ASYLUM PYRE: Call me inhuman – The sun – The fight – part 5

France, Heavy/power metal (Autoproduction, 2023)

La princesse couronnée a tombé le masque à gaz pour devenir une carnassière ensanglantée. Call me inhuman est le nouvel album d’un Asylum Pyre dont le précédent opus, N°4,  avait tout pour faire exploser le groupe mené par le guitariste Johann Cadot et la chanteuse Ombeline « Oxy heart » Duprat. Seulement… l’album sort en 2019 et la formation ne dispose que de quelques mois pour le défendre. Moins d’un an après sa sortie, la France et le monde sont mis sous cloche, arrêtant net des efforts pourtant prometteurs. Mais cette période ne semble pas avoir pour autant freiné les envies et les ardeurs de nos Frenchies qui, avec cette 5ème partie, continuent et renforcent leur œuvre au discours écologique très actuel, encore plus, d’ailleurs, quand on voit l’état de notre monde et la nature qui, jour après jour, reprend naturellement le dessus sur notre inhumanité. Asylum Pyre nous revient dans une forme éblouissante et nous propose 12 nouveaux morceaux forgés dans un metal qui puise autant au cœur (pas celui de la pochette!) du heavy traditionnel que dans le power classieux. Dès Virtual guns, le groupe nous prend à la gorge avec son intro tribale hypnotique qui précède l’arrivée d’une guitare tout en puissance. Tout ici nous entraine dans une nature cinématographique meurtrie, celle de La forêt d’émeraude (John Boorman, 1985) ou d’Avatar (James Cameron, 2009), une nature meurtrie qui appelle au secours sans être écoutée. Les mélodies font mouche et rentrent dans la tête comme de trop rares morceaux savent le faire. Asylum Pyre travaille chaque détail de cet album avec une précision exemplaire, sans s’imposer de limites. Il y a ici de la cornemuse, là, de l’électro, par ici des influences pop, d’autres instants, nombreux, sont foncièrement metal, parfois growlées… Chaque morceau est prétexte à trouvaille et étonnement, l’ensemble se dégustant avec bonheur et, malgré le sérieux du propos, délicatesse. la nouvelle vie d’Ombeline, son séjour en, si je me souviens bien, Bosnie, a-t-elle eu une influence sur la composition et l’écriture (There I could die peut être interprété de différentes manières…)? On pourrait le penser à l’écoute de ces instants joviaux et heureux qui apportent une lumière salvatrice à cet ensemble pourtant grave et parfaitement produit. Car là aussi, le son est généreux. Un son qui illumine, ou serait-ce l’inverse, le chant d’une Ombeline qu’on dirait touchée par la grâce, un chant puissant, mélodique, rageur, déterminé et envoûtant. Avec Call me inhuman, Asylum Pyre signe la suite d’un doublé magnifique digne des plus grands. Foncez et… Tree your life !

 

ASYLUM PYRE: N°4

France, Metal (M&O music, 2019) – sortie le 26 avril 2019

Quelle claque! Ce N°4, quatrième album (ah, ouais?) d’Asylum Pyre doit – pas « devrait » – doit faire exploser le groupe parisien et l’imposer au grand public, et pas que à domicile. Rien ici ne peut laisser l’amateur de belles et puissantes mélodies indifférent. Ni la voix envoûtante d’Oxy Hart – qui a intégré le groupe en 2016 – ni les riffs puissants et imparables de Johann Cadot et Steve. La rythmique, fondamentale base de toute construction, tenue par l’ex Heavenly Pierre Emmanuel Pélisson (basse) et Thomas Calegari (batterie) est à l’avenant, déterminée, rapide, enlevée et entraînante, et les claviers enrobent l’ensemble avec efficacité et discrétion (quelques influences OMD?). Asylum Pyre parvient à trouver, tout au long des One day (silence, part 2: daydreaming) , Lady Ivy, Into the wild et plus encore Sex, drugs and scars, titre auquel participe le très en vue Yanis Papadopoulos, chanteur de Beast In Black – le plus gros hit potentiel de ce disque qui pourtant en regorge! mais ce morceau… aaargh! (cf. la lyrics video ci dessous) – , le refrain mémorable qui tue, la mélodie qui, à coup sûr, te fait sauter et trépigner. Même (D)ea(r)th avec la brutale participation de Raf Pener, hurleur de T.A.N.K. fait s’agiter les crinières. Et chaque titre recèle des trésors plus ou moins cachés (comme cette rythmique tribale et variée sur MQC Drama) et propose une variétés de rythmes et ambiances qui surprennent toujours (ah! ce chant dingo sur le bien nommé Borderline…) Voici donc une collection de hits en puissance qu’on ne peut qu’espérer voir être la proie des radios. Et comme on frise la perfection, la production est irréprochable et le visuel gothiquement sublime. Asylum Pyre signe avec N°4 rien moins que le meilleur album français que j’ai pu écouter en ce début d’année, un des meilleurs toutes nationalités confondues, et il va être compliqué de le détrôner. Un must dont l’avenir n’est désormais plus entre les mains des parisiens mais dans celui du public (nous) et des médias qui peuvent en faire le succès qu’il mérite.

