ULTRA VOMIT: Panzer surprise!

Metal délirant, France (Verycords, 2017)

Ultra Vomit, c’est qui? Ultra Vomit, c’est un groupe de metal dingue, formé en 1999 à Nantes et auteur de trois albums: M. Patate en 2004 et Objectif: thunes en 2008. Comment ça, ça fait que 2? Et ce Panzer surprise, qui est sorti le 28 avril, ça fait 3, non? Faut suivre un peu…

Panzer Surprise! ça donne quoi? Eh bien, c’est une collection de 22 titres complètement barrés. Si Ultra Vomit a, à ses débuts, souvent été assimilé à la scène grindcore, les Nantais proposent avec ce troisième album – 9 ans de réflexion, quand, même, un clin d’oeil au film avec Marilyn Monroe? – un metal qui ratisse large et, surtout, donne une patate d’enfer. Entre parodie et humour potache, le groupe se – et nous – fend la poire à coup de Kammthar (à la Rammstein, en allemand, svp), Un chien géant (on s’y trouve tous, après tout) ou japoniaserie assumée (Tokoyaki), voire référence du film de SF (E-Tron (digital caca)). Le groupe lorgne ouvertement du côté de Gojira et Calogero (Calojira), Pantera (le très punk Pink Panthera)… bref, sur fond de délires pas minces du tout, de thrash, punk, heavy, Ultra Vomit nous offre un album aussi délirant que les dessins animés d’où sa pochette est inspirée. Alors un conseil, ne ratez pas leur passage près de chez vous, Ultra Vomit tourne jusqu’en décembre. Rendez-vous est pris pour Metal Eyes au Hellfest le 17 juin!

Note: 7,5/10

Sortie: le 28 avril 2017, c’est écrit plus haut, mardalors!

MERZHIN: BabeLive

France, Rock (Verycords, 2017)

Voici déjà 20 années que Merzhin tourne partout dans le monde et enregistre ses albums. 6, au total, auxquels il convient de rajouter 2 live. Deux décennies, déjà, et je ne découvre qu’aujourd’hui ce groupe breton grâce à ce nouvel enregistrement public qui n’est, parmi ceux que je connais, rien moins qu’un des meilleurs albums live français de tous les temps. Quelle claque! Des premières notes de Babel à la conclusion Nains de jardins, je découvre un groupe à la fois rageur et festif, engagé et convivial, chaleureux et direct. Les titres évoquent (beaucoup) Noir Désir et piochent du côté du rock celtique et de la rage déterminée d’un Tagada Jones. 15 titres aussi enjoués qu’entraînants composent ce nouveau témoignage live qui célèbre une carrière ininterrompue. Les Brestois ont d’ailleurs décidé de célébrer cet anniversaire en grandes pompes puisque cet album sort également en version « coffret » contenant un DVD supplémentaire, bourré à ras la gueule de live, clips et autre documentaires. BabeLive est un album à découvrir d’urgence, et pour ceux qui, comme moi, n’en connaissent rien, Merzhin est un groupe à découvrir encore plus urgemment! Une pure merveille d’authenticité.

Note: 9,5/10

Sortie: le 14 avril 2017

HEADCHARGER: Hexagram

HEADCHARGER 2017Hard rock, France (Verycords, 2017)

