BORN FROM LIE: The promised land

born-from-lie-2017Heavy metal, France (Brennus, 2016)

Formé en 2014, le trio francilien Born From Lie est déjà responsable d’un album éponyme paru l’an dernier avant de présenter ce nouvel essai, The promised land en fin d’année 2016. Autant dire que les gaillards savent qu’il n’y a pas de temps à perdre pour prendre une des rares places qui pourrait se libérer dans notre petit monde du metal. Officiant dans un heavy mélodique, les guitares souvent originales côtoient des rythmiques déterminées sur fond de voix claires auxquelles, par instants, se mêlent quelques growls. Si l’album souffre des écueil malheureusement trop fréquents au sein des groupes français (chant anglais trop rarement compréhensible et souvent limite – et trop mis en avant – des influences par trop évidentes dont les incontournables Iron Maiden ou Metallica et, surtout, un style pratiqué par des dizaines de formations tout aussi prometteuses), on remarquera les efforts dans le travail des mélodies, variées, et du travail guitaristiques qui réservent quelques agréables surprises de tricotage original. Les mélodies sont parfois empreintes d’un esprit celtique  (In my head, Far away from here) ou oriental (The promised land, intro instrumentale à No escape)  assez agréable. Egalement, en nos périodes d’inhumanité où les peuples fuient et migrent vers de nouvelles terres d’espérances, on ne saurait qu’être curieux des textes qui content une « simple » histoire et se révèlent d’une triste réalité historique tout autant d’une actualité affligeante. Cependant, au delà de ces trouvailles qui éveillent mon intérêt, on pourra aussi déplorer quelques effets guitaristiques dont on se serait passé, comme ces crissements intempestifs ou cette rage inutile sur les parties finales de This is my home ou Far away from here, et certains passages quelque peu trop démonstratif du savoir jouer de Jérôme Thellier. Agréable dans l’ensemble, et doté d’un livret enfin digne de ce nom, The promised land pourrait, à terme, permettre à Bon From Lie de se faire un nom dans notre Landerneau du metal. Si le groupe parvient à se distinguer de la multitude.

Note: 7/10

BY’CE: Reset to zero

by-ce-2016Hard rock, France (Autoproduction, 2016)

By’Ce? Ni Beyonce, ni Brice de Nice, mais visiblement – audiblement, serait plus juste – un amoureux de la six cordes. Ça fuse en tous sens, le morceau éponyme, qui ouvre ce disque de 8 chansons, frappe vite et fort, à un détail près: le chant. Non! Ce n’est pas du chant… C’est une voix qui croit chanter… Merde, comment gâcher ces compositions au demeurant originale par une torture vocale. Vous savez ce qu’on reproches aux critiques? Ce dont on les accuse le plus souvent, c’est de n’écouter que les premières secondes d’un morceau pour se faire une idée. Pour le coup, je confirme que c’est ce que je fais avec ce disque… By’Ce sait pourtant varier les tempos, comme sur cet intriquant et varié Reality splinters, sur le doux et reposant instrumental Serenity  ou ce You must hang on aux relents Pink Floyd meets Gary Moore, l’explosif Self control… mais ce gars qui pleure ou qui souffre, je ne sais, gâche tout. Je retenterai l’écoute avec un vrai chanteur, quelqu’un formé pour. Chacun son boulot après tout.

Note: 5/10

ELECTRIC BEANS: De retour en noir

electric-beans-2016Hard rock, France, (Autoproduction, 2016)

