cohen Aiello, Pat Agoua)

 

 

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HELLFEST XVI: la galerie de jeudi 15 juin 2023

Retrouvez ici le report complet du Hellfest XVI

Retrouvez ici le report complet du Hellfest XVI

ROCK IN REBRECH 12: le report

 

Retrouvez ici la galerie complète du festival

Rebrechien est une commune de quelques 1500 habitants située dans le Loiret à à peine 20 km d’Orléans. Une commune qui, depuis bientôt 15 ans, à l’initiative de l’association No Mad Music et sous l’impulsion de son président Arno Walden, organise chaque année le festival Rock In Rebrech. Au départ simple tremplin d’une journée pour jeunes formations de rock, le festival a vu ses ambitions croitre avec le temps et a reçu des groupes à la notoriété plus importante. On peut citer Satan Jokers, Vulcain, une jeune Laura Cox ou les plus expérimentés Cock Robin, Chris Slade Timeline ou encore le très sympathique Marco Mendoza.

Pour la sixième fois de son existence, le festival se déporte en extérieur sur le très agréable terrain sportif de la commune, terrain qui jouxte la salle polyvalente qui fait office de refuge pour les artistes conviés. Et pour la première fois, le festival est payant, mais d’une simple participation aux frais (8 euros/jour ou 14 euros les 2 jours…). Des tarifs plus que raisonnables mais la population jusqu’alors habituée à entrer gratuitement boude un peu, déserte et/ou fait demi tour en arrivant aux caisses. C’est bien dommage…

Dommage, car non seulement le site est accueillant et agréable, le soleil est au rendez-vous, les food trucks variés et en nombre, des stands d’onglerie et de tatouage ainsi qu’un simulateur de conduite sont aussi de la partie, mais surtout, les groupes sont accessibles directement à leur stand de merch… Tout est réuni pour faire de ces deux jours un moment très convivial, familial et agréable, mais, en ce vendredi, le site reste trop déserté. Tant pis pour les absents, car ceux qui sont venus en auront pour bien plus que leur argent! Dommage aussi, car cette édition fut marquante à plus d’un titre, elle fut celle « des premières fois »: première tournée de The Prize, première date de Malemort depuis la sortie du superbe Château Chimères et qui ce soir joue sans bassiste, première date de la tournée de KrashKarma, première venue des Croates de Jelusick et peut être première venue des Montpellierains de Headkeyz.

The Prize @Rock In Rebrech 12, 2 juin 2023

Ce vendredi débute avec The Prize, groupe récemment formé par le guitariste frapadingue Christophe Godin, son complice de Mörgbl, le batteur Aurel, et l’ex-chanteuse, première chanteuse d’ailleurs, de Nightmare, Maggy Luyten. Pendant une heure, le groupe nous offre un heavy metal varié et puissant, Maggy allant chercher le public là où il se trouve, assis sur les bancs à siroter des bières.

The Prize @Rock In Rebrech 12, 2 juin 2023

Le quatuor nous offre une prestation joyeuse et radieuse comme le temps, jouant la plupart des titres de son premier album éponyme (seul Where rivers flow pt 1 n’est pas de la partie), agrémentés d’une reprise au message à peine caché avec The show must go on de Queen. Assurément un très bon concert pour introduire ce week end offert par un groupe jovial et simplement heureux d’être sur scène. Une très bonne mise en bouche.

The Prize @Rock In Rebrech 12, 2 juin 2023

 

Malemort @Rock In Rebrech 12, 2 juin 2023

Nous l’avons évoqué, Malemort revient enfin sur scène. Xavier, le chanteur, nous l’expliquait lors de la promo de Château Chimères, (cf. l’interview avec ce lien) le groupe a été remanié ne conservant en son sein que les deux Sébastien aux guitares et lui, ayant alors déjà une idée de quelle section rythmique les accompagnerait live. Le public va pouvoir découvrir cet après midi Romain – déjà connu pour son travail avec Bukowski – mais aura la surprise de voir un quatuor, le bassiste s’étant blessé au poignet et ne pouvant être de la partie. Xavier le notera d’ailleurs expliquant que le groupe joue aujourd’hui avec des basses préenregistrées. Un sacré exercice de précision qui explique sans doute que Malemort ne joue que 40′.