Il aura fallu trois ans à Headcharger pour proposer un successeur à Black diamond snake (2014). Aujourd’hui, Hexagram vient aujourd’hui conclure, ou simplement continuer, une trilogie magnifique entamée avec Slow motion desease (2012) avec lequel on pourra faire plusieurs parallèles. Tout d’abord, ces buffles de la couverture nous replongent dans les paysages sauvages américains qui illustraient déjà la pochette de Slow motion desease. Musicalement, et c’est le principal, Hexagram s’en rapproche également, s’éloignant du thème de l’histoire abordé avec Black diamond snake. Les guitares grasses, le chant embué, les ambiances… On ne trouve plus trace ici d’un metalcore qui permit pourtant aux Caennais de s’imposer sur la scène française. Je leur préfère – et de loin – ce hard rock, heavy aux guitares fulgurantes, à la grandiloquence exemplaire, cette maîtrise du rythme et de l’énergie qu’on ne retrouve que chez les plus grands. Parfaitement mis en son, Headcharger entraîne l’auditeur dans une furia maîtrisée aux sonorités variées (l’entraînant Coming back to life, le furieux Gusty move, le groovy A long wait…) Ici, l’énergie mise à part, pas un titre ne ressemble à un autre, plaçant l’ennui en dehors de l’équation. La basse imposante de Name your price domine les guitares furieuses que l’on retrouve avec un plaisir non feint sur The one you want to be. On se surprend même à entendre des guitares évoquant ici Maiden (Dirty like your memories), là Priest ou encore les 70’s (Load the dice). Une nouvelle fois, Headcharger nous propose un album réussit qu’on écoute comme on boit un bon calva: en le dégustant. Pour ce qui concerne les oreilles: sans modération!

Note: 9/10

LAURA COX BAND: Hard blues shot

LAURA COX BAND 2017Hard rock, France (Verycords, 2017)

Elle a dû le lire ou l’entendre un bon million de fois: aussi mignonne, oui, mais Laura n’est pas la sœur de Courtney. C’est dit, on passe à autre chose, car ce qui nous intéresse ici, c’est bien cet album qui porte si bien son nom. Hard blues shot est le premier et très prometteur album du Laura Cox Band, qui, dès les premiers accords du morceau titre est clair: du hard rock vintage, des guitares qui craquent et rappellent sans aucun doute possible les débuts d’AC/DC. Et, tiens, le second morceau s’intitule The Australian way. Clair, non? Çà groove, ça riffe sec et ça fait bouger. Et le message est clair: comme elle le chante si bien sur Hard blues shot : « Radio is dead, TV is shit » et l’on ne saurait être plus d’accord. Si le propos musical est alléchant, on ne regrette que deux choses: on pourra déplorer un manque de hargne vocale, certes, mais ça va venir. Un peu de clopes et de whiskey fera l’affaire. Egalement, la production manque légèrement de relief, le son est un peu trop étouffé à mon goût. Pour le reste, rien à dire: Laura a des doigts en or, le blues dans la peau, celui qui fait se dresser les poils (Good ol’ days), sait aussi être réaliste (Too nice for rock’n’roll) et explore plusieurs univers, dont le bluegrass (Barefoot in the countryside). Bien sûr, sa musique évoque souvent AC/DC, mais on pense également aux grands du hard rock  (ZZ Top sur Morning road ou Led Zeppelin) ou leurs héritiers, tels Great White. Et, détail plus qu’important quand on parle de rock hexagonal: son anglais est parfait, et ça, c’est un vrai plus. D’autant plus lorsque, sur la ballade 13, qui clôt l’album en douceur, elle s’amuse à chanter quelques mots en français… Effet garanti. Un premier essai particulièrement réussi musicalement, qui donne envie de voir ce que le quatuor donne sur scène.

Note: 8/10

sortie le 10 mars 2017 – Site web: www.lauracoxband.com

CHICKENFOOT: Best + Live

Chickenfoot-2017Hard rock, USA (e.a.r music/Verycords, 2017)