De prime abord, on peut se demander si Electric Beans, groupe français de hard rock, qui nous propose aujourd’hui son troisième album (après l’hilarant Sobres et en sourdine en 2014 et Sans modération au début de l’année 2016) est vraiment sérieux. Paru au mois de novembre 2016, ce De retour en noir, au titre ouvertement évocateur, est mixé et masterisé par Francis Caste. Donc, oui, le groupe est sérieux. En vient-on à lire que « toute ressemblance avec des haricots existant ou ayant existé… » et l’on pense le contraire. Non, Electric Beans n’est pas un groupe sérieux. Fun, décallés, les musiciens proposent cependant un hard rock des plus classiques sur fond de paroles amusantes, remplies de références, traitant de politique, de musique, de culture, d’histoire… On s’amuse à décrypter ces textes évoquant la vie quotidienne du franchouilard de base. Ca s’écoute malgré un chant très limité et une production claire , voire sèche, qui, malheureusement, manque d’ampleur et de gourmandise. Si les haricots rappellent certaines citrouilles et illustrent avec amusement le livret, on n’imagine pas qu’ils puissent devenir un symbole aussi puissant que pour nos amis allemands. En plus, ça fait pêter, les haricots rouges… Au final, Electric Beans nous proposent 11 chansons fun sans qu’aucune ne soit marquante. Un bon moment, sans plus, que j’écoute par intermittence.

Note: 5,5/10

DIZZY MIZZ LIZZY: Forward in reverse

dizzy-mizz-lizzy-2016Hard Rock, Danemark (Sony/Columbia, 2016)

En nommant son troisième album « avancer en marche arrière » (ou « avancer en reculant », au choix), les Danois de Dizzy Mizz Lizzy nous facilitent le classement: ce disque terminera entre les BO de C’était demain et des trois volets de Retour vers le futur! Trève de plaisanterie (ou des confiseurs, c’est l’époque qui le veut), ce disque est la dernière grosse surprise de l’année 2016. Avant tout, on pourrait même le considérer comme le premier album du trio, qui s’est absenté pendant deux décennies (son précédent album remonte en effet à 1996!). Ou comme le second premier album, mais certainement pas comme un véritable troisième, habituellement considéré comme un tournant décisif dans une carrière musicale. Voilà, c’est écrit… Grandement inspiré du hard rock dit classique – celui des années 70, de Thin Lizzy à Deep Purple, de Led Zeppelin à Steppenwolf, le hard FM US des 80’s, mais aussi une certaine vague grunge 90’s – le trio composé du chanteur guitariste Tim Christenssen (et âme pensante de la formation puisque crédité comme unique auteur des chansons), du bassiste Martin Nielsen et du batteur Soren Friis surprend dès l’intro de ce disque. Phlying pharao est un instrumental qui dit tout de l’esprit du groupe: de belles mélodies, des riffs efficaces, une puissance envoûtante, des tonalités orientales et une production d’époque mais pas datée… Le morceau titre qui suit est entraînant, efficace, et l’on (re)découvre un chanteur à la voix douce et des lignes vocales presque pop qui s’approchent de l’esprit américain du hard FM. un son qui donne simplement envie, à l’amateur du genre, d’aller au bout. Terrified in paradise, Brainless (très nombreux sont-ils, ceux qui peuvent se sentir visés!), la ballade Something so familiar (tu m’étonnes: je ne connais que cet air sans parvenir à remettre un nom dessus!)… Douze titres qui chacun expliquent pourquoi Columbia/Sony music (qui s’occupe, entre autres, d’AC/DC…) parie sur Dizzy Mizz Lizzy, dont on ne pourra seulement que reprocher certaines mélodies trop évidemment piochées ailleurs. Les 70’s sont en vogue – question de génération? – et le trio en est un digne représentant. Si certains airs sont familiers, seule faiblesse de ce disque, l’ensemble est si agréable et vrai qu’on se laisse emporter. Pas de prises de tête, ce disque d’apparence simple, est fait pour animer les soirées entre potes.

Note: 8/10

THE RED BARONS: Together

the-red-baronsRock, France (Autoproduction, 2016)