Interview: ASYLUM PYRE

Interview ASYLUM PYRE. Entretien avec Johann (guitare, chant). Propos recueillis au Black Dog à Paris, le 11 avril 2019

 

Metal-Eyes : Vous avez passé toute la journée en promo. Comme ça a été jusque là ?Il y en a une qui a l’air particulièrement en forme aujourd’hui… (Note de MP : Oxy Hart, la chanteuse est particulièrement blagueuse et répond à une autre journaliste)

Johann: (Il rit) oui, oui… Je suis moins expansif mais ça fait plaisir. Tout se passe super bien, les questions sont intéressantes, les retours sur l’album sont super…

Metal-Eyes : Vous sortez aujourd’hui votre quatrième album. Comment ce N°4 – ou « number four », je ne sais pas comment vous l’appelez, mais vous chantez en anglais…

Johann: … c’est selon les pays, c’est adaptable.

Metal-Eyes : Comment a-t-il été conçu ce nouvel album ? Dans la création et la composition, avez-vous changé vos habitudes de travail ?

Johann: Oui et non. Ce qui n’a pas changé, sur ce disque par rapport au précédent, c’est que c’est moi qui apporte la base des morceaux. J’aime bien arriver avec des morceaux quasiment complets dans la structure, la mélodie, les paroles, mais il y a beaucoup de choses qui restent à faire, de arrangements, des structures à réarranger, tout ce qui est travail de groupe. Et là, comme l’équipe a changé, ça a forcément changé des choses, notamment avec l’arrivée de Thomas Calegari à la batterie, qui est avec nous depuis 2016 – avec la tournée Rhapsody. C’est quelqu’un qui a 30 ans d’expérience, qui sait comment faire sonner une batterie, lui donner du groove, jouer ce qu’il faut et pas plus. Il était associé à Pierre Emmanuel Pélisson à la basse qui a pas mal d’expérience aussi (ex Heavenly) et les deux, ça fait une bonne assises. On a travaillé les guitares avec Niels Courbaron, qui était avec nous sur les tournées. C’est un ami et quand on a enregistré l’album, on n’avait pas de guitariste et il m’a aidé à le faire. Et on a énormément travaillé avec Oxy sur les arrangements, les lignes de chant, la répartition…

Metal-Eyes : Oxy qui est aussi arrivée en 2016.

Johann: Tout à fait, à l’été 2016.

Metal-Eyes : Donc cette nouvelle équipe date de 2016 ?

Johann: Quasiment. Le changement qu’il y a eu c’est que l’année dernière, Pierre Emmanuel avait des problèmes de disponibilité, donc on avait dû se séparer. Là, il redevient disponible, mais, ce qui est amusant c’est qu’entre-temps, on lui a trouvé un remplaçant à la basse, à savoir Fabien, et PE est revenu, en tant que guitariste. Et on s’aperçoit qu’il déchire autant à la guitare qu’à la basse, et c’est très plaisant.

Metal-Eyes : J’imagine que tous ces changements ont forcément entraîne des modifications dans l’esprit et le fonctionnement du groupe. Comment analyses-tu l’évolution d’Asylum Pyre entre vos deux derniers albums ?

Johann: Déjà, je sais plus ce que je veux, je sais aussi plus dire au gens ce que je veux. J’ai un peu hérité de ce rôle de leader, je n’aime pas trop ce terme, mais je sais que parfois on attend de moi de montrer de façon un peu plus nette une direction. Ce que je ne faisais pas forcément sur les albums d’avant. Trouver le bon équilibre entre savoir où on va et ne pas imposer trop de choses, c’est finalement là-dessus que j’ai le plus progressé. Même si dans le futur j’ai vraiment envie d’ouvrir la porte de la composition à tous les membres du groupe. Jamais une proposition ne sera mise à la poubelle sans qu’elle ne soit testée, essayée. Aujourd’hui je sais beaucoup plus vers où aller. L’album d’avant aurait dû sonner comme celui-ci, mais voilà : tous les gens impliqué dans le process de l’album, internes ou externes au groupe, tout le monde traversait une phase pourrie de sa vie, quand on a enregistré Spirited away. Ce qui a eu un impact sur le résultat. Avec le recul, je me dis que cet album aurait dû sonner comme N°4. Je n’exclu pas la possibilité, et j’aimerai même le faire, la possibilité de le réenregistrer de façon plus sereine et donner une meilleure chance à ces titres.

Metal-Eyes : Il y en a qui l’ont fait. Je pense notamment au thrashers de Hemoragy qui ont réenregistré entièrement Jesus king of wine dont le son au départ était complètement pourri et qui ont voulu lui donner uen seconde vie. Revenons à vous : au moment d’enregistrer ce disque qui, je l’espère va marquer les esprits, vous rendiez-vous compte, ou vous rendez-vous compte aujourd’hui, du nombre de hits potentiels que vous avez pondus ?

Johann: Je ne sais pas… ça me fait vraiment très plaisir tout ce que tu dis, ça me touche vraiment, merci. C’est… Pour moi, un bon morceau, en tout cas pour moi, c’est d’abord un bon refrain. 90% du temps, je commence par écrire le refrain et après ça se construit. Quitte à ce que, paradoxalement, sur un titre comme (D)earth, on avait un morceau, on l’a travaillé ensemble et on a quasiment tout changé derrière (rires)… jusqu’au refrain qui a été totalement changé. C’était une sorte de truc fusion qu’on a créé avec Oxy sur le refrain, mais le morceau en lui-même a été rechangé suite à une rythmique de batterie. Thomas a proposé quelque chose… et c’était pas ta question (rires).