On les connait, les « super groupes », on sait que le « coup » est souvent plus important que l’avenir. Pourtant, avec Chickenfoot, la donne est inversée. Depuis 2009, la bande de potes – c’est le cas à l’écoute de la partie Live de ce double CE, Best + Live – et ses trois albums nous offre enfin un condensé de la carrière de Chickenfoot. La partie Best débute par Divine termination, un nouveau morceau… Le premier nouveau titre que le quatuor nous offre depuis 5 ans et qui trouve parfaitement sa place en ouverture. Le rythme, le groove, l’entrain, la chaleur vocale, tout y est. La suite, les fans connaissent par cœur: L’humour côtoie l’amour, le fun se mêle à la vie tout au long des Soap on a rope, Sexy little thing, Get it up. Si, sans surprise on retrouve ces 4 titres sur le live, Chickenfoot nous fait aussi redécouvrir Future in the past, Big foot ou Dubai blues. Enfin, trois morceaux live viennent conclure ce Best: Highway star (Deep Purple), Bad motor scooter (du Montrose de Sammy Hagar) et My generation (The Who). Le CD Live, quand a lui intéressera ceux qui ne connaissent/possèdent pas le DVD enregistré à Phoenix en 2009. C’est en effet la version audio de Get your buzz on live qui nous est ici offerte avec un groupe qui prend son pied et s’amuse au son des Avenida revolution, My kinda girl ou Bitten by the wolf. En bref, Chickenfoot, comme à son habitude, nous ravit et nous entraîne dans son délire rock’n’roll. Quand les grands ne se prennent pas au sérieux…

Note: 8,5/10

Sortie le 10 mars 2017

KLONE: Unplugged

KLONE 2017Rock, France (Klonosphère/Verycords, 2017)

Klone acoustique? Tant qu’à modifier ses comportements et sa personnalité, autant pousser l’expérience jusqu’au bout. Car Klone, aujourd’hui, n’a plus rien de commun avec le groupe de death metal qu’il fut naguère. Certes, depuis deux albums, le public s’est habitué à cette nouvelle identité, et l’on ne saurait par conséquent être surpris avec ce nouvel album Unplugged dont plus de la moitié des titres (Immersion, Fog, Grim dance, Nebulous, Gone up in flames, Come undone et Summertime) proviennent de Here comes the sun, son dernier album paru en 2015. En revanche, on ne trouve plus trace ici des premiers opus des Poitevins alors qu’il aurait été très intéressant de relever ce défi. Mais Klone n’est pas un groupe qui se repose sur ses acquis, il nous l’a assez démontré! Avec ce nçouvel album débranché, le groupe se met à nu. Une simple guitare accompagnerai la voix qu’on n’es serait pas déstabilisé. L’ensemble est simplement d’une magnifique pureté. Le son est clair, le chant doux comme la caresse du vent, un vent qui fait frissonner par instant. Klone est à fleur de peau et se dévoile comme jamais, prouvant une nouvelle fois que lorsqu’une chanson est bonne, il importe peu de quelle manière on l’interprète, elle reste et restera une bonne chanson. Les Français prennent des risques et c’est payant.

Note: 8/10

Sortie le 17 février 2017

CHROME MOLLY: Hoodoo voodoo

chrome molly 2017Hard Rock, Royaume-Uni (Verycords, 2017)

Que s’est-il passé le 3 novembre 1982? A quoi correspond cette date indiqué sur la pochette de Hoodoo voodoo, nouvel album des Anglais de Chrome Molly? 1982, c’est déjà presque la fin de la NWOBHM dont le groupe se réclame. Bon, c’est assez facile tant on a tout mis et son contraire dans non pas ce style musical mais ce mouvement réunissant plusieurs styles musicaux. Ce n’est pas la date de formation du groupe, celui-ci ayant vu le jour en 1984… Passons, le mystère sera un jour levé. En tout cas, la formation rend ici hommage à cette période magique avec un album taillé dans ce metal mélodique, heavy et traditionnel, hérité des exploits des pères fondateurs du hard rock. Tout sonne comme cette période bénie, des titres (In the begining, Pillars of creation (Albion), Now that those days have gone, voire Indestructible) au contenu musical: des riffs tranchants sur fond de textes in memoriam. Prenez, justement, ceux de Pillars of creation (Albion) qui sont un véritable jeu de pistes, démarrant avec un simple « it all began with British steel » avant de lister tous ces groupes qui inspirent encore aujourd’hui tant de musiciens. Led Zeppelin, Deep Purple, Black Sabbath? Motorhead, Saxon, Iron Maiden? Thin Lizzy et tant d’autres sont ici l’objet de nombreuses attentions. Et d’intentions, bonnes dans l’ensemble. Car voilà, je déplore un chant par trop approximatif ainsi que, malgré la modernité un esprit un peu too much. C’est volontairement que Chrome Molly se lance dans cette course au passé, c’est bien fait et plaisant à écouter. Seulement, je préfère les originaux…