Malemort @Rock In Rebrech 12, 2 juin 2023

Un set court mais efficace, le groupe puisant dans ses deux derniers albums, laissant naturellement une bonne place à son dernier avec pas moins de 6 titres (Les grands ducs, Pyromane blues, Maldoror, Semaphores, Quelle sorte d’homme et Je m’en irai). Ball Trap est quant à lui représenté par les désormais incontournables que sont Carnaval cannibal, Madame, Mon nom et Cabaret Voltaire. Même le tout premier album de Malemort est de la partie avec un titre, Le domaine, sans doute moins connu que le reste.

Malemort @Rock In Rebrech 12, 2 juin 2023

Là encore, le groupe est en forme, heureux de retrouver une scène. Et franchement, l’énergie dégagée par Xavier et ses compères est belle à voir, Malemort ne comptant pas ses efforts pour séduire le public que le chanteur vient d’ailleurs taquiner devant les barrières. Allez, maintenant, une tournée! A noter que ces deux premiers groupes seront à l’affiche du New Blood Fest de Culoz (https://www.facebook.com/NewBloodFest/)

Malemort @Rock In Rebrech 12, 2 juin 2023

KrashKarma @Rock In Rebrech 12, 2 juin 23

Encore peu connu en France, KrashKarma va se révéler LA sensation du festival. Le groupe m’ayant mis l’eau à la bouche au cours d’une interview quasiment improvisée (je leur ai demandé le matin même et obtenu un OK quasi immédiat, interview à découvrir avec ce lien), impossible de ne pas aller découvrir en live ce duo de L.A. composé de la batteuse chanteuse Niki et du bassiste/guitariste (tout ensemble, oui)/hurleur, Ralf. Un duo « belle et la bête » dont on ne sait pas vraiment qui est la belle et qui est la bête…

KrashKarma @Rock In Rebrech 12, 2 juin 23

Tout commence dès le stand de merch d’où sort Niki tambourinant sur sa caisse claire et appelant le public. Elle est bientôt suivie par Ralf, porte-voix à la bouche haranguant les présents et conviant tout le monde à les suivre. Les deux font le tour du stade, bientôt suivis de tout le public qui vient se masser devant la scène, naturellement attiré par cette introduction. Ce public ne décollera pas pendant les 90′ qui suivent.

KrashKarma @Rock In Rebrech 12, 2 juin 23

Ils ne sont que 2, et pourtant… l’énergie déployée est monumentale. Ne connaissant pas la discographie du désormais duo, je découvre KrashKarma au gré des titres au chant partagé. Agressif et doux à la fois, chacun joue tour à tour son rôle de bon et de brute. Le truand est quant à lui mis de côté tant cette prestation est vraie.

KrashKarma @Rock In Rebrech 12, 2 juin 23

Ralf présente ensuite le duo, précisant que « je suis Krash, elle est Karma ». Le show est à la hauteur des espérances. Tout y passe… Ralf présente au public son instrument fait sur mesure, Mrs Frankenstein: « vous voyez, ici, un switch, là un autre. Le premier c’est pour la guitare (démonstration), l’autre pour la basse (blong blong blong). Et je passe de l’une à l’autre« . Un mini solo lui permet de mettre des sons sur ses propos quand il ne se prend pas pour Jimi Page ou Apocalyptica avec son archet!

KrashKarma @Rock In Rebrech 12, 2 juin 23

Puis c’est au tour de Niki qui saute au dessus de sa batterie, descend dans le public, l’invite à s’assoir le temps d’une douceur qui la voit danser, un gant à la main projetant des lasers dans le public, déjà sous le charme et bientôt conquis avant de la raccompagner sur scène.