Metal-Eyes : Non… En fait, quand tu regardes les réseaux sociaux, quand on parle du groupe, de l’écoute de l’album, les gens s’emballent. Je n’ai vu que des commentaires positifs. Aujourd’hui, vous dites vous « on tient quelque chose » ? Parce que, ça, il va falloir le travailler…

Johann: J’attends d’avoir tous ces retours pour savoir comment me positionner. J’ai vraiment fait l’album qui me plaisais, que j’aurais envie d’écouter en terme de refrains, en fait. J’adore chanter les refrains, c’est pour ça que je suis parfois client de choses un peu pop, Sia ou Lady Gaga, je trouve ça génial. On essaye de retrouver ça tout en ayant comme objectif des groupes ultimes comme – c’est un objectif – comme Queen qui arrive à faire à la fois des refrains accrocheurs et avoir des structures et des arrangements hyper complexes. Et ça, c’est une sorte de graal absolu. L’ingé son nous avait dit ça aussi, que tous les titres pouvaient servir de single. J’ai envie de continuer dans cette voie là. C’est ce qui me fait vibrer, avec le côté épique. Peut-être refaire des chansons un peu plus longues aussi, ce qui sera sur l’album prochain. On a déjà quelques idées aussi…

Metal-Eyes  (l’interrompant) : Pour le moment, parlons de celui-ci…

Johann: Oui : on a juste fait l’album qui nous faisait plaisir. Pour finir avec cette question, tu me demandais si j’en avais conscience. Je ne sais pas si j’en avais conscience, mais je sais que c’est la première fois, quand je suis sorti du studio et que j’avais le produit fini entre les mains, je l’ai écouté chez moi ou dans la voiture, alors que pour les 3 autres, jamais ça ne m’est arrivé. Je repérais trop de choses et me disais qu’on aurait pu faire comme-ci ou comme-ça, et là je le réécoute avec plaisir, juste pour le plaisir, comme si c’était l’album de quelqu’un d’autre.

Metal-Eyes : Justement, votre ingé son vous a  dit que chaque titre pouvait faire office de single. Toi, si tu devais ne retenir qu’un titre de ce N°4 – numer fier, ja !  (il explose de rire) – si tu devais ne retenir qu’un titre pour expliquer ce que vous êtes aujourd’hui, ce serait lequel ? Pas ton préféré, pas le plus radiophonique, mais celui qui vous représente… Quelqu’un qui ne connais pas le groupe, tu lui dirais « écoute ça, c’est ce qu’on fait »

Johann: Ah ! Pas mon préféré… C’est une bonne question…

Metal-Eyes : J’aime bien en poser de bonnes de temps en temps.

Johann: Oui…J’hésite quand même entre trois titres… One day, pour le côté un peu moderne et pop à la fois, avec du rap et des choses un peu plus agressives ? On first earth, parce que ce titre mélange du speed et de l’émotionnel un peu plus soft. Mais quand on voulu auditionner des personnes, quand on recherchait un guitariste, j’envoyais MCQ drama parce que là, il y a tout ce qu’on fait : de la gratte, du crunch, du speed, du solo torturé, du solo mélodique, du trip épique… Un peu de tout. C’est peut être MCQ drama qui montre le plus de choses. C’est une chanson qui traite de la difficulté à faire des choix et musicalement on s’est dit « ne faisons pas de choix, mettons tout »

Metal-Eyes : L’autre jour, j’étais chez un disquaire pas très loin d’ici. Il passait une chanson qui me fait de l’effet à chaque fois : Sex, drugs and scars. Pourquoi ce titre ? Le sexe, ok, les drogues, pas trop mon truc, les cicatrices… en dehors de celles du cœur…

Johann: Il faut replacer tout ça dans un contexte global, déjà du concept, qui est lié, à la base, à l’écologie, à nos sociétés et mal que les gens de nos sociétés peuvent ressentir, par le stress des grandes villes, du monde du travail… et qui amène peut-être à des déviances, à essayer de trouver dans des choses un aspect rassurant, dans le sexe parfois. Il y a un aspect rassurant même s’il est totalement éphémère. Les drogues dont on parle ce n’est pas celles comme l’héroïne, la cocaïne ou même la beuh, même si pour certains, ça peut l’être. Celles auxquelles on fait le plus référence dans cette chansons ce sont celles prescrites par les médecins, les anxiolytiques, anti dépresseurs qui sont là pour soigner les effets et non les causes et qui ne vont pas forcément t’empêcher d’aller dans des déviances. ET les « scars », c’est comme tu dis, les blessures internes, le blessures du cœur avec lesquelles tu vas t’en sortir en ayant cru te soigner par des choses un peu simples, des choses artificielles et au final, tu t’en sors plus mal qu’au début.

Metal-Eyes : Un autre titre m’a aussi marqué, c’est Borderline où le chant d’Oxy est en effet complètement borderline. Elle est vraiment limite… Vous l’avez travaillé comment ? Celui-là, il évoque Queen…

Johann: C’est venu assez naturellement. Il n’y a rien où on se soit forcé. On a retravaillé certaines choses mais on ne s’est pas forcés. Finalement, il y avait dans Borderline un couplet pas terrible. J’ai dit à Oxy de tenter ça, un peu comme… Ah, cet artiste pop un peu torturé… Gwen Stefani, Bjork (Note de MP : un peu de Klaus Nomi, aussi ?) … Elle a ce côté un peu caméléon, elle sait tout faire. Je lui ai dit « vas-y, teste ça » et ça allait bien avec ce côté borderline, qui n’est pas de la dépression, pas de la schizophrénie… Ce clin d’œil là est ressorti en fait assez naturellement.

Metal-Eyes : Un album se défend sur scène. Déjà, la première et dernière fois que je vous ai vus, c’était au PMFF, à Ris Orangis. Je dois t’avouer que vous avez offert une des prestations qui m’a le moins marqué.

Johann: Ah oui ?