Douceur, guitare légère et aérienne… Voici comment débute le morceau éponyme de ce Ep de The Red Barons. Puis arrive la voix langoureuse et amoureuse d’Oriane, avant que la chanson ne se fasse plus enjouée, dansante. Livio, à la guitare, aime les grands du genre, d’Angus à Blackmore,  BB King et autres… Le chant, malgré un anglais peu compréhensible, est à la fois puissant et doux, évoquant par instant la folie douce d’une Baby Jean (Mother’s Finest) apportant une couleur particulière à l’ensemble, somme toute classique. Mais bien fait. The Red Barons, en 6 titres, visite, entraîne et nous entraîne da&ns divers univers musicaux. no futur, très rock, est suivi d’un surprenant Brunch à la basse groovy et aux relents orientaux. Top. Réduire la musique de The Red Barons à du simple hard rock, ou de la world, ou du folk metal ou, ou ou… serait injuste. Après tout, le Baron Rouge, aviateur, en a visité du pays. Il est naturel pour un groupe de faire de même en reprenant ce patronyme. Together est une jolie carte de visite, un apéritif qui donne envie d’en connaître d’avantage sur cette formation prometteuse, qui bénéficierait d’une meilleure mise en son et d’une identité plus affirmée. Ce qui viendra à n’en pas douter.

Note: 7,5/10

SHVPES: Pain, Joy, Ecstasy, Despair

shvpes-painjoyecstasydespair-2016Metalcore, Royaume-uni (Search and Destroy/Spinefarm records, 2016)

Quatre mots forment le titre de ce premier album des Anglais de Shvpes. Deux positifs (Joy et Ecstasy, pas besoin de traduire), deux plus négatifs (Pain et Despair). Soit on y trouve un équilibre, ou bien c’est une manière de revisiter les 4 fantastiques… les 4 cavaliers de l’Apocalypse. Quelques recherches permettent de découvrir que le « chanteur » Griffin n’est autre que « le fils de  » Bruce Dickinson. Pourtant, il n’y a rien de commun entre les deux! Comme son frère avec Rise to Remains – semble-t-il disparu (le groupe, pas le frangin!) – Griffin opte pour une version hurlée et rageuse de ce que certain appellent chanter. Si je peux comprendre une forme de rage, je n’arrive décidément pas à adhérer à cette furie quasi permanente, parfois atténuée par des inspirations rap évoquant une forme de neo metal, qui illustre bien le premier mot du titre de l’album. Pain. ou le dernier, Despair. Mais pas ceux du milieu: Joy et Ecstasy. Je ne trouve dans cet exercice vocal ni finesse ni intérêt, malgré la présence de voix . Contrairement au propos musical qui, si l’on excepte la batterie basée sur des doubles grosses caisses, nous offre des guitares qui grattent et charcutent, en variant les plaisirs. Ça file, pas forcément droit, mais les gars y vont avec entrain et enthousiasme. Malheureusement, ça tourne rapidement en rond, ce style semblant déjà avoir tout dit ou presque. Dommage.

Note: 5,5/10

BILAN 2016

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Et voilà… 2016 arrive à son terme et il est temps de tourner la page et regarder vers 2017. Jetons cependant un dernier regard à cette année écoulée qui a vu naître Metal Eyes, webzine principalement axé sur l’univers du Metal (et qui fait cependant quelques escapades du côté du rock ou de l’extrême).

C’est à la fin du mois de mars 2016 que www.metal-eyes.com a vu le jour. 9 mois, le temps d’une gestation, diront certains. Le temps surtout de trouver un rythme, des repères, de trouver son lectorat. Vous êtes aujourd’hui environ 350 a vous connecter au quotidien. C’est, au terme de cette première année, satisfaisant. Je formule cependant une demande, un vœu : Parlez-en autour de vous, faites suivre les liens, partagez les annonces quotidiennes faites sur facebook. Le metal doit vivre, et c’est grâce à vous aussi qu’il est toujours là! Par-ta-gez!

Et commentez. Merci à tous ceux qui ont réagi à mes écrits, qui m’ont repris et parfois corrigé. Cela prouve que 1- je reste humain et 2- que le webzine a des lecteurs assidus et attentifs!

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Retour maintenant sur 2016:

En 9 mois, www.metal-eyes.com a publié un total de 211 articles répartis ainsi:

Ce sont donc 119 CD, DVD de presque tous les styles qui ont fait l’objet d’écoute, de ressentis et de chroniques;

J’ai rencontré les musiciens de 33 groupes en interviews, des espoirs aux plus connus. De France, naturellement, mais aussi de Suède, de Finlande, d’Australie, des USA, d’Angleterre, de Tunisie, du Japon, du Canada…

Metal Eyes a pu assister  à 16 concerts, dont deux festivals (Download et Hellfest). C’est à la fois peu au regard du nombre de concerts donnés chaque année, et beaucoup quand on a une équipe de 1 personne! Cependant, j’ai pu assister à des concerts à Paris, Blois, Orléans sans compter Clisson, rendez-vous incontournable de l’année!