KrashKarma @Rock In Rebrech 12, 2 juin 23

La folie continue de plus belle, Niki s’emparant d’une énorme masse (que pourrait bien jalouser Gloryhammer…) sautant au dessus de son kit pour frapper la terre avec hargne… Le show se termine avec un duo exsangue et ravi qui non seulement vient saluer le public mis l’invite à le rejoindre au stand de merch après le concert. Ce qu’il se passe, le barnum du duo étant quasiment pris d’assaut par les nouveaux fans venus demander autographes et photos autant que se procurer des souvenirs. Un moment exceptionnel – et, encore une fois, un duo à découvrir au travers de cette interview découverte !

KrashKarma @Rock In Rebrech 12, 2 juin 23

Impureza @Rock In Rebrech 12, 2 juin 2023

La tête  d’affiche, ce sont les locaux d’Impureza. Malemort ayant décallé les heures de passage, c’est bien plus tôt que Impureza monte sur scène après avoir pris le temps d’installer tranquillement son décorum – deux superbes pieds de guitare et basse, ornés de feuilles et de cranes (piqués dans les catacombes?)

Impureza @Rock In Rebrech 12, 2 juin 2023

Le groupe de death metal monte sur scène devant un public épars mais un public d’amateurs de sensations fortes. Et les orléanais lui en donne pour son argent. Mais un groupe de death en tête d’affiche d’un festival qui se veut familial est un choix risqué. Il est plus que temps que les enfants aillent se coucher et le public quitte petit à petit le site. Les amateurs, eux, profitent de ces déflagrations musicales et vocales constantes.

Impureza @Rock In Rebrech 12, 2 juin 2023

Cette première journée, si elle fut une déception en matière de fréquentation, est une vraie réussite artistique. La suite, demain, sera-t-elle du même niveau? Nous le saurons bientôt, pour le moment, un peu de repos est bienvenu!

Impureza @Rock In Rebrech 12, 2 juin 2023

La satisfaction, ou plutôt le soulagement pour l’orga, s’installe à l’arrivée sur le site en ce samedi. En effet, la foule est déjà bien plus importante, environ, à vue d’oeil, trois fois plus de monde que la veille. Mais, las, déçus par la fréquentation du vendredi, la moitié des food trucks ont désertés les lieux. Tant mieux pour ceux qui restent, philosopherons-nous.

Taxiphone @Rock In Rebrech 12, 3 juin 2023

Le soleil est toujours au rendez-vous pour accueillir Taxiphone, groupe parisiens de reprises de Téléphone, mythique groupe de rock adulé par de nombreuses générations. Le quatuor, tout de noir vêtu, profite d’une bonne heure, voire plus, pour enchainer les tubes du quatuor français (bon, ici, Corinne a pris un sacré coup…) avec envie. Si la voix du chanteur évoque celle de Jean-Louis Aubert, elle apparait bientôt moins juste. C’est un peu irritant, Aubert n’étant déjà pas, selon moi, le plus grand vocaliste qui soit.

Taxiphone @Rock In Rebrech 12, 3 juin 2023

 

Les interprétations de Hygiaphone, Crache ton venin, Faits divers, La bombe humaine, Au coeur de la nuit, Argent trop cher, New York avec toi…, si elles sont fidèles aux originaux restent malheureusement trop linéaires. Le groupe précise jouer des morceaux très connus, d’autres moins, d’autres encore mois « mais si vous connaissez celui-là, vous pouvez chanter avec nous » avant d’entamer un Cendrillon très attendus. Mais on aurait aussi apprécié une prise de risque avec des chansons en effet beaucoup moins connues du grand public (Un homme+un Homme, Facile, Ne me regarde pas/regarde moi, Prends ce que tu veux parmi d’autres) que les amateurs auraient appréciés, d’autant plus qu’Arno les invite a jouer un rappel. Un set sympathique, sans plus.