Metal-Eyes : Ce que j’avais écrit à l’époque c’est que mon sentiment est qu’il n’y avait pas une véritable unité entre les musiciens. Quel en est ton souvenir et comment allez-vous défendre ce disque sur scène ?

Johann: Euh… c’est marrant parce que pour le coup on avait plutôt eu des retours inverses. Le line-up avait beaucoup changé, je ne sais même pas si PE était à la basse… C’était un peu dans le speed, c’était un des premiers concerts qu’on donnait, l’album n’avait pas encore été enregistré. Finalement, je pense que peut-être qu’on était moins soudé, comme tu le dis. Aujourd’hui, je suis assez confiant sur la suite parce que humainement quelque chose s’est créé entre les membres du groupe qui fait qu’il y a une réelle unité qui permet de partager et de s’ouvrir au gen,s. Je pense que parfois, par le passé, sur scène, on essayait de se donner mais, par certaines choses, il y avait une sorte de filtre entre le public et nous, ce qui est en train de s’estomper totalement notamment grâce à la personnalité d’Oxy qui ouvre la musique au reste de l’audience. On se prépare, déjà pour être bien carrés au niveau de l’interprétation.

Metal-Eyes : Et au niveau visuel, vous préparez des choses ?

Johann: On va travailler un peu le jeu de scène, on va avoir quelques éléments visuels à mettre sur scène. Ce sont des éléments qui vont s’étoffer au fil des dates. Malheureusement, ça a un cout, aussi, mais on va notamment le travailler pour un concert à la rentrée. Aujourd’hui, on n’a pas donné de release party ou d’autres concerts parce que ça n’avait pas trop de sens de faire un truc juste après la sortie avec ce nouveau line-up. Ca fait longtemps qu’on est absent. On voudrait installer cet album dans le paysage, reconvaincre les gens de venir nous voir et installer cet album dans le paysage avant de donner ce concert à la rentrée.

Metal-Eyes : Ce qui permettra à l’album de sortir, de vivre et de trouver son public.  C’est Béranger Bazin qui est responsable de cette pochette que je trouve superbement gothique. Quelle est la signification de cette princesse couronnée qui porte un masque à gaz ?

Johann: Oui. Aujourd’hui, il y a cette évolution de l’état de la terre au fil des albums. Il y a un impact sur les gens et aujourd’hui, on se retrouve dans une situation où notre réveil est obligatoire – The mandatory awakening, qui est un peu le sous-titre de cet album (Note : je m’en saisis et le tourne en tout sens sans trouver ce sous-titre…) Qui n’apparait pas (il rit). Dans cet univers, qui est plus dans le pré apocalyptique, on essaie de lever des combattants, des armées pour défendre la terre. Les membres du groupe sont des personnages ayant une double vie : une officielle, une dans la résistance. Le personnage d’Oxy, dans le monde officiel, est mannequin, top modèle, et elle est l’égérie d’une marque de parfum, qui est le numéro 4, en clin d’œil à un autre numéro. La pochette devait être un peu comme une pub de parfum. Et puis, on est dans un monde, en 2050, où l’air est devenu tellement irrespirable, le masque à gaz indispensable, que des gens ont eu l’idée d’en faire des éléments de mode. Elle est reine de beauté avec un masque à gaz.

Metal-Eyes : Si tu devais imaginer une devise pour Asylum Pyre en 2019, ce serait quoi ?

Johann: Il y en plusieurs. Dans la pochette de l’album, il y a celle que j’écris partout, qui est « Tree your mind », libère ton esprit en y mettant un peu d’arbre dedans. Il y aussi le logo, avec les racines de l’arbre et, en haut, le côté rigide des villes. Ce mélange de tradition et modernité qu’on peut retrouver dans la musique. On a aussi un clin d’œil : on a une communauté qui s’appelle My Eternal Trees Among Legion et si tu regardes les initiales, ça fait METAL. Et on a aussi Metal : once you’re in, you’re in for life : on a le côté musique metal, et défendre les arbres, une fois que tu y es, c’est aussi pour la vie.

Metal-Eyes : Quelle a été la meilleure question, la plus surprenante qui t’ai été posée aujourd’hui ?

Johann: Ah… C’est celle que tu m’as posée tout à l’heure, et je t’ai dis « bonne question »…

Metal-Eyes : Euh… « Si tu devais ne retenir qu’un titre » ?

Johann: Oui, c’est ça. Quelqu’un m’a parlé aussi du fait que quand le numéro 5 a été créé par Chanel, ils voulaient faire quelque chose d’artificiel. Il voulait savoir si nous aussi on voulait faire quelque chose de artificiel. En effet, le coté artificiel de la musique et des personnages est intéressant.

 

Live Report: PMFF VI (1ère partie)

On l’annonce depuis quelque temps ce retour du Paris Metal France Festival. Pensez donc, 40 groupes de chez nous sur 3 jours, un premier festoche pour démarrer l’année. et célébrer le premier demi-siècle de l’Ami Phil ’em All. Cool. Soyons francs: je n’ai pas assisté à la journée du vendredi, les groupes à l’affiche n’étant pas ma chope de bière. Metal-Eyes n’était présent que les samedi 7 et dimanche 8 janvier 2017. Récap de ces deux dernières journées de « l’ultime » édition d’un festival mythique, unique en son genre.

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Le Plan de Ris Orangis fait partie de ces salles que je ne connais pas encore. Il a été refondé et dispose aujourd’hui d’une capacité d’accueil d’un peu moins de 900 personnes, dispose de deux scènes distinctes, ce qui permet d’enchaîner les concerts et ainsi offrir au public présent un max de musique. Premier constat, la salle est située à moins de 200 m du RER. Ensuite, la grande salle propose une large scène (rebaptisée « Ultim » stage), en dur, et est dotée d’éclairages dignes des meilleures salles – et d’un pit pour les photographes. Les conditions sont identiques, excepté pour le pit photo, mais moins confortables, dans la petite salle (« Rock Fort » Stage).