2016 fut donc une année de découvertes, de rencontres et de satisfactions personnelles. Un lancement réussi car suivi par un lectorat grandissant et fidèle, vous. Ce dont je ne vous remercierais jamais assez!

Metal-Eyes s’investit aussi sur la scène nationale en  étant partenaire officiel du Paris Metal France Festival qui inaugurera notre année 2017. Amoureux du metal hexagonal, soyez présents au Plan de Ris Orangis les 6, 7 et 8 janvier !

 

Pour mettre un terme à 2016, un petit récap sentimental (top 5 oui, mais ordre aléatoire: j’ai horreur des classements!)

Top 5 concerts

Twisted Sister (Hellfest), Sabaton (Download Paris), Airbourne (Paris, le Trianon, 1er decembre), Steve’n’Seagulls (Blois, Chato Do, 29 novembre), Sidilarsen (Paris, Divan du Monde, 11 novembre)

Top 5 albums:

Amon Amarth (Jomsviking), Airbourne (Breakin’ outta hell), Nightmare (Dead Sun), Steve’n’Seagulls (Brothers in Farms), Joe Bonamassa (Blues of desperation) – et quelques autres aussi (Océan, Metallica…)

Top 5 rencontres :

Royal Republic, Maggy de Nightmare, Sabaton, RavenEye et Epica

Satisfaction 2016:

Le lancement de www.metal-eyes.com, what else???

Déceptions 2016 :

Slayer encore annoncé en festivals en 2017 (Download et Hellfest. Ils prennent un abonnement?), le bordel de l’accès photographes aux Main stages (Hellfest), le manque d’organisation et les problèmes cashless du vendredi au Download.

Espoirs 2017:

Retrouver Iron Maiden en salle à Paris. La baisse des prix des places des « gros » concerts. Que les difficultés mentionnées ci-dessus soient résolues en juin 2017!

Place maintenant à 2017. BONNE ANNEE  A TOUTES ET TOUS !

Je tiens à remercier tout particulièrement ceux qui, par leurs encouragements et conseils ont rendu cette aventure possible: Karine et Corey, Philippe Eude (Damnation creations) pour le splendide logo, ainsi que, pour leur confiance et soutien dans le lancement de ce nouveau média Roger Wessier et Olivier Garnier (Replica promotion), Elodie Briffard (Elie Promotion), Valérie Reux (JMT consulting), Phil ’em All (Rock Fort Show), Sarah Kazaroff (Dooweet Agency), Elodie Jouault et Charles Provost (Him Media), Mehdi, Sabrina et toute l’équipe Verycords, At(h)ome, Lucie et toute l’équipe GDP, Nous Productions ainsi que Cartel concerts. On continue en 2017! 

Rock on et… Metal up your Eyes!

RAKEL TRAXX: Dirty dollz

rakel-traxx-2016Hard rock, France (Shotgun generation, 2016)