Taxiphone @Rock In Rebrech 12, 3 juin 2023

 

Headkeyz @Rock In Rebrech 12, 3 juin 2023

Headkeyz joue dans un autre registre. Le groupe de Montpellier propose un metal moderne qui mélange metalcore, pop, rock rugueux dans un esprit très festif. Tout au long  de son set, le quintette se donne à fond et attire à lui un public plus jeunes et plus proche de son esprit musical.

Headkeyz @Rock In Rebrech 12, 3 juin 2023

C’est carré, bien fait, techniquement maitrisé, et scéniquement, les cinq se montrent très à l’aise et complices. Musicalement, cependant, j’ai parfois l’impression d’entendre une BO de série comme Friends ou Beverly hills tant les styles sont variés. Parfois doux et tendres, à d’autres moments énervés, voire carrément hors de contrôle, le mix de chant clair (dans un anglais parfaitement maitrisé, en tout cas sur scène) et guttural passe largement l’épreuve de la scène. Même si ce n’est pas mon genre de metal, on a peut-être ici un futur grand.

Headkeyz @Rock In Rebrech 12, 3 juin 2023

Jelusick @Rock In Rebrech 030623

La « sensation » du jour, c’est la venue des Croates de Jelusick. Je n’en ai jamais entendu parlé, mais quelques recherches font ressortir que: 1/le chanteur à remporté l’Eurovision junior il y a des années de ça. Je m’en tape. 2/Il a intégré un certain Whitesnake et a pu soutenir David Coverdale au chant. Et voilà qui m’intéresse plus. Jelusick monte sur scène à la nuit tombée, un énorme backdrop en fond de scène en effet très inspiré de la pochette de l’album éponyme de Whitesnake de 1987. Et dès le premier titre, le message est clair; la tête d’affiche de ce soir vient clore ce festival avec un hard rock léché et efficace.

Jelusick @Rock In Rebrech 030623

Pendant plus d’une heure, le quatuor Croate propose un de ces sets qu’on n’oublie pas: parfaitement en place, jouant avec le public, Dino Jelusick s’occupant des claviers en plus du chant se fait séducteur et n’a aucune difficulté à atteindre son objectif.

Jelusick @Rock In Rebrech 030623

Son guitariste, Ivan Keller, s’il a sa personnalité propre, adopte des poses qui évoquent bien souvent un certain Doug Aldrich. Sa maitrise de la guitare et du shred, ses accélérations/freinages impressionnent autant que son occupation de l’espace scénique et sa complicité avec le bassiste nouvellement arrivé dans le groupe et qui a appris le répertoire en à peine une semaine!

Jelusick @Rock In Rebrech 030623

Mario Lepoglavec, quant à lui, martèle ses futs avec l’aisance des plus grands. un groupe qui se révèle plus qu’efficace et à l’attitude plus que professionnelle. Le public n’est pas dupe, il sait assister ce soir à un évènement rare. Jelusick semble en effet parfaitement maitriser l’art du show, tant dans les poses que dans le choix des titres, prenant son public à la gorge avec des morceaux de hard puissants avant de retomber et proposer temps calme et ballade pour mieux repartir. Un show comme on les aime, en somme! un show qui se termine avec un public sous le charme qui n’attend que de pouvoir rencontrer ses nouveaux héros. Ceux d’un groupe à suivre, assurément.

Jelusick @Rock In Rebrech 030623

Si les chiffres de fréquentations restent décevant, ce Rock In Rebrech a tenu toutes ses promesses artistique. Bien que… Le format « week end » pourrait-il gagner à ne se produire que sur une journée? J’aurai en effet adoré une journée avec 6 groupes (pas de groupe de reprises), une seule scène (ça permet de respirer et de rencontrer les groupes), deux révélations (KrashKarma – toujours pas remis!) et Jelusick, des retrouvailles et découvertes (Malemort, The Prize, Headkeys) et un Impureza en milieu de journée (pour maintenir le public éveillé!)… Peut-être à réfléchir pour la 13ème édition. En attendant, on ne peut que féliciter Arno Walden et ses équipes ainsi que la municipalité pour l’organisation exemplaire de cette manifestation. A titre personnel, je les remercie de m’avoir permis de recevoir la plus grosse claque de ces dernières années avec un KrashKarma qui entre sur mon podium des meilleurs concerts de l’année. A l’année prochaine!