Le festival est calé sur trois jours, et Phil’Em All, l’organisateur du PMFF a tenu à réunir le plus grand nombre de groupes possible pour célébrer, d’une part, le Metal de chez nous, mais également son anniversaire (un demi siècle, ça s’arrose) ainsi que les 35 ans de carrière d’un ADX co-organisateur de l’événement. Et comme on ne fait rien à moitié, les Franciliens sont à l’affiche chaque soir avec une set list différente. Serait-ce la promesse d’un album live? En attendant, je ne peux assister à la journée du vendredi, et me rends sur place le samedi 7 janvier pour retrouver certains groupes déjà passés au PMFF (ADX, bien sûr, mais également Conscience, Océan, Hürlement, Shoeilager ou Manigance pour la journée du samedi, ainsi que Désillusion, Thrashback et Existance le dimanche) et en découvrir une flopée d’autres. Allez, c’est parti!

Pendant ces deux jours, le PMFF a été sources de grosses claques et de découvertes, tout autant que de confirmations ou d’indifférence. Mais pas de déception. Trois catégories, mais commençons par le sujet qui fâche: le public. Cordial et chaleureux, jovial, même, ce public deconnaisseurs. Les présents ont eu raison de venir. Mais on ne peut que déplorer le nombre trop faible d’entrées. Il y a des gens en France qui se démènent pour soutenir la scène nationale et organiser de vrais événements (Phil ’em All en première ligne), mais ces initiatives semblent vouées à disparaître. Bien sûr, organiser un festival début janvier est risqué – les cadeaux de Noël ont englouti le budget depuis longtemps, et si Le Plan est d’un accès facile, et dispose d’un parking accessible, ceux qui utilisent les transports en commun sont dépendants des horaires de RER. Et avec une rame par heure en fin de soirée, ce public réfléchi à deux fois, malgré une affiche à la fois attirante,dont la faiblesse réside sans doute dans le trop grand nombre de formations obscures. Pourtant, c’est bien le principe d’un tel festival que d’offrir au public la possibilité de découvrir des jeunes groupes, non?  Parlons donc de ces derniers, et tant pis pour les absents!

En revanche, on ne saura que féliciter l’excellence de l’organisation. S’il y a eu quelques couacs sans gravité, les timings ont été respectés à la minute près, et le pari n’était pas gagné d’avance. Tout le personnel – accueil, sécurité, merchandising, bar, restauration (mention spéciale à Fayrouz et Vincent qui tiennent le food truck FalaFay, couple adorable et nourriture… miam, quoi!) et bien sûr les musiciens disponibles, ainsi que le public très en forme – a été au top. En résumé, bien qu’échec financier et commercial, ce PMFF a été une vraie réussite artistique, digne des plus grands.

Le foodtruck FalayFay Miam et très sympa!

Le foodtruck FalaFay
Miam et très sympa!

Apprécier à sa juste valeur chacune des 17 formations quotidiennes est, reconnaissons-le, difficile. Ainsi, certains groupes m’ont moins marqué que d’autres. La plupart des concerts m’ayant laissé quelque peu indifférents se déroulaient sur la Rock Fort Stage, la petite scène. Sans doute l’exiguïté du lieu y est-elle pour quelque chose, mais ce n’est pas la seule raison. Je découvre tout d’abord Octane (samedi, 14h30, Rock Fort) qui me fait bonne impression. Mené par un guitariste chanteur associée à une jeune chanteuse percussionniste, le groupe propose un heavy rock varié et mélodique. L’association des voix peut cependant s’avérer risquée car les deux vocalistes ont un coffre différent. Octane est une jolie découverte qui, malheureusement, sera rattrapée par d’autres durant le week end.

Octane

Octane

J’avais découvert Benighted Soul (Samedi, 14h55, Ultim) en ouverture d’un concert de Tarja en 2012. Je n’avais que moyennement accroché et étais dans l’attente de ce PMFF pour revoir le groupe lorrain mené par Géraldine Gadault. Premier constat: alors que la salle commence à se remplir, le groupe est en train de finir ses balances. Pas grave, c’est toujours sympa d’assister aux derniers réglages. Simplement, même si la musique me parle et que le groupe y met la meilleure volonté, notamment le guitariste, Jérémie Heyms, je ne suis toujours pas impressionné. Dommage.

Benighted Soul

Benighted Soul

Master of puppets en guise d’introduction live de son premier titre, Conscience (Samedi, 15h50, Ultim) frappe fort! Les connaisseurs le savent, Matthieu Gerbaud, le mentor du groupe, est fan de musique, point. En choisissant un tel démarrage, le gaillard appelle clairement ses ouailles à lui!  Fier d’un récent second album (paru en 2014, 8 ans après le premier, c’est « récent ») le groupe retombe vite dans ce hard progressif ultra carré et exigeant. Scéniquement, il n’y a rien à dire, chaque musicien prend du plaisir. Mais la musique de Conscience n’est sans doute pas des plus aisée ni assez directe pour le grand public.