Note: 7,5/10

Sortie le 27 janvier 2017

THUNDER: Rip it up

thunder 2017Hard rock, Royaume-Uni (Verycords, 2017)

Bien que resté en retrait pendant 7 ans, Thunder est revenu plus en forme que jamais avec le majestueux Wonder days, album qui a remis le groupe anglais sur les rails du succès. Deux ans plus tard, les voici de nouveau en affaire avec Rip it up. Thunder n’a jamais prétendu réinventer le rock, et c’est sans doute là sa plus grande force: une authenticité sans prétention qui transforme de simples riffs en des chansons d’une sublime efficacité. Les compositions de Luke Morley puisent dans ce rock et ce blues qui ne peuvent laisser insensible, chaque chanson magnifié par, d’une part, une complicité évidente entre les musiciens et, d’autre part, le chant unique et envoûtant de Danny Bowles, très, très en voix . Même si l’album débute avec un No one gets out alive et de sombres paroles (« I’m not gonna live forever »), le disque est positif et brillant d’optimisme et de joie de vivre. Comment ne pas se dandiner au son des She likes the cocaine (on parlait de « rails » plus haut…), The enemy inside et ses faux airs de Black velvet ou le morceau éponyme? Thunder nous apporte une saine dose de rock tendance hard, avec son lot habituel de ballades. Onze titres qu’on écoute sans se lasser.

Note: 8,5/10

Sortie le 10 février 2017

MARILLION: Marbles in the park

marillion liveRock progressif, Royaume-Uni (Verycords, 2017)

Les amateurs de prog vont être aux anges! Les fans de Marillion encore plus. Car non contents d’avoir frappé un grand coup avec leur dernier album studio en date – F.E.A.R, paru il y a à peine quelques mois et unanimement acclamé – les Anglais nous offrent aujourd’hui un double album live. Et pas n’importe quoi, s’il vous plait, un album enregistré en 2015 aux Pays Bas lors du « Marillion week end », au cours duquel, chaque soir, Marillion propose à ses fans un set différent. Marble in the park reprend dans son intégralité l’album Marbles, double album qui, lors de sa sortie en 2004, redonna une seconde jeunesse à un Marillion alors en proie au doute, le groupe délivrant des disques inégaux. Marbles, pourtant, redore le blason et c’est l’intégralité des 15 chansons  qui sont ici interprétées. Le son est clair, le public attentif et l’ensemble est plus que séduisant pour tout amateur du genre tant Marillion est ici irréprochable. Un beau produit, en somme, dont une des versions propose également un DVD/Blu ray retraçant ce même concert. Notons toutefois que ce DVD ne propose pas les trois derniers morceaux – Out of ths world, King et Sounds that can’t be made – extraits d’autres albums que l’on trouve sur le rappel de la version audio.

Note: 8/10

Sortie le 20 janvier 2017

NO ONE IS INNOCENT: Barricades live

No on is innocent live 2016Hardcore, France (Verycords, 2016)

Je ne suis pas un grand fan de No One Is Innocent. Par conséquent, j’en suis encore moins spécialiste que connaisseur. Mais ça risque de changer bientôt, surtout après avoir écouté et visionné ce Barricades Live, double CD agrémenté d’un DVD 100% convaincants. Enregistré lors d’un concert donné à Paris dans une Cigale blindée le 30 novembre 2015, ce témoignage, particulièrement explosif, reflète ce besoin commun de se retrouver ensemble pour faire la fête et du bruit  Lire la suite