Jelusick @Rock In Rebrech 030623

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ROCK IN REBRECH 12: la galerie

Retrouvez ici le live report complet

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ORKHYS, HEVIUS et ARAE live à Orléans – Dropkick bar, le 27 mai 2023

Retrouvez ici la galerie du concert

C’est sans doute la première véritable journée complète de temps chaleureux et presque estival qui accompagne les Franciliens de Hevius, initiateurs de cette soirée metal varié, au Dropkick d’Orléans. Varié car ce sont ce soir trois groupes aux styles différents et complémentaires que le public va pouvoir écouter et voir. Un public qui va grossir très rapidement grâce à l’ambiance et la bonne humeur qui viennent de la salle en sous sol (qui, aujourd’hui, heureusement, propose un peu plus que d’affreuses lumières rouge – complètement disparues, d’ailleurs).

Orkhys @Dropkick Orléans, 27 mai 2023

C’est Orkhys qui ouvre le bal. Le quintette vient défendre son dernier album, A way (dont vous pouvez ici retrouver la chronique) et semble à la fois en forme et concentré. Le heavy de la formation « à la harpe » est plus direct et moins symphonique en live que sur disque, Laurène et ses compagnons se donnant à fond tout au long des 50 minutes allouées à chacun des groupes. L’ambiance se faisant plus légère et festive au gré des titres, le public croit en nombre et en personnalités. Impossible de ne pas remarquer ce presque septuagénaire qui fait ses doléances à la chanteuse et donne ses conseils et avis entre chaque titre! Impossible également de ne pas  le voir arriver, marteau en main et casque sur la tête, le phénomène Thor – ou sa version féminisée – qui lui aussi approuve chacun des morceaux proposés par un groupe en forme!

Orkhys @Dropkick Orléans, 27 mai 2023

Un groupe dont l’entente est visible – tant sur scène qu’en dehors – et la complémentarité entre les guitaristes – Brice et Henri – exemplaire. la section rythmique – Lancelot à la basse et Jean-Yves « PanPan » à la batterie apporte une solidité structurelle à cet ensemble plus que festif.

Orkhys @Dropkick Orléans, 27 mai 2023

A way est ce soir à l’honneur avec 4 des 8 morceaux originaux proposés – A way (en intro), Brand new world, The devil & the impudent et Blood Ties, son EP se voyant honoré par les deux tiers des compos (Guardians of our lives et The end of lies).

Orkhys @Dropkick Orléans, 27 mai 2023

La harpe de Laurène apporte une touche sonore des plus originales aux morceaux, harpe dont elle inaugure ce soir les éclairages led qui lui permettent de mieux voir les cordes et dont elle demande son avis au public. Oui, on garde, d’autant que les effets de lumière sont sympa.

Orkhys @Dropkick Orléans, 27 mai 2023

Avant de conclure ce concert, Lancelot, s’offre un petit tour dans le public avant que Laurène présente ses compagnons de jeu et interpelle le public lui ordonnant presque de chanter le dernier morceau, l’imparable The Clansman d’Iron Maiden dans une versions fidèle bien que plus teintée de folk grâce aux apports de la harpe.

Orkhys @Dropkick Orléans, 27 mai 2023

Les Parisiens de Hevius viennent quant à eux défendre leur dernier album, Millénaire (la chro est toujours ici) dont Julien Ferrier, le fondateur nous avait parlé en pleine crise sanitaire (voir ici l’interview débridée). Le style radicalement plus heavy metal de Hevius est contrebalancé par la bonne humeur tant des musiciens (sérieux s’abstenir, svp) que le côté festif de la musique (sans toutefois se transformer en parodie de Happy metal). La musique et le fun comme thérapie, en somme, et le public est très réceptif.