Conscience

Conscience

L’univers du metal progressif est marqué, en France, par Headline, ancien groupe de Didier Chesneau, par ailleurs producteur émérite. J’avais trouvé que le concert du groupe lors du PMFF V de janvier 2013 était peu attractif et en découvrant que Attraction Theory (Samedi, 17h25, Rock Fort) était son nouveau projet, c’est empli de curiosité que je souhaite découvrir le groupe live. Première surprise: sur scène est posé un bocal dont le capuchon est agrémenté d’un paille plongeant dans un liquide aux allures de thé. Une fois sur scène, le mystère est levé: Constance, la chanteuse est enceinte. Elle précise même, au cours de la prestation en posant la main sur son ventre arrondi, à quel point être ici aujourd’hui leur tenait tous à cœur. Un bel hommage, certes, mais les musiciens peu mobiles et trop à l’étroit ne parviennent pas à délivrer un set suffisamment dynamique pour être mémorable. A revoir dans de meilleures conditions.

Attraction Theory

Attraction Theory

Il me tardait également de découvrir Asylum Pyre et son metal rentre dedans et progressif. Malheureusement, malgré la complicité qui semble lier les musiciens du groupe et la jolie performance d’une chanteuse qui peut enrager et monter en puissance, il manque quelque chose qui (me) permettrait de retenir ce  concert. Car voici le premier dont je n’ai que peu de souvenirs…

Asylum Pyre

Asylum Pyre

Nous sommes quelques uns à nous demander ce qu’est ce groupe qui clôt la soirée. Boisson Divine (samedi, 22h55, Ultim) est un groupe de folk metal gascon, composée, outre les habituelles guitares/basse/batterie, d’une flûtiste et d’un joueur de cornemuse et d’une sorte d’accordéon (avec lequel il rencontre quelques problèmes, vite résolus). Les musiciens ont cependant l’air un peu mal à l’aise sur cette grande scène qu’il faut occuper. Les sourires sont rares – seul le guitariste chanteur nous offre un peu d’humour – rendant cette prestation un peu longue. Là encore, c’est un peu dommage.

Boisson Divine

Boisson Divine

Je découvre MF Crew (dimanche, 15h15, Rock Fort) dont le logo circule beaucoup. n’ayant encore rien entendu, je n’ai aucune idée de ce à quoi m’attendre. Le groupe pratique un hard rock somme toute classique qui, s’il est bien fait ne m’emballe que moyennement. Plaisant, entraînant et bien fait, certes, il manque cependant au groupe une identité qui puisse le démarquer. Seul le dernier morceau interprété m’attire plus. Heavy et lent, il m’évoque le My own worst enemy de Wild Dawn.

MF Crew

MF Crew

Sans doute le plus punk des groupes à l’affiche, Ultra Volta (dimanche, 17h15, Rock Fort) développe une belle énergie sans trop parvenir à amadouer le public. A la décharge de tous les groupes du jour, ce dimanche a attiré trop peu de monde pour créer une vraie dynamique. Et bien que la petite salle soit convenablement remplie, il semble manquer un brin de rage. Pourtant, Ultra Volta nous réserve une surprise inattendue ce soir…

Ultra Volta

Ultra Volta

Ancré dans le metal 80’s, Gang fait partie de ces formations qu’on écoute avec une pensée pour hier. Le groupe n’est jamais réellement parvenu à se départir de ces sonorités typiques mais aujourd’hui datées, et, de fait, n’a pas trouvé son identité sonore. Sur scène, là encore, malgré l’énergie que peuvent donner les musiciens, ça ne parvient pas à décoller. Un set sympa mais sans surprise.

Désillusion

Désillusion

Ma plus grosse déception de ce PMFF reste la fin de ce dimanche soir, où, pour cause de transports limités (1 train par heure, et reprise du travail tôt le lendemain…), et Vulcain ayant quelque peu débordé sur son temps de jeu – ils sont excusés, d’autant que c’était pour fêter Phil! – j’ai dû rater le set de Existance ainsi que la surprise que nous réservait Still Square, venu spécialement clore le festival. Tant pis.

Si certains groupes m’ont, au mieux, laissés indifférent, d’autre ont confirmé soit leur potentiel, soit leur position. Furies (Samedi, 14h00, Ultim) a l’honneur d’inaugurer la seconde journée. On le sait, Furies est devenu un groupe mixte et paritaire. Et a trouvé une nouvelle énergie avec ce line up qui ouvre le bal à 14h00 pétantes samedi, et qui a su séduire, quelque jours avant, les animateurs de France Inter qui lui ont proposé d’interpréter une reprise de Dalida en direct, Je veux mourir sur scène. Pas aujourd’hui, car le groupe ne bénéficie que d’une petite demi heure pour convaincre un public clairsemé et cependant réceptif. Petit à petit, Furies confirme son potentiel en proposant un métal tout autant influencé par les 80’s que par les sonorités plus modernes. Et avec leur arme secrète – le chant de Lynda Basstarde – il ne reste plus qu’à sortir l’album pour espérer une confirmation de grande envergure.

Furies

Furies

Cuir, chaines, clous, cartouchières et grosses guitares… Le heavy metal de tradition est de sortie! Lonewolf (samedi, 16h50, Ultim), bien trop rare sur scène, attire inévitablement une jolie foule et dispense un set carré, direct et sans fioriture. Après une intro épique, le groupe balance ses Army of the damned, Hellbent for metal, Made in hell ou quelques extraits du dernier album en date, The heathen dawn. Jens, en voix, rend même hommage à sa fille – « il y a de jolies filles dans le metal. Mais la plus belle des princesses, c’est la mienne! » – en guise de présentation de Victoria. Le batteur affiche tout au long du set un large sourire, tandis que le dernier arrivé, le guitariste Michaël Hellström, se dépense sans compter. Un set énergique bien que sans surprise.

Lonewolf

Lonewolf

Avec Hürlement (samedi, 19h45, Rock Fort), on sait également à quoi s’attendre. Le groupe d’Alexis, vocaliste exceptionnel, attend d’ailleurs la livraison sur le site de son tout nouvel album, La mort sera belle. Autant dire que les fans  qui s’entassent dans la petite salle font monter la température. Le Gorg, toujours en forme, s’agite comme un beau diable, et l’on aperçoit à côté de lui un second guitariste qui vient compléter la bande: Julien, le bassiste d’ADX. Genre, le gars n’a pas assez de boulot… (nous y reviendrons). Même si l’horaire permet à Hürlement de disposer de 35′ de temps de jeu, le groupe est trop à l’étroit sur scène pour pouvoir véritablement tout déchirer. La setlist est cependant efficace, la nouveauté Guerrier donne envie d’en découvrir rapidement plus.

Hürlement

Hürlement

C’est toujours un plaisir que de retrouver sur scène nos amis pallois de Manigance (samedi 20h20, Ultim). D’une part parce que ce groupe est, lui aussi, trop rare sur les planches (annonce du concert: un nouvel album arrive en 2017! Une tournée à suivre?) et que ses musiciens sont suffisamment rôdés pour savoir tenir le public en éveil. Avec un temps de jeu de 50′, les choix pour la setlist sont difficile, Manigance parvient cependant à un bel équilibre entre morceaux attendus et nouveautés. François Merle est appliqué, Bruno Ramos et Didier Delsaux sont tout sourire, et la jeune garde concentrée et sérieuse. Une jolie prestation, comme toujours, en somme.

Manigance

Manigance

Yann Armellino & El Butcho (samedi, 21h10, Rock Fort) donnent ce soir leur premier concert ensemble. ET cela se sent. Yann est un homme réservé, Butcho plus extravagant. Clairement, on sent que chaque musicien s’applique à faire ce qu’il doit faire, sans extravagance. Seul le chanteur se lâche, et, la musique de Better way (leur album commun paru en fin d’année) aidant, parvient à faire bouger le public. Pas décevant, ce concert reste sans surprise.

Yann Armellino & El Butcho

Yann Armellino & El Butcho

J’avais découvert Shoeilager (samedi, 22h35, Rock Fort) lors du PMFF V et le groupe avait fait forte impression. Son heavy est carré, pêchu et rentre dedans et ne peut laisser insensible. Mais ce soir, Shoeilager se trouve sur la petite scène, sans marge de manœuvre, comme bien d’autres. Alors il faut aller le chercher, ce public – qui commence à fatiguer. Là encore, c’est une belle prestation qui aurait pu être explosive sur la scène Ultim.

Freaky Time (dimanche, 14h20, Rock Fort) propose un hard rock teinté de funk, groovy à souhait. Le genre de musique qui ne peut laisser de marbre si tant est qu’on aime se dandiner, ce que la chanteuse semble particulièrement apprécier. C’est simple, elle ne tiens pas en place, chante d’une belle voix grave, et occupe à elle seule la scène. Si le guitariste semble à l’aise, la bassiste est sur une totale réserve, osant à peine bouger. Il y a là un peu de travail, ce qui n’empêche que Freaky Time est une des belles découvertes du week end. A suivre et à revoir, donc!

Freaky Time

Freaky Time

Phil ‘Em All a invité 3 groupes étrangers. Parmi ceux-ci, Crying Steel (dimanche, 17h40, Ultim) est à conseiller. Le groupe officie dans un heavy glam qui n’est pas sans rappeler une certaine folie douce des 80’s US. Mötley Crüe, Dokken, Ratt ne sont pas loin. Le voix haut perchée, l’exubérance du chanteur (qui a quelques airs de Lars Ulrich mixé à Joey Tempest…), l’entrain des musiciens transforme le Plan en mini cirque. Le public est réceptif (notamment cette petite pépite qu’est Danger) mais il manque quelque chose pour que cette prestation soit inoubliable. Sans doute le groupe force-t-il un peu trop? N’empêche, une patate pareille c’est à surveiller de près car la surprise est à deux doigts!

Crying Steel

Crying Steel

Ca fait plaisir de retrouver Speed sur scène! Fort de deux albums (et d’un troisième en cours), Thrashback (dimanche, 20h50, Rock Fort) a vu son line-up évoluer. Freddy est parti, laissant la voix libre au guitariste d’ADX, Niklaus et au retour auprès de Speed de Kriss, ancien guitariste d’Evil One. Et ça, ça promet de faire des étincelles. Sauf que ce dernier est allé passer Noël dans sa Pologne natale où il se retrouve coincé par -27°. Double dose pour Nicklaus qui, comme Julien, n’a pas assez de boulot avec ADX! Avec Thrashback, on sait à quoi s’attendre: un bassiste (Le Gorg qui n’a, lui, pas assez de travail avec Hürlement…) qui fonce dans le tas, un batteur vociférateur et un guitariste qui va se démonter les cervicales! Pas de surprise, mais c’est efficace.

Thrashback

Thrashback

Attendu, voulu, rêvé par Phil ‘Em All, Vulcain (dimanche, 21h25, Ultim) est enfin là, présent au PMFF! Comme le dira bientôt Marc, si on fête les 50 ans de Phil, eux, ça fait deux ans qu’ils fêtent les 30 ans de Rock’n’Roll secours! La setlist évolue un peu, mais le principal est extrait du dit premier album et du dernier en date, V8. Rien en revanche du prochain prévu pour??? Si les frangins Puzio évoluent tranquillement sur scène, on a l’impression, à chaque fois qu’il parle, que Marc Varez a (beaucoup) trop bu… Renseignements pris, le gaillard est simplement très à l’aise, très en forme et ravi d’être là. Ni bu ni rien, simplement euphorique! Avec Vulcain, on passe toujours un bon moment de rock brut et direct. On sait ce qu’on va avoir, et  le public ne vient pas chercher la surprise ou l’inattendu. Simplement de hymnes du rock, du hard rock français. C’est exactement ce que lui offre Vulcain dont la plupart des classiques sont passés en revue (Rock’,Roll secours, Ebony, L’enfer, Le fils de Lucifer, Blueberry Blues…) ainsi que quelques extraits du dernier album (Avec vous, Call of duty et Sur la ligne). De là où je suis, la set list me semble bien longue, et, en effet, Vulcain grapille quelques minutes, Phil’Em All, seul sur le côté de la scène, n’en ratant pas une seconde, lui dont le rêve se réalise là, sous ses yeux. Mais le temps file et le concert doit prendre fin, zappant ainsi We are the road crew, la reprise de Motörhead initialement prévue. Marc quitte ses fûts, Phil prend le micro pour dire son plaisir et les staff du PMFF ainsi que des musiciens envahissent la scène pour un final que tous ici connaissent, La digue du cul. La fête bat son plein.

Vulcain

Vulcain

 

A suivre… 

 

PARIS METAL FRANCE FESTIVAL, le retour !

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Ils sont bien tous pareils! Status Quo, Scorpions, Judas Priest… et maintenant Phil ‘Em All… Tous avaient annoncé « la der des ders », une retraite méritée, et chacun est revenu sur sa promesse. Phil ‘Em All comme les autres. Pff! Aucune parole…

Le fondateur du PMFF avait annoncé à corps à cris que l’édition de 2013, la cinquième, best of des éditions précédentes, sur 3 jours, serait la dernière. Nous, dans l’ombre, on ne pleurait pas. On se gaussait. Nous savions. Respections cette décision car nous savions que cet engagement ne serait pas tenu. Et kicékavairaizon? Il a retourné sa veste. Et c’est tant mieux pour nous.

Phil ‘Em All avait organisé le premier PMFF à la locomotive le 7 janvier 2007 histoire, modeste qu’il est, de fêter son anniversaire – 40 ans, à l’époque – avec des copains. Pour l’occasion, ADX, tête d’affiche, voyait revenir Betov et le groupe redevenait un des plus sérieux acteurs français. Puis, année après année, Phil s’est fait une spécialité de convaincre certains groupes des années 80 de se reformer. L’argument: vos enfants pourront vous voir jouer live. Et ça a marché: Still Square (anciennement Square), Blasphème, Demon Eyes, Squealer, Der Kaiser, Shakin’ Street, Attentat Rock, tous ont répondu à l’appel. Même Dum Dum Bullet, Stocks et Ocean, malheureuses reformations de la seule édition annulée, furent remis au devant dela scène.

Cette nouvelle aventure s’étalera sur 3 jours, les 6, 7 et 8 janvier 2017 et on ne sait pas encore combien de groupes y participeront. Ce que l’on sait, en revanche, c’est que le PMFF se délocalise pour se resituer à Ris Orangis au nouveau Plan, qui a lui même déménagé. Cette opération permet à la salle d’augmenter sa capacité d’accueil en passant de 400 personnes à presque 900, là où le Divan du Monde, qui a accueilli les PMFF IV (2012) et V (2013), ne pouvait recevoir que 500 personne – si le balcon est ouvert au public. La salle, qui disposera de deux scènes, se trouve juste à côté d’un restaurant et deux buvettes seront à disposition.

Les noms commencent à tomber, et cette affiche est prometteuse. On retrouve les anciens, ceux qui ont déjà été programmé une fois (Thrashback, Witches, Existance, Conscience, Hürlement, Misanthrope et Ocean), un qui n’a pu jouer pour cause d’annulation (Mystery Blue), et une ribambelle de nouveaux noms, des plus prestigieux et attendus (Lonewolf, Yorblind, Désillusion, Face To Face, Yann Armellino & El Butcho – bien qu’à l’affiche du PMFF V avec d’autres projets, Gang) aux moins connus (MF Crew, Boisson Divine, Idensity, The Morganatics, Tentation, Freaky Time, One Last Shot) en passant par de formations prometteuses (Pat O’May, Furies, Asylum Pyre).

24 noms et ce n’est pas fini. En tout cas, ce n’est pas assez pour satisfaire Phil. On peut légitimement imaginer que, ayant été à l’affiche de chacune des éditions précédentes, ADX sera de la partie. Reste les surprises: quelle(s) reformation(s) Phil nous prépare-t-il? Sortilège? H-Bomb? High Power? Fisc? Présence?Quel(s) gros coup(s), quelles surprises, quelles têtes d’affiche? Phil aura-t-il enfin réussi à faire obtenir son Graal – faire  jouer Vulcain? Patience, ça vient! Et il ne fait aucun doute qu’il y en aura pour tous les goûts .

Vous trouverez régulièrement des infos sur la page du PMFF ainsi qu’ici même, chez Metal Eyes, partenaire officiel du PMFF. Les pass 3 jours sopnt dès à présent disponibles au tarif de 65€ (+1€ de frais d’envoi pour la France) – en ligne uniquement: http://pmff.bigcartel.com/. Notez dès à présent que les 100 premiers acheteurs de pass 3 jours se verront offrir des goodies, dont un CD live d’ADX inédit et un T shirt. Les pass 1 jour suivent!

 

A suivre…