Le glam, le sleaze, le hair metal, en France, on aime ça! Avec les incontournables BlackRain, Rakel Traxx est un des plus dignes représentants du genre. Et le prouve une nouvelle fois avec son dernier opus, le décadent, l’indécent, l’irrespectueux et le très fun Dirty dollz qui comporte 10 titre qui lorgnent autant du côté de la débauche de L.A. des années 80 que du punk anglais de la fin des 70’s. Enregistré à la suite du single I need you honey en 2012 (!) ce second album des Marseillais n’arrive que 4 ans plus tard dans les bacs… C’est direct, impertinent, sauvage, les paroles traitent de ce qu’on attend du genre, à savoir la fête, le rock, les filles, et l’ensemble est tout simplement rauque et crade à souhaits. Can’t you see est une entrée en matière qui ne peut que donner envie d’aller plus loin. La voix déjantée et accrocheuse de Shanon Dollz se marie à la perfection aux guitares hurlantes de Zantolo et Squall sur fond de rythmiques imparables concoctées par le batteur leste et le nouveau – et déjà ex – bassiste Tricksters. On pourrait imaginer que, comme une bande annonce de cinéma, le groupe met en avant le meilleur, mais non, ce n’est qu’un amuse gueule, une mise en bouche. La suite, pas sérieuse pour un rond, et malgré quelques baisses de régime à mi parcours, est une invitation à faire la fête sans se soucier du monde actuel, et évoque autant Mötley Crüe que Hanoi Rocks, Aerosmith ou Twisted Sister. Alors que manque-t-il à Rakel Traxx pour enfin exploser au grand jour? La musique est là, le look aussi… Manque l’exposition, une médiatisation plus agressive, sans doute, et se démarquer des copains que sont les Savoyards mentionnés plus haut. Reste que, pour les amateurs du genre, cet album est une jolie bouffée d’air  frais.

Note: 8/10

Titre que je retiens: You’ll never stop the game

BRIEG GUERVENO: Valgori

brieg_guerveno-valgori-2016Progressif, France (Autoproduction, 2016)

Je vous vois venir avec cette question en rimes: Brieg Guerveno, Kesako? Arrivé de (presque) nulle part cet album est une des agréables surprises de cette fin d’année. Et pourtant, il tourne depuis quelques temps, le gaillard, qui nous propose aujourd’hui rien moins que Valgori,  son (leur?) troisième album. Brieg Guerveno c’est à la fois un musicien – auteur, compositeur, interprète dans la tradition – et un trio fasciné par le rock 70’s et progressif. En l’espace d’un heure et de 8 chansons, les Bretons se posent en nouvel espoir du genre. Hormis le fait de proposer une musique réfléchie, souvent complexe et enjouée, comme tout bon progressif qui se respecte, Brieg Guevorni chante dans sa langue régionale, apportant un touche « folklorique » totalement appréciable. La nouveauté de la langue, en effet, attire l’oreille du néophyte. Par ailleurs, si les chansons sont longues (de 5’05 à 9’02), tout est fait pour éviter l’ennui: une mise en son plus que correcte et des ambiances variées donnent envie d’écouter ce Valgori d’une traite – même cette bizarrerie qu’est Kelc’h, sorte de promenade (sous l’emprise de champignons qui font voir des choses) au travers d’une nature dénaturée… Cependant, comme souvent avec ce style musical, une écoute ne suffit pas pour appréhender pleinement cet univers ambitieux tout autant que remarquable. Un album à découvrir et à soutenir.

Note : 8/10

Titre que je retiens: An Hivizen

LOST IN KIEV: Nuit noire

lost-in-kiev-2016Metal, France (autoproduction, 2016)

Nom de… ! Ouh, ce poids, ce malaise, cette fascination, aussi, à l’écoute de Nuit noire, offrande de Lost In Kiev… Semi instrumental – les quelques textes sont plus parlés que chantés et évoquent les ambiances d’un cinéma à la fois typé polar noir des années 60 et très moderne – Nuit noire propose 9 titres (seuls 2 sont courts, environ 2′, les autres varient entre 5’55 et 9’09!) oppressants et intrigants. Le titre dit tout, tant on a l’impression de se trouver perdu, de nuit, en terrain hostile car inconnu. Les (mauvaises) surprises succèdent aux (mauvaises) rencontres, créant un climat d’inquiétude permanente. le marcheur ère dans le but de trouver une improbable sortie. Les voix égrenées au fil des chansons sont d’une neutralité inquiétante. Lost In Kiev rappelle par instants les Français d’Hypno5e, ce sentiment venant de l’énorme et remarquable travail sur les ambiances. Un album a déconseiller aux dépressifs, cependant fascinant, voire envoûtant, d’un bout à l’autre. Une fois entré dans cet univers, peu accessible il est vrai, la curiosité est piquée et il est difficile de ne pas vouloir connaitre la finalité. Une réussite!

Note: 8,5/10

Titre que je retiens: Difficile choix… Insomnia peut-être?