Hevius @Dropkick, Orléans, 27 mai 2023

Le groupe démarre pied au plancher avec les speedé De l’autre côté du miroir, premier titre qui nous montre une formation très en place avec des gimmicks efficaces (balancements et mouvements de guitares simultanés) Julien haranguant le public bientôt et régulièrement, toujours avec le sourire.

Hevius @Dropkick, Orléans, 27 mai 2023

Public au sein duquel on trouve également ses énergumènes, dont ce  jeune gars en costume qui s’agenouille à l’issue de chaque chanson comme pour vénérer les musiciens, scandant des « exceptionnel! » ou autre « extraordinaire! » dès qu’il le peut. Mais demandant aussi à interrompre le concert parce qu’il a… perdu un bouton! A chacun son public, hein!

Hevius @Dropkick, Orléans, 27 mai 2023

Même si on circule aisément, le public fait la fête, pogotant, faisant une sorte de ronde avec Thor, sautant en tout sens… Le public est partie prenante de l’ambiance de ce set, réagissant à la bonne humeur des musiciens – le guitariste Olivier Louis-Servais souriant presque tout au long du concert, Ugo (basse) appliqué et complice en conneries, Florian (clavier) qui teste aujourd’hui sa Keytar, son nouveau jouet lui permettant plus de mobilité sur scène et Alex, seul coincé derrière sa batterie mais au sourire facile.

Hevius @Dropkick, Orléans, 27 mai 2023

Le marteau de Thor et son casque – qu’il place sur la tête d’Olivier, ensuite récupéré par une Laurène très participative – sont sujets à amusement tout au long des festifs extraits de Millénaire (De l’autre côté du miroir, Millénaire, Une autre vie, Aux armes, Hevius et versa – la reprise du Vice versa des Inconnus!) Hevius nous fait aussi l’honneur de présenter ce soir deux nouveaux titres encore jamais joués live – l’engagé Ma Terre et Eternelle – avant de conclure avec un public qui chante à tue tête Nous sommes des rois, titre pendant lequel Laurène et Brice s’invitent sur scène pour une joyeuse zizanie.

Hevius @Dropkick, Orléans, 27 mai 2023

Avec un public chaud comme la braise, Hevius a donné un concert impeccable de bout en bout. une ambiance comme on les aime qui se retrouve bientôt à l’extérieur, le temps de débarrasser le plateau pour laisser la place à Arae.

Hevius @Dropkick, Orléans, 27 mai 2023

Le temps de discuter un peu avec les musiciens, je redescend pour une petite rasade de Death metal dispensé par les Tourangeaux d’Arae. A peine arrivé en bas, je découvre Nicolas Hirondelle, le guitariste soliste, qui prend la pose, à genoux ou presque sur la scène, sa guitare à plat sur ses jambes. Son compère Nicolas Macabrey, à la guitare et au chant, hurle ses paroles accompagné brutalement par Valentin Smolinski, au départ concentré sur sa basse et se lâchant rapidement, et Flo Aemeth qui fait souffrir ses peaux.

Arae @Dropkick, Orléans, 27 mai 2023

Si le death n’est pas mon truc, nous ne pouvons que reconnaitre que les quatre sont appliqués, forgeant des riffs inspirés par les grands du thrash au death, des rythmes de plombs, Nicolas C. allant régulièrement chercher le public tandis que l’autre Nicolas (fut un temps, ils y en avait 3, des Nicolas… un critère de sélection?)reprend sa pose au sol… Mais la pose s’avère être plutôt de la souffrance, le guitariste ayant du mal à se relever et à tenir debout. Il terminera le concert assis sur une chaise, quelque peu soulagé.

Arae @Dropkick, Orléans, 27 mai 2023

Brutal et efficace, je laisse Arae conclure cette soirée haute en couleurs dont on ne pourra que déplorer le manque de public, même si la salle était correctement fournie. On saluera la sympathie des groupes présents qui ont fait de cette première soirée estivale (les températures, pas la date) une soirée plus que festive.

Arae @Dropkick, Orléans, 27 mai 2